Appendix J
Appendix J
Appendix J
Par
Dr MOULENDE Thérèse épouse Fouda
Avec la collaboration de
ABE BITHA Maximilien
AZEGUE TEMGOUA Rostand
TCHINDA YEFOU Aubin
SARL au capital de 2 000 000 Francs CFA RC : 2003.B.215 Banque : Afriland First Bank, Yaoundé
Siège social :Yaoundé – Bastos, BP.30137 E-mail:rainbowenvconsult@hotmail.com Tel : ++ 237 9912488 / 9936446
TABLE DES MATIERES
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LISTE DES ANNEXES ..................................................................................................................... 5
INTRODUCTION .............................................................................................................................. 6
1. METHODOLOGIE......................................................................................................................... 7
1.1. Collecte des données au niveau communautaire .................................................................. 8
1.2. Enquêtes individuelles des ménages................................................................................... 10
1.3. Entretiens avec les personnes ressources .......................................................................... 11
1.4. Traitement des données ...................................................................................................... 12
2. LE MILIEU HUMAIN ................................................................................................................... 13
2.1. Caractéristiques sociodémographiques ............................................................................... 14
2.1.1. Ethnies et clans............................................................................................................. 14
2.1.2. Taille et composition des ménages............................................................................... 16
2.2. Structure sociale – Acteurs locaux et externes .................................................................... 21
2.2.1. Les associations............................................................................................................ 21
2.2.2. Les élites ....................................................................................................................... 25
2.3. Infrastructures communautaires........................................................................................... 25
2.3.1. Points d’eau .................................................................................................................. 25
2.3.2. Infrastructures Sanitaires .............................................................................................. 26
2.3.3. Infrastructures Scolaires ............................................................................................... 28
Etablissements................................................................................................................................ 29
2.4. Le Patrimoine individuel ....................................................................................................... 31
2.4.1. Type d’habitat................................................................................................................ 32
Village ......................................................................................................................................... 32
2.4.2. Biens durables à usage domestique ............................................................................. 33
2.4.3. Le capital foncier ........................................................................................................... 33
2.4.4. Le capital social............................................................................................................. 35
2.4.5. Equipement de production ............................................................................................ 36
3. LES ACTIVITES ECONOMIQUES ............................................................................................. 37
3.1. Production agricole et élevage............................................................................................. 37
3.2. La chasse, la pêche, la collecte des produits forestiers non ligneux ................................... 40
3.2.1. La chasse...................................................................................................................... 40
3.2.2. La pêche ....................................................................................................................... 42
3.2.3. Les produits forestiers non ligneux ............................................................................... 43
3.3. L’économie du ménage........................................................................................................ 44
3.3.1. Les recettes et dépenses annuelles du ménage........................................................... 44
3.3.2. Echanges avec l’extérieur ............................................................................................. 47
Sur le site de Nkamouna, GEOVIC se propose de faire une mine d’exploitation de Nickel et de
Cobalt pour une durée de 12 ans, en forêt, à 9 Km du village Kongo, le plus proche du site. Le
procédé d’exploitation consistera à creuser des carrières dans lesquelles on prendra du minerai
qui va subir un traitement physique devant retenir les parties grossières minéralisées et rejeter les
parties fines. Ces parties grossières minéralisées vont subir un traitement chimique pour donner
un concentré à environ 40% de mélange « Cobalt + Nickel + Manganèse ». Ce concentré sera
séché dans un four puis transporté par des camions pour Douala d’où il sera exporté. Tous les
rejets solides et les parties non minéralisées seront remis dans les carrières, recouverts de terre,
puis les arbres seront replantés (reboisement). La durée de vie de chaque carrière de son
ouverture à son reboisement sera comprise entre 6 et 12 mois, car il est prévu que la remise des
matériaux en terre se fera au fur et à mesure qu’on avancera dans la carrière. La superficie totale
de la zone concernée par le projet est de 10Km2, et chaque année, GEOVIC exploitera 200 ha.
Par an, 120 000 tonnes de produits constitués de réactifs et de gasoil seront amenées sur le site
de Nkamouna d’où partiront également 12 000 tonnes de concentré. Ce trafic va entraîner le
passage de 6 à 12 camions par jour. Pour éviter de prendre trop d’eau du sol et de polluer la
nature par les effluents de l’usine, l’eau de procédé sera recyclée continuellement.
Il s’agit donc d’un projet de grande envergure, avec probables conséquences environnementales
importantes, et comme tous les projets de même nature et selon la réglementation en vigueur, il
est soumis à une étude d’impact environnemental préalable à l’exploitation.
Le but de l’étude d’impact environnemental est de faire l’état des lieux de la situation actuelle, en
collectant les données de base sur le plan socioéconomique, sur le plan biologique et physique.
Cette étude permettra de cerner les impacts environnementaux du projet Nkamouna de GEOVIC,
de proposer des mesures nécessaires pour annuler, atténuer, ou compenser les effets gênants de
ce projet avant sa réalisation. Elle permettra par la suite d’évaluer la part à attribuer à GEOVIC sur
les changements qui seront observés dans les différentes zones concernées après le début des
activités d’exploitation.
1. METHODOLOGIE
La méthodologie des enquêtes socio-économiques repose sur des outils de recherche participative
qui visent à impliquer tous les acteurs au niveau communautaire local et régional, de manière à
établir une collaboration de long terme. Ainsi les réunions de sensibilisation et d’information au
niveau communautaire qui permettent de prendre les points de vue sur les problèmes et besoins
collectifs, sont suivies de questionnaires individuels axés sur la situation spécifique des ménages
et des individus.
Les étapes de cette procédure de recherche participative qui ont été appliquées dans la présente
étude incluent principalement :
1. Avis public sur l’étude d’impact environnemental (EIE), ses objectifs et procédures -
reconnaissance du site du projet, collecte des données secondaires, autorisation
administrative ;
2. Collecte des données au niveau communautaire, avec des réunions et cartographie
participative, axées sur la vie sociale, l’occupation actuelle de l’espace, l’organisation des
activités économiques et des systèmes de production susceptibles d’être affectés par le
projet, les associations et élites locales et extérieures ;
3. Collecte des données au niveau individuel, axée sur les caractéristiques
sociodémographiques du ménage et les activités ;
4. Collecte des données spécifiques au niveau des Baka, des associations et des élites ;
Tout le processus a été conduit sur la période allant du 13 mai au 20 juin 2004, et a nécessité la
mobilisation d’une équipe importante dont la composition est donnée en annexe. Plus tard, après
Après prise de contact avec les autorités administratives, une première visite de reconnaissance le
long du corridor depuis Lomié à Zoulabot I a permis d’introduire la mission auprès des autorités
traditionnelles locales (chefs de villages, notables), et de dresser un calendrier de réunions
communautaires sur des dates et un ordre pré-établi par les populations elles-mêmes. L’idée a été
de commencer à côté de Lomié et de progresser vers le site de Nkamouna. . Le corridor en
question, initialement prévu aller de Lomié à Zoulabot I, a été allongé de quelques kilomètres jusqu
à Mpane Kobera, sur insistance des populations de Mingongol qui partagent avec ces villages
voisins les forêts environnantes.
Cette première reconnaissance a aussi été l’occasion de présenter sommairement l’étude d’impact
environnemental et le projet Nkamouna. Démarche qui a été très appréciée par les populations qui
ont immédiatement manifesté leur intérêt et leur satisfaction quant à la réalisation imminente de
l’étude d’impact tant attendue. Il est aussi apparu tout de suite qu’il y avait beaucoup d’inquiétude
en liaison avec la toxicité éventuelle du minerai à exploiter ; et le risque d’extermination des
habitants de la zone lors du processus d’extraction.
Le calendrier des réunions communautaires a été respecté à la lettre, après avoir été visé par le
Sous-Préfet de l’arrondissement de Lomié. Lors des descentes de terrain, l’équipe était toujours
accompagnée par une organisation non gouvernementale (ONG) locale ayant des activités dans
le village, ce qui facilitait l’introduction et les problèmes de traduction.
Les entretiens qui duraient en moyenne deux heures trente commençaient par un mot introductif
présentant l’EIE, ses objectifs et procédures, ainsi que la mission d’enquête socio-économique.
Suivait alors la collecte des données de base sur le village : historique du village, chefferie,
ethnies, clans, lignages, données démographiques, mouvements migratoires, les ressources du
terroir, l’organisation du terroir et l’occupation de l’espace, infrastructures communautaires, les
principales activités et leurs zones (agriculture, chasse, pêche…). Par la suite une discussion sur
la vision du projet, les attentes et les inquiétudes, ainsi que les mesures éventuelles, a été menée.
Le guide d’entretien communautaire est donné en annexe 1.
Le tableau 1 ci-dessus montre en effet que les réunions ont connu une affluence massive, aussi
bien des hommes que des femmes. Les liste de présence à ces réunions sont fournies en annexe
2. Dans les communautés avec village ou campement Baka, ces derniers assistaient aux réunions
et prenaient la parole au même titre que les autres ! Et tous tenaient à prendre la parole. Dans les
deux villages les plus proches du site Nkamouna, Kongo et Ngola I, la réunion communautaire
était plus longue et plus détaillée, et l’équipe est restée toute la journée, comme l’indique le
calendrier ci-dessus (le calendrier signé du Sous-Préfet et qui a été diffusé dans les villages est
donné en annexe 3).
Après les réunions communautaires qui ont couvert tout le corridor de Lomié à Zoulabot, les
enquêtes individuelles auprès des ménages ont été menées du 02 au 16 juin 2004 seulement
dans deux grands villages riverains de la zone d’exploitation minière de Nkamouna ; à savoir
Kongo et de Ngola I. Ces enquêtes se sont déroulées en deux phases dont la première a consisté
en un recensement des chefs de toutes les unités familiales (U.F.) dans les 2 villages et
l’établissement d’une carte de repérage de ces ménages. La deuxième était l’administration
effective du questionnaire individuel dans chacune de ces Unités Familiales. Voir en annexe 4 le
programme des enquêtes dans les différents quartiers de Kongo et Ngola I, et en annexe 5 les
cartes socio-économiques de repérage des unités familiales dans les deux villages (pour des
raisons de discrétion, seuls les numéros des ménages sont fournis).
Le taux de réalisation des enquêtes par rapport au recensement effectué est présenté dans le
tableau ci-après. Toutes les Unités Familiales recensées n’ont pas pu être enquêtées, pour
diverses raisons parmi lesquelles essentiellement les cas d’absence, de maladies, de décès ou
alors de confusion initiale entre les membres d’une même unité familiale.
Dans les 2 villages les assistants chargés d’administrer les questionnaires se sont adjoints les
services de quelques enquêteurs locaux, sélectionnés parmi les nombreux jeunes gens instruits
trouvés sur place. Quelques difficultés ont été rencontrées dans l’application du questionnaire,
notamment en liaison avec les difficultés d’estimation des productions (agricole, chasse, collecte
de produits forestiers non ligneux (PFNL) par les unités familiales, la très mauvaise connaissance
du projet Nkamouna au niveau local, la longueur du questionnaire (11 pages), le niveau de
compréhension et d’éducation souvent très bas, la nécessité de traduction dans certaines UF,
surtout dans les campements Baka, l’absence des chefs de certaines UF lors des enquêtes ! Le
questionnaire est disponible en annexe 6.
Il s’agit des différentes personnes qui ont été rencontrées à Lomié et même à Yaoundé,
présentées comme élites ou leaders d’opinion, responsables d’associations. Nous incluons dans
cette catégorie les ONG locales. Un guide d’entretien a été élaboré (voir l’annexe 1 sur les guides
d’entretien), autour de leur vision du projet de GEOVIC à Nkamouna, de leurs appréhensions,
attentes et mesures éventuelles.
Une enquête légère a été administrée auprès de 37 opérateurs économiques de Lomié, dans
l’optique de présenter brièvement leurs activités et leur vision des retombées du projet (fiche de
collecte en annexe 1).
Les données des entretiens au niveau communautaire ont fait l’objet de rapports individuels qui
sont présentés en annexe 7 de ce rapport. Mais de manière générale tous les entretiens au niveau
communautaire et individuel avec diverses catégories de personnes (élites, leaders, responsables
d’associations, etc.), ainsi que les enquêtes individuelles des ménages et des sondages auprès
des opérateurs économiques, ont fait l’objet d’une analyse transversale (en annexe 8 la liste des
personnes rencontrées individuellement). Ce qui a permis d’élaborer des tableaux synthétiques
pour l’ensemble du corridor. De manière spécifique, les questionnaires ont fait l’objet de saisie et
de traitement sur les logiciels SPSS et Excel. En raison d’insuffisance de données, quelques
questionnaires ont été supprimés, de manière que les résultats présentés ci-après portent
finalement sur 156 ménages.
Les principaux résultats sont présentés ci-après en trois sections : le milieu humain, les activités
économiques, et la vision du projet minier de Nkamouna.
Le corridor qui va de Lomié à Zoulabot I comprend une quinzaine de villages. Laissant de côté les
quatre villages presque confondus à Lomié (Ngoulmakong, Adjela, Ekom et Sembe), nous avons
commencé à 6 km de Lomié, c’est-à-dire à partir de Pohempoum I. C’est ainsi que tous les villages
de Pohempoum I à Zoulabot I ont fait l’objet de réunions communautaires de manière individuelle
ou en association avec un village proche ; dans l’ordre à partir de Lomié nous avons donc
Pohempoum I, Pohempoum II ( Polidor), Doumzok I (1er hameau ), Payo (Baka uniquement),
Doumzok I (2 e et 3 e hameau), Eschiambor, Melene, Kongo, Ntam I, Achip, Ngola, Zoulabot I.
Mingongol se trouve être presque juxtaposé à Zoulabot I, alors que les villages Mpane sont sur
l’axe Zoulabot I – Yokadouma. Ces villages sont des chefferies de 2e et de 3e degré, dont certaines
ont été installées par l’administration pour densifier les axes routiers.
La zone est peuplée de deux ethnies principales : les Nzimé et les Baka.
Les Nzimé s’installent sur le corridor de Lomié à Zoulabot I bien avant la colonisation allemande,
entre 1884 et 1958. Ils viennent progressivement de Batouri, Abong Mbang, Benglemama, etc.
Depuis Pohempoum I d’un côté et les rives de la Boumba de l’autre, ils occupent progressivement
le corridor au gré de l’administration coloniale qui décide de densifier les alentours des axes
routiers. L’ethnie Nzimé comprend plusieurs clans : Babé, Djie Bama, Djie Zam, Djie Mépane et
Djie Metene, Bodja’a, Bamouh, Mang Nzimé, Bankoho, Pah, Balabo, Mpomo, Mot. On retrouve les
Bakoho surtout à Kongo et Ngola I, villages riverains du site de Nkamouna. Dans ces deux villages
on retrouve aussi quelques ethnies allogènes : Baya, Kako, Bamiléké, Beti, Anglophones (venant
de Bamenda dans la province du Nord-Ouest) et des Haoussa (musulmans).
Les Baka retrouvés dans le corridor proviennent tous du Bosquet (village Baka situé au carrefour
entre Eschiambor, Messock et Ngoila). Ceux de Payo, lié à Pohempoum II se sont installés
d’abord à PohempoumI, puis ont migré sur le site actuel en 1972, en même temps qu’une partie de
la population de Pohempoum I qui s’est déplacée pour créer Pohempoum II. Ces mouvements font
suite à l’annonce à l’époque de la création de l’aéroport de Lomié à Pohempoum I, et au souci des
missionnaires catholiques d’accorder une terre aux Baka. Par la suite, à la conquête de terres
arables, le chef de Doumzok, village normalement situé entre Payo I et Eschiambor, s’installe
entre Pohempoum II et Payo, coupant les Baka de leurs « frères de sang ! ». Ils continuent
néanmoins à se réclamer de Pohempoum II.
Les populations sont effectivement installées dans la zone depuis plus de 30 ans, mais on
enregistre néanmoins des arrivées récentes, au cours des dix dernières années, et même de
l’année dernière à Kongo. Il est possible que ces migrations récentes soient liées à l’ouverture
imminente de GEOVIC. Le tableau 5 ci-après indique que les Bamiléké, les Boulou et les
Mpoubieng se sont installés au cours des dix dernières années, tandis que les Haoussa sont
arrivés plus tôt.
Les Baka sont de quatre clans: Mombito, Yedoum, Ye Makombo et Malo. Les détails sur les clans
par village sont données en annexe 9.
Les Nzimé sont les plus nombreux ; sur les 5000 âmes environ qui vivent dans le corridor, les
Nzimé représentent les quatre cinquième et les Baka le cinquième. Quant aux autres ethnies, on
les compte par dizaines seulement !
Cette population est presque également répartie le long du corridor, avec quelques points de forte
concentration autour des chefferies de 2è degré (Pohempoum II et Zoulabot I), des carrefours
comme Eschiambor, et de Ngola et Kongo (dont la population est visiblement en nette expansion.
La présence de Baka est très dense dans des villages assez éloignés du site du projet
(Pohempoum II et Payo I). En comparaison cependant, le village Baka du Bosquet pourrait être
leur agglomération importante la plus proche.
