Note de Lecture 5
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2) Identification de la source
3) Résumé
Cette étude est un diagnostic des expériences et initiatives des différents acteurs
impliqués dans l’agroécologie au Niger sur les différents projets où la fondation a pu
être impliquée. Il décrit tout d’abord la mise en place de réseaux d’acteurs avec des
enquêtes de terrain et des guides d’entretien adaptés aux différentes catégories
d’acteurs. Au travers d’entretiens avec 20 structures de types ONG, en 2014 ils se
rendent que peu d’initiatives agroécologiques sont mis dans les stratégies des ces
structures. Toutefois de nombreuses pratiques relevant de la préservation des
ressources naturelles et de l’adaptation aux changements climatiques sont signalés
et relèvent de pratiques agroécologiques. Ils notent au travers d’initiatives de
conservation des eaux et des sols, plus de la moitié d’échecs du à une faible
expertise et peu d’échanges sur les techniques d’aménagement et un manque de
concertation avec les populations concernées. L’agroforesterie est décrite comme
ayant des résultats spectaculaires mais comme sur les précédents documents,
freinés par des problèmes d’insécurité foncière, la non existence d’un droit sur les
arbres plantés et un problème de divagation des animaux en saison sèche. En
termes de politique agricole l’initiative 3N « les Nigériens Nourrissent les Nigériens »
a été mis en place pour réduire la dépendance aux importations mais les méthodes
agricoles restent inspirées de la révolution verte avec augmentation des engrais et
pesticides chimiques, semences améliorés, augmentation des équipements et de
l’irrigation et intensification de l’élevage. Malheureusement ces principes sont peu
pertinents par rapport à l’augmentation de la dégradation des terres au Niger (30%
des terres arables au Niger sont considérés comme dégradés). On note toutefois des
programmes d’adaptations au changement climatique, de préservation de la
biodiversité et des ressources naturelles développés par des institutions de
recherche et universitaires. Au Niger, lors de la rédaction de ce rapport, il n’y avait
pas encore de filière de produits d’exportation biologiques et seulement un marché
intérieur de niche destiné aux classes moyennes aisées et expatriés. Pour ce qui est
de la culture maraichère, il existe une méfiance des populations vis-à-vis des eaux
résiduels utilisées et de l’usage abusif des pesticides avec donc des peur de
contamination des produits. Lesticides les plus utilisés sont notamment le Rambo,
deux fois plus concentré que ceux utilisés pour la protection des stocks alimentaires
au Niger et le « didti » substance de classe 1 en termes de toxicité jugé comme
« extrêmement dangereux » d’après les normes de l’OMS et déjà interdit en Europe
depuis 20 ans. Du point de vue des pratiques agroécologiques, ils remarquent que le
compostage est peu utilisé à part chez les maraichers aisés disposant de main
d’œuvre pouvant pallier le surcoût de travail. De manière générale, il n’existe pas
encore de véritable volonté ou conviction de la part des agriculteurs à s’engager
pleinement dans le maraichage biologique. A l’inverse, des pratiques
agroécologiques traditionnelles sont fortement utilisées comme l’épandage de
cendre, le mulching avec les résidus de culture, la fabrication de biopesticides (avec
du neem, tabac et piment). Ils remarquent aussi une amélioration des revenus des
femmes avec une diversification des activités en s’occupant des cultures
maraichères et non plus seulement d’activités pénibles et peu rémunératrices
comme la confection de nattes ou le ramassage et à la vente de bois, ceci leur
apportant une plus grande autonomie économique et donc ce qui en résulte au
niveau social. Ils donnent à la fin toutes les recommandations possibles sur les
diverses thématiques qu’ils ont traitées
4) Evaluation
Ce rapport provient d’une fondation, toutes les références scientifiques sont
sourcées. Ensuite le reste du rapport est de la restitution de projet en utilisant
l’observation et le retour des acteurs. Il étudie de manière aussi globale les
thématiques des acteurs. D’une certaine manière, ces points de vue sont orientés et
évalués dans ce rapport au travers de la politique et de l’idéologie de la fondation
Swissaid sur l’agroécologie. Toutefois de manière générale, ces points de vue sont
assez similaires suivant les acteurs de la solidarité internationales ainsi qu’avec les
scientifiques.
5) Contextualisation
On est comme sur tous les autres textes sur un point de vue consensuel du point de
vue de la solidarité internationale et scientifiques maintenant appuyés par les plaus
hauts experts sur le climat mais qui reste toutefois encore minoritaire comme
idéologie dans l’application des politiques publiques ainsi que dans la logique
économique de marché.
6) Utilité
Ce rapport est particulièrement intéressant de par sa portée au niveau nationale
mais aussi au niveau local. Il rend bien compte des différentes initiatives menées,
des réussites et des échecs. Ils différencient bien aussi d’où viennent les
problématiques si elles sont dû aux acteurs, aux politiques publics, à l’économie de
marché, au contexte social ou aux pratiques.