GC Chapitre 1
GC Chapitre 1
GC Chapitre 1
-Situer son activité, au sein de la mercatique, comme l’interface entre l’entreprise et le client.
-Mettre en évidence de l’importance de la démarche mercatique.
I- LE CONCEPT DE LA MERCATIQUE :
A. Définition de la mercatique :
Le journal officiel (1987) définit le marketing comme « l’ensemble des actions qui, dans
une économie de marché, ont pour objectif de prévoir ou de constater, et le cas échéant de
stimuler, susciter ou renouveler, les besoins des consommateurs, en telle ou telle catégorie
de produits ou de services, et de réaliser l’adaptation continue de l’appareil productif et de
l’appareil commercial d’une entreprise aux besoins ainsi déterminés »
B. Historique :
C’est donc une approche centrée sur le marché (demande, offre, environnement), fondée sur
la connaissance des besoins et présentant une double dimension : stratégique et
opérationnelle.
A . La mercatique stratégique :
La mercatique stratégique prend en charge la réflexion, les études, les choix fondamentaux,
jusqu’à la segmentation et la mise au point du concept de produit et ou de service. Elle
comprend deux grandes étapes :
A la suite de cette phase d’analyse, les organisations vont opter pour une stratégie mercatique
et déterminer :
- les objectifs qualitatifs : Niveau de qualité, satisfaction clients, image donnée sur le
marché …etc
Les cibles visés : une cible est définie comme un groupe de consommateurs à
atteindre. Le choix dépend de la capacité de l'entreprise à atteindre cet objectif donc de
ses ressources et de l'ambition de son entrepreneur.
Le positionnement sur le marché concerné : c'est à dire la mise en avant des
attributs qui vont permettre de différencier la marque de ses principaux concurrents
auprès du segment cible
B. La mercatique opérationnelle
Exemple
Après la Seconde Guerre mondiale, Coca-Cola a développé son offre internationale en
proposant pendant de nombreuses années une gamme très limitée de produits (bouteilles de
25 cl et 33 cl) distribués en masse, et, dans les années 70, en utilisant des médias de masse
(presse, télévision, affichage, etc.).
Cette mercatique traditionnelle subsiste encore aujourd’hui, notamment dans des entreprises
qui n’ont pas achevé leur mutation, et cohabite avec les autres types de mercatique, mais elle
ne répond plus aux exigences des clients.
B. La mercatique segmentée
Dans les années 75-80, l’offre de produits et la concurrence se sont fortement développées.
Les entreprises adoptent une démarche mercatique tournée vers le client.
l’intensification de la concurrence ;
le développement d’attentes de plus en plus précises et de plus en plus personnalisées de
la part du consommateur.
La segmentation permet de gagner des parts de marché sans affrontement direct avec la
concurrence.
Exemple
L’utilisation des radios ou des revues permet d’atteindre des clients ayant des centres d’intérêt
différents.
Exemple
La plupart des entreprises du secteur automobile, comme Renault ou Peugeot, proposent une
large gamme de produits (automobiles, cycles, outillage, etc.), répondant ainsi aux besoins
exprimés par différents segments de clientèle.
C. la mercatique relationnelle
1. Définition de la mercatique relationnelle
La mercatique relationnelle vise à construire une relation durable entre l'entreprise et le client
considéré individuellement. Elle complète l'approche traditionnelle de la mercatique produit
Prof : M. ATTAOUI Page 6
GESTION DE CLIENTELE 1 BTS MC
en ne mettant plus en avant le produit ou le service en tant que tel, mais le client et sa relation
avec l'entreprise, et en valorisant la notion de « satisfaction client » par rapport à un service
complet.
2. L'individu
La mercatique relationnelle fait appel à des techniques de ciblage extrêmement fines qui
permettent de connaître individuellement les consommateurs afin de mieux répondre à leurs
attentes et de leur proposer une solution mieux personnalisée.