Les enquêtes individuelles ont permis de recenser de manière exhaustive les populations des
villages Ngola I, Ngola Baka et Kongo. Les 156 ménages enquêtés totalisent 1021 personnes, soit
moitié hommes et moitié femmes.
Dans ce tableau 7 et les suivants, « N » est le nombre de ménages ayant répondu ; « Sum » est le
nombre total de personnes considérées dans la catégorie ; « Mean » est le nombre moyen de
personnes dans la catégorie. Un ménage comprend en moyenne 7 personnes, mais un peu moins
chez les Baka (Ngola Baka) et un peu plus à Ngola I (dit Ngola Bantou). Bien que Kongo soit le
plus proche de Nkamouna, c’est Ngola I qui est plus peuplé ; il devrait donc être pris en compte
dans toute action sociale visant à assurer l’insertion harmonieuse du projet dans la vie de la
région. Le nombre d’épouses égal à 1 en moyenne indique que la monogamie est répandue.
Ce tableau 8 confirme l’importance numérique de l’ethnie Nzimé dans la région. Quatre catégories
socioprofessionnelles principales ont été identifiées : les élèves, les ménagères, les agriculteurs et
les chasseurs. Selon le tableau 9 suivant, chaque ménage comprend en moyenne deux élèves et
deux agriculteurs. La moyenne d’élèves est assez réduite à Ngola Baka, tandis qu’elle est la plus
élevée à Ngola I (qui dispose d’ailleurs d’une très grande école primaire). En contrepartie, la
moyenne des chasseurs est la plus élevée à Ngola Baka.
Il est déjà noté dans ce tableau 11 que les ressortissants des deux villages Kongo et Ngola I sont
employés en tant que ouvrier à GEOVIC. Situation confirmée par le tableau 12 qui montre que ces
ouvriers de GEOVIC sont surtout de l’ethnie autochtone Nzimé. Les ethnies étrangères sont
surtout impliquées dans l’activité commerciale (Bamileké et Haoussa).
La vie associative est assez riche dans la région, car dans tous les villages on retrouve des
associations de diverses natures, dont certaines sont légalisées. Elles touchent aux domaines
d’activités locales (agriculture principalement), à la gestion des forêts communautaires, et à
l’organisation des groupes sociaux, notamment les femmes et les jeunes. L’annexe 10 en donne
les principales caractéristiques .
Toute cette dynamique associative est suscitée par des structures externes basées à Lomié,
associations ou ONG. En effet on retrouve à Lomié des associations et ONG organisées dans le
réseau local des organisations de développement (ROLD) et qui se situe dans une optique de
contribution à tout projet visant le développement et l’essor de l’arrondissement Lomié en général.
• la CAFT (coopérative agro-forestière trinationale) : elle œuvre dans la mise en œuvre des
plans simples de gestion des forêts communautaires (à son actif déjà 9 forêts
communautaires sur 18000 ha) ;
• le CEF-DJA (centre d’études forestières du Dja) joue le rôle de facilitation dans l’acquisition
des forêts communautaires dont elles font la vulgarisation du concept, et assure la
réalisation des travaux forestiers. Les activités du CEF-DJA incluent entre autres le
montage des dossiers d’attribution des forêts communautaires, l’élaboration des plans
simples de gestion, la réalisation des inventaires d’aménagement et d’exploitation dans les
Unités Forestières d’Aménagement et les Forêts communautaires, l’organisation des
formations diverses ; il s’agit certainement de la structure locale la mieux dotée en
personnel qualifié ;
Appartenance à un groupe communautaire Type de groupe Ngola Baka Ngola I Kongo Total
oui - 6 52 41 99
Répondants - 21 69 61 151
Association des femmes mariées de Kongo Tontine 5 5
Association Parents Elèves 1 1
Association Planteurs Kongo Groupe de travail 2 2
Association Planteurs Ngola Groupe de travail 17 17
BESDAN (société forestière) 1 1
Comité Développement Villageois 5 5
Chaleur Tontine 23 23
Communauté Bankoho 1 39 40
Comité de Développement Dja et Mpomo 4 4
Cœurs Vaillants Tontine 11 11
Comité de vigilance 1 1
Entente Tontine 23 1 24
Espoir Tontine 4 4
Essayons Tontine 4 4
Gbopaba Ethnie 1 36 37
Générale Epargne et Crédit Est Cameroun COOPEC 1 1
GIC Planteurs Ngola GIC 1 1
Koulompele Tontine 1 1
Lituelbe Tontine 14 14
Mapa 2 2
MIGK 20 20
Nkwabepah Tontine 19 19
Organisation des femmes du RDPC 1 1
Organisation des jeunes du RDPC 1 1
Rassemblement des élèves et jeunes de Lomié 1 1
Relève Tontine 4 4
Reveil Tontine 3 3
Société Maka de Kongo 2 2
Tsin Sao 1 1
RDPC: rassemblement démocratique du Peuple Camerounais (parti politique au pouvoir)
On a recensé une forte élite extérieure basée au niveau de Yaoundé et de Douala, et qui apporte
son soutien à travers les associations et les structures administratives en place. Mais l ‘élite
intérieure est aussi importante ! En annexe 12 la liste des élites pour l’ensemble de
l’arrondissement de Lomié.
Elles sont constituées des points d’eau aménagés ou pas, des structures sanitaires et scolaires,
retrouvées de manière éparse tout le long du corridor de Lomié à Zoulabot I.
Voir en annexe 13 les cartes des ressources réalisées dans les villages Kongo et Ngola I.
En dehors des Mpane et de Melene qui ont des sources aménagées (dont certaines non
fonctionnelles, chaque village dispose d’au moins un forage fonctionnel.
1 fonctionnel
POHEMPOUM I 2 Forages (Geofor) MINMEE + RFA
1 non fonctionnel
MELENE 1 Source aménagée Communauté Fonctionnel
DOUMZOK + PAYO 3 Forages (Geofor) RFA + Etat (PPTE) Non fonctionnels
1 Forages (Geofor) RFA + Etat (PPTE) Fonctionnel
ESCHIAMBOR 2 Points d'eau aménagés (SNV) RFA + SNV 1 fonctionnel
NTAM I 1 Puit aménagé RFA 2002 Non fonctionnel
ZOULABOT I 1 Forage (Geofor) Commune + RFA 2003 Fonctionnel
MINGONGOL 1 Forage (Geofor) Etat (PPTE) 2004 Fonctionnel
non fonctionnelle
MPANE DITIEP 1 source aménagée Commune depuis 2002
Dans ce tableau, RFA désigne la redevance forestière annuelle versée au village à travers la
commune rurale de Lomié. Les cartes des ressources montrent que certains quartiers n’ont aucun
point d’eau aménagé, et n’ont donc pas accès à l’eau potable ! La situation est la même pour
plusieurs quartiers où les forages n’ont pas été traités comme il le faut, et donnent plutôt une eau
rougeâtre (manifestation d’une présence importante d’éléments ferreux), impropre à la
consommation humaine ! C’est dire que l’approvisionnement en eau potable devrait constituer une
priorité de tout programme de développement futur.
Depuis Pohempoum I jusqu’à Zoulabot, on trouve une seul centre de santé intégré à zoulabot I,
fonctionnel certes, mais il est en piteux état ! Seules la détermination et l’ingéniosité de son
responsable permettent encore d’y accueillir des malades. Construit en 1969 par l’Etat
camerounais, il paraît avoir été pensé pour répondre aux besoins d’une population assez
importante. Ngola I dispose d’une case santé construite par la commune en 1999, mais elle n’est
pas fonctionnelle. Le principal recours dans les villages, en dehors des hôpitaux de Bosquet et de
Lomié dont le principal inconvénient est l’éloignement, est donc la pharmacopée traditionnelle pour
• paludisme ;
• infections sexuellement transmissibles et SIDA ;
• diarrhées et maladies hydriques ;
• gastro-entérites.
On retrouve aussi ça et là les maladies de la peau (galles, piang, filaires) les problèmes liés à
l’allaitement, les rhumatismes, les problèmes respiratoires, et la tuberculose.
La principale structure sanitaire de tout l’arrondissement est l’hôpital de district de Lomié créé
depuis l’époque des allemands et dont les locaux sont aujourd’hui précaires. Doté de 26 lits (dont
6 pour la maternité avec salle d’accouchement et PMI/salle de vaccination), d’un laboratoire
général, d’un bloc opératoire, de deux services de médecine/chirurgie pour hommes et femmes,
d’un service de pédiatrie, d’une pharmacie et de deux bureaux, il est dirigé par une équipe de 13
personnes :
• 2 médecins généralistes,
• 2 laborantins,
Au niveau de cet hôpital, les pathologies fréquemment soignées sont les suivantes :
Cet hôpital fait face à plusieurs problèmes dont les plus importants sont les suivants :
En ce qui concerne les effectifs, la ville de Lomié compte 3739 élèves retrouvés presque tous dans
les établissements publics. Le taux de scolarisation des filles est fortement élevé, ainsi que
l’indique le tableau 16 suivant.
En ce qui concerne le corridor de Lomié à Zoulabot, il compte 6 écoles primaires publiques avec
1000 élèves environ.
Il existe aussi 03 centres d’éducation de base dans les campements Baka, avec niveaux cours
préparatoires première et deuxième années (CP1 et CP2) seulement. Mais nous n’avons pas
collecté de statistiques à ce niveau. Après le CP, les enfants poursuivent normalement leur
scolarité dans les autres écoles publiques les plus proches. Au moment de l’enquête, il était
signalé que 26 enfants provenant du centre d’éducation de base de Payo étaient inscrits à l’école
d’Eschiambor distante de 6 Km. Néanmoins il faut signaler que les enfants provenant de ces
centres de base, Baka pour la plupart, ne poursuivent pas normalement leur scolarité, et
abandonnent souvent en plein trimestre pour aller à la chasse. Ajoutez à cela que la dispersion
décourage ceux des villageois qui veulent envoyer leurs enfants à l’école dans les villages voisins,
car les enfants doivent marcher entre 2 et 6 km vers l’école.
La SAR/SM de Lomié est un établissement scolaire crée en 1978 et ouvert en 1979. Il dispose de
trois sections réparties sur deux niveaux comme l’indique le tableau 18 ci-dessous.
Premier cycle
Classe Garçons Filles Total
6e 60 46 106
5e 47 38 85
4e 45 20 65
3e 44 36 80
Second cycle
2nd 22 08 30
1ère 30 20 50
Terminale 07 03 10
TOTAL 225 171 426
Le service administratif et technique du Lycée est assuré par une équipe de huit personnes, tandis
que les enseignements sont assurés par 10 enseignants permanents et 05 vacataires. Le lycée
dispose de 11 salles de classe. Les principaux problèmes relevés au niveau de cet établissement
sont :
Le tableau 20 donne un récapitulatif des caractéristiques de l’habitat. Il ressort que la maison type
est une propriété du ménage ; elle a les murs et le sol en terre battue, est couverte de tôle ondulée
et a une cuisine séparée. Le nombre de bâtiments dans une concession familiale est de deux en
moyenne. L’absence de latrines aménagée dans plusieurs ménages est néfaste pour la santé,
surtout avec l’absence de local aménagé pour le bétail qui est donc laissé en divagation. Dans la
perspective de l’accroissement imminent de la population, des actions de sensibilisation et de
vulgarisation des fosses avec abri devront être entreprises.
La radiocassette est le principal bien durable ; en moyenne chaque famille en possède une. On
retrouve aussi quelques brouettes et machines à coudre. Trois groupes électrogènes ont été
signalés à Ngola I et un à Kongo. Ces groupes ont été achetés sur fonds de la RFA, et sont à
usage communautaire. Ceux qui les ont cités comme biens personnels en sont en réalité des
gardiens. On remarque que les biens durables n’existent pratiquement pas à Ngola Baka.
Les superficies exploitées par les populations couvrent 1 185 ha soient 565 ha en production et
620 ha sous jachères. En moyenne chaque unité familiale dispose de 11 ha de terre dont 4 ha
sous cultures et 7 ha sous jachères. Ces terres sont réparties en parcelles éparpillées sur la zone.
On note que les Baka n’ont pas de jardins de case.
Les distances vers les parcelles cultivées sont entre 500 m et 2 km pour les cultures vivrières, et
entre 2 et 5 km pour les cultures pérennes. Les jardin de case, comme l’indique leur nom, sont
situés à 50 m au maximum.
Ce tableau 23 montre que, par rapport au site de Nkamouna situé entre 9 et 10 km des villages
Kongo et Ngola I, il n’y a pas d’empiétement des activités minière sur les parcelles exploitées par
les populations. En fait il y a même une zone tampon de 5 km entre les parcelles cultivées et le
site du projet. Le tableau 24 indique que le mode d’accès à ces parcelles varie selon le type de
cultures : droit d’usage prépondérant pour les cultures vivrières, droit d’usage et héritage pour les
Il est constitué par la main d’œuvre familiale et externe qui participe aux activités du ménage.
Un total de 1039 actifs familiaux apportent leur concours à la réalisation des différents travaux,
soient 642 actifs réguliers et 397 actifs saisonniers. Les actifs réguliers sont constitués en majorité
Les Baka constituent la principale source de main-d’œuvre extérieure, qu’elle soit temporaire ou
permanente.
L’agriculture est la principale activité des populations, et concerne aussi bien les cultures vivrières
que les cultures de pérennes. Les autres activités comme la chasse, la pêche et la collecte des
PFNL sont secondaires qui contribuent cependant de manière significative à l’alimentation et au
revenu.
• le cacao et le café,
• le plantain et la banane douce,
• les palmeraies communautaires
• et les arbres fruitiers.
• La réticence des populations locales qui ne sont pas du tout intéressées par l’élevage et ne
s’adonnent qu’à la chasse et à la cueillette,
• Le manque de moyens de locomotion pour se rendre dans les villages de l’arrondissement
et poursuivre son action.
Parmi quelques particularités des villages, on peut signaler la plantation communautaire d’hévéa
de 8 ha de Pohempoum II, héritage de l’époque allemande, et les kolatiers de Kongo.
Une bonne partie de cette production vivrière est auto-consommée, et le reste est vendu sur place
(devant les cases) ou à Lomié. Les difficultés d’écoulement des produits agricoles maintiennent les
populations dans la pratique de l’agriculture de subsistance.
Sous un autre angle, la baisse drastique des prix des cultures de rente (cacao, café 50F le kg ;
l’hévéa 10 F le kg) décourage l’investissement dans ces cultures, ne fut-ce qu’en terme de temps
pour l’entretien des parcelles. Néanmoins l’agriculture rapporte des recettes considérables qui
proviennent en même temps des cultures pérennes, des cultures vivrières et des jardins de case.
Les recettes agricoles sont importantes pour la zone : près de cent millions FCFA au total, et en moyenne par ménage 962 000 FCFA. Le
village Kongo enregistre les recettes les plus importantes par ménage, tandis que les recettes globales pour l’ensemble du village sont plus
élevées à Ngola I. Le village Baka (Ngola Baka) n’est pas trop en reste, quand on sait qu’en réalité l’agriculture n’est pas leur activité principale.
La catégorie « autre bétail » du tableau 29 est constituée de chiens, chats et poules. L’élevage est
plus important à Ngola I, et fait forcément des recettes plus élevées dans ce village : près de trois
millions de FCFA. En moyenne, chaque ménage reçoit presque trente deux mille francs par an
pour vente de produits d’élevage.
Chasse, pêche et collecte des produits forestiers non ligneux sont des activités secondaires
pratiquées dans les trois villages, et qui rapportent des recettes complémentaires non
négligeables.
3.2.1. La chasse
La chasse est de type traditionnel, et se pratique dans les forêts environnantes jusqu’à 5 km du
village, parfois 10 et même 20km (dans le cas où le chasseur dispose de munitions). Les outils de
chasse incluent lances, hache, chiens, câble et fusils.
Le gibier est abondant et la zone de chasse n’est pas très éloignée des villages. Biche, lièvre et
porc-épic sont les trois espèces les plus chassées. Puis viennent le rat palmiste et le hérisson,
singe et sanglier, et dans une moindre mesure l’antilope.
Les recettes de la chasse sont assez importantes : 21 millions pour les trois villages, pour une
moyenne de cent soixante douze mille par chasseur. Mais les recettes sont plus concentrées à
Ngola I. On voit que les Baka qui sont chasseurs par nature ont les recettes moyennes les plus
faibles. Ils pratiqueraient en effet les prix les plus bas, car vendent plus dans la forêt.
3.2.2. La pêche
La pêche se pratique dans les ruisseaux et rivière des villages, de manière artisanale, à la nasse,
l’hameçon, la canne, et au filet.
Les carpes et les silures sont les espèces les plus pêchées.
Il y a autant de pêcheurs à Ngola I qu’à Kongo, mais les recettes déclarées pour cette activité sont
presque deux fois plus élevées à Ngola qu’à Kongo.
