Commandes
Commandes
Commandes
mars 2006
Original: Français
L’Initiative de l’UNESCO
pour la formation des enseignants en Afrique subsaharienne (TTISSA)
La même étude signale que malgré les bouleversements des 25 dernières années,
le système éducatif congolais a continué à se développer, fait d’autant plus
remarquable que le financement public s’est effondré dès 1986 et que le système
est essentiellement soutenu par le financement des ménages. En dépit de cette
évolution favorable, le système présente des défis majeurs regroupés en quatre
problèmes importants identifiés comme principaux entraves à son bon
fonctionnement. Bien qu’au sortir des conflits de 1996 et de 1998-2002, il ait pu
préserver son cadre institutionnel (conseil de gestion pour les écoles primaires
et secondaires, les conseils d’administration et les comités de gestion pour
l’enseignement supérieur et universitaire, l’association des parents…), on a pu
relever :
- une couverture relativement faible au niveau primaire, avec de grandes
inégalités dans l’accès, et une expansion incontrôlée aux niveaux
secondaire et supérieur ;
- une grave détérioration de la qualité de l’éducation à tous les niveaux ;
- un système d’administration lourd et désuet et,
- un très bas niveau des dépenses et un système financier inefficace et
inéquitable. 1
1
Le renouveau du système éducatif de la République Démocratique du Congo ; Priorités et alternative. Banque
Mondiale, 2005
manque d’attraction de la carrière enseignante à cause principalement de la
précarité et des incertitudes de la rémunération allouée à cette catégorie
professionnelle, s’ajoute à la déconsidération sociale qui accompagne ce corps de
métier. Ceci entraîne pour conséquence le vieillissement du corps enseignant,
faute d’une politique réaliste de relève des effectifs éligibles à la retraite 2 , la
détérioration de la performance attendue de ce corps et une démotivation
généralisée due sans doute à la fatigue physique, au stress consécutif aux
exigences du métier et aux conditions déplorables d’exercice de la profession
enseignante.
2
La moyenne d’âge des enseignants est estimée à 50 ans pour le primaire et le secondaire, et à plus ou moins 60
ans pour le supérieur
Prenant appui sur le PADEM le Gouvernement, qui en a fait son programme
d’action pour l’enseignement supérieur et universitaire, ainsi que d’autres
partenaires ont entrepris de financer la réalisation de quelques activités
retenues dans ce cadre. Ainsi en est-il :
- de l’élaboration des nouveaux programmes des cours financé par le
Gouvernement ;
- de l’approfondissement de la réforme initiée dans le cadre du PADEM sous
financement de la Banque Africaine de Développement (BAD) ;
- de la publication du recueil de nouveaux programmes d’études et du recueil
d’instructions académiques, administratives et financières à l’usage des
gestionnaires des établissements d’enseignement supérieur et
universitaire, sous financement UNESCO ;
- du lancement de la première phase de l’initiative sur l’utilisation de
l’enseignement ouvert à distance pour la formation des formateurs,
initiative financée par l’UNESCO ;
- de l’élaboration du Projet de redressement du système éducatif congolais
(PRESEC) financé par la Banque Mondiale …
La politique à mener devait de ce fait reposer sur une vision holistique des
problèmes à résoudre, en prenant appui sur les quatre axes stratégiques ci-
après :
- le renforcement du cadre institutionnel ;
- l’amélioration des l’accès à l’éducation ;
- la préservation de la qualité de l’enseignement et de l’équité dans l’offre
de l’éducation ;
- l‘élaboration d’une politique nationale d’alphabétisation.
3
L’Enquête MICS-2, coordonné par l’Université de Kinshasa (2004), a montré par exemple qu’en RDC, le taux
net de scolarisation des garçons est de 55% contre 49% pour les filles. Par rapport à son niveau de 1990,
l’indicateur de l’objectif visé par l’EPT a accusé un recul annuel moyen de 3,4% au lieu d’un accroissement
annuel de 4% requis pour atteindre l’éducation universelle en 20015, soit un retard de 7% par an.
- de relancer de manière soutenue le partenariat, en faveur de cette
initiative, le partenariat dans le cadre des accords de coopération
bilatéraux et multilatéraux.
Les axes stratégiques fixés à cet effet répondent aux quatre objectifs
spécifiques suivants :
- renforcer la capacité institutionnelle et opérationnelle du système
éducatif ;
- renforcer la politique de formation des formateurs dans l’ensemble du
dispositif éducatif : enseignement maternel, primaire, secondaire et
professionnel, enseignement supérieur et universitaire, éducation non
formelle (alphabétisation et rattrapage scolaire) ;
- améliorer et gérer rationnellement les ressources financières affectées à
l’éducation ;
- gérer rationnellement les ressources humaines et enfin,
- développer un partenariat éducatif dynamique, notamment en ce qui
regarde l’utilisation des nouvelles technologies de l’information dans le
processus de formation (continue) des formateurs.
En conclusion