Syndrome Dhyperviscosite Plasmatique
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Historique de l’article : Le syndrome d’hyperviscosité plasmatique (SHV) est une urgence thérapeutique médicale dont le dia-
Disponible sur Internet le xxx gnostic est suspecté en présence de la triade associant des troubles neurologiques, sensoriels et des
manifestations hémorragiques. Le diagnostic est confirmé par la mesure de la viscosité plasmatique à
Mots clés : l’aide d’un viscosimètre. Dans un contexte évocateur, la réalisation d’un fond d’œil peut s’y substituer, les
Syndrome d’hyperviscosité anomalies observées étant directement corrélées à l’élévation de la viscosité. Les étiologies sont dominées
Gammapathie monoclonale par la maladie de Waldenström et les autres gammapathies monoclonales. La prise en charge thérapeu-
Échange plasmatique
tique repose, outre le traitement étiologique, sur des mesures symptomatiques, visant à éviter toute
aggravation de la viscosité sanguine, les techniques d’aphérèse permettant une correction rapide des
manifestations cliniques.
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Fig. 5. Fond d’œil avec angiographie à la fluorescéine : dilatations veineuses, nombreuses hémorragies rétiniennes disséminées.
Hyperglobulinémie polyclonale
Les modifications des propriétés rhéologiques du sang sont Connectivite (polyarthrite rhumatoïde++, lupus érythémateux systémique)
directement à l’origine des lésions observés sur la rétine, liée Cryoglobulinémie
à l’atteinte de la microcirculation rétinienne tant centrale que Rarement : syndrome de Gougerot-Sjögren, VIH, hépatites, maladie de
Castleman
périphérique [26,27]. Le fond d’œil réalisé en urgence retrouve
habituellement des vaisseaux dilatés, tortueux, secondairement à Hyperviscosité cellulaire
la stase sanguine (Fig. 5). La présence de veines rétiniennes dila- Polyglobulie primitive et secondaire
Hyperleucocytose majeure (LAM, LMC, LLC)
tées prenant un aspect en « saucisse » est quasi pathognomonique
Anomalies érythrocytaires (drépanocytose, sphérocytose héréditaire,
[28]. Une thrombose de la veine centrale de la rétine n’est pas rare thalassémies majeures, agression immunologique)
[29]. Des hémorragies en flammèches, un œdème papillaire ou des
Hyperviscosité de causes diverses
exsudats sont possibles [28]. Ces manifestations ophtalmologiques Iatrogènes, cancers solides, cryofibrinogènes, dyslipidémies
pourraient être précoces au cours du SHV, en particulier dans la
MW. Menke et al. [30], dans une étude portant sur 46 patients
atteints de MW, retrouvaient des anomalies fundoscopiques pour
une concentration sérique élevée ou la formation d’agrégats d’IgG
des valeurs de viscosités plasmatiques modérément élevées, de
monoclonale, pour que la viscosité plasmatique soit affectée [33].
l’ordre de 2,1 cP. Par ailleurs, il existait une corrélation positive
Une exception est faite pour la sous classe IgG3, dont la capacité
entre le taux du pic IgM plasmatique et le diamètre des vaisseaux
à former des complexes instables à des concentrations modérées
rétiniens veineux ou artériels. Une régression rapide des lésions est
(40–60 g/L), explique la plus fréquente survenue de SHV. Il en est de
habituellement observée avec la plasmaphérèse et le traitement
même pour les IgA, qui peuvent également polymériser ou former
étiologique [31,32].
des agrégats [17,34,35].
Le fond d’œil constitue donc un élément indispensable lors
Bien que toutes les lymphoproliférations B (LLC, lymphome B
de la prise en charge d’un SHV, tant pour le diagnostic que pour
diffus, lymphome de la zone marginale, lymphome folliculaire,
l’évaluation du pronostic et de l’efficacité du traitement.
lymphome du manteau) puissent être concernées, la sécrétion
d’IgM monoclonale entre le plus souvent dans le cadre d’une
4. Étiologies maladie de Waldenström (MW) [36]. Caractérisée par une infil-
tration lymphoplasmocytaire de la moelle osseuse (supérieure
Les principales étiologies sont résumées dans le Tableau 1 en à 10 %) associée à une sécrétion d’IgM monoclonale [37], cette
annexe. Elles sont dominées par les gammapathies monoclonales, hémopathie maligne rend compte de 80 % des SHV[14]. Pourtant
maladie de Waldenström en tête et les cryoglobulinémies. présent chez seulement 15 % des patients, le SHV en est un des
signes cliniques classiques, décrit dès l’observation princeps faite
4.1. Maladie de Waldenström et autres gammapathies en 1944 par Jan Waldenström [9]. Les propriétés physicochimiques
monoclonales que nous venons de décrire et la distribution à 80 % intravasculaire
des IgM expliquent cela [38]. Ce caractère intravasculaire permet de
Les protéines monoclonales (Ig) les plus fréquemment impli- comprendre pourquoi l’hémaphérèse reste le traitement d’urgence
quées sont les sous-types IgM, IgG et IgA [10,11]. Au-delà d’une idéal.
concentration plasmatique élevée, les caractéristiques structu- Au cours du myélome multiple (MM), une hyperviscosité est
relles des molécules d’IgM, formant des pentamères circulants plus rare, observée dans 2 à 6 % des cas [39], plus fréquemment
de grandes tailles, à fort poids moléculaires (i.e. 1 10. 6 Dalton), dans les formes associées aux IgA [34,40]. Les cas associés aux IgE
en expliquent le haut pouvoir intrinsèque d’élévation de la vis- et aux chaînes légères restent exceptionnels [41–43].
cosité plasmatique [16]. Les IgG sont plus rarement impliquées. S’il existe une corrélation entre la concentration en Ig monoclo-
Leur poids moléculaire plus faible, de l’ordre de 160 000 Da, impose nale et l’élévation de la viscosité plasmatique, celle-ci est variable
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en fonction du sous-type considéré. Cette relation est globalement facteur rhumatoïde, l’élévation du fibrinogène (des formes citru-
linéaire pour les IgG mais devient exponentielle pour les IgM, dès linées en particulier [51]) et la formation de rouleaux d’hématies
que la concentration dépasse 30 g/L [8]. Ainsi, des modifications de participent à l’élévation de la viscosité sanguine [16]. Celle-ci est
concentration même minimes peuvent engendrer un SHV rapide- habituellement modérée, insuffisante pour entraîner une symp-
ment symptomatique [10,11], d’autant plus que l’IgM possède une tomatologie clinique. Néanmoins, Zakzook et al. [52] rapportent
activité cryoglobuline [12]. une série de 20 cas de SHV documentée. De façon surprenante,
Les signes d’hyperviscosité apparaissent pour des valeurs de 7 patients présentaient un syndrome de Felty associé, entité rare,
viscosité plasmatique excédant 4 à 5 cP, ce qui correspond habi- qui complique moins de 1 % des PR. Les échanges plasmatiques et le
tuellement à un taux d’IgM supérieur à 30 g/l, d’IgG à 40 g/L ou traitement immunosuppresseurs permettaient une résolution pro-
d’IgA à 60 g/l [14]. Il existe cependant une variabilité individuelle, longée des symptômes. Eaton et al. rapportent également un cas
les patients pouvant présenter des symptômes très différents pour de dyspnée d’installation progressive chez une patiente atteinte de
des valeurs de viscosité identiques [13]. Cette constatation a fait PR, associée à une hypertension pulmonaire marquée et une élé-
naître le concept de « seuil », propre à chaque patient, corres- vation de la viscosité plasmatique, entièrement résolutive après
pondant à une valeur de viscosité (et donc de concentration en plasmaphérèse [20].
para protéine) cible, au-delà duquel le patient présentera des Pour les mêmes raisons, des cas de SHV ont été décrits au cours
symptômes cliniques, justifiant une intervention thérapeutique du lupus érythémateux systémique et du syndrome de Gougerot
spécifique [12,14,17,38]. Sjogren [53].
Un syndrome d’hyperviscosité peut compliquer l’évolution De façon plus anecdotique, toute affection comportant une
d’une cryoglobulinémie, voire la révéler. Il s’agit avant tout des hypergammaglobulinémie majeure peut se compliquer d’un SHV.
cryoglobulines de type I satellites d’une lymphoprolifération, les Des cas associés à une infection au VIH [54], au cours d’hépatites
formes secondaires aux cryoglobulines mixtes (CM), de type II-III, [55] ou d’une maladie de Castleman [56] sont ainsi retrouvés. Si
étant exceptionnelles (< 3 %) [44]. Ainsi, dans la description initiale l’augmentation modérée de la viscosité sanguine au cours des dys-
faite par Jan Waldenström, un des patients présentait une cryoglo- lipidémies est clairement associée au risque d’accident ischémique
buline [9]. Le taux généralement élevé du composant monoclonal [57], les cas de SHV sont exceptionnels [58]. En revanche, les rares
ainsi que ses propriétés physicochimiques expliquent la fréquence myélomes hyperlipidémiques semblent plus fréquemment asso-
des symptômes liés à l’occlusion vasculaire dans les cryoglobulines ciés à un SHV [59].
de type I [44]. Ceci est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit d’une Les cryofibrinogènémies peuvent parfois s’accompagner
IgM, la cryoprécipitation pouvant aggraver la viscosité sanguine d’hyperviscosité [60]. Lors de la maladie des agglutinines froides,
pour des concentrations plasmatiques plus faibles, lors des fluctua- particulièrement lorsque l’IgM monoclonale est présente à des
tions de température [12]. Au cours d’une maladie de Waldenström, taux élevés, peut survenir une agrégation des hématies avec
il conviendra donc de rechercher une activité cryoglobuline chez formation de rouleaux, altérant la microcirculation et entraînant
un patient présentant une symptomatologie d’hyperviscosité alors les manifestations cutanées (acrocyanose, livedo reticularis, voire
même que le pic monoclonal est à un taux relativement modéré ischémie des extrémités dans les cas les plus sévères). Si cette
[45]. Les manifestations cliniques du SHV peuvent alors s’associer hyperviscosité n’est pas suffisante pour être symptomatique,
aux classiques symptômes d’ischémie acrale induits par le froid et l’administration de médicaments augmentant la viscosité plasma-
à ceux de la maladie sous-jacente. Dans ce contexte, une attention tique (tels que les immunoglobulines intraveineuses) peut s’avérer
particulière sera portée au risque d’insuffisance rénale par cryopré- catastrophique [51]. Au cours des cancers solides, une élévation de
cipitation intratubulaire massive chez ces patients [44]. la viscosité plasmatique est parfois observée. Si elle concourt au
Au cours des CM, la concentration plasmatique est souvent plus risque thromboembolique veineux [61], les SHV sont extrêmement
faible et l’élévation de la viscosité plasmatique volontiers compen- rares, pouvant compliquer l’évolution de certains carcinomes, du
sée par un abaissement parallèle de l’hématocrite [46]. Cependant, sein notamment, le sous-type mucineux en particulier [62].
un SHV peut être présent et concourir à en aggraver les manifes-
tations cliniques [47]. Plus spécifiquement, Della Rosa et al. ont 5. Prise en charge thérapeutique
pu montrer une relation directe entre la viscosité sanguine et la
sévérité de l’atteinte rénale, hépatique, du phénomène de Ray- Quelle que soit sa cause, le syndrome d’hyperviscosité constitue
naud et de la neuropathie périphérique [48]. Par un mécanisme une urgence thérapeutique. L’objectif est une réduction rapide de
encore incertain, la viscosité plasmatique pourrait influencer les la viscosité sanguine afin d’en contrôler les symptômes. Si le traite-
lésions tissulaires de vascularite cryoglobulinémique. En dehors ment étiologique est toujours nécessaire, il n’est généralement pas
des exceptionnels cas avec cryocrytes élevés, les interactions inter- suffisant et certaines techniques spécialisées, comme la plasma-
protéiques, notamment en cas d’activité rhumatoïde des complexes phérèse, s’imposent. Dans tous les cas, des mesures non spécifiques
immuns seraient prépondérants [49]. devront être rapidement mises en œuvre dès que le diagnostic est
suspecté. La démarche diagnostique et thérapeutique est résumée
4.3. Syndromes d’hyperviscosité plasmatique au cours des dans la Fig. 6.
connectives
5.1. Mesures non spécifiques
Si les dysprotéinémies monoclonales représentent la première
cause d’hyperviscosité plasmatique, d’autres étiologies peuvent se Elles visent à éviter toute aggravation de l’état d’hyperviscosité
rencontrer. Les hypergammaglobulinémies polyclonales sont pro- sanguine. Il est impératif de maintenir un état d’hydratation satis-
bablement les plus fréquentes. On les observe essentiellement faisant chez les patients présentant un SHV, l’hémoconcentration
au cours de la polyarthrite rhumatoïde (PR) [50]. Elles restent majorant les troubles rhéologiques [11]. Cette réhydratation sera
néanmoins anecdotiques. L’hypergammaglobulinémie est alors prudente, en tenant compte des comorbidités existantes (cardio-
principalement attribuée aux complexes IgG-IgG (facteur rhuma- pathie, insuffisance rénale oligo-anurique), d’une part, et de l’état
toïde). La polymérisation des IgG polyclonales, les agrégats de d’hypervolémie fréquemment retrouvé en cas de dysglobulinémie,
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Fig. 6. Démarche diagnostique et thérapeutique face à un syndrome d’hyperviscosité. MW : maladie de Waldenstrom ; MM : myélome multiple ; DXM : dexaméthasone ;
PFC : plasma frais congelé. * L’utilisation du rituximab sera décalé dans le temps ou encadrée par des échanges plasmatiques, compte tenu du risque de flare-up. ** Compte
tenu du risque d’aggravation des troubles rhéologiques, l’indication de transfusion en concentrés érythrocytaires est limitée au cas d’anémie symptomatique.
d’autre part [63]. En particulier, en présence de signes d’insuffisance sur une série de dix patients atteints de SHV secondaire à une
cardiaque aiguë, la plasmaphérèse sera préférée aux diurétiques maladie de Waldenström en montrant une réduction moyenne
[64]. de 30 % de la viscosité plasmatique avec les EP [65]. Depuis les
L’anémie est fréquente au cours du SHV plasmatique ou des techniques d’aphérèse se sont imposées comme le traitement
hémopathies malignes. D’un point de vue rhéologique, celle-ci doit d’urgence des SHV, plasmatiques en particulier [64], en démon-
être considérée comme un élément protecteur. En augmentant trant leurs efficacités dans le contrôle rapide des manifestations
l’hématocrite, les transfusions majorent la viscosité sanguine, à cliniques, rétinopathie et signes neurologiques notamment [32].
l’origine de complications dramatiques [1,11,14,16]. Une transfu- Bien que l’utilisation des échanges plasmatiques (EP) au cours du
sion ne sera envisagée qu’en cas de mauvaise tolérance de l’anémie, SHV des gammapathies monoclonales bénéficie d’une indication de
en augmentant le temps de perfusion. grade 1B pour l’American Apheresis Society [66], nous ne disposons
Un apport suffisant en oxygène sera assurée, selon les moda- d’aucun essai thérapeutique. Ces recommandations reposent avant
lités adaptées à la situation clinque (oxygénothérapie, ventilation tout sur un rationnel physiopathologique, étayé par des études
mécanique non invasive ou invasive). observationnelles [64,65,67,68].
Ils seront débutés en urgence, dès l’apparition des signes cli-
5.2. Plasmaphérèse niques ou de façon prophylactique, lorsque la protidémie du
patient approche le « seuil » habituel d’apparition des symptômes
Schwab et Fahey ont été les premiers à décrire à la fin [12,66,69]. L’efficacité repose sur l’élimination rapide du compo-
des années 1950 l’efficacité des échanges plasmatiques dans la sant monoclonal en excès, d’autant plus que sa distribution est
réduction de la viscosité plasmatique et la réversibilité des manifes- intravasculaire [70,71]. Les caractéristiques des IgM décrites précé-
tations cliniques associées (rétinopathie et insuffisance cardiaque) demment et la relation logarithmique entre le taux du composant
chez deux patients suivis pour une maladie de Waldenström monoclonal et la viscosité plasmatique expliquent la place privi-
[64]. Ces constatations seront confirmées par les mêmes auteurs légiée des EP au cours de la maladie de Waldenström [45,64,72].
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Ainsi, une seule séance d’EP de faible volume (i.e. 3 litres) permet mesures symptomatiques, visant à éviter toute aggravation de la
une régression de la viscosité plasmatique de plus de 50 % et la viscosité sanguine et la réalisation d’échanges plasmatiques.
disparition des symptômes [7,14]. Il est ainsi rarement nécessaire
d’avoir recours à plus de 2 séances en dehors des situations pallia- Déclaration d’intérêts
tives où les EP seuls peuvent être envisagés [73]. Des EP pourront
également « encadrer » l’initiation d’un traitement par rituximab, Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en rela-
un effet « flare-up » survenant dans 30 à 70 % des cas [1,73]. tion avec cet article.
Dans les autres situations, l’efficacité des EP est souvent moins
spectaculaire. Ainsi, la viscosité plasmatique est diminuée de 20 à
Remerciements
30 % par séance [74]. Des échanges de 1 à 1,5 masses sanguines sont
recommandés. Ils seront répétés quotidiennement jusqu’à amélio-
Les auteurs remercient le Dr Foissaud V. et le Dr Aucouturier F.
ration clinique (1 à 3 habituellement), puis toutes les 1 à 4 semaines
pour leur contribution à l’iconographie.
en fonction de l’évolution clinique, dans l’attente de l’efficacité du
traitement spécifique [66]. Pour les rares cas de SHV compliquant
Références
des hypergammaglobulinémies polyclonales (PR et LES surtout),
les EP peuvent être envisagés [27,50,75], de même qu’au cours des [1] Stone MJ, Bogen SA. Evidence-based focused review of management of hyper-
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Pour citer cet article : Dumas G, et al. Syndrome d’hyperviscosité plasmatique. Rev Med Interne (2015),
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Pour citer cet article : Dumas G, et al. Syndrome d’hyperviscosité plasmatique. Rev Med Interne (2015),
http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2015.02.005