PFE 3 controle de qualité au laboratoire biochimie (Enregistré automatiquement) - ADIL (2)
PFE 3 controle de qualité au laboratoire biochimie (Enregistré automatiquement) - ADIL (2)
PFE 3 controle de qualité au laboratoire biochimie (Enregistré automatiquement) - ADIL (2)
« TACQ »
A l’âme de mon père ; et à ma très chère mère qui m’a soutenu durant toute ma vie, qui m’a
aidé durant mes années d’études, qui m’a appris à aimer le travail et le bon comportement et
pour son amour infini. Je souhaite prouver mon grand remerciement qui ne sera jamais
suffisant.
Pour leur véritable et sincère amour. Je les souhaite, une vie pleine de succès avec beaucoup
de bonheur,
A mes formateurs
Qui m’ont dirigé vers le chemin de succès par leur compréhension et leur conseil .Veuillez
trouver dans ce travail, l’expression de mes profondes reconnaissances et ma grande estime.
Pour les moments forts et agréables que vous avez passé ensemble, à tous ce qui m’aiment et
me souhaitent le bonheur et à tous qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce
travail et à l’élaboration de ce rapport.
Tout d'abord je remercie Allah pour tous les bienfaits qu'il
m’accordés et pour le courage qu'il m'a attribué afin de compléter ce
stage et pour la force qu’il m’a donnée afin de passer devant tous les
obstacles que j’ai rencontré.
Et je tiens à remercier
Les membres de jury :
-Mon encadrant de la FST : Pr. EL GHAZOUALI Ahmed
- Mon encadrant du CHU HASSN II :Pr. BEN BELLA Imane
Merci à Mme Hayat BEN-SAGHROUNE
-Le professeur Mr. IDRISSI KANDRI .N
-Le professeur Mr. ZEROUALE AZIZ
Tout laboratoire d’analyses médicales doit disposer d’un système d’assurance qualité. Ce
dernier est basé sur des procédures opératoires écrites qui décrivent les différentes étapes et
conditions d’exécution des diverses analyses biologiques.
Par ailleurs, tout système d’assurance qualité nécessite l’utilisation de nombreux outils qui
permettront de vérifier le bon fonctionnement des appareils.
Le système d’assurance qualité doit être permanant et se doit de prévoir une traçabilité des
contrôles effectués, sans laquelle il est difficile et parfois impossible de trouver une erreur
et/ou d’en analyser les causes, pour en éviter les répétitions.
Ainsi, la mise en place d’un système d’assurance qualité au laboratoire est indispensable pour
assurer une prise en charge de qualité des différents prélèvements reçue et permettre ainsi
acquérir la confiance des patients et des médecins prescripteurs.
Notre travail vise à déterminer et suivre les étapes et les points essentiels d’assurance qualité
au sein de l’unité de Biochimie, du laboratoire centrale du CHU Hassan II de Fès.
Dans ce projet nous traiterons les chapitres suivants :
Chapitre1 : généralités sur le laboratoire des analyses biochimiques
Chapitre2 : le contrôle et l’assurance de qualité selon les 5M
Chapitre3 : les méthodes de validation de contrôle de qualité
1
ChapitreI :Généralités
2
Laboratoire d’analyse biochimie
a. Définition
Un laboratoire d’analyse médicale est une structure au sein de laquelle sont effectués les
examens de biologie médicale. Un examen de biologie médicale est un acte médical qui
concourt à la prévention, au dépistage, au diagnostic ou à l’évaluation du risque de survenue
d’états pathologiques .Il contribue également à la décision et à la prise en charge et la suivie
thérapeutiques du patient.
Le laboratoire peut être hospitalier ou privé. C’est un structure où les professionnels de la
sante (médecins biologistes, pharmaciens biologistes, techniciens de laboratoire , infirmiers
polyvalents……)prélèvent et analysent différents prélèvement. Ces derniers sont
essentiellement sanguins ou urinaires mais peuvent concerner n’importe quel liquide
organique ou fluide corporel [1]
Laboratoire d’analyse biochimique du CHU Hassan II de Fès fait partie laboratoire central
des analyses médicales. Ce dernier englobe d’autres laboratoires comme décrit dans le schéma
suivant :
laboratoire
centrale des
analyses
médicales
laboratoire de
laboratoire microbiologie laboratoire de
biochimie virologie et hématologie
immunosérologie
Figure 1: Présentation du laboratoire centrale du CHU
3
réfrigérateur ; banque de sang, congélateur -80°C, etc.
Hotte et poste de sécurité microbiologique
Centrifugeuse
Matériel de paillasse (balances,micro pipettes, verrerie graduée ; etc.)
Surveillance des enceintes thermo statées
4
La spectrophotométrie est une méthode d'analyse qui permet de déterminer l'absorbance
d'une substance chimique en solution, c'est-à-dire sa capacité à absorber la lumière qui la
traverse.
L'absorbance d'une substance chimique dépend de la nature et de la concentration de cette
substance ainsi que de la longueur d'onde à laquelle on l’étudie.
La spectrophotométrie pour déterminer une concentration
La loi de Beer-Lambert nous apprend que l'absorbance est proportionnelle à la concentration
d'une solution ce qui nous permet de tracer la courbe d’étalonnage. Une mesure de
l'absorbance peut donc permettre de remonter à la concentration d'une solution.
5
A. Principe :
Le principe de chromatographie à haute performance est basé sur les échanges des ions pour
la séparation automatique des hémoglobines normales et anormales et la détermination
précisede l’hémoglobines A1c,F et A2 dans les échantillons de sang total ,à l’intervenir de
deux phase [4]:
Phase stationnaire : se compose d'un préfiltre et une colonne analytique garnie d’une résine
échangeuse d'ions (un polymère hydrophile d'un copolymère méthacrylate ester).
Phase mobile : ou l’éluant se compose de 4 réactifs : ÉLUENT 80A, ÉLUENT 80B,
ÉLUENT 80CV et la solution de lavage hémolyse 80H.
B. Compositions / informations sur les composants
Tableau 1: les réactifs d’Automate ARKRAY ADAMS A1c HA-8180V (HPLC)
6
C. Fonctionnement :
L'appareil est calibré avec deux calibrateurs (basse et haute concentration). La calibration
peut être réalisée après mise sous tension, mais n'est pas nécessaire après une mise en veille.
Le résultat rapporté est dérivé du rapport HbA1c / HbA totale, ajustée pour l'étalonnage et
exprimé dans les deux unités IFCC (pas de décimales) et NGSP (une décimale). L'instrument
possède deux modes de fonctionnement, le mode rapide (durée 48 secondes ; sans détection
de variants) et le mode variant (durée 90 secondes ; avec détection de variants).
D. Echantillons & contrôle :
Les échantillons de patients sont ceux reçus au laboratoire pour la demande de détermination
de l’HbA1c. Le sang est prélevé sur tube vacutainer EDTA de 5 ml (BD réf : 367862).
Pour les réactifs de contrôle 2 niveaux de concentrations ont étés utilisés : ADAMS «
ExtendSURE »TM level 1 et level 2 Réf: HB710SBAr /Lot: 7031
-Le niveau normal a en moyenne (HbA1c = 5,5%) ;
- le niveau haut ou pathologie (HbA1c = 10,7%)
Ce sont des analyses de sang qui mesurent la quantité de certaines substances chimiques dans
un prélèvement sanguin. Elles permettent d’évaluer la qualité de fonctionnement de certains
organes et aussi de détecter des anomalies. Les analyses biochimiques sanguines peuvent
aussi être appelées profil chimique. Il y a de nombreux types d’analyses biochimiques
sanguines. Elles mesurent des substances chimiques dont les enzymes, les électrolytes, les
graisses (lipides), les hormones, les sucres, les protéines, les vitamines et les minéraux. Il
arrive souvent que plusieurs substances chimiques soient regroupées et mesurées en même
temps.
On peut avoir recours à différentes analyses pour mesurer différents paramètre biochimique
tels que:
Le bilan électrolytique : mesure le sodium Na, le potassium K, le chlorure Cl, le magnésium
Mg, et le bicarbonate
Exploration de la fonction rénale : (aussi appelés profil rénal) urémie ; créatinémie
Exploration de la fonction hépatique : dosage de l’alanine aminotransférase (ALT), la
phosphatase alcaline (PA), l’aspartate aminotransférase (AST), la bilirubine, l’albumine et les
protéines totales.
Exploration du métabolisme phosphocalcique: phosphore ; calcium
Bilan martial: fer sérique, transferring, ferritine …
Dosage de la glycémie , de protéine. [6]
7
Tableau 2:Analyses réalisés sur les Automates Architect C8000 ; test sanguin
[7]
Analyses biochimiques urinaire
Les analyses de prélèvement urinaires( ou analyse d’urine) est l’étude biologique des urines
d’une personne. Elle vient conforter l’hypothèse diagnostic établi par le médecine a partir de
divers symptômes par exemple le dosage urinaire de la beta hCG permet de diagnostiquer une
grossesse et la présence de glucose à seuil élevé dans les urines orientera vers une glycosurie
[7]
8
Tableau 4: Analyses réalisés sur les Automates Architect C8000, tests dans le LCR
62-Chlore 63-Protéine
64-Glucose 65-IgG
66-Lactate
9
ISO/IEC17025:2005. Exigences générales concernant la compétence des laboratoires
d'étalonnages et d'essais.
En effet, l’accréditation à cette norme permet de :
Démontrer la compétence du LABM quant aux prestations qu’il offre et améliorer en
continu la qualité de ses services.
Donner confiance aux patients quant à la qualité des prestations et de la prise en
charge de ce dernier.
Impliquer tout le personnel à tous les stades de la démarche qu’importe leur
hiérarchie. Améliorer la réputation du LABM et atteindre une reconnaissance de la
qualité des soins fournis [12].
Le Guide de Bonne Exécution des Analyses (GBEA) :
Le GBEA est un texte réglementaire dont l’application est du domaine de l’agrément. Il
introduit quelques bases d’une démarche d’assurance qualité et cite les conditions de
déroulement des analyses propres aux laboratoires de biologie médicale. Son but est d’aider à
rationaliser le fonctionnement des laboratoires d’analyses de biologie médicale, et de rappeler
un certain nombre de règles et de recommandations dont le but n’est ni d’imposer les
contraintes, ni d’empiéter sur la compétence propre du biologiste.
Le choix de la méthode utilisée pour l’exécution d’une analyse particulière relève de sa seule
compétence. Toutefois, il est important que cette méthode soit adaptée aux connaissances
théoriques et pratiques du moment et qu’elle suive les recommandations des sociétés savantes
nationales ou internationales afin d’assurer la qualité exigée". Les thèmes qu’il aborde
concernent :
L’organisation du laboratoire :
- mis en place d’un système d’assurance qualité
- Obligation de la direction et des responsables : rôle des professionnels,
adéquation entre qualifications et fonctions, formation du personnel.
Le fonctionnement du laboratoire :
- Installations et équipement : systèmes analytiques choisis en fonction des
performances souhaitée
- Matériels et réactifs : traçabilité (stockage, utilisation, péremption, …). - -
Informatique : sécurisation de tout système informatique (données,
confidentialité, transmission électronique, traçabilité
L’exécution des analyses :
- Prélèvement et identification de l’échantillon.
- Transport et conservation des échantillons.
– validation des résultats
Le stockage et la conservation des archives : - Les résultats des analyses
effectuées dans LABM doivent être archivés pendant une période de 3 ans.
- Les résultats des analyses exécutées dans le cadre d’un contrôle de qualité
doivent être conservés pendant 2 ans.
- Les supports informatiques doivent garantir la pérennité et l’intégrité des
données.
L’hygiène et la sécurité :- Toutes les précautions doivent être prises pour
respecter les obligations réglementaires contre les risques d’incendie.
- Par mesure d’hygiène, il est indiqué de disposer entre autres de lavabos à
pédale et de distributeurs de savon
. - L’élimination des déchets doit être conforme à la législation et à la
réglementation en vigueur en la matière [13].
Remarque : Comparaison entre la norme ISO 15189 et le GBEA
10
La norme ISO 15189 et le GBEA marocain présentent des points communs qui sont :
- la maîtrise des documents,
-la gestion des ressources
-le respect des conditions d’hygiène et de sécurité.
Cependant, la norme ISO 15189 vient en quelque sorte combler les lacunes du GBEA avec
des exigences supplémentaires techniques et d’autres en matière de qualité, notamment la
mise en place
-d’un SMQ,
- d’objectifs et d’indicateurs qualité,
- d’actions correctives et préventives,
- de communication interne et d’amélioration continue du SMQ.
En revanche, le GBEA est très précis en règles pratiques et spécifiques à la biologie.
Figure 6: La méthode de 5M
11
Chapitre II : Assurance de qualité
au laboratoire selon le principe de 5M
12
1. Gestion de matériel :
La gestion de matériel est l’étape la plus importante parmi les étapes du contrôle de qualité au
laboratoire biochimie qui fait appel à plusieurs opérations comme: la maintenance des
appareils utilisés ; le contrôle des réactifs et des éléments principales de ces appareils et ainsi
que le calibrage de milieu réactionnel (milieu sérique ; milieu urinaire) , pour minimiser le
maximum possible les erreurs relatives liées au matériel et ainsi réaliser des analyses qui
répondent à la qualité.
c) Maintenance de ces appareils
La maintenance est définie comme étant « l’ensemble des activités permettant de maintenir ou
de rétablir un bien dans un état spécifié, ou dans des conditions données de sûreté de
fonctionnement, pour accomplir une fonction requise ou assurer un service déterminé ».
Maintenir c’est donc effectuer des opérations qui permettent de conserver le potentiel du
matériel pour assurer la continuité et la qualité de la production.
On distingue entre deux types de maintenance [15]:
Maintenance préventive :
Elle a pour objetif de réduire la probabilité de défaillance ou de dégradation d’un bien ou d’un
service rendu.
Les activités correspondantes sont déclenchées selon un échéancier établi à partir d’un
nombre prédéterminé d’unités d’usage (maintenance systématique) et/ou de critères
prédéterminés significatifs de l’état de dégradation du bien ou du service (maintenance
conditionnelle).
-maintenance préventive systématique : les remplacements des pièces et des fluides (dans
ce cas ce sont les détergents et les solutions soit acide ou l’eau nécessaire pour réaliser le
lavage de l’appareil ou la dilution des échantillons traités) ont lieu quel soit leur état de
dégradation et de façon périodique (cette opération se fait de façon journalière ou
hebdomadaire dans le but d’éviter tout les types de dysnfonctionnement avant de commencer
le travail quotidien).
-maintenance préventive conditionnelle : les remplacements ou les remises en état des
pièces ; les remplacements ou les appoints en fluides après une analyse de leur état de
dégradation.
Une décision volontaire est alors prise d’effectuer les remplacements ou les remises en état
nécessaires.
-maintenance prévisionnelle :qui vise à prévenir la dégradation du bien et permet de retarder
et de planifier à distance les interventions.Elle est parfois improprement appelée maintenance
prédictive.
Maintenance corrective :
Maintenance effectuée après défaillance. Suivant la nature des interventions, on distingue
deux types de remise en état de fonctionnement :
-la réparation : remise en état de fonctionnement conforme aux conditions données.
-le dépannage : remise en état provisoire qui sera obligatoirement suivi d’une réparation.
13
d) Les réactifs
Avant de passer à la calibration et au contrôle ; une vérification de l’état des réactifs des
différents paramètres à doser s’impose :
Les réactifs de biochimie se caractérisent par leur longue durée de vie, leur stabilité après
ouverture et à bord des analyseurs. Ils sont sous forme liquide prête à l’emploi ce qui facilitent
et sécurisent leur utilisation. Ces réactifs sont fournis dans des contenants de réactif, portant
des codes-barres ce qui leur permet d'être chargé directement sur l’automate [16].
Les réactifs universels conviennent aux méthodes manuelles utilisées avec des techniques de
lecture photométrique et aux méthodes automatiques sur des analyseurs de biochimie. Les
procédures utilisant des réactifs de travail permettent un traitement rapide, simplifié et fiable.
Afin d'assurer une haute qualité des analyses, les paramétrages des dosages validés
soigneusement sont compris dans des logiciels système. Le suivi de la stabilité des réactifs à
bord, de la stabilité de la calibration et de l'inventaire de réactifs s'effectue automatiquement,
d’où un gain de temps et un risque d'erreur réduit.
Les réactifs comprennent tous les produits utilisés au cours d’une analyse, par exemple, les
colorants, les produits chimiques, les trousses commerciales, les solutions de contrôle, etc. Un
processus de gestion des réactifs doit être établi et devrait inclure:
Remarque :
- Les réactifs peuvent comprendre deux paramètres qu’on appelle R1&R2’ ou bien
un seul réactif (R1). Cette différence vient essentiellement de la nature des
analyses effectuées, et ainsi que la stabilité de milieu réactionnel.
- Pour une performance optimale des réactifs, les dosages susceptibles d'être
influencés par des taux de lipides élevés intègrent des facteurs clarifiant de lipides
(LCF).
- Exemples des réactifs et leur fonctionnement : il existe de nombreux réactifs
utilisées au laboratoire (créatine,urée, Albumine ALB,…..) ; mais nous traiterons
seulement les deux suivant comme un exemple :
14
L'activité de la créatine kinase et de ces isoenzymes est mesurée pour le diagnostic et le suivi
thérapeutique de l'infarctus du myocarde, des myocardites, des accidents vasculaires
cérébraux, des dystrophies musculo-squelettiques. L'activité de la créatine kinase est
également mesurée pour le suivi thérapeutique de patients atteints d'un cancer.
e) Calibration ou étalonnage :
L’étalonnage se définit comme une série d’opérations permettant d’établir la relation
mathématique entre les valeurs indiquées par un appareil de mesure ou un système de mesures
et la concentration en analyte des étalons. Cette relation mathématique est ensuite utilisée
pour déterminer la concentration en analyte dans des échantillons à analyser. Il ne faut pas
confondre l’étalonnage et le contrôle de qualité. Car chaque calibration doit être suivie par un
contrôle [19].
Solutions d’étalonnage
Les solutions d’étalonnage doivent être utilisées et conservées en suivant rigoureusement les
recommandations du fabricant.
Procédure d’étalonnage
La procédure d’étalonnage propre à chaque système analytique utilisé au laboratoire doit être
décrite dans le manuel des procédures d’utilisation ou dans la procédure analytique de ce
système. Les résultats des étalonnages doivent être consignés, datés et paraphés.
La procédure et les instructions techniques écrites devraient détailler ce qui suit, ou faire
référence à une autre procédure ou à d’autres instructions techniques qui détaillent ce qui suit
:
La fréquence et les situations où l’étalonnage est requis;
L’entretien ou la mise au point du système analytique avant d’effectuer l’étalonnage, s’il y a
lieu;
La vérification de la validité de l’étalonnage du système analytique à la fin de la procédure;
Les mesures à prendre en cas de non-conformité de l’étalonnage
f) Le contrôle de qualité
Échantillons de contrôle
Les échantillons de contrôle doivent être sélectionnés selon les caractéristiques de la méthode
de mesure et de l’échantillon du patient. Le laboratoire devrait faire provision de contrôles
stables (date de péremption appropriée) en quantité permettant d’utiliser un lot unique à long
terme (pendant au moins un an). Il existe deux types de contrôles : les solutions commerciales
de contrôle et les contrôles préparés sur place.
15
Consiste à surveiller quotidiennement, de façon continue et à plus ou moins long terme, les
performances et le niveau de précision d’une procédure analytique. Le laboratoire doit noter
et consigner tous les numéros de lots correspondant à chacune des solutions commerciales
utilisées et conserver ces enregistrements en conformité avec le calendrier de conservation de
l’établissement. Le mode de reconstitution des contrôles commerciaux lyophilisés ainsi que la
décongélation des contrôles commerciaux congelés doivent respecter rigoureusement les
exigences du fabricant. Les solutions commerciales de contrôle et les solutions d’étalonnage
d’un appareil ne doivent pas être identiques
Gestion de méthode
La gestion de méthode consiste à contrôler toutes les étapes ;et suivre les méthodes utilisées
afin de vérifier la conformité des opérations par rapport aux exigences du système de gestion
de la qualité :
Etapes du processus analytique
L’examen de biologie médicale se déroule en 3 phases : pré-analytique (pre examination),
analytique (examination) et post analytique (post examination).
16
EXAMEN BIOLOGIQUE
17
Après tri et évaluation de la conformité des prélèvements, les dossiers des patients sont
enregistrés au secrétariat tandis que les échantillons biologiques préalablement identifiés, en
leur attribuant un numéro unique pour chaque type de demande d’analyse, sont transmis au
laboratoire pour le prétraitement et l’analyse technique.
Ils sont répartis en fonction des prétraitements prévus:
-portoir pour le dosage de l’HbA1c,
-portoir pour examens de biologie moléculaire,
- portoir pour analyses urgentes …,
-portoir pour tous les examens requérant une centrifugation.
Dans le cas particulier des examens demandés en urgence, ils doivent être signalés à l’accueil,
au technicien et au biologiste et doivent être orientés vers le circuit d’urgence pour une
analyse rapide.
Le prétraitement et préparation des échantillons biologiques
Il comporte toutes opérations réalisées afin de mettre l’échantillon en adéquation avec le
système analytique auquel il sera soumis. Il permet également de conserver l’échantillon dans
le cas d’une analyse différée.
Les principales étapes sont :
La centrifugation
Pour l’obtention d’un sérum, il faut respecter le temps nécessaire à la formation et à la
rétraction du caillot (30 à 60 minutes en l’absence de prise d’anticoagulants par le patient).
Il est recommandé d’adapter les conditions de centrifugation aux paramètres recherchés, aux
méthodes de dosage et au type d’échantillon. Les conditions de centrifugation habituelles
(hors hémostase) sont de 1300 - 1500 g pendant 10 minutes (avec une centrifugeuse à rotor
angulaire, ne pas dépasser une force relative de centrifugation de 1300 g avec des tubes en
verre et éviter d’utiliser des tubes à gel séparateur car la barrière séparatrice ne sera pas
perpendiculaire à la paroi) [25]
L’Organisation Mondiale de la Santé(OMS) conseille une force relative de centrifugation de
1500 g minimum pour les échantillons de sérum et de 2500 g pour les plasmas. La
température de centrifugation doit rester <30°Cmais pour certains paramètres, il peut être
nécessaire de maintenir une température de 18°C ou de 4°C. Quelle que soit la température
retenue, il est souhaitable d’utiliser une centrifugeuse thermostatée ou aérée, si ce n’est
réfrigérée.
Les tubes avec gel ne doivent jamais être re-centrifugés, des particules en gel peuvent se
détacher et se mélanger au sérum.Si l’échantillon devrait être re-centrifugé, aspirer le sérum
ou le plasma du tube primaire et le re-centrifuger dans un autre tube propre et sec sera
realisée.
Le non-respect de recommandations de manipulation des échantillons peut provoquer :
- Une hémolyse,
- la présence de fibrine retard due à une coagulation (sérum) ou à une anticoagulation
(plasma) incomplète,
18
-une formation défectueuse de la barrière de gel pouvant conduire à des pannes d’analyseurs
et à un manque de fiabilité des résultats.
Par ailleurs, l’Afssaps a indiqué dans une note du 31 mars 2005 que, pour des tubes contenant
de l’héparinate de lithium avec ou sans gel séparateur, l’absence d’une homogénéisation
soigneuse de l’échantillon dès la fin du prélèvement et/ou une centrifugation à une
température >30°C avaient été les seuls facteurs contributifs à la présence de fibrine associée
à des plaquettes visibles ou non, en surface du plasma. Associés aux caractéristiques
intrinsèques de certains analyseurs (faibles volumes utilisés pour l’analyse, absence de
prédilution, pipetage en surface du plasma), ils ont été la cause de résultats aberrants et/ou
d’un manque de reproductibilité du dosage de certains paramètres de chimie clinique (LDH,
créatinine et électrolytes) [26].
Aliquotage
Cette opération consiste à répartir un échantillon biologique (dit primaire) en fractions
conditionnées dans des récipients adaptés (tubes secondaires en polypropylène avec bouchon
vissant, dûment étiquetés). Elle permet ainsi d’effectuer l’analyse simultanée de l’échantillon
à différents postes, la conservation des spécimens biologiques en vue d’une analyse différée
ou encore de préparer une biothèque.
Elle doit être faite dans des conditions de travail rigoureuses et en respectant les règles
d’hygiène et de sécurité : port de gants, utilisation d’un matériel approprié, élimination des
résidus de prélèvement [20].
- Notion de non-conformité
Définition
Elle définit comme tout écart par rapport à des normes, pratiques, procédures,
réglementations, qui pourrait entrainer directement ou indirectement des blessures ou
maladies ou des dommages à la propriété, à l’environnement du lieu de travail ou une
combinaison de ces éléments [27].
Selon la définition ISO 9000, une non-conformité correspond à la non satisfaction d’une
exigence (besoin ou attente formule : Objet, processus, organisation…). Cela impose d’avoir
défini la conformité !
Non-conformité dans le domaine de la biologie médicale et leur gestion
Les NC peuvent concerner toutes les étapes du processus analytique de l’examen biologique
[28]:
En pré-analytique, cela peut concerner l’identification du patient, la qualité et/ou la
quantité des prélèvements, le choix des tubes, l’enregistrement des demandes
d’analyse, le transport …)
En analytique, il peut s’agir d’un résultat erroné, de panne d’automate due à un
défaut de maintenance préventive..)
En post-analytique, les NC concernent principalement le compte rendu des résultats
(erreur d’identité, incohérence entre le résultat et la clinique, non-respect des délais,
non communication des résultats des examens urgents…).
Ces différentes NC peuvent générer pour le malade des retards de diagnostic avec, comme
corollaire, :le rappel du patient (plusieurs appels téléphoniques), prescription d’un nouveau
prélèvement ……. Ce qui mène bien à un surcout, une perte de temps et une spoliation
sanguine du patient.
19
La gestion rigoureuse de ces NC est une exigence de la norme ISO 15189 (15189/4.9 :
Maîtrise des NC). Une procédure détaillée relative à cette tâche est exigée par le GBEA
français et non pas par le GBEA marocain.
Ainsi Pour gérer les NC de la phase pré-analytique, le laboratoire doit mettre en place une
procédure dont la première étape consiste à enregistrer par l’ensemble du personnel sur un
support appelé fiche de NC et transmettre l’information au biologiste responsable du
laboratoire. Ainsi, cette procédure devra définir :
- le personnel responsable
- les différents dosages réalisés ; renseignement cliniques qui accompagnent ; l’interprétation
des résultats analyses et leur archivage
-les actions correctives entreprises face à un problème
-la dévalidation des résultats des analyses non conforme déjà communiqués ou l’identification
des ces résultats non- conformes et la documentation et l’enregistrement de chaque NC
Sur les supports de traçabilité, il est recommandé de prévoir les champs pour les actions
correctrices immédiates, les actions correctives et préventives, ainsi que le suivi de ces actions
(date, responsable, efficacité). Une fois les NC détectées et traitées, une analyse des causes est
réalisée par des outils qualité. Afin d’identifier des axes d’amélioration, le laboratoire doit
réaliser des audits internes annuels dont le but est de vérifier que les opérations sont toujours
conformes aux exigences de système de management de la qualité. Enfin pour mesurer
l’efficacité des actions réalisées, le laboratoire doit disposer d’indicateurs qualité tel que le
nombre des NC attachées aux prélèvements dont le bilan sera présenté et discuté lors de la
revue de direction organisée annuellement .
Gestion d’équipe (Main œuvre) ou personnel du laboratoir e
Les renseignements suivants doivent être à la portée de tout le personnel du laboratoire [19] :
20
Le programme de formation en cours d’emploi doit inclure une orientation initiale pour le
nouvel employé et des activités de formation continue.
Formation continue
Le technicien du laboratoire doit maintenir ses connaissances à jour dans son champ de
pratique et doit participer régulièrement à des activités de formation continue.
C’est l’étape la plus importantes dans l’assurance de qualité au laboratoire, elle s’intéresse à la
gestion des échantillons ; leur conservation et leur traitement [29] :
Traitement de l’échantillon
-De vérifier que l’échantillon est bien étiqueté, que la quantité est adéquate, qu’il est en bon
état et approprié pour l’analyse requise. La fiche de demande d’analyse doit être complète et
contenir toutes les informations nécessaires.
21
- D’enregistrer les informations sur l’échantillon dans le système du laboratoire.
-D’appliquer les procédures pour le traitement des échantillons de qualité médiocre, incluant
le refus des échantillons quand cela est nécessaire.
Refus des échantillons : Le laboratoire établit des critères de refus d’échantillons et se doit
de les respecter. Il est parfois difficile de refuser un échantillon, mais il convient de se
rappeler qu’un mauvais échantillon ne permettra pas d’obtenir des résultats exacts. Il est de la
responsabilité du laboratoire de faire appliquer les lignes de conduite sur le refus
d’échantillons afin que les soins prodigués au patient ne soient pas compromis.
Échantillon recueilli dans un récipient/tube non adapté; par exemple, utilisation d’un
mauvais conservateur ou d’un contenant non stérile ;
22
De conserver l’échantillon refusé en attendant la décision finale de le détruire.
Dans certaines circonstances et après avoir consulté la personne qui demande l’analyse, il
peut s’avérer nécessaire de faire l’analyse d’un échantillon qui n’est pas optimal.
Conservation de l’échantillon
Il est nécessaire de développer au sein du laboratoire des lignes de conduite pour la
conservation de chaque type d’échantillons. Ainsi, certains échantillons, peuvent être
rapidement détruits et d’autres peuvent nécessiter d’être conservés pour de plus longues
périodes. Une planification spéciale est requise pour les échantillons qui nécessiteraient un
stockage à plus long terme Les cycles de congélation/décongélation doivent être contrôlés
pour éviter la détérioration de certains prélèvements. Par conséquent, l’utilisation d’un outil
informatisé peut s’avérer utile pour la mise en place d’un système organisé et accessible. Par
ailleurs, un inventaire des échantillons stockés devrait être revu à intervalles réguliers afin de
déterminer la date de leur destruction.
La gestion de milieu
Lors de l’organisation de l’espace de travail du laboratoire. Ce dernier devrait être divisé en
différentes zones incluant différents contrôles d’accès, afin de séparer des échantillons
biologiques. Dans le lieu où les échantillons sont préparés, une organisation spatiale
permettantt une optimisation du travail devrait être mise en place notamment :
La délimitation des activités du laboratoire : elle passe par regroupement des activités
similaires en un même endroit et en délimitant clairement les espaces pour chaque activité
spécifique . Ainsi, toute contamination croisée des échantillons sera évitée.
Un laboratoire spacieux pour permettre la circulation des personnes et des chariots.
Nettoyage et entrtien
Il est très important que toutes les zones du laboratoire soient propres et entretenues de
manière régulière. Ceci est en général sous la responsabilité, soit du personnel technique pour
les zones à accès restreints et certaines paillasses ou du personnel en charge du nettoyage pour
toutes les autres zones tels que : les sols, murs.
La gestion des déchets au laboratoire est un point essentiel. Tous les produits potentiellement
dangereux (incluant les produits liquides et radioactifs) doivent être traités spécifiquement
avant élimination. Selon la nature du déchet leur manipulation sera différentes(Solides sont
disposés dans: des sacs rouges ; Piquants : sont rassemblés dans boites ou des conteneurs
jaunes ; Liquides : sont placés dans des jerricans).Des containers différents sont utilisés et
doivent être clairement identifiés grâce à un code de couleur. Une attention particulière doit
être portée à la gestion des déchets potentiellement contaminés tels que les objets tranchants,
23
les aiguilles, la verrerie cassée. Les containers pour ce type de déchets doivent être
disponibles sur les paillasses afin d’être facilement accessibles par le personnel [30].
24
Chapitre III : Les méthodes de
validation de contrôle de qualité
25
1. Le principe de validation de contrôle de qualité
Le Contrôle Qualité est un élément majeur du système de gestion de la qualité. Il contrôle les
processus liés à la phase analytique (liées aux processus de manipulation et d’analyse des
échantillons) et permet de détecter les erreurs du système d’analyse. Ces erreurs peuvent être
dues à un défaut du système d’analyse, des conditions environnementales défavorables ou à
l’exécution par l’opérateur. Le CQ permet au laboratoire d’être confiant dans l’exactitude et la
fiabilité de ses résultats avant qu’ils ne soient rendus au patient. Lors d’utilisation des
contrôles pour une méthode particulière, il faut sélectionner des valeurs qui couvrent les
valeurs normales et pathologiques, donc. Les contrôles sont généralement disponibles en
valeur normale, pathologique haute et pathologique basse (de deux milieux différents sérique
et urinaire). Mais dans la limite des valeurs médicalement significatives.
Le CQ faisant partie du système de gestion de la qualité, le laboratoire établit un programme
de contrôle qualité pour tous les tests quantitatifs. En évaluant ainsi chaque test réalisé, le
laboratoire peut alors déterminer si les résultats sont exacts et fiables [29].
Pour les tests effectués au laboratoire, les statistiques de CQ sont calculées à partir de la base
de données de CQ recueillies lors des passages réguliers des contrôles quotidiens. Les
données recueillies sont spécifiques à chaque niveau de contrôle. Par conséquent, les
statistiques et les limites calculées à partir de ces données sont également spécifiques à
chaque niveau de contrôle et reflètent le comportement du test à des concentrations
spécifiques. Les statistiques les plus fondamentales utilisées par le laboratoire sont la
moyenne [x] et l’écart-type [ET] [31] :
La moyenne [x] : correspond à la meilleure estimation par le laboratoire de la valeur vraie
d’un analyte pour un niveau de contrôle spécifique.la calcule de la moyenne d’un niveau de
contrôle spécifique,se faire comme la suite :
26
-nous calculons la somme de toutes les valeurs recueillies pour ce contrôle. Ensuite,nous
divisons la somme de ces valeurs par le nombre total des valeurs. La formule pour calculer la
moyenne est :
Par exemple, pour calculer la moyenne du contrôle normal de Potassium, trouver la somme
des données {4,0 ; 4,1 ; 4,0 ; 4,2 ; 4,1 ; 4,1 ; 4,2}. La somme [∑] est de 28,7 mmol/l. Le
nombre des valeurs est 7 (n = 7). Par conséquent, la moyenne d’un contrôle normal de
Potassium est du=4,1(soit 28,7 mmol/l divisé par 7) .
L’écart-type [ET] [S]:est un paramètre qui quantifie la dispersion des valeurs entre elles
(c’est-à-dire les valeurs de CQ). Le terme précision est souvent utilisé. Un autre terme,
l’imprécision, est aussi utilisé pour exprimer la dispersion des valeurs numériques. L’écart-
type est calculé pour les contrôles à partir des mêmes données utilisées pour calculer la
moyenne. La formule pour calculer l’écart-type est :
Par conséquence,Le laboratoire a une estimation des performances du test à des niveaux de
concentration spécifiques. La répétabilité d’un test peut être bonne (écart-type faible,
imprécision faible) ou mauvaise (écart-type élevé, imprécision élevée). La répétabilité
médiocre peut être due au réactif concerné ou à un fonctionnement défectueux. Un examen du
système analytique peut être nécessaire et il faut se poser les questions suivantes :
•Le réactif ou le lot de réactif ont-t-ils été récemment changés ?
• La maintenance a-t-elle été effectuée comme d’habitude et dans les délais ?
• L’électrode au potassium nécessite-t-elle d’être nettoyée ou remplacée ?
•Les pipettes de prélèvement des échantillons et des réactifs fonctionnent-elles correctement?
• Le technicien a-t-il changé récemment ?
A partir des contrôles quotidiens ; on arrive à calculer la moyenne et l’écart-type d’une série
des valeurs de contrôle peuvent être calculés. Ceci représente la première étape de la
construction du tableau de Levey-Jennings qui présente les valeurs de contrôle de qualité
(série par série ou jour après jour) chronologiquement sous forme graphique. Chaque test et
chaque niveau de contrôle possèdent son tableau. En deuxième étape on calcule les limites de
décision : Ces limites sont de plus ou moins 1, 2 ou 3ET par rapport à la moyenne.
Quand un processus analytique est sous contrôle, environ 68% des valeurs de CQ sont
comprises entre ± 1ET (écart-type). De la même manière, 95,5% des valeurs de CQ sont
comprises entre ± 2ET par rapport à la moyenne. Environ 4,5% de toutes les données seront
en dehors des limites de ± 2ET quand le processus analytique est sous contrôle. Environ
27
99,7% de toutes les valeurs de CQ sont comprises entre ± 3ET par rapport à la moyenne.
Comme seulement 0,3% ou 3 valeurs sur 1000 seront situées en dehors des limites ± 3ET,
toute valeur en dehors des ± 3ET sera associée à un état d’erreur significatif et les résultats de
patients ne devront pas être validés.
Dans l’exemple ci-dessous, on peut voir les résultats (concentrations) de différents tests de
contrôles effectués à différentes dates.
Les points représentent les résultats obtenus des tests, la ligne de centre est la moyenne et les
autres lignes (bandes) colorées sont la moyenne +/- (1,2, 3) écarts-types. On voit, à partir de
l’exemple, que les résultats obtenus dans les deux niveaux 1 & 3 sont presque très proche au
moyenne et ne dépasse pas la zone de +/- 1 ET ; un seul point qui dépasse cette intervalle
dans le niveau3 mais généralement on peut déduire que les résultats obtenus donnent une
indication visuelle du bon fonctionnement des tests de laboratoire.
28
Les règles de westgard
Les valeurs obtenues pour les différents contrôles donnent lieu à une interprétation. Cette
dernière se fait selon les règles de Westgard. Ces règles, permettent de valider techniquement
une série en examinant la répartition statistique des valeurs obtenues sur les échantillons de
contrôle. Elles constituent, ainsi, un critère de décision permettant de juger si une série
analytique est sous contrôle ou hors contrôle. Ces règles, au nombre de six, sont utilisées
individuellement ou en combinaison afin d’évaluer la qualité des séries analytiques :
Règle ou
Règle 13ET
Règle 22ET
Cette règle détecte uniquement les erreurs systématiques. Les critères d’infraction sont :
• Deux résultats de CQ consécutifs
• Supérieurs à 2ET
• Du même côté de la moyenne
29
Figure 12: Règle de 22ET
Règle 4ET
Cette règle détecte uniquement les
erreurs aléatoires et s’applique
seulement à la série en cours. S’il y a
au moins une différence de 4ET entre
les valeurs de contrôle dans une seule
série, la règle est violée pour cause
d’erreur aléatoire.
Règle 31ET
30
Les critères d’infraction sont :
Règle 41ET
31
Règle 7 Х 8 Х 9 Х 10 Х 12 Х
Ces règles sont enfreintes lorsqu’il y a :
- 7ou 8 ou 9 ou 10 ou 12 résultats de
contrôle
- du même côté de la moyenne,
indépendamment de l’écart-type
Pour un même niveau de contrôle, les
infractions indiquent un biais
systématique dans une zone unique de la
courbe de calibration.
A l’inverse, pour différents niveaux de
contrôle, les infractions indiquent un biais
systématique sur une zone de
concentration plus large.
32
- Les règles 4 1ET, 22ET et10 Х pour détecter les erreurs systématiques.
Les résultats des CIQ suivent habituellement une distribution normale et, statistiquement,
lorsqu’un processus analytique est sous contrôle, 68 % des valeurs de CQ sont situées à moins
d’1 ET, 95,5 % des valeurs à moins de 2 ET et 99,7 % de toutes les valeurs à moins de 3 ET
de part et d’autre de la moyenne
Interprétation de contrôle :
La méthode est sous contrôle si :
- La valeur de contrôle se situe à l’intérieur des limites de surveillance.
- La valeur de contrôle se situe entre la limite de surveillance et la limite d’action et les deux
valeurs de contrôle précédentes étaient à l’intérieur des limites de surveillance.
Dans ce cas l’analyste peut consigner les résultats d’analyses.
La méthode est hors contrôle si :
- La valeur de contrôle se situe à l’extérieur des limites d’action,
- La valeur de contrôle se situe entre la limite de surveillance et la limite d’action et au moins
une des deux valeurs de contrôle précédentes se situe aussi entre ces limites
– la règle de deux sur trois.
Dans ce cas aucun résultat d’analyse n’est reporté.
En plus de ces règles, d’autres éléments peuvent être pris en compte dans l’interprétation des
résultats des matériaux de contrôle. Parmi eux citons les limites acceptables de variabilité de
la performance d’une méthode d’analyse (répétabilité, reproductibilité, biais) et la probabilité
de détection d’erreur souhaitée en fonction du taux acceptable de faux rejets. De plus,
l’interprétation statistique des résultats du CIQ peut être complétée par la fixation d’objectifs
analytiques aux performances des méthodes d’analyse. Ces objectifs sont établis en fonction
de la variabilité biologique de l’analyte ou en fonction des performances techniques
atteignables (état de l’art). Également, le suivi des résultats en moyenne des normaux ou en
moyenne mobile sont d’autres alternatives.
33
Conclusion :
A travers de cette étude pratique nous avons traités les démarches essentielles pour évaluer le
système de gestion de qualité au laboratoire de biochimie que nous pouvons considérer
comme une exigence analytique et ainsi que nous permet d’obtenir des analyses justes et
fiables.
Tout d’abord pour avoir cette évaluation pratiquement au laboratoire ; nous commençons
premièrement par les normes et les guides qu’il faut respecter au cours d’assurance de qualité
au laboratoire et ainsi d’appliquer ces règles sur terrain dans le but d’organiser le travail et
obtenir des analyses de bonne qualité.
Nous utilisons le principe de 5M comme un outil d’assurance de qualité qui nous permet de
gérer les procédures analytique dans les différentes étapes : pré-analytique ; analytique et
post-analytique ; En plus la gestion des équipements et des matériaux utilisées afin de vérifier
la performance de ces matériaux et leurs capacités de réaliser le maximum possible des
analyses commandé ; sans oublier que la gestion d’équipe prend une grande part de cette
méthode car les compétences et les formation de personnels donnent une valeur favorable au
laboratoire, en effet ces analyses doit se faire dans un milieu qui respect les lois de sécurités et
d’hygiènes générales.et finalement la gestion des échantillons ou de matières primaires qui
doit vérifier certaines conditions pour les accepter ( code barre[IP] ; la quantité de liquide
biologique[sérum, urine] doit être suffisant pour analyser;etc…….) .
D’ailleurs pour résoudre le problème qui nous proposons initialement sur le jugement de la
qualité des analyses effectuées .Nous utilisons les résultats statistiques du matériel de contrôle
quotidien comme un critère pour identifier les problèmes et aussi de juger si la méthode sous
ou hors de contrôle à l’aide de plusieurs outils comme : Les calculs de moyenne et d’écart-
type ; construction de tableau de Levey-Jennings ; et la discussion des règles de Westgard.
Par conséquent, on peut mettre en place de bons protocoles pour résoudre les problèmes et
prendre des mesures correctives.
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[1] «https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/qualite-des-soins-et-pra:ques/,» [En ligne].
[2] BSF, le matériel médical dans les actions de coopération internationale,coordonné par
l’association Humatem.org;Les fiches-infos relevant du domaine de la biologie sont accessibles
sur le sitewww.humatem.org.
[3] A. SEIBOU, Vérification de la méthode de dosage de l’HbA1c par CLHP sur l’automate ARKRAY
ADAMS A1c HA-8180V nouvellement acquis au laboratoire de BiochimieToxicologie de
l’HMIMV; Mots-clés : Hémoglobine Glyquée A1c, Vérification de.
[4] S.oukid, S.taoussi, M. Abad et M.Bradi, Apport de l’HPLC dans la diagnostic des βthalassémies ;
service hématologie ;EHS ELCC Blida ; Algérie..
[5] FDS - 092 Numéro de révision: 1 Rév.11 / 17 Diluant 80 Numéros de référence: 103399 À
utiliser avec l'ADAMS A1c HA-8180V ARKRAY USA, Inc. 5182 Ouest 76e Rue Minneapolis,
Minnesota 55439.
[10] La démarche qualité au sein d’un laboratoire d’analyses de biologie médicale au Maroc ;
Journal de Biologie Médicale / Volume 7-Numéro 25 / Avr-Juin 2018.
[11] ISO 9000:2005. Systèmes de management de la qualité -- Principes essentiels et voc abulaire.
Genève : International Organization for Standardization..
[12] Norme internationale ISO 15189, 2007, relative aux exigences particulières concernant la
qualité et la compétence dans les laboratoires d’analyses de biologie médicale.
[13] GBEA : Guide de bonne exécution des analyses : texte réglementaire, dont la loi 12-01 l’avait
annoncé dans son article 55, a été publié dans le journal officiel N°5892 - 11 Hija 1431 , 2010..
[14] Diagramme d'Ishikawa et les 5 ,pour une gestion de projet sans problème par Nathalie
Pouillard. Article mis à jour le 12 mars 2021, publié initialement en mai 2020.
35
[18] Creatine Kinase 7D63-22 et7D63-'42?G97118R02 B7DG32.
[19] Guide de gestion de la qualité dans les laboratoires de biologie médicale, 2017Ordre
professionnel des technologistes médicaux du Québec 281, avenue Laurier Est, Montréal
(Québec) H2T 1G2. Courriel : info@optmq.org Internet : www.optmq.org.
[21] S. A., L’accueil au laboratoire , une mission difficile. Option Bio, 2008 ;393 :20-21..
[29] Système de Gestion de la Qualité au Laboratoire - Outil de formation Publié par l'Organisation
mondiale de la Santé pour le compte des Centres américains de Contrôle et de Prévention des
Maladies ; l'Organisation mondiale de la Santé ; l'Institut des Stan, 2009 .
[30] N. Ouchicha, Contrôle de Qualité au laboratoire d’analyses médicales (Ibn Baja), 07/06 /2018.
[32] Gestion des contrôle interne de la qualité au laboratoire central de virologie. BOUANAYA Imane
; : contrôle, qualité, contrôle interne de qualité, ISO 15189..
[33] M. P, La phase pré-analytique des analyses de biologie médicale, rôle, 2003 :37p.
[35] La démarche qualité au sein d’un laboratoire d’analyses de biologie médicale au Maroc, Journal
de Biologie Médicale / Volume 7-Numéro 25, Avr-Juin 2018.
36