3. La relation
La vente ne constitue plus le point final de l'approche commerciale, mais s'inscrit dans le
contexte d'une relation durable entre le vendeur et son client. Ce nouvel objectif de
développement d'une relation pérenne avec le client se traduit par l'amélioration des services
et par l'avènement des programmes de fidélisation.
Exemple :
British Airways propose une offre susceptible de répondre à tous les besoins de ses clients :
facilités de crédit, chèques de voyage, transport de l'avion à la voiture ou à l'hôtel, location de
voiture, modification possible des réservations 24 h/24, livraison des achats en duty free, etc.
1. Personnaliser et fidéliser
La mercatique individualisée ou mercatique one to one fait évoluer les stratégies mercatiques
vers davantage de personnalisation. Objectif prioritaire, la fidélisation du client acquis se
fonde sur la connaissance la plus précise possible de chaque individu. Dialoguer avec le client
afin de mieux connaître ses besoins, ses préférences et son environnement, permet d’établir
avec lui un contact qui sera d’autant plus efficace que le client aura le sentiment d’être
considéré de façon spécifique.
Exemple
Le voyagiste Nouvelles Frontières pratique une politique de fidélisation différenciée. Celle-ci
passe par une offre de services personnalisée et adaptée aux attentes de chacun ; tout client
évolue, et il faut l’inciter à passer d’un segment à l’autre au cours de sa relation avec
l’entreprise. Une base de données recense les goûts et les habitudes de consommation des
clients et permet d’offrir des avantages adaptés. Elle distingue trois catégories de clients :
les « meilleurs clients » : ils font l’objet d’actions qui ne visent pas à accorder des conditions
commerciales plus avantageuses, mais à offrir des privilèges (un embarquement dernière
minute, un rendez-vous en agence, la garde du chien ou du chat pendant les vacances…) ;
les « bons clients » : pour les inciter à la consommation, ils reçoivent des propositions de
produits en rapport avec leurs attentes et leurs passions, ce qui les fait progresser dans les
strates (groupes de clients), de façon à passer au segment supérieur et à accumuler de
nouveaux privilèges ;
les « clients occasionnels » : ils font l’objet de campagnes de fidélisation
E. mercatique interactive
La dernière évolution de la mercatique est la recherche de la réactivité la plus grande possible
face aux attentes des clients, grâce au recours massif aux technologies de l’information et de
la communication (TIC).
2. Le facteur temps
L’importance croissante du facteur temps tient à la nécessité d’adopter, pour les entreprises,
des rythmes de développement de plus en plus courts. Face à des consommateurs de plus en
plus versatiles et attentifs à la nouveauté, il devient nécessaire de réagir très vite face à un
besoin exprimé.
Exemple
Le développement rapide d’Internet conduit les sociétés productrices de produits culturels
(musique, films, etc.) à développer des solutions de téléchargement légal pour contrer la baisse
des ventes des supports devenus obsolètes (ex. : CD).
4. Un client partenaire
Dans un contexte de mercatique interactive, le client décide de la manière dont on va le servir,
joue un rôle actif dans le développement de nouveaux produits, et peut même, dans certains
cas, influer sur le prix de vente. Au final, la traditionnelle inégalité entre client et fournisseur
s’efface au profit d’un véritable échange : le client devient un véritable partenaire de
l’entreprise.
Exemple
Amazon.com formule des propositions par associations du type « les personnes qui ont acheté
ce livre ont également acheté ces livres-là ». Lorsqu’un client choisit un ouvrage sur le site, on
lui propose automatiquement les autres ouvrages achetés par les lecteurs du livre choisi.
Également sur Internet, les moteurs de recherche proposent des liens commerciaux
correspondant aux recherches des internautes.
La fonction mercatique est l’interface indispensable entre d’une part les autres fonctions de
l’entreprise (production, finance…) et d’autre part les différentes composantes de
l’environnement et, surtout, le client.