La cueillette et la collecte des PFNL (okok, Djangsang, Viagra naturel « adjadjo », Moabi, sihé,
raphia, miel sauvage) se pratiquent également. Il existe même quelques vanniers qui exploitent le
rotin sur place.
Les principales espèces collectées sont le Moabi et la mangue sauvage. Le Djansang est la
troisième espèce.
Une fois par an, les Baka signalent qu’ils ont pendant une semaine une rencontre avec leur
« dieu » qui apparaît dans la forêt. C’est aussi l’occasion de faire la cueillette et la grande chasse.
Cette section porte sur les recettes et les dépenses annuelles du ménage, les échanges avec
l’extérieur, les principaux problèmes et les solutions entrevues par les ménages eux-mêmes.
Ngola Baka N 3 21 29 23 1 1
Sum 699 000 1 550 000 0 737 800 201 100 547 100 30 000 84 000 3 849 000
Mean 97 476 243 669 0 35 133 6 935 23 787 30 000 84 000 521 000
Ngola I N 69 69 54 58 58 68 69 68 67 67
Sum 29 006 750 24 523 000 220 000 41 095 17 699 100 1 153 000 9 772 750 20 339 000 15 484 000 1 416 000 0 4 082 600 123 737 295
Mean 414 382 350 328 3 188 2 835 525 327 761 19 879 168 496 299 103 224 406 20 824 0 60 934 1 889 301
Kongo N 16 29 47 58 61 28 26 15 18 16
Sum 32 313 500 8 893 000 18 000 12 525 2 615 900 662 621 5 046 000 20 578 000 12 592 000 0 555 000 1 560 000 84 846 546
Mean 1 318 952 400 241 1 125 363 214 55 657 11 425 82 721 734 929 484 308 0 30 833 97 500 3 217 691
Total N 85 101 122 145 142 97 95 83 85 84
Sum 62 019 250 34 966 000 238 000 3 198 739 21 052 800 2 016 721 15 365 850 40 947 000 28 076 000 1 416 000 555 000 5 726 600 215 339 960
Mean 612 033 347 724 2 800 31 671 172 563 13 908 108 210 422 134 295 537 17 060 6 529 68 174 2 063 872
Les cultures annuelles sont constituées de manioc, macabo, arachide, pistache, maïs et autres cultures, tandis que les cultures pérennes incluent le cacao,
le café, le palmier à huile, les arbres fruitiers et le bananier plantain. Les sources des recettes du ménage sont très diversifiées, surtout en ce qui concerne
l’agriculture. Les cultures annuelles participent aussi de manière considérable aux recettes. De même l’importance économique de la chasse, de la collecte
des PFNL, de la petite entreprise et des salaires dans la constitution des revenus est indéniable et même primordiale. Au total la masse monétaire en
circulation dans l’année s’élève à 215 millions de FCFA, ce qui correspond à 2 millions de FCFA par unité familiale et 258 000 par tête en moyenne (avec
une moyenne de 7 personnes par ménage). Pour le Cameroun, cette moyenne se situe largement au-dessus de la ligne de pauvreté. Mais il faudrait
certainement revoir les moyennes à la baisse, car on a fait une moyenne géométrique pour l’ensemble des répondants, alors que pour certains chiffres,
seuls quelques personnes avaient répondu.
Les principales rubriques de dépenses sont l’alimentation, les vêtements, la scolarité, les déplacements, la santé, les cérémonies et visites familiales. Les
dépenses pour le logement sont réduites du fait de la propriété de l’habitat ou du faible coût du loyer. Les dépenses moyennes par famille s’élèvent à 721
mille FCFA, soit per capita à 103 mille FCFA (pour une famille de 7 personnes).
Ces chiffres pourraient bien changer dans un sens ou dans l’autre en tenant compte de
l’autoconsommation de la production par le ménages, et des différents des échanges avec
l’extérieur, qui prennent beaucoup plus la forme de dons.
Le déficit du solde des échanges est très élevée à Ngola I, en liaison certainement avec les
disponibilités financières importantes relevées plus haut. Malgré cette relative aisance financière
qui justifie certaines largesses pour certains ménages, plusieurs problèmes ont été stigmatisés
comme constituant un frein à l’activité économique locale.
L’absence de financement, le mauvais état des routes et l’enclavement, les problèmes de santé et
les infrastructures sanitaires, les faibles opportunités d’emploi et une clientèle insuffisante et
malhonnête sont les principaux problèmes qui minent l’économie des ménages. A cela il faut
ajouter les difficultés d’approvisionnement en intrants et d’écoulement de la production, la faible
production et tout le système de production « obsolète » (actifs vieillissants et outils rudimentaires).
Au dessus de tout cela, la pauvreté, marquée par une absence ou une réduction de moyens
d’existence pour de nombreuses personnes.
Quelques solutions locales sont entrevues : désenclaver la zone, encadrer la production agricole,
créer des infrastructures sanitaires et des emplois permanents. Elles interpellent les pouvoirs
publics et les organismes intervenant dans la région, et la société GEOVIC dans une certaine
mesure.
L’enquête auprès des opérateurs économiques a porté sur 38 cas choisis au hasard des
rencontres à Lomié, mais de manière orientée à inclure les deux sexes et une diversité d’activités.
Le tableau 45 ci-après montre que ces opérateurs sont de diverses origines, hommes et femmes.
L’ethnie NZIME, majoritaire dans la région, est représentée au tiers : c’est donc dire que les
autochtones des deux sexes, au même titre que les étrangers, mènent des activités économiques
dans la ville de Lomié, centre économique le plus proche du site Nkamouna.
18
16
14
12
Nombre 10
masculin
répondants 8
6 féminin
4 Total
2
0
moins d'un an de 1 à 5 ans de 6 à 10 ans plus de 10 ans
Durée d'installation à Lomié (années)
En effet il se trouve que plusieurs des ethnies présentes actuellement n’y étaient pas il y a plus de
cinq ans, ainsi que le montre le tableau 46. On pourrait donc faire le lien entre cet accroissement
du nombre d’opérateurs et le lancement de plus en plus probable du projet de Nkamouna.
Ces opérateurs exercent diverses activités que nous avons regroupées en une dizaine de
domaines, présentés au tableau 47 suivant.
La chasse regroupe la capture des perroquets et le braconnage. Dans les petits métiers, nous
avons mis la cordonnerie, la calligraphie, la photographie, la menuiserie, l’hébergement (auberge),
soit tout ce qui nécessite un minimum d’installation au démarrage de l’activité et un savoir-faire.
Nous avons séparé la soudure et la tôlerie de ce corps de petits métiers, en raison de son
caractère particulier. On voit aisément que ces petits métiers sont menés presque principalement
par les hommes.
Viennent ensuite les activités commerciales : grossistes et détaillants de boisson, restauration qui
inclut alimentation et poissonnerie, quincaillerie avec ou sans vente de pièces détachées. Le petit
commerce concerne les vêtements neufs et de friperie, les équipements domestiques, ainsi que
les produits pharmaceutiques.
Quant au secteur des services, nous avons distingué le transport (réparations de roues, agences
de voyage, vente de carburant) mené par les hommes, des services féminins (couture, salon de
coiffure, vente de produits cosmétiques), confisqués aussi par les opérateurs économiques de
sexe féminins.
Le lieu d’exercice de l’activité est le domicile ou la cour, ou alors un bâtiment en location. Quelques
uns exercent dans des abris précaires, délabrés, mais ceux-ci constituent une minorité. Le recours
aux aides est une pratique généralisée, mais les salariés parmi eux sont plutôt rares ! Parmi les
facteurs qui ont été identifiés comme frein à l’essor des activités économiques, la clientèle se
singularise principalement soit par son insuffisance, soit par son indélicatesse.
Le faible nombre de clients, lié au départ à une faible activité économique dans la région, induit
une concurrence déloyale. La situation est exacerbée par le départ des forestiers qui a provoqué
une réduction considérable de la masse monétaire en circulation. Les opportunités de revenus
locaux étant donc limitées, la pauvreté monétaire est accentuée.
L’état d’enclavement comme contrainte est une conséquence de la défectuosité des infrastructures
de transport et du mauvais état chronique des routes.
Du point de vue chiffre d’affaires, on peut dire qu’il est tout de même impressionnant, en
comparaison aux autres communes rurales camerounaises ; mais ceci serait aussi lié à l’activité
forestière qui débouche sur des RFA et stimule la consommation. Ces opérateurs qui
s’approvisionnement à Lomié, Yaoundé, Douala et distribuent leurs produits sur place, brassent
une somme de 170 millions FCFA par an (pour 33 répondants à cette partie) soit une moyenne par
opérateur de 5,2 millions FCFA par an (les extrêmes sont de 60 mille francs et de 66 millions
FCFA). Le mode est tout de même assez bas, soit moins d’un million de FCFA, ce qui laisse
entrevoir que nous retrouvons ici quelques gros opérateurs qui dominent le secteur économique,
et une multitude de petits opérateurs. Des différences significatives de chiffres d’affaires
n’apparaissent pas selon le genre, l’ethnie, et même la durée d’exercice à Lomié, comme le
montrent les statistiques en annexe 14. Le type d’activité pourrait cependant faire la différence, car
les activités à fort taux de rotation des capitaux comme hébergement, quincaillerie, restauration et
vente de boisson, ont des chiffres d’affaires de plus de 10 millions FCFA.
Nous arrivons certainement ici à l’un des points les plus délicats de ces enquêtes
socioéconomiques. Que ce soit lors des réunions communautaires et des entretiens individuels
avec les responsables administratifs, les élites locales et externes, les responsables
d’associations, les opérateurs économiques, et les habitants des villages riverains du projet, les
débats sur la perception du projet minier de GEOVIC à Nkamouna ont été passionnés.
L’exploitation possible des mines de cobalt et de nickel dans cette du Cameroun constitue un
événement inédit qui soulève des inquiétudes diverses, mais aussi des attentes à la mesure de
l’ignorance du processus minier en question.
Nous présentons ci-après les résultats dans l’ordre des débats, c’est-à-dire d’abord les
appréhensions et les questions qui fusaient les premières, ensuite les conséquences probables ou
impacts potentiels ainsi que les solutions éventuelles pour atténuer les impacts négatifs, et enfin
les attentes concrètes des uns et des autres. C’est un gradient du spécifique au flou, car il est
apparu d’emblée que les uns et les autres avaient une idée assez claire des dangers potentiels
pour eux-mêmes et les générations futures, mais avaient bien du mal à formuler des attentes
spécifiques, car ne connaissant pas du tout le processus même d’extraction minière à ciel ouvert
dont ils entendaient parler pour la première fois.
La vision que les populations locales ont du projet est apocalyptique, et provoque une grande
frayeur viscérale. Et le terme « frayeur » n’est pas exagéré! Les appréhensions générales,
martelées, scandées et reprise avec entêtement par nos interlocuteurs tout au long des enquêtes
socio-économiques, de manière individuelle et collective, se résument en ces points :
Toute explication de la part de l’équipe semblait inutile et même parfois malvenue, tellement la
certitude de ces dangers est encrée dans les esprits. Certaines réunions tournaient à une hystérie
collective ! Quelques personnes ont même questionné l’opportunité et la véritable raison d’être de
l’étude d’impact après la signature du permis d’exploitation par le chef de l’Etat. A leur avis cette
enquête socio-économique serait seulement une campagne de désinformation à des fins
Selon les données recueillies auprès des unités familiales, les avis sont mitigés sur les impacts
probables du projet minier de GEOVIC à Nkamouna sur la famille et sur la communauté : mort par
toxicité, appauvrissement, mais en même temps amélioration des conditions de vie et
développement de la communauté.
L’appréhension globale est que la zone de Lomié ne devienne un autre « Tchernobyl », à cause de
la toxicité et des conséquences négatives potentielles liées au minerai à exploiter et aux produits à
utiliser à Nkamouna.
Flore et faune :
• destruction des arbres et de la « forêt » i.e. animaux et produits forestiers non ligneux,
surtout les produits de la pharmacopée traditionnelle et les arbres culturels ;
• fuite du gibier de la zone d’exploitation minière, liée à la destruction de l’habitat et au bruit
des machines ;
• création d’une forte pression sur la faune sauvage qui va entraîner l’augmentation du
braconnage.
• destruction des sites archéologiques, surtout des arbres sacrés (malheureusement les
populations n'indiquent pas ou se trouvent ses arbres pour des raisons culturelles, ce qui
rend très difficile de mettre en place des mesures de protection).
Il est suspecté qu’avec l’installation des sociétés dans la région, les populations locales auront
tendance à abandonner l’agriculture pour solliciter des emplois (plus attrayants) au même titre que
les nouveaux arrivants, dans le but de maintenir leur prestige social. Ceci va entraîner des risques
alimentaires manifestés par une pénurie d’aliments et même aboutir à la famine. Il est aussi craint
que les retombées financières sous forme de redevances soient dépensées en boisson et autres
futilités, et découragent l’effort personnel d’une population locale déjà suffisamment « amorphe »
(et à l’affût de gains faciles) !
Les diverses questions posées lors des débats des réunions communautaires reflètent aussi cette
forte hantise des dangers potentiels. Elles sont reprises en annexe 15 pour plus de détails. Quant
Le projet d’exploitation minière est une importante opportunité qui va apporter beaucoup de
choses à la région de Lomié. L’avis de plusieurs personnes est que, malgré les craintes qu’il
inspire à cause des désagréments qu’il pourrait entraîner, le projet minier de Nkamouna peut
potentiellement avoir de nombreuses retombées économiques et entraîner un développement
économique global de la région.
Les avis spécifiques des unités familiales sont regroupés dans le tableau 50 ci-après.
Accroissement des activités agricoles grâce aux débouchés et à une clientèle plus importante et
crédible liée au projet, disparition des zones de chasse et fuite des animaux, pollution et
tarissement des rivières et par conséquent diminution de la faune aquatique, destruction et arrêt
de production des produits forestiers non ligneux en raison des gaz toxiques, augmentation des
revenus et des dépenses, et accroissement des échanges avec l’extérieur. La liste est longue !
• d’importantes opportunités d’emplois pour tous, y compris les jeunes et les femmes
(réduction du chômage) ;
• l’injection de redevances importantes dans l’économie locale pour le financement de
microprojets communautaires ;
• amélioration des voies et moyens de communication ;
• installation des médias et inforoutes de la communication (NTIC, radio, télévision) ;
• accroissement de la population, ce qui va constituer un marché plus large pour les produits
locaux ;
• augmentation significative de la masse monétaire en circulation dans la région,
• intense circulation physique des personnes dans la zone et augmentation de l’ambiance
dans la ville de Lomié et toute la région.
Avec l’augmentation de la population dans la région, il y aura une grande demande de produits
alimentaires et de services, ce qui va amener les opérateurs économiques locaux à vite ajuster
leurs prestations et faire des efforts pour satisfaire les besoins qui seront créés. Il y a donc là un
potentiel pour le développement des activités génératrices de revenus, et la réalisation de très
bonnes affaires.
La réalisation du projet d’exploitation minière pourra entraîner sur le plan social un renforcement
de l’organisation sociale par la réduction du déséquilibre social car tout le monde bénéficiera du
projet, l’aménagement et l’augmentation des infrastructures sociales dans la région.
Autre conséquence sociale importante, le projet minier de Nkamouna pourra multiplier et diversifier
les interventions dans la zone, ce qui permettra de renforcer la cohésion sociale, et amener un
appui pour la résolution du problème majeur des Baka qui est celui de jouir du droit foncier.
En fait il est attendu que le projet d’exploitation minière de Nkamouna entraîne le développement
économique de toute la région par l’augmentation du niveau de vie et le développement des
activités génératrices de revenus, le développement des facilités de transport, l’amélioration de
l’habitat avec la mise en place des camps d’ouvriers. Le commerce deviendra fructueux dans la
région, les taxes et les redevances versées vont servir au développement de la région.
Pourtant à côté de cette chaîne d’impacts positifs, on ne peut ignorer les possibles impacts
négatifs potentiels.
Les effets néfastes signalés rejoignent les appréhensions déjà signalées au début de cette section
sur la vision du projet.
Tous ces impacts potentiels pourront avoir des incidences sur la population.
Santé
L’accroissement démographique va provoquer une recrudescence des maladies ; avec
l’augmentation de la population, de nouvelles épidémies pourront arriver, et les IST/SIDA vont
évoluer dangereusement, en liaison surtout avec l’accroissement de la prostitution (on suspecte
une forte déscolarisation des jeunes et notamment de la jeune fille qui tendra vers une prostitution
plus forte, à la recherche des gains faciles). En général, les conditions et structures sanitaires déjà
insuffisantes et vétustes seront encore plus dégradées dans toute la région.
Risques alimentaires
Les risques de malnutrition des populations qui vont arriver dans la région de Lomié sont
importants, à cause de la rareté des ressources animales, car les autochtones n’ont ni notions
d’élevage, ni vocation à s’y lancer. Il y a aussi le fait que les productions agricoles sont faibles,
souffrant entre autres, comme nous l’avons vu plus haut, de manque de financement au niveau
des intrants nécessaires à leur production.
Dans le but de prendre avantage des apports positifs potentiels du projet minier de GEOVIC à
Nkamouna, quelques actions ont déjà été entreprises par les populations locales, tandis que
d’autres sont envisagées. Il s’agit principalement d’un rapprochement vers le site, d’un
changement ou re-orientation des activités, et du développement de microprojets productifs.
En ce qui concerne les risques potentiels cités plus haut, notamment la toxicité du minerai et tous
les autres, les populations rejettent les trois alternatives éventuelles de ne pas exécuter le projet si
les dangers sont prouvés, de créer une route privée pour réduire les risques d’accident, et de créer
une zone agricole sur les carrières réhabilitées.
Tableau 54 : Opinion sur les solutions classiques face aux impacts négatifs potentiels
opinion Ngola Baka Ngola I Kongo Total
non exécution du projet minier
pour 1 4 5
contre 21 61 59 141
Création d'une route privée pour le projet
pour 9 7 16
contre 22 59 52 133
créer zone agricole sur carrières réhabilitées
pour 9 15 9 33
contre 43 41 84
En fait les populations préfèrent que des mesures d’atténuation et de compensation soient prises
que de ne pas exécuter le projet du tout. Pour la route privée, l’enclavement de la zone constitue
un argument pour préférer les risques d’accidents aux risques de perdre une alternative de
transport (comme c’est le cas actuellement avec les grumiers). Appuyer le développement
économique à travers les projets productifs et l’appui à l’agriculture, créer des emplois durables,
accroître les mesures de sécurité, créer des routes, des écoles et des hôpitaux… Le tableau 55
suivant en fait un résumé.
Les solutions envisageables pour lever les appréhensions et réduire les impacts négatifs que le
projet d’exploitation minière pourrait avoir sur les populations, ont été regroupées dans des
catégories similaires aux impacts négatifs et aux appréhensions.
A l’hôpital de district de Lomié : Il faudrait aménager les structures sanitaires existantes à Lomié,
renforcer leur personnel et les services pour les rendre plus performant. Il est souhaitable q’un
hôpital de référence soit construit dans la région de Lomié pour assurer les soins médicaux de la
très nombreuse population qui va arriver.
Les populations locales doivent être sensibilisées et mises résolument au travail pour produire
assez de nourriture afin de satisfaire la demande qui sera très importante. Créer des champs
communautaires (bananeraies, palmeraies,…) pour satisfaire la grande demande en produits
alimentaires le moment venu.
Envisager les mesures de substitution en protéines animales pour éviter la très forte pression qui
sera créée sur la faune sauvage. Dans ce cas il est impératif d’initier et de réaliser des projets en
élevage et en pisciculture (création des étangs piscicoles) pour réduire la forte pression sur la
faune sauvage, et valoriser le Produits Forestiers Non Ligneux.
Il est urgent de mettre en place un plan de sensibilisation des populations locales sur les emplois
indirects et les activités génératrices de revenus qu’elles pourront entreprendre. Ceci pourra être
fait en accord avec les ONG locales qui mènent des activités importantes dans le domaine de
l’agriculture, et des structures comme les GIC intéressés pour la production de miel et autres
produits agricoles. En fait les organisations locales devraient être considérées comme partenaires
pour le développement des activités génératrices de revenus.
Les opérateurs économiques locaux devraient se rapprocher des services publics techniques pour
monter et réaliser des projets d’envergure.
Envisager des mesures de compensation directes et individuelles pour les populations locales qui
auront perdu le droit d’usage du site d’exploitation de Nkamouna, payable pour partie en nature,
afin d’éviter les gaspillages souvent observés. Les bénéficiaires des redevances doivent faire
l’objet de formations de renforcement des capacités en gestion financière de ces revenus
d’appoint.
Face à l’insécurité, renforcer les structures de sécurité et renforcer les contrôles contre le
braconnage
Il faudrait créer un commissariat de police à Lomié avec un poste spécial à Kongo, et augmenter
l’effectif de gendarmes à la brigade de gendarmerie de Lomié.
Il faudrait aussi créer un poste de contrôle forestier dans la zone d’exploitation minière pour
surveiller les braconniers, et organiser régulièrement des opérations coup de point pour saisir du
gibier abattu frauduleusement. Au niveau du Poste Forestier, le personnel et la logistique devraient
être renforcés pour permettre l’installation des postes de contrôle dans la zone d’exploitation.
Face à la marginalisation des autochtones et aux tensions sociales, renforcer le dispositif des
formations initiales et continues
Encourager les populations locales à envoyer leurs enfants à l’école et soutenir l’effort de ceux qui
y vont déjà pour qu’ils se forment afin de pouvoir bénéficier à moyen ou à long terme des emplois
(bourses, …).
Des formations dans le tas devraient être entreprises pour permettre aux jeunes locaux de se
former à des postes précis où ils pourront être recrutés dans l’avenir (mécaniciens, chauffeurs,
aides chauffeur,…).
Une école telle qu’un CETIC ou un Lycée Technique devrait être mis en place à Lomié pour former
la jeunesse qui pourra mieux se spécialiser plus tard et briguer des postes de responsabilité dans
la société d’exploitation minière. A défaut de cela, de nouvelles séries liées à la mécanique ou à
l’activité minière devraient être introduites à la SAR/SM de Lomié.
Des écoles primaires et secondaires doivent être créées pour relever le niveau d’éducation dans la
région. De même il faudrait renforcer le dispositif de recrutement d’enseignants qualifiés au niveau
local, en nombre suffisant.
Il faut créer un volet environnement à Géovic avec des spécialistes compétents dans les services,
et s’attacher les services d’une structure indépendante compétente en la matière.
Sous un autre angle, il est nécessaire de sensibiliser le personnel de Géovic à des comportements
contre le braconnage ; et aussi à ne pas consommer du gibier.
Les techniques des différents procédés doivent réduire au minimum les impacts sur la biodiversité,
et à éviter la pollution de l’environnement. Le reboisement annoncé devrait être fait aussitôt après
l’exploitation pour essayer de reconstituer rapidement l’environnement initial.
La sécurité des populations devrait être assurée en agrandissant les voies de communication pour
éviter les accidents de circulation ; on peut aussi envisager la création de voies privées pour le
transport intense du minerai, et éviter le stationnement des camions chargés dans les villes et
villages au dam de toute mesure de sécurité routière.
Face à l’absence d’un contrepoids social de négociation et de défense des intérêts locaux, créer
une association qui rassemble les forces vives de la région
Il est souhaitable que les populations locales et l’élite s’organisent pour être vigilants et pouvoir
faire des revendications sérieuses le moment venu. Ceci n’est en réalité possible qu’à travers le
dialogue et la solidarité réalisée dans une structure de rassemblement des fils de la région. Une
telle structure est encore à initier car celles qui existe maintenant soulève beaucoup de rejets, et
pourraient plutôt apporter des scissions irréversibles !
Ecoles, routes, hôpitaux, habitat, argent, emplois, … les populations attendent beaucoup de ce
projet minier ! Le tableau 56 donne un aperçu des principales attentes recensées.
La société GEOVIC est donc vivement interpellée dans la mise en œuvre d’un plan social, en
collaboration avec les ONG locales et internationales, pour améliorer les conditions de vie dans un
environnement où la pauvreté prend toutes ses dimensions : précarité des conditions de vie,
manque des moyens d’existence, faiblesse monétaire, manque de capacités de prendre avantage
des nouvelles opportunités de l’environnement économique, exclusion. On peut dire que ceci créé
des attentes énormes !
Pourtant ce n’est pas forcément le cas, les attentes ne sont pas nettement exprimées, car
GEOVIC n’est pas très bien connu localement, et les services rendus ont souvent pris le chemin
de l’informel, donc non institutionnel. L’autre raison pourrait aussi être la confusion entre les
appréhensions et les impacts réels, ce qui réduit donc les attentes à aller dans le sens des
solutions envisagées plus haut, pour la réduction des appréhension et des impacts négatifs liés au
projet Nkamouna (les principales attentes exprimées lors des réunions communautaires sont
données dans l’annexe 7).
• Aménager les structures déjà vielles, notamment l’hôpital de district de Lomié, construire
une morgue, lui faire le don d’une ambulance ;
• Construire des centres de santé, équiper ceux qui existent, les doter de personnel qualifié
et de caisse de médicaments ;
Education : relever le niveau de l’éducation dans une zone traditionnellement sous scolarisée
• Prendre des dispositions pour assurer la formation des cadres locaux qui pourront
remplacer valablement les expatriés et les allogènes à des postes de responsabilités
dans la société d’exploitation. Apparier les locaux à des homologues expatriés pour des
formations sur le tas.
• Octroyer des financements directs (dons) et des micro-crédits aux activités de production
identifiées et bien planifiées, et financer des besoins sociaux (habitat, santé et scolarité) ;
• Impliquer les ONG et les Associations locales dans les activités durant tout le processus
en leur accordant des responsabilités claires. Contribuer à leur formation.
• Que le projet soit réalisé tel que présenté sans modifications, si non informer les
populations des modifications apportées avant sa réalisation.
Appuis divers
• Services d’encadrement.
• Organiser des voyages d’échanges entre les communautés locales et celles des pays à
longue histoire minière, etc.
• diffusion des résultats à tous les niveaux de la vie sociale et économique par le moyens
de prospectus, de résumés traduits en langue locale, de posters, des réunions de
restitutions – des consultations publiques ;
• application et prise en compte réelle des orientations et des recommandations faites par
cette étude, notamment en ce qui concerne le plan de gestion environnemental, et les
mesures d’atténuation et de compensation des effets négatifs sur les populations
locales ;
VISITE DE RECONNAISSANCE
• recensement des villages (noms des villages, nombre de hameaux par village, chefferies, etc.)
• prise des rendez-vous pour les réunions communautaires
Présentation de la mission
• brève présentation du projet d’exploitation minière de Nkamouna
• introduction de l’équipe socio-économique
• présentation des différentes étapes de la collecte des données dans le village
Ressources du terroir
• organisation du terroir et occupation de l’espace : zones d’habitation
• infrastructures communautaires : écoles, marché ; financement de leur mise en place et de leur
fonctionnement
• centres de santé : situation des infrastructures sanitaires, principales pathologies, financement de
la mise en place et du fonctionnement
• points d’eau potable : approvisionnement en eau potable
• principales activités et zones de ces activités
• liens avec le site du projet Nkamouna (empiétement éventuel)
Transect participatif
• visualisation des principales infrastructures : état et fonctionnement effectif ;
• description du site de l’infrastructure
KONGO
NGOLA (BANTOU et BAKA)
VISITE DE RECONNAISSANCE
• recensement des villages (noms des villages, nombre de hameaux par village, chefferies, etc.)
• prise des rendez-vous pour les réunions communautaires
Présentation de la mission
• brève présentation du projet d’exploitation minière de Nkamouna
• introduction de l’équipe socio-économique
• annonce du programme de collecte des données dans le village :
premier jour :
réunions communautaires avec différents outils : carte des ressources, étude des différents
acteurs et associations avec diagramme de Venn, échanges sur la vision du projet
Nkamouna avec analyse des impacts potentiels, marche de visualisation des infrastructures
dans le cadre d’un transect participatif
par la suite:
* rencontre avec un groupe de personnes ressources autour du profil historique et de la carte socio-
économique ; et « focus groups » pour discussions avec les principaux acteurs et leaders locaux (cette
partie est dirigée par Mr Patrice BINGOMBE)
* enquêtes individuelles auprès des ménages et entretiens avec les élites et associations
présentes dans le village
Diagramme de Venn
• identification des principaux acteurs locaux ou extérieurs : leaders, associations, ONGs, GICs,
exploitants forestiers anciens ou actuels, grands producteurs, grands chasseurs, guérisseurs locaux
• discussion générale de leur rôle et interventions dans le village
• identification des personnes ressources de ces associations, des leaders locaux, des anciens et
d’autres personnes qui connaissent l’histoire du village ; et prise des rendez-vous pour la suite
• préparation des enquêtes individuelles avec recensement des ménages (établir la liste exhaustive
des chefs de famille présents et ceux absents à la réunion, en vue de l’enquête individuelle)
Transect participatif
• visualisation des différentes infrastructures et ensembles du terroirs identifiés au niveau de la
cartographie
• discussion générale sur l’état de ces éléments, les problèmes de gestion (mise en place, entretien,
exploitation et renouvellement, etc)
Carte socio-économique
• critères de classification sociale et identification des différentes classes
• classification selon le niveau de richesse ? quels sont les critères de richesse ? (extérieurs ?)
• répartition de ces différentes classes sur le territoire, et par rapport à la disposition des
infrastructures
• matérialisation de l’occupation de l’espace par les familles (tant pour la zone d’habitation que
pour la zone d’activité) à partir de la carte des ressources
Préparer aussi trame spécifique pour entretiens avec les minorités BAKA des villages PAYO
(DOUMZOK) et NGOLA BAKA
AUTORITES ADMINISTRATIVES
Maire, Sous-Préfet, Commandant de Brigade (RV journée du Vendredi 14 mai 2004)
• Introduction de l’équipe
• Présentation du projet Nkamouna et de la notion d’étude d’impact environnemental (Collin)
• Présentation de l’enquête socio-économique et de l’équipe (durée du séjour, étapes de l’étude …)
et du programme global de travail (calendrier des descentes de terrain)
• Perception de l’autorité sur le projet, la vision des populations
• Identification des personnes ressources et élites locales ou à Yaoundé et Douala (coordonnées)
• Informations générales sur les infrastructures et les activités économiques
Présentation de l’association
• Type d’association, dénomination
• Nombre de membres et sexe
• Liste des groupes membres si collectif
• rôle, objectifs, année et procédure de création
• activités et ressources
• forces, faiblesses, opportunités, risques (SWOT)
Autres
• Identification des personnes ressources et élites locales ou à Yaoundé et Douala (coordonnées)
• Liste des autres associations, ONG locales ou étrangères intervenant dans la région etc.
• Leur insertion dans le programme des réunions communautaires ????
Présentation de l’élite
• Nom et prénom, sexe, statut matrimonial, lieu de résidence, année d’installation
• Activité actuelle et passée (période récente)
• Implication dans la vie de la communauté (activités directes ou par personne interposée …)
Autres
• Identification des personnes ressources et élites locales ou à Yaoundé et Douala (coordonnées)
• Liste des associations, ONG locales ou étrangères intervenant dans la région etc.
En italique les noms des enquêteurs locaux, recrutés dans les villages concernés. Les deux autres
enquêteurs sont les assistants de l’équipe d’enquêtes socio-économiques.
Ce questionnaire s’adresse à l’ensemble du ménage identifié autour d’un chef de famille suivant
le recensement individuel des unités familiales. Il est important que chaque actif apporte sa
contribution par rapport aux activités dans lesquelles il est impliqué. Cependant il est conseillé,
notamment en ce qui concerne les revenus, de ménager des entretiens séparés par actif. Il est
recommandé de matérialiser les logements des individus interviewés par leurs numéros sur
une carte sommaire du village (zone d’habitation).
I.IDENTIFICATION
(1) CM=Chef de ménage, CON=conjointe, FILS=fils/fille adulte, PAR=parents, BFILS=beaux-fils/belle fille, AUTR=autres à préciser
(2) MASC=masculin ; FEM=féminin
(3) CEL=célibataire ; MAR=marié ; DIV=divorcé ; VEUF=veuf/veuve
(4) AGRIC=agriculteur ; COMM=petit commerce ; CHASS=chasseur ; PENS=retraité avec pension ; ELV=élève/étudiant ; PME=petite ou moyenne entreprise ;
EMIGR=travailleur émigré ; FARM=paysan ; CHOM=chômeur ; AUTR=autre (préciser)
(5) LOCAL=localité ou village voisin ; LOMIE ; VILLEP=autre ville proche (la nommer) ; YAOUNDE, DOUALA
(6) PRES=Présent ; ABS=Absent
CAPITAL SOCIAL
16.Combien de personnes actives du ménage participent régulièrement aux travaux ? ………...……
Soient : ………hommes adultes …….. femmes adultes ……enfants non scolarisés
19.Est-ce que vous êtes membres de regroupements communautaires (oui ou non)? ……………………..
Si oui, indiquer les types :
GIC (légalisé ou non ? Nom du GIC) : ……………………………………………………………………...
Association (légalisée ou non, Nom) : ……………………………………………………………………...
Groupes de travail (Nom) : ……………………………………………………………………...
Cultures annuelles
manioc
macabo
arachide
pistache (egusi)
maïs
autres (préciser)
Jardins de
case/Légumes
25.Votre production de cultures annuelles et de légumes est-elle suffisante pour les besoins de l’unité
familiale ? ……………………………………………………………………………………………………
28.Quel pourrait être l’impact du projet de mine de Nkamouna sur ces activités ? ………………………..
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………..
apport Final – Enquête socio-économique pour l’EIE du projet Nkamouna – Annexe 6
Rainbow Environment Consult – Août 2004
V. AUTRES ACTIVITES
(1) LOCAL=champ, village voisin, village ; EXTERNE=ville ; ASSO=client ayant passé la commande et
donné des munitions
(2) Observations : zone de chasse, abondance ou rareté, autre à préciser
32.Quel pourrait être l’impact du projet de mine de Nkamouna sur la chasse ? …………………………..
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………..
33.En moyenne, Combien de fois par semaine ou par mois consommez vous du gibier ?:
34.En moyenne, Combien de fois par semaine ou par mois consommez vous de la viande domestique ?:
Quelle viande domestique ?:
- Poulet
- Bœuf
- Chèvres
- Moutons
- Autres (à préciser) :
35.Quelle viande domestique appréciez-vous le plus, citer en 3 en commençant par le plus apprécié :
1)
2)
3)
apport Final – Enquête socio-économique pour l’EIE du projet Nkamouna – Annexe 6
Rainbow Environment Consult – Août 2004
36.En moyenne, Combien de fois par semaine ou par mois consommez vous du poisson ?:
Quel poisson consommez-vous ?
____Poisson congelé
____Poisson pêché dans les rivières du villages
PECHE
37.Pratiquez-vous la pêche?: ………………………………………………………………………………..
38.Périodicité de la pêche: régulière : ……….. périodique : …………… sur commande : ……………
39.Quels sont vos outils de pêche? ………………………………………………………………….
(1) LOCAL= village voisin, village ; EXTERNE=ville ; ASSO=client ayant passé la commande
(2) Observations : rivière où l’espèce est pêchée, abondance ou rareté, autre à préciser
41.Quel pourrait être l’impact du projet de mine de Nkamouna sur la pêche ? …………………………..
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………..
(1) LOCAL=champ, village voisin, village ; EXTERNE=ville ; ASSO=client ayant passé la commande et
donné des munitions
(2) Observations : zone de collecte, abondance ou rareté, autre à préciser
44.Quel pourrait être l’impact du projet de mine de Nkamouna sur les PFNL ? …….……………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………..
47.Quel pourrait être l’impact du projet de mine de Nkamouna sur cette activité ? ………………………..
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………..
48. Quels sont trois principaux problèmes qui freinent vos activités ici ? Quels pourraient être les
solutions ?
1………………………………………………………………………………………………………………
2………………………………………………………………………………………………………………
3………………………………………………………………………………………………………………
50.Quel pourrait être l’impact du projet de mine de Nkamouna sur vos revenus ? ………………………..
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………..
52.Quel pourrait être l’impact du projet de mine de Nkamouna sur vos dépenses ? ………………………..
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………..
53.Est-ce que l’unité familiale reçoit des apports de ses membres qui sont hors du village ?………………
Sous quelle forme ? Espèces (préciser montants et périodicité) Nature (estimer valeur)
…………………………………………… …………………………………
…………………………………………… …………………………………
…………………………………………… …………………………………
…………………………………………… …………………………………
…………………………………………… …………………………………
…………………………………………… …………………………………
54.Est-ce que l’unité familiale fait des dons à ses membres qui sont hors du village ?……………………..
Sous quelle forme ? Espèces (préciser montants et périodicité) Nature (estimer valeur)
…………………………………………… …………………………………
…………………………………………… …………………………………
…………………………………………… …………………………………
…………………………………………… …………………………………
…………………………………………… …………………………………
…………………………………………… …………………………………
55.Quel pourrait être l’impact du projet de mine à Nkamouna sur ces échanges ? ………………………..
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………..
56.Dans quel sens pensez-vous que la mine va affecter votre unité familiale ?
……..…………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
59.Qu’allez-vous faire pour prendre avantage de la présence de ce projet dans votre entourage ?
(déplacement vers le site, changement d’activité, etc.)
apport Final – Enquête socio-économique pour l’EIE du projet Nkamouna – Annexe 6
Rainbow Environment Consult – Août 2004
……..…………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
63.Avez-vous des suggestions à faire par rapport à ce projet de mine de GEOVIC à Nkamouna?
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
METHODOLOGIE
Les réunions communautaires se sont toutes tenues sur la même méthodologie en deux
parties sur la base d’un guide d’entretien déjà présenté en annexe 1.
Les informations collectées concernaient les données de base sur le village (historique du
village, chefferie, ethnies, clans, lignages, données démographiques, mouvements migratoires), les
ressources du terroir (organisation du terroir et occupation de l’espace, infrastructures
communautaires telles que écoles, marché, centres de santé, points d’eau), les principales activités et
leurs zones (agriculture, chasse, pêche,…).
Le projet Nkamouna de Géovic est de faire une mine d’exploitation de Nickel et de Cobalt pour
une durée de 12 ans, en forêt, à 9 Km du village le plus proche qui est Kongo.
Le procédé d’exploitation consistera à creuser des carrières dans lesquelles on prendra du
minerai qui va subir un traitement physique devant retenir les parties grossières minéralisées et rejeter
les parties fines.
Ces parties grossières minéralisées vont subir un traitement chimique pour donner un
concentré à environ 40% de mélange Cobalt + Nickel + Manganèse.
Ce concentré sera séché dans un four puis transporté par des camions pour Douala d’où il
sera exporté.
Tous les rejets solides et les parties non minéralisées seront remis dans les carrières,
recouverts de terre, puis les arbres seront replantés (reboisement).
La durée de vie de chaque carrière de son ouverture à son reboisement sera comprise entre 6
et 12 mois, car il est prévu que la remise des matériaux en terre se fera au fur et à mesure qu’on
avancera dans la carrière.
La superficie totale de la zone concernée par le projet est de 10Km2, et chaque année, Géovic
exploitera 200 ha.
Par an, 120 000 tonnes de produits constitués de réactifs et de gasoil seront amenés sur le
site de Nkamouna d’où partiront 12 000 tonnes de concentré. Ce trafic va entraîner le passage de 6 à
12 camions par jour.
Pour éviter de prendre trop d’eau du sol et de polluer la nature par les effluents de l’usine,
l’eau de procédé sera recyclée continuellement.
4. Débâts
Après la présentation de ce projet, les questions, les appréhensions, les craintes, les attentes
et les propositions des populations par rapport au projet Nkamouna ont été recueillies au cours d’un
échange.
La réunion avec les populations de Pohempoum II s’est tenue dans l’enceinte d’un hangar qui
leur sert de foyer communautaire. L’équipe d’enquêteurs constituée de Madame Fouda, Rostand
AZEGUE, Aubin TCHINDA, Maximilien ABE, était accompagnée de Moïse MEBOBOU du PERAD,
une ONG locale. 62 personnes (dont 32 hommes ; 30 femmes et quelques enfants)conduites par le
chef de canton NZIM, Monsieur MABIA jean II Jean pierre, qui assistait Monsieur MABIA Jean Calvin
Chef du village ont prises part à cette réunion qui a débuté à 9H30 pour s’achever autour de 13H30
Le village Pohempoum II , qui veut dire l’escale ou l’étape des blancs, est un village qui abrite
d’une part le siège du canton du centre chefferie de 2e dégré et d’autre abrite une chefferie de 3e
degré .sa population qui est constituée de Nzimé et de Baka . Chez les Nzimé on distngue de grande
famille BABE ; alors que chez les Baka on distingue le Mombiete et les Yedoum.
Pohempom II compte 700 âmes , avec en terme de tendance , plus de femmes que d’hommes
et plus d’enfants que d’adultes.
L’installation de ces populations à pohempoum II s’est faite en deux phases à partir de 1944.
pour les Nzimé l’installation s’est faite après la scission de pohempoum I et à cause de l’injonction des
autorités coloniales de déguerpir du site de construction d’un aérodrome ,en lieu et place de leur
ancien village à savoir pohempoum I . En ce qui concerne les Baka , ceux-ci se sont installés à
pohempoum II en 11972 avec l’arrivée des missionnaires soucieux d’attribuer une terre aux Baka ;
mais aussi grace au processus de décentralisation et la politique gouvernementale exigeant des
populations de quitter les forêts pour s’installer le long des axes routiers.
C’est donc depuis 1972, que pohempoum II est devenu un village commun aux Nzimé et aux
Baka (1) sur le plan réligeux , les populations de pohempoum II adhérent à deux grandes idéologies
ou formations : le catholosime et le protestantisme . mais ces formations ne disposent pas
d’infrastructures pour le culte mais
a) Ressources du terroir
En terme d’infrastructures et ressources pohempoum II dispose de :
- une école primaire à cycle complet fait de matériaux définitif et financé par l’état(1) mais la
difficulté réside au niveau du manque de personnel enseignant et du matériels didactique
- d’un forage à Polidor –Chefferie , financé par l’union européenne , le gouvernemental
camerounais et les populations locales à concurrences de 300 000, fruits de la redevance
forestière
- d´un autre point d’eau , en brousse œuvre de la communauté
NB il n’existe pas de centre de santé à pohempoum II, aussi les populations vont se faire
soigner à Lomié au centre de santé d’ Adjela.
Les principales maladies dont font état ces populations se re
- la lèpre (éradiquée)
- le piang le rhumatisme
- la maladie du sommeil (éradiquée)
- les MST
- Une étude faite par des experts indépendants sera recommandée avant la fin de l’étude
d’impact environnemental pour nous montrer si les produits qui seront extraits et transportés de la
mine de Nkamouna sont dangereux ou pas. S’il s’avère par cette étude que ces produits sont toxiques
ou radioactifs, ce projet n’aura pas lieu.
- Le but de l’étude d’impact est d’abord de faire l’état des lieux de la situation actuelle sur le
terrain. Il ne revient pas à la société Géovic de donner les mesures d’accompagnement, c’est à l’état
qui a commandé l’étude d’impact environnemental de le faire à partir des résultats et des
recommandations qui vont en découler.
- La collecte des données de terrain sera terminée d’ici le mois de juillet, mais les aspects
techniques et les consultations publiques vont se poursuivre. Si tout se passe comme prévu,
l’exploitation pourra démarrer en 2006.
- Pour ce qui concerne les emplois, lors de l’exploitation, il y aura environ 150 emplois directs
qualifiés mais, il y aura aussi création de bien plus d’emplois indirects dont l’estimation ne peut pas
encore être faite. Il faudrait qu’une politique de formation des jeunes des villages concernés dans ces
spécialités soient mise en place pour leur permettre de pouvoir assurer la relève et pourquoi pas être
des cadres dans la société Géovic.
Quant à la construction de l’aérodrome à Pohempoum I n’a pas encore fait l’objet d’une étude.
Mais il serait préférable de se rapprocher des autorités municipales qui en collaboration avec les
autorités de l’aviation civile, font état de la construction d’un aérodrome à Pohempoum I
Au terme de cette réunion, nous pouvons dire que les craintes et les attentes des populations
de Pohempoum II se résument ainsi qu’il suit :
Craintes des populations de Pohempoum II
La radioactivité et la toxicité du minerai
La délocalisation des populations
L’insécurité
Attentes
La participation des populations dans le capital de la société Géovic SA
L’intégration des jeunes locaux comme stagiaires, en vue de remplacer progressivement les expatriés
et les étrangers qui construiront le gros de l’effectif dans le début de l’exploitation
La création par Géovic de centre de formation devant faciliter l’insertion des populations locales dans
l’effectif du personnel de Géovic
Le bitumage de la route nationale qui dessert Yokadouma-Abong Mbang via Lomié
La mise en œuvre préalable de GéoAid avant l’extraction minière : construction des infrastructures
sociales
L’amélioration de l’habitat
Accorder la priorité au populations locales dans le recrutement à Géovic.
La réunion communautaire avec les populations POHEMPOUM I s’est tenue le Lundi 17 Mai 2004
dans un hangar aménagé, à côté de l’échoppe du village. L’équipe d’enquêteurs constituée du Mme
FOUDA, Rostand AZEGUE, Aubin TCHINDA, Maximilien ABE, était accompagnée de Moïse
MEBOUBOU du PERAD, une ONG locale. 74 personnes (dont 41 hommes, 33 femmes et quelques
enfants) conduites par le chef de village Monsieur MABIA MABIA Jean Pierre, ont pris part à cette
réunion qui débutée à 15H pour s’achever à 19H.
Le village de POHEMPOUM I (1) abrite une chefferie de 3e degré et est relié au canton Nzimé
du Centre. Sa population qui est constituée essentiellement de Nzimé se subdivise en quatre clans :
Djie Bama, Djie zam, Djie mepane et les les Djie meten. POHEMPOUM I est peuplé de 325 âmes
dont la majorité est composée de femmes et d’enfants.
La petite histoire de ces populations nnous révelle que, les habitants de POHEMPOUM I sont
originaires de Batouri. Elles sont parties de cette ville pour s’installer dans un premier temps à
Eschiambor (20 km de Lomié) puis à Adjela (2km de Lomié) derrière le camps de la SFID (Société
Forestière et Industrielle de la Doumé) dans un second temps. A ce niveau, ces populations
connaîtront une première séparation. Certains manifesteront le désir de s’implanter définitivement sur
le site ; tandis que d’autres (le gros de l’effectif) iront s’installer sur le site actuel. La volonté des
autorités colonniales de construire un aérodrome à POHEMPOUM I dans les années 1935, va induire
une deuxième scission entre les Nzimé de POHEMPOUM I. certaines personnes iront s’installer à
POHEMPOUM II, tandis que d’autres préfèreront rester sur le site actuel où elles continuent à mener
leurs activités. Il faut cependant noter que ces activités sont mises en veilleuses par la réalisation
probable du vieux projet d’aérodrome ces jours-ci à POHEMPOUM I.
a) Ressources du terroir
Le village de POHEMPOUM I compte :
- 02 forages : - un est un don de l’état à travers le MINMEE – l’autre est un forage réalisé par
Geofor qui a connu la participation des population lors de la mise en œuvre ; à travers un financement
de 400 000 F provenant de la redevance forestière annuelle (ce forage est entretenu par la population
à travers une caisse communautaire et à concurrence de 200 F / Femme) ;
- Une source qui donne une eau pas très potable
- Une boutique ou petite alimentation qui vend les produits de 1ère nécessité.
La communauté de POHEMPOUM I reçoit une RFA qui lui a permis de financer en partie le
forage Geofor, mais aussi de financer l’initiation de sa forêt communautaire sous l’impulsion de
l’AGRIE.
c) La vie associative
1- Selon diverses informations, il est dit que le minerai à exploiter est toxique ; où allez-vous
placer les populations ?
2- Est-ce que vous pouvez nous confirmer qu’il aura bientôt ici la construction d’un aérodrome ?
3- Qu’allez-vous faire pour préserver les vies humaines étant donné que ce minerai est très
toxique ?
4- Géovic va-t-il contribuer à améliorer aussi bien les structures sanitaires que le cadre de vie
des populations ?
5- Pensez-vous que la politique de reboisement du site sera-t-elle effective ? Si oui comment ce
reboisement va-t-il se faire ; et par qui ?
6- Qu’est-ce qu Géovic a mis en place pour contre-carer ou résorber les effets négatifs dus aux
mouvements migratoires que l’extraction minière va engendrer ?
7- Quelle utilisation sera faite des eaux issues de l’usine après recyclage ?
8- Quel sort Géovic réserve-t-elle aux personnes du 3e âge qui ne peuvent plus travailler ? Y
aura-t-il des dons ou des redevances comme dans le cas des sociétés forestières ?
9- Est-il vrai que nous seront déplacés du site actuel pour nous recasr à 200 km d’ici ?
10- Est-ce que Géovic va appuer nos projets de développement ?
II-3 Quelques réponses et explication apportées à cette communauté (cf rapport échambor )
Au terme de cette réunion communautaire, nous avons pu relever les craintes et les attentes
des populations de POHEMPOUM I en rapport avec le projet NKAMOUNA.
Le village Melene dont le non signifie « les palmiers » abrite une chefferie de 3e degré. Deux
principales ethnies dont les Nzimé divisés en deux clans (le clan Abé et le clan Ampouam) et les Baka
du clan Makombo constituent sa population.
Ce village compte 113 habitants dont 77 Nzimé parmi lesquels 33 hommes, 24 femmes, 20
enfants, et 36 Baka parmi lesquels 10 hommes, 14 femmes et 12 enfants.
Les Nzimé du village Melene sont venus d’Atok à Abong-Mbang et ils se sont d’abord installés
sur les rives du fleuve Edjé à Kongo, avant de se déplacer pour le site actuel où ils ont été rejoint par
les Baka (ces Baka ont un chef qui est sous-chef de Melene). Ce village a eu successivement 3 noms
qui sont : Balachéwo, puis Nkolbang et maintenant Melene.
Melene s’étend sur environ 6 Km le long de la route et compte 5 hameaux dont 2 hameaux
Baka. Ces Baka ont un rite traditionnel (l’Edjingué) qui est exécuté une fois par an, à la période que
seul le génie détermine.
Ce village ne compte aucune école, et les enfants parcourent 2 Km pour aller à l’école
publique d’Eschiambor.
Il n’y a pas de centre de santé à Melene, les malades vont se faire soigner à Eschiambor ou à
Lomié (23 Km), lorsque le cas de maladie est inquiétant. Les maladies fréquentes dans ce village et
qui ont été recensées sont les suivantes : Le paludisme, les vers intestinaux, la hernie, la dysenterie,
la toux, la galle, la jaunisse, les abcès.
La seule source où s’approvisionnent les populations en eau potable a été aménagée de
façon approximative par la communauté elle même.
L’activité principale des populations de Melene est l’agriculture, pratiquée presque par toute la
communauté. Les denrées produites sont entre autres : le manioc, le plantain, les arachides, les
ignames, le macabo, le concombre et les cultures de rente que sont le café et le cacao. Malgré l’appui
et les conseils du chef de poste agricole d’Eschiambor, l’agriculture connaît d’énormes problèmes à
Melene :
• les maladies qui attaquent les cultures
- la pourriture brune du cacao et du manioc,
- les rejetons de bananiers attaqués par les charançons,
- les rongeurs qui détruisent les champs d’arachide et de manioc.
• Les difficultés d’écoulement de produits agricoles amènent les populations à
ne pratiquer que l’agriculture de subsistance, malgré le fait qu’elles peuvent produire plus.
Les autres activités des populations de Melene classées par ordre d’importance sont :
- la chasse traditionnelle qui se pratique en forêt jusqu’à 4 – 5 Km du village,
- la pêche,
- l’élevage du petit bétail (chèvres, porcs) et des poules,
- l’artisanat qui est pratiqué par une dizaine de personnes,
- la menuiserie.
Le village Melene a un GIC légalisé (Aide Frères du Village Melene) qui gère les revenus de la
forêt communautaire, acquise en association avec le village voisin Eschiambor. La communauté se
Rapport Final – Enquête socio-économique pour l’EIE du projet Nkamouna – Annexe 7
Rainbow Environment Consult – Août 2004
plaint de la mauvaise gestion faite de ces revenus depuis quelques années, par le bureau qui est
constitué en majeure partie des originaires d’Eschiambor. Pourtant, ces revenus ont permis la
première année d’améliorer l’habitat en construisant de nouvelles maisons dans le village.
Un autre bureau a été installé au village pour gérer la Redevance Forestière Annuelle qui
devrait être reçue. La première année, l’argent reçue a été distribué équitablement à la communauté.
Mais depuis lors, la cote part du village est gérée par la mairie qui initie des projets dans le village et
les réalise sans tenir compte de l’avis de la communauté.
Quelques ONGs telles que l’UICN et le CIAD ont eu à appuyer la communauté de Melene
dans les travaux agricoles et l’acquisition de leur forêt communautaire, mais depuis 2 ans, elles ne
viennent plus.
• Les nouvelles nous apprennent que les produits que Géovic va exploiter sont toxiques
et que nous serons déplacés. Qu’en est-il ?
• Quelles sont les modalités de recrutement à Géovic ?
• Les déchets seront déversés dans la rivière Edjé et vont la polluer. Que deviendront
les populations riveraines ?
• Pourquoi Géovic ne soigne plus les populations gratuitement dans sons centre de
santé comme il le faisait à son installation ?
• Les 12 années d’exploitation seront-elles renouvelables ?
• Pourquoi est-ce que les ouvriers de Géovic ne consomment pas la viande de brousse
dans leur base ; est-ce parce que cette viande est contaminée ?
Des réponses, des explications et des éclaircissements suivants ont été apportés aux
interrogations de cette communauté :
- le cobalt dans son état naturel n’est ni radioactif, ni toxique.
- Les eaux de procédé seront recyclées à l’usine pour éviter de prendre trop
d’eau de la nappe et de polluer la nature par les effluents liquides. Au cas où ces eaux devraient être
déversées dans l’environnement, elles devraient respecter les normes de l’OMS relatives à l’eau
potable.
- Géovic pourra continuer l’exploitation au delà de 12 ans car la zone
minéralisées est très grande, mais il faudrait refaire des études d’impact pour les zones d’extension et
obtenir les autorisations nécessaires.
N.B :
* Il a été signalé à la population qu’une étude par des experts indépendants sera
recommandée pour démontrer si oui ou non les produits de la mine de Nkamouna seront dangereux.
Au cas où il est prouvé que ces produits pourront être dangereux, des recommandations seront faites
pour rejeter ce projet car c’est le but des études d’impact.
* En attendant les résultats de ces enquêtes, des documents seront mis à le
disposition des communautés concernées par ce projet pour leur présenter le cobalt et le nickel dans
le but de réduire leurs craintes.
* Les résultats de ces études d’impact feront l’objet d’une consultation publique, et si
possible seront traduits en langue locale pour que les populations soient informées des mesures que
Géovic devrait prendre à leur encontre et puissent aussi faire des amendements.
Craintes de Melene
- La toxicité des produits de Géovic,
- La pollution de la rivière Edjé et du Dja.
Attentes de Melene
Le village Doumzok dont le nom signifie « le bruit de l’éléphant » existe depuis 1915 et se
situait à l’emplacement actuel du campement Baka appelé Payo. Ses populations sont parties de
Movamba, se sont installées à Pénédjé avant de migrer pour Payo. Vers 1940, une épidémie de lèpre
couplée à la non fertilité des sols a poussé une partie de la population conduite par le chef de village à
partir de la zone pour s’installer à Néméyong (actuel Doumzok II). En 1960, compte tenu de
l’éloignement du chef qui se trouvait à Néméyong, l’administration a créé une chefferie à Doumzok I.
Les Baka de Doumzok I ont habité à Polidor chefferie (Pouhempoum II) jusqu’en 1972, année
à laquelle les autorités de l’époque ont trouvé qu’il fallait créer un terroir Baka, dans le but de lès sortir
de la forêt. A la demande des missionnaires, la communauté de Doumzok I a cédé une partie de son
territoire, aujourd’hui appelé Payo, pour leur installation.
Le village Doumzok I s’étend sur 8 km et compte 4 hameaux Nzimé (Chefferie, Moabi, Koh et
Moumakpo) et 1 hameau Baka (Payo).
Les populations du Village Doumzok I mènent plusieurs activités dont les plus importantes
sont les suivantes :
- L’agriculture qui est l’activité principale des Nzimé, mais elle est aussi pratiquée par
les Baka. Les vivres produits à Doumzok I sont entre autres : le manioc, la banane plantain, le
macabo, les arachides, le maïs, le concombre, la patate douce, les ignames, le taro. Les cultures de
rente que sont le café et le cacao sont aussi produits dans ce village. Le problème majeur de
l’agriculture à Doumzok I est la difficulté qu’ont les populations à écouler leurs produits, à cause de la
mauvaise qualité de la route et le manque de débouchés.
- La chasse qui est l’activité principale des Baka. Elle est pratiquée au piège, à cour, à
la flèche, à des distances allant jusqu’à 6 km dans la forêt. Les produits de cette activité sont vendus
sur place et souvent, ils permettent de satisfaire les commandes reçues de la ville.
- La pêche qui se pratique dans le rivière Edjé et les petits ruisseaux du village.
- La cueillette des fruits et du miel sauvages qui est surtout pratiquée par les Baka.
- Le petit élevage des porcs, des chèvres et des poules.
- L’artisanat qui est représenté par les fabricants de chaises en bambou et en rotin, de
paniers, de nattes ; des forgerons traditionnels ; des fabricants de mortiers et pilons.
- L’apiculture qui est pratiquée au village par le chef et sa famille.
La forêt de Doumzok I est riche ne PFNL parmi lesquels on peut citer le rotin, le raphia, les
mangues sauvages, le miel sauvage, le moabi, l’okok.
La RFA qui est gérée par la mairie a permis de financer la réalisation de 4 forages, d’établir
les cartes nationales d’identité aux habitants du village et de construire un foyer au quartier Moabi
pour les réunions et les palabres.
• A Payo, il existe une caisse mise sur pied pour assurer les premiers soins des
malades avant le départ pour l’hôpital, mais cette caisse n’est pas ravitaillée pour le moment.
Les ONGs qui ont eu à travailler avec les populations du village Doumzok I et dont certaines
travaillent encore avec eux sont les suivantes :
- Le PERAD qui est le facilitateur dans le processus d’obtention de la forêt
communautaire pas encore attribuée,
- Le CIAD qui a aidé les populations de Doumzok I à entretenir leur plantation
de café quand elle était attaquée par des maladies, et qui appui les Baka de Payo dans la réclamation
de leurs droits fonciers,
- La SNV qui a organisé des formations et appuyé des initiatives de
développement,
- L’AAPPEC qui œuvre pour l’éducation des Baka et les organise pour le travail
en groupes dans des champs individuels.
- L’UICN qui à un moment a apporté sa contribution aux initiatives de
développement.
Rapport Final – Enquête socio-économique pour l’EIE du projet Nkamouna – Annexe 7
Rainbow Environment Consult – Août 2004
4.2. Questions posées par la population
Des réponses, des explications et des éclaircissements suivants ont été apportés aux
populations de Doumzok I :
- Le projet Nkamouna de Géovic va toucher moins de 1% de la province de l’Est
en terme de superficie. Cette étude permettra de proposer en accord avec toutes les parties
prenantes, les mesures d’atténuation et de compensation des effets négatifs du projet et ce sera au
gouvernement camerounais de décider si oui ou non ce projet devrait être réalisé.
- Il n’y aura émanation d’aucun gaz toxique lors de l’exploitation, et la mine sera
située à 9 Km du village le plus proche.
- Le cobalt dans son état naturel n’est pas radioactif. Mais nous allons
recommander une étude par des experts indépendants pour démontrer si oui ou non les produits de la
mine de Nkamouna seront dangereux. Au cas où il est prouvé que ces produits pourront être
dangereux, des recommandations seront faites pour rejeter ce projet car c’est le but des études
d’impact.
- Le projet Nkamouna ne prévoit aucun déplacement de populations.
- Un inventaire forestier qui permettra de dénombrer la flore et la faune dans la
zone du projet est prévu au cours de cette étude. Le reboisement sera fonction des espèces qui
seront identifiées sur le site.
N.B : Les résultats de ces études d’impact feront l’objet d’une consultation publique, et si
possible seront traduits en langue locale pour que les populations soient informées des mesures que
Géovic devrait prendre à leur encontre et puissent aussi faire des amendements.
Au terme de cette réunion communautaire, les craintes et les attentes des populations de
Doumzok I par rapport au projet Nkamouna de Géovic ont été identifiées.
La réunion communautaire avec les populations d’Eschiambor s’est tenue le mercredi 19 mai
2004 à l’école publique du village. L’équipe d’enquêteurs constituée de Mme FOUDA, M. Colin
BOOCOCK, Maximilien ABE, Aubin TCHINDA et Rostand AZEGUE était accompagnée de M. Moise
Mermoz METOMO, représentant du CIAD, une ONG locale. Environ 52 personnes dont 31 hommes,
21 femmes et quelques enfants, conduites par le chef de village M. OLENE MABOUL Hyppolite ont
pris part à cette réunion qui a débuté à 8h45min et s’est achevée à 11h45min.
Le chef du village Eschiambor a présenté un document écrit qui donne des informations sur
l’historique du village, les infrastructures, les activités, les qualifications des fils du village, les craintes
et les attentes de sa communauté par rapport au projet Nkamouna de Géovic. Ce document est
présenté en annexe.
c. La vie associative
Le village Eschiambor compte plusieurs associations dont les principaux objectifs tendent à
contribuer au développement. Parmi elles, on peut citer :
• Le GIC ZINGA qui gère la forêt communautaire,
• Les associations DYNAMIQUE, MODELE et JUNIOR qui sont des groupes mixtes
en voie de légalisation, dans lesquelles l’épargne et les cotisations sont mobilisées.
• Le REJES (Regroupement des Jeunes) qui œuvre dans le domaine sportif, les
travaux manuels et l’entraide.
Les ONGs qui ont eu à appuyer la communauté d’Eschiambor et dont certaines continuent à
mener des activités avec cette communauté sont : la SNV, le CIAD, le CEFDJA, le CIFOR et le ROLD.
- Selon les informations qui circulent, le minerai qui sera exploité est
extrêmement dangereux ; qu’allez-vous faire pour préserver les vies humaines ?
- Avec la circulation qui sera intense sur une mauvaise route, la radioactivité de
ce minerai ne risque-t-elle pas d’augmenter avec les chocs ? ne peut-on pas goudronner la route ?
- Nous ferez-vous une restitution des résultats de votre étude ?
- Est-il vraie que nous serons déplacés d’ici ?
- Que devient le projet d’aérodrome ? comme nous avons du terrain, n’est-il pas
possible de construire un site administratif ou un camp d’ouvriers ici ?
- Où sera rejetée l’eau qui après son recyclage sera très toxique ?
- Quel sort Géovic réserve aux personnes du troisième âge et aux femmes qui
ne peuvent pas travailler ? y aura-t-il des dons ou des redevances comme dans le cas des sociétés
forestières ?
Des réponses, des explications et des éclaircissements suivants ont été apportés à la
communauté d’Eschiambor:
• Le minerai de Cobalt n’est pas radioactif à l’état naturel. Pour faire du Cobalt
radioactif, il faut traiter le cobalt pur dans des usines spécialisées qui n’existent même pas en Afrique.
Mais puisque les populations sont très inquiètes pour leur santé et ont peur d’être déplacées, une
commission d’enquête indépendante, constituée d’experts en la matière, sera recommandée avant la
fin de cette étude pour vérifier la toxicité de ce minerai. S’il est prouvé que cette exploitation serait
dangereuse pour les populations, elle ne sera pas entreprise.
• La route est un bien public et une société ne peut pas facilement s’engager à la
goudronner. Il revient à l’état de le faire avec les taxes que Géovic ou d’autres sociétés lui reverse, s’il
le juge prioritaire dans la planification des activités. Mais dans le décret du Chef de l’Etat qui accorde
le permis minier à Géovic, il est mentionné que cette société devrait œuvrer dans l’amélioration des
conditions sociales (santé, éducation, eau potable, loisirs,…) des populations locales. Dans ces
activités, il pourrait y être inclus l’entretien routier.
• Un plan de communication à proposer à la société Géovic est en cours d’élaboration.
En plus, les premiers résultats de cette étude d’impact feront l’objet des consultations publiques pour
Au terme de cette réunion communautaire, nous avons pu relever les craintes et les
attentes des populations d’Eschiambor en rapport avec le projet Nkamouna de Géovic.
Le nom Ntam découle du nom d’un rivière auprès de laquelle se trouvaient les habitants de se
village avant de se déporter vers le site actuel. En fait les populations se sont déplacé à cause de
l’éloignement des infrastructures sanitaires et administratives. Malgré ce déplacement, une partie du
village est resté sur place (après le fleuve Boumba). Le chef du village Ntam originelle qui serait resté
vers la Boumba s’appelle Zangone patrice et Mr Abiedom Martin et en passe de devenir le chef de
Ntam I.
Le village Ntam I est de l’ethnie de Nzime du clan de Bodja’a de la grande famille Djaka’a. ce
village d’un seul frameau est peuplé de 45 Habitants. Les enfants sont majoritaires suivis des femmes.
Le village Ntam I s’étend sur 9 km le long de l’axe Lomié-Yokadouma.
Pendant la partie débat, les populations ont posés les questions et craintes suivantes.
¾ On a peur parce que partout ou il y a eu exploitation minière, les femmes
n’accouchent plus les vraies enfants, on nous a également dit qu’on va nous déplacer.
A toute ces questions, l’équipe a répondu en insistant sur le fait qu’aucun des minerais
suscités n’étaient radioactif à son état naturel et qu’il ne peut être radioactif que s’il subit des
transformations particulières dans des industries spécialisées et qu’aucune d’une telle industrie
n’existe en afrique. Il a aussi été question d’insister sur l’article 6 du décret présidentiel octroyant le
permis d’exploitation minier de GEOVIC.
En effet, cet article stipule que GEOVIC doit investir dans les infrastructures sociales (Centre
de santé, Ecole )et de loisirs (Stades de football). Pour ce qui est de la dangerosité du minerais,
l’équipe a insisté sur le fait u’une autre étude sera recommandée pour montrer que le cobalt, nickel et
le manganèse ne sont pas radioactif.
La réunion tenue à ACHIP s’est ouverte à 11h 35 avec une équipe composée de Mme
FOUDA Thérèse, ABBE BITA Maximilien, TCHINDA Aubin, AZEGUE Rostand et le chauffeur Simon
Le nom ACHIP découle de ASSIP qui veut dire serpent et le village se trouvant à côté de ce
cour d’eau a pris le nom de ACHIP. Le village était situé vers le Boumba et c’est pour des questions
de santé qu’ils se sont rapprochés de la ville. Une partie des familles est resté sur place vers la
Boumba. Ce village crée en 1958 et constitué de 2 clans subdivisés en trois familles (Bamoun,
Balagop et Baloum).
Le village est peuplé de Nzime mais on y trouve des ressortissants de Bamenda (Banso et
Awin). Le village s’étand approximativement sur 5 km. Il est dirigé par une chefferie de 3e dégré donc
le chef répond au nom de Mankangla Philipe.
Le village a une population de 182 habitants donc 46 femmes. L’effectif des hommes est
légèrement supérieure à celui des hommes. Le village a 5 hameaux (Balagop, Baloum, Elondjo,
bamoun, Banko’o).
- Le village a une école à Bamoun (Cheferie) depuis 1995 (Sil et CP) après les enfants vont à
Ngola ou Lomié, Kongo’o
- Le village n’a pas de case de santé
- Il n’existe pas de point d’eau dans le village,
- Les populations utilisent les points d’eau non aménagés. Les malades du village se font
soigner à Zoulabot, Bosquet ou à Lomié, quelque fois à Kongo.
- Le village dispose d’une pièce à briques depuis 1996 (frais d’acquisition issus des retombés
d’une vente de coupe) une antenne parabolique plus accessoires acquis par les revenus de la
forêt communautaire donc la convention de gestion a été signée depuis le 10 Août 2000 (il est
à noter que cette forêt communautaire couvre les villages. Ngola - Achip - Ntam I- Ngola
Baka). Cette Forêt Communautaire a une superficie de 4800 ha et le processus d’obtention a
été facilité par la SNV. Le village est assisté dans la question de la forêt communautaire par le
poste de forestier et l’ONG Cef-Dja.
- Un foyer est en construction dans le village depuis 1,5 ans, l’argent du début de travaux est
venu de la RFA. Le village est en voie de s’acheter un groupe électrogène.
- Il n’existe pas de place de marché dans le village. Les produits se vendent devant la poste.
- La gestion de la forêt communautaire est assurée par un GIC dénommé GBOPABA et
parallèlement à celui-ci. Il existe une autre depuis 2003 répondant à la dénomination
ZEBECO. Ce dernier a mis sur pied un champ communautaire de maïs sélectionné d’1 ha.
- Comme maladie dans ce village, on note des rhumatismes fréquents, le paludisme, la fièvre,
l’hernie, la mal d’estomac, les douleurs respiratoires, jaunisse, infections pulmonaires,
diarrhée rouge et anémie pour les enfants.
- Il existe un site culturel qui couvre en fait une zone marécageuse de raphia, cette zone est à
proximité de Nkamouna. Il est signaler que ce marécage est asséché.
- La principale activité dan le village est l’agriculture. Les cultures sont constitués entre autres
de : café, cacao, arachide, macabo, banane plantain, concombre, plantain… la chasse reste
cependant l’activité la plus rentable après la chasse viennent les produits vivriers.
Les produits sont vendus :
• Au bord de la route
• A la croisée des chemins en brousse (chasse)
• Au bosquet chez les sœurs
Les activités de production sont freinées par :
• La difficulté d’écoulement de produits
• Manque de produits Phytosanitaires pour cacao et café
• Faible population ⇒ peu de consommateurs
• Pas de suivi dans les activités
Au cours des débats, les populations ont posé un certain nombre de questions et formulés des
attentes qui peuvent être regroupés comme il suit :
Rapport Final – Enquête socio-économique pour l’EIE du projet Nkamouna – Annexe 7
Rainbow Environment Consult – Août 2004
⇒ Pas de prise en compte des habitants de leur village par les recrutements à GEOVIC
⇒ Crainte par rapport à la radioactivité du cobalt, nickel et manganèse
⇒ Nkamouna est à 7 km de ACHIP (plus proche d’ACHIP que Kongo)
⇒ Nkamouna même porte le nom de celui qui a crée le village Ntam I donc Kongo ne
devrait pas être privilégié dans le projet comme c’est le cas actuellement.
⇒ Comment les miniers vont entrer creuser les fosses ? est ce qu’ils seront protégés ou
pas ? est ce que l’air ne sera pas pollué ?
Remarque :
Un ancien minier du Congo et Gabon de Basso (Bamenda) a pris la parole pour rassurer les
populations de la non dangerosité du cobalt, nickel et manganèse.
L’équipe d’enquête socio-économique à répondu aux questions de l’assistance notamment en
instant sur le fait que le cobalt, nickel et manganèse ne sont pas radioactif dans leur état naturel.
L’équipe a également insisté que l’extraction sera faite à ciel ouvert pour montrer que les employés ne
courent pas de risque d’étouffements et qu’une tenue appropriée sera adoptée pour les employés
retenus. L’équipe a également présenter GEOAID qui est une ONG mise en place par GEOVIC dans
le sens de travailler du côté social dans la zone du projet Nkamouna. On a également insisté sur le
décret du Chef de l’Etat portant attribution du permis d’exploitation de GEOVIC qui stipule que
GEOVIC devrait investir sur le plan social, éducationnel et dans les infrastructures de loisirs.
Enfin, les populations ont émis les attentes spécifiques suivantes à l’endroit de GEOVIC :
- Besoin d’un puit potable
- Besoin d’un marché
- Electrification du village
- Un centre de santé
- Une école à cycle complet
- Une amélioration de l’habitat.
Il s’est tenue le samedi 22 Mai 2004 à 8h 30 dans le foyer culturel de Zoulabot I une réunion
coordonnée par l’équipe d’enquête socio-économique. Ce village Zoulabot I est situé à 60 km de
Lomié sur l’axe Lomié-Yokadouma. L’équipe était composée ainsi qu’il suit : ABE BITHA Maximilien,
TCHINDA Aubin, AZEGUE Rostand, Mme FOUDA, Michel MINDJO de PREVERT.
Les Badjoué, Nzime et Banto constituaient au départ une seule famille au cour de la 1ère
guerre mondiale, les badjoué sont restés chez eux et les Nzime de Zoulabot I se sont déplacés vers le
site actuel du village. Pendant le déplacement, il eu 2 arrêts en route (le 1er à côté de Mpôoh et le
second à Melougou). Le village est sur son site actuel depuis la 1ère guerre mondiale. Le nom zoulabot
signifie lieu de rassemblement, le village et peuplé de 500 habitants avec 20 enfants de 0 à 11 mois.
On retrouve parmi ces habitants des Baka. Le village et dirigé par une chefferie de 3e degré donc le
chef s’appelle BISSOLBAB Blaise.
L’ethnie Nzime et majoritaire et est constitué de 4 grandes familles : Djim et Messa’a, Djemen,
Balagop, Bodja’a.
Le village a 06 quartiers
- Zoulabot Grand village
- Zoulabot Mont Fébé
- Zoulabot Toilette
- Zoulabot Carlé-OSSIEH
- Zoulabot Mvolye
- Zoulabot Grand villageBaka
Activités villageoises
L’agriculture et la chasse sont les principales activités villageoises. La pêche n’est importante
dans le village.
Comme produit agricole, on a : le café, le cacao comme cultures de rente. On a le macabo, le
plantain, la patate, le maïs, l’arachide, l’igname etc… comme culture vivrière. A cause des prix bs du
café, sa culture connais des problèmes. Cependant certains villageois étendent leurs champs de
cacao.
La principale pathologie de nos cultures est la pourriture.. les plantations de cacao sont
régulièrement traité avec le rhidomil. Les animaux dévastent aussi les plantations. Il n’ y a pas de
route pour évacuer les produits, la vente des produits est faite sur place.
Les activités villageoises n’arrivent pas dans le site de Nkamouna mais dans ses environs.
Il s’est tenue le samedi 22 Mai 2004 à 13h. dans une salle de MINGOGOL I une réunion
coordonnée par l’équipe d’enquête socio-économique. Dans le cadre de l’étude d’Impact
environnementale du projet Nkamouna de GEOVIC. Contrairement à d’autres réunions tenues jusqu'à
lors, celle-ci a eu la particularité de regrouper quatre Communauté à savoir :
- Mingogol 61 Km de Lomié
- Mpane Ditiep
- Mpane Kobiru
- Mang
L ’équipe composé ainsi qu’il suit : ABE BITHA, TCHINDA Aubin, AZEGUE Rostand, Mme
FOUDA, Michel MINDJO de PREVERT.
MINGOGOL
Pour ce qui est de l’historique du village, le nom au départ était Alat. Mais après la guerre, les
éléments sont arrivée dans le village et ont rencontré une vielle femme à qui ils ont demandé où est ce
qu’ils étaient. La vielle femme a répondu MINGOGOL comme pour dire que nous sommes
malheureux. Les populations sont installés dans ce village depuis la fin de la 1ère guerre mondiale. Le
village a 2 hameaux (Mekonm, benk) plus un campement Baka. Il est peuplé de 426 personnes avec
Bo Baka y compris. Il y a plus d’hommes que de femmes.
L’ethnie majoritaire est le Nzime qui est divisé en quatre grandes familles :
- Diempolom - Diemzouo
- Diebehe - Batiene
Les Baka constituent une seule famille au nom de Djehembe
Sur le plan des infrastructures, on a l’état suivant à Mingogol
- Pas d’école, les enfants vont à l’école dans le village Zoulabot I
- Pas de marché
- Pas de centre de santé, on se soigne à zoulabot I
- Un forage (2004) financé par l’Etat et construit par GEOFAR, ce forage a été inauguré le jour
même de cette réunion. L’eau n’est pas encore buvable.
- Un grand bar dancing dans lequel s’est même tenue cette réunion.
- Le village n’a pas de foyer, mais la construction de ce foyer et en cour avec la RFA de l’année
en cour.
- Il n’existe pas de site culturel dans le village.
- Il existe deux églises (protestante et catholique).
Les populations ont deux associations en collaboration avec les habitants de Zoulabot I. En
dehors de ces deux associations, nous avons deux autres à savoir Reveil et lumière qui sont
simplement des tontines villageoises. Il ya existe un groupe de travail pour les jeunes à savoir AJAMI
l’association de jeune agriculteur de MINGOGOL qui sont assisté par le chef de poste agricole 1
fois/fois).
Le village a eu en projet de créer une forêt communautaires avec pour GIC : ASCOBAMI
(association des Communautés Badjue, Baka de Mingogol) qui n’est pas encore légalisé avec les
revenus de cette forêt communautaire, les populations comptent améliorer leur habitat et électrifier
leur village.
Les principales pathologies trouvés dans le village sont : rhume, paludisme, mal gastrique, la
diarrhée, la tuberculose et la Gonococcie.
Comme activités dans le village, on a :
L’agriculture, la chasse te la cueillette.
Pour l’agriculture, les principales cultures sont le cacao, le café, le plantain, le palmier, le maïs,
l’arachide et l’igname. Les plus grand champ de cacao sont Mapne et Bobira. Le cacao est vendu sur
place à plusieurs acheteurs. Le principal problème de nos cultures est la pourriture pour le cacao, la
pourriture brume et le facteur limitant la production et les populations ont du mal à acheter les
fongicides. Le café est en passe d’être abandonné à cause du bas prix au kg. Les populations veulent
bien étendre leur champ de culture vivrier mais l’abattage à la main fait défaut et en plus de ceci, il y a
une question qui se pose pour la vente des produits.
Il existe de grand chasseurs mai, seulement leur produits de chasse sont vendus au village et
pour leur consommation personnelle. Il y a plusieurs menuiserie PFNL dans le village (Mangue
sauvage, Kako, Raphia)
MPANE DITIEP
C’est un village détaché du grand Mpane. A cet endroit les populations voulaient toujours
s’arrêter d’ou le préfixe Ditiep d’où l’appellation ManeDitiep. Le village est peuplé de 119 personnes y
compris 11 Bako. L’ethnie majoritaire est le Nzime qui est divisé en deux grandes familles (Mpomo et
Moth). La grande famille Mpomo est subdivisée en Messomo Akoho et Ateme, la famille Moth est
subdivisée en Yo’oh, Keuh, Binkia, Antona et Medihé. Les Baka sont de la famille des Wounglo. Le
village a un seul hameau et est dirigé par une chefferie de 3e dégré.
Pendant cette partie, il a été question pour les formuler des question et des attentes en ce qui
concerne GEOVIC. Ces questions peuvent être regroupées comme il suit :
⇒ Quelles sont les dispositions prises pour la protection des populations riveraines par
GEOVIC
⇒ Est ce que nous, populations riveraines ne risquons pas de mourir comme on nous a
souvent dit que la mine tue ?
⇒ Comment expliquez-vous le fait que les puisatiers déjà sont étouffés à partir d’une
certaine profondeur ?
⇒ Est ce que ce minéral ne peut pas être évacuer par le vol aérien pour épargner le
plus possible les populations des risques ?
⇒ Où sera prise l’eau pour le travail
⇒ Comment se fera le reboisement ? est ce que nos cultures sur ces terres pourront se
développer normalement ?
⇒ Est ce qu’on va replanter les mêmes essences détruites ?
⇒ Comment GEOVIC entend-il régler le problème de limite de nos forêts
communautaires qui sont dans la zone minière ?
L’équipe a apporté de éléments de réponse à ces questions en disant aux populations
qu’aucun de ce minerais (cobalt, Nickel et Manganèse) n’est radioactif à son état naturel. On a
également présenté aux populations le fait qu’il n’est prévu aucun déplacement jusqu’à lors pendant
l’exploitation de cette mine. Pour ce qui est du reboisement, il a été dit qu’une évaluation préalable des
La réunion communautaire avec les populations de kongo s’est tenue le Lundi 24 Mai 2004,
dans l’enceinte du foyer dudit village. L’équipe d’enquêteurs constituée de Mme Fouda, Rostant
AZEGUE, Aubin TCHINDA, Maximilien ABE, était accompagée de M. Omer NTSIE MIKOUA du
CEF/DJA, une ONG locale. 106 personnes (dont 61 hommes et 44 femmes) conduites par le chef du
village M DJOUAM BOAMIT Cyprien ont pris part à cette réunion qui a commencé à 8h40 minutes
pour s’achever à 15h.
Le village Kongo abrite une chefferie de 3e degré. Sa population est constituée en majorité
de :
- de Nzimé appartenant au clan Bankoho et dont les grandes familles sont :
Djie Ngoma, Djie Ngoma, Djie Menkom
- de Bamiléké originnaires essentiellement de la Menoua, de la Mifi et du Ndé
- de Bétis regroupant : Ewondo, Boulou, Eton, Bafia, Kribien
- de Maka
- de Baya
- de Bako
- des “Anglophones”
- des centrafricains
Ce village compte 642 âmes répartis dans les 04 hameaux du village que sont : Medjoh,
Etang, ou chefferie, Kongo village ou Kongo belle-vue.
Pour reconstituer l’historique du village, il nous a été recommandé de prendre attache avec les
notables et anciens ci-après :
- M. MGBAMINE JACQUES
- M. ABONO APPOLINAIRE
- M. LANGA JOSEPH JOSE
- M. DJOUAM BOAMIT CYPRIEN
- M. PIEKEL DIEUDONNE
c) La vie associative
Les populations de Kongo se retrouvent autour des idéaux des associations suivantes :
• COBANKO : la communauté Bankobo de Kongo ; groupement d’intérêt
commun qui gère la forêt communautaire de 3 000 ha.
• APE : l’association des parents d’élèves de KONGO
• CDV6Kongo : comité villageois de développement de Kongo
• GIC Forage : association des eaux
• ZICGC : zone d’intérêt cynergétique à gestion communautaire
• CODEDEM-Kongo : CODEDEM antène de Kongo
• Diverses tontines et associations notament: Cœurs , mouvement
intégré global ; association des femmes mariés de Kongo
• Le comité local de lutte contre le SIDA
• Le comité de gestion de la forêt communautaire. Les revenus issus de
celle-ci ont permis de financer :
a. l’achat de 03 pressoirs d’huile de Moabi
b. l’amélioration de l’habitat à travers l’achat des tôles pour 42
cases
c. la construction de l’école
d. l’achat d’une tronçonneuse communautaire
e. la mise en place d’une palmeraie communautaire (1 ha)
Parmi les ONG et personnes ressources, qui ont eu à aider la communauté de Kongo dans
leurs activités diverses, on peut citer :
• SNV et Care-Cameroon, dans l’aménagement des points d’eau
• WWF, SNV, CIFOR et le chef de posteforestier pour la mise en œuvre de la
forêt communautaire
• WWF pour la mise en œuvre de la ZICGC
• CADEFE, dans l’acquisition et l’enseignement des techniques d’utilisation
de pressoir de Moubi
La réunion communautaire avec les populations de Ngola I s’est tenue le mardi 25 mai 2004 à
l’Ecole Publique de Ngola I. L’équipe d’enquêteurs constituée de Mme FOUDA, Maximilien ABE,
Rostand AZEGUE et Aubin TCHINDA était accompagnée de M. Omer NTSIE du CEFDJA, une ONG
locale. 126 personnes conduites par le chef de village M. MENTOUM Pius, ont pris part à cette
réunion qui a débuté à 9h et s’est achevée à 12h45min.
Le village Ngola I a une école primaire publique à cycle complet située au quartier Ngola –
Centre. Cette école existe depuis 1944 et était située à la chefferie. Elle a été déplacée de la chefferie
en 1944 et est arrivée à son site actuel en 1970. Cette école compte de nos jours :
- 1 bâtiment de 3 salles de classe construit par l’état en 1990,
- 1 bâtiment en matériaux provisoires construit par la communauté grâce à la RFA en 2001,
- 1 bâtiment et un bureau construits par la mairie en 2002.
L’école publique de Ngola I compte 361 élèves encadrés par 5 enseignants dont 2
fonctionnaires et 3 enseignants payés par la commune. Tous les Baka inscrits dans cette école au
début de l’année scolaire ne vont plus en classe pour des raisons inconnues du Directeur.
Un Centre d’Education de Base construit pas l’AAPPEC (Association pour l’Auto Promotion
des Populations de l’Est Cameroun), situé à Ngola-Baka sert à l’Education de Base des Baka.
Une case de santé offerte par la commune existe à Ngola Centre depuis 1999. son personnel
est réduit à un commis qui n’assure que la vente des médicaments aux populations après que les
consultations et les prescriptions soient faites au Centre de Santé intégré de Zoulabot I. Les maladies
récurrentes à Ngola I sont généralement dues à la consommation d’une eau de mauvaise qualité. Il
s’agit des maladies du péril fécal ou maladies hydriques. Ce village compte une dizaine
d’accoucheuses traditionnelles, mais bon nombre de femmes accouchent au Centre de Santé intégré
de Zoulabot I. Des campagnes de vaccination fréquentes organisées par le CSI de Zoulabot I
permettent de vacciner les enfants de 0 à 5 ans.
Le village Ngola I compte 3 points d’eau aménagés :
- 1 forage à Ngola – Centre qui n’est pas potable,
- 1forage à Douessué dont l’eau est potable,
- 1 captage d’eau de source à Ngola – Baka, construit par la commune depuis l’année
2000.
Les 3 religions représentées à Ngola I sont :
i. l’église catholique qui a une chapelle à Ngola-Centre
ii. l’Eglise protestante qui compte 2 chapelles une à Ngola – centre et l’autre à
Douessué).
iii. L’islam.
Les principales activités des populations de Ngola I sont : l’agriculture, la chasse et la pêche.
Les plantations se trouvent en générale non loin des habitations.
La forêt qui est la zone de chasse des populations de Ngola I qui exercent jusqu’à Nkamouna,
a été sondée par la Société Géovic et le dernier point rouge (délimitation de la zone minière) est placé
dans le campement Baka de Ngola I.
Les pêcheurs qui exercent leur activité dans la rivière Nduh traversent aussi la zone sondée
pour aller mener leur activité.
Les réponses et les éclaircissements suivants ont été apportés à la communauté de Ngola I :
Au terme de cette réunion communautaire, les craintes et les attentes des populations du
village Ngola I relatives au projet Nkamouna ont été relevées.
I- AUTORITES ADMINISTRATIVES
- Les curés entrant (Père Jean) et sortant ( Père Lucius) de la mission catholique de
Lomié (installés à Messassea) Pères Spiritains 17/06/04
- Le Pasteur de l’Eglise Presbytérienne de Lomié: Pasteur ADDA ADDA : 15/06/04
CEF-DJA : 16/06/04 Mr. NTSIE MINKOUA Omer, Directeur des Ressources Humaines et
Matérielles
Baka Mombito
Yakombo 16
Ngola I Nzimé Pah Bitouo 15 Haoussa
Baloun
Halaboh
Bamouh Bamouh 340
Bankoho Dieh Ngoma
Djieh Gouna
Djieh
Rapport Final – Enquête socio-économique pour l’EIE du projet Nkamouna – Annexe 9
Rainbow Environment Consult – Août 2004
Menkom
Baka Malo
Donga 80
4,986
Amicale
Femmes Actives
POHEMPOUM II RASCOBA : Rassemblement Ce village est assisté par
des Communautés Babé et Baka l’association AGRIE pour
RASCOBADEL : la mise en œuvre de la
Rassemblement des Forêt Communautaire.
Communautés Babé et Baka de Elle a connu pour ce
Développement même processus la
participation du PERAD et
du CIAD
POHEMPOUM I RASCOBA : Rassemblement Ce village (a) bénéficié de
des Communautés Babé et Baka l’appui des
RASCOBADEL : - l’UICN
Rassemblement des - le PERAD
Communautés Babé et Baka de - PREVERT
Développement - AGRIE
AFPOH : Association des - le CIAD
Femmes de Pohempoum
MELENE GIC Aide Frères du Village Ce village à bénéficié de
Melene l’aide des
- l’UICN
- le CIAD
DOUMZOKI + GIC PLADOUM : Planteurs de Ce village a bénéficié de
PAYO Doumzok l’appui des
GIC ASBIDOU : Association - PERAD
BINO de Doumzok - CIAD
CODEDOU : Comité de - SNV
développement de Doumzok - AAPPEC
- UICN
ESCHIAMBOR GIC ZINGA : Les ONG qui ont assisté
Dynamique ce village :
Modèle - CBP/SNV
Junior - CIAD
REJES : Regroupement des - CIPOR
Jeunes - CEFDja
NTAM I GIC NSIENGONUL : Les ONG qui ont assisté
Rapport Final – Enquête socio-économique pour l’EIE du projet Nkamouna – Annexe 10
Rainbow Environment Consult – Août 2004
Rassemblement des Orphelins ce village sont :
Association GBOPABA : - WWF/Pallisco
ACHIP I Association GBOPABA : Les ONG qui ont assisté
GIC GEBECO ce village sont :
- CEFDja
- SNV
ZOULABOT I COBAZOUL : Communauté Les ONG qui ont assisté
Baka et Bantou de Zoulabot ce village sont :
GIC Défide Zoulabot - CIAD
- WWF
En plus, l’Union
Eurapéenne et les Fonds
PPTE ont fourni des
médicaments au Centre
de Santé Intégré de
Zoulabot
MPANE KOBERA RECODEMM : Regroupement Les ONG qui ont assisté
des Communautés pour le ce village :
Développement de Mpane et - CEF Dja
Mang
CONFIANCE :
MPANE DITIEP ESPOIR : Les ONG qui ont assisté
COPLADI : Communauté des ce village :
Planteurs de Ditiep - PERAD
AVIBAMBO (association des - CEF Dja
villages Bambo et Ditiep): - CIAD
MINGONGOL Réveil Les ONG qui ont assisté
Lumière ce village :
AJAMI : Association des Jeunes - AJDUR
Agriculteurs de Mingongol
KONGO COBANKO : Communauté Les ONG qui ont assisté
Bankoho de Kongo (LANGA ce village sont :
Joseph) - SNV
APE : Association des Parents - WWF
d’Elèves de Kongo (ABONO - CADEFE
Apollinaire) - CIFOR
CVD Kongo : Comité villageois
de Développement de Kongo
(ABATE Dieudonné)
FORAGE : Association pour la
Gestion des Forage (PIEKEL
Dieudonné, AKOKONO
Samuel)s
ZICGC : Zone d’intérêt
Cynégétique à Gestion
Communautaire de Kongo
(MEKE Fabien MELCHS)
CODEDEM : Comité de
Développement du Dja et
Mpomo antenne de Kongo
(PIEKEL Dieudonné, GWAMINE
Jacques)
Cœurs Vaillants
MIG : Mouvement intégré Global
Le Centre d’Etudes Forestières du Dja est une association (qui tend à devenir une ONG) créée en février
2000 et légalisée en janvier 2002.
Dans son organisation hiérarchique, le CEF-DJA est composé d’une Assemblée Générale, d’un Conseil
d’Administration, d’un Bureau Exécutif à 7 membres permanents et de 3 équipes opérationnelles.
Les 7 membres permanents du bureau exécutif sont :
- NTSIE Hervé Omer (M)
- NTSIEN Gérard (M)
- BIAFO Paul (M)
- BISSA OLENE Chimen (F)
- AMBOMO Léopold (M)
- OTCHA George (M)
- SADJAP Ernest (M)
Les opportunités
Le CEF-DJA entend réaliser un jardin botanique à Lomié, construire ses locaux propres, et couvrir toute la
zone agroforestière en forêts communautaires.
Les risques
Les risques sont constitués de la non implication de toutes les parties prenantes dans les processus
envisagés, l’insuffisance des moyens financiers, matériels et humains.
Le CIAD est une Organisation Non Gouvernementale de droit camerounais créée le 5 janvier 1992 par des
originaires de Lomié, soucieux du développement de leur localité, et légalisée le 27 octobre 1993.
Le CIAD compte dans son organisation hiérarchique une Assemblée Générale, un Conseil d’Administration
et un Bureau Exécutif permanent.
Les groupes membres du CIAD sont les suivants :
- communauté de Karagoua-Koungourou
- communauté de Djaposten
- communauté de Payo
- communauté de Nomédjo
- communauté de Nemeyong III
- communauté de Meka
- communauté de Zoulabot I
- Groupe Cacao de Ngola
- Groupe Cacao de Bariko
- Groupe Cacao de Pouhempoum
- Groupe Cacao de Messok
- Groupe Cacao de Kamelon
- Groupe Cacao de Nlong
- Groupe Cacao de Manam
- Groupe Cacao de Yanembot
- Groupe Cacao de Massens
- Groupe vivrier de Beng Beng
- Groupe vivrier de Kamelon
Les Opportunités
Le CIAD entend bien maîtriser les domaines d’activités déjà arrêtés dans le plan stratégique défini sur 5
ans.
Les Risques
Les financements à courts termes entraînent souvent un arrêt d’activités dans un processus en cour, ce
qui allonge ce processus car à la reprise d’activités, il faut reprendre ce qui avait déjà, été fait.
Ressources de la CAFT
Les ressources de la CAFT proviennent essentiellement des :
adhésion de ses membres
produits développés
projets développés ou mis en œuvre
financements PPTE : prêts accordés aux communautés
Forces de la CAFT
Rapport Final – Enquête socio-économique pour l’EIE du projet Nkamouna – Annexe 11
Rainbow Environment Consult – Août 2004
La CAFT s’appuie sur les 9 forêts communautaires qui sont membres de la coopérative et qui à elles
seules couvrent environ 18 000 ha de forêt.
De plus, elle se fait forte de la maîtrise du contexte, du milieu et son intégration dans ce milieu.
Faiblesses de la CAFT
Faible autonomie financière
Retard dans l’élaboration et la mise en œuvre de ses activités, à cause de la mise en œuvre dans la
convention de gestion des forêts communautaires
Opportunités
devenir la première coopérative dans la zone
placer les produits vivriers dans les marchés de Kongo et de Lomié
mettre en œuvre une unité de transformation de bois en vue de fournir le mobilier de bureau et de maison
Risques
L’absence de financement induit ou entraîne que les activités soient mises en veille.
Le PREVERT est une ONG à but non lucratif qui a ouvert ses portes le 14 juin 2000. Marqués par la
dégradation accentuée des écosystèmes, suite aux impacts du développement sur l’environnement, des
intervenants pluridisciplinaires ont pris conscience de l’urgence d’une action commune devant concilier priorités du
développement.
En terme d’organisation, le PREVERT comprend de façon hiérarchique :
- une assemblée générale
- un conseil d’administration
- une direction générale
- des coordinations locales animant des projets générateurs de revenus.
Le conseil d’administration se compose de 7 membres dont 6 hommes et une femme, à savoir :
Messieurs :
- Bidima Bidima Roger Emmanuel
- Tole Didier
- Obam Pierre
- Btondo Dieudonné
- Mercier Jean-Pierre
Madame Medou Dany Laure
Force du PREVERT
La force du PREVERT émane de :
- la connaissance du milieu d’activité
- la présence d’aires protégés
- la persévérance du leader et son équipe
Faiblesses du PREVET
Les faiblesses propres au prevert se résument essentiellement à :
- manque de moyens financiers
- manque de personnels
- la non réceptivité des populations
Opportunités
- sensibiliser et organiser les communautés dans le domaine écotouristique (accueil,
hébergement, animation)
- reconnaître et évaluer les sites touristiques par rapport aux critères d’attractivité exigés
(splendeur et authenticité du paysage, observation facile des animaux sauvages)
- organiser des visites touristiques dans des circuits privés
Risques
La faible autonomie financière et le manque de personnel font à ce que ces projets restent des vœux.
Le CADEFE est une ONG de droit camerounais, créée en janvier 1996 et légalisée en décembre 1999
sous le numéro de récépissé N° 28/RDA/B13/BAPP du 09 Octobre 1999.
Le CADEFE compte dans son organisation hiérarchique, une assemblée générale, un conseil
d’administration de 7 membres (dont 3 femmes), un bureau exécutif de 10 membres (dont 8 femmes).
Objectifs et rôle
Le CADEFE entend :
- valoriser les initiatives féminines
- apporter un appui aux femmes dans leurs projets
- encadrer et renforcer les capacités des femmes dans les nouvelles techniques de
collecte et de transformation des PFNL
- promouvoir les activités génératrices de revenus
- sensibiliser les femmes sur la santé
Activités du CADEFE
Depuis sa légalisation en octobre 1999, le CADEFE a pu mener les activités ci-après :
- organiser un atelier d’échange sur les techniques de récolte et de conservation des
PFNL – KARAGOUA Juin- Juillet 2001
- mise en œuvre du GIC’Art : atelier – vente regroupant toutes les femmes qui savent
transformer « l’OBOM », faire les meubles en bambou , peinture, Mai 2002
- formation et sensibilisation des femmes à l’utilisation des pressoirs d’huile de Moabi :
Juillet – Août 2002
- aujourd’hui, le CADEFE se concentre dans la sensibilisation de la communauté sur
l’intégration des femmes dans le processus de décision.
Ressources du CADEFE
Pour mettre en œuvre ses activités, le CADEFE a pu bénéficier de l’apport de :
- participation financière de 9 groupes de femmes (création)
- appui de certaines élites
- financement UICN, SNV
- prestations diverses
- fond
Force du CADEFE
La force du CADEFE émane de :
Rapport Final – Enquête socio-économique pour l’EIE du projet Nkamouna – Annexe 11
Rainbow Environment Consult – Août 2004
- l’adhésion des femmes aux propositions du CADEFE
- le dynamisme et la qualité de l’équipe dirigeante, qui apporte un plus aux objectifs du
CADEFE
- l’espoir en l’avenir de la femme
Faiblesses
- manque de financement
- faible autonomie financière
- manque d’informations
- manque d’outils de travail
Opportunités
- valoriser les PFNL
- encourager les femmes à s’intégrer dans les processus de décisions et à s’autogérer
Risques
- destruction de ces PFNL dans toute la zone
- soulèvement social de l’agent masculin
L’AGRIE est une association de droit camerounais, créé le 15 septembre 2001 et légalisée le 8 mai 2002.
Association apolitique à but non lucratif, l’AGRIE se compose de onze (11) membres (dont 5 femmes et 6
hommes).
Parmi ces onze membres, six (6) d’entre eux sont permanents au sein de l’association. Il s’agit de :
- Mesdames :
• Yvonne Minlo MABIA épouse Medzi, directrice exécutive
• Brigitte ADJENAMBEA, chef du volet jeunesse et animation
- Messieurs :
• Georges Djel, chef cellule foresterie communautaire
• Sédar MAMEKELE, chef volet foresterie
• Jérôme Medzi, chef volet communication
• Placide Kanga, responsable des études socio-économiques
Ressources de l’AGRIE
Les ressources de l’AGRIE proviennent de diverses sources dont notamment :
- Les droits d’adhésion et des cotisations des membres
- Les emprunts
- Les dons et legs
- Les aides et les subventions des donateurs et sympathisants
- Les prestations diverses
- Les consultations et utilisation des installations de l’AGRIE
1. Village POHEMPOUM I
11- Selon diverses informations, il est dit que le minerai à exploiter est toxique ; où allez-vous
placer les populations ?
12- Est-ce que vous pouvez nous confirmer qu’il aura bientôt ici la construction d’un
aérodrome ?
13- Qu’allez-vous faire pour préserver les vies humaines étant donné que ce minerai est très
toxique ?
14- Géovic va-t-il contribuer à améliorer aussi bien les structures sanitaires que le cadre de
vie des populations ?
15- Pensez-vous que la politique de reboisement du site sera-t-elle effective ? Si oui
comment ce reboisement va-t-il se faire ; et par qui ?
16- Qu’est-ce qu Géovic a mis en place pour contrecarrer ou résorber les effets négatifs dus
aux mouvements migratoires que l’extraction minière va engendrer ?
17- Quelle utilisation sera faite des eaux issues de l’usine après recyclage ?
18- Quel sort Géovic réserve-t-elle aux personnes du 3e âge qui ne peuvent plus travailler ?
Y aura-t-il des dons ou des redevances comme dans le cas des sociétés forestières ?
19- Est-il vrai que nous seront déplacés du site actuel pour nous recaser à 200 km d’ici ?
20- Est-ce que Géovic va appuyer nos projets de développement ?
2. Village Pohempoum II
3. Village Kongo
- Est-ce que le projet Nkamouna va induire le déplacement des populations de Kongo ?
- Est-ce que la recherche a déjà terminée, le cobalt auquel nous avons à faire ?
- Est-ce que la période d’exploitation mentionnée dans le permis d’exploitation a été
déféré ?
- Les populations ne vont-elles pas connaître des conséquences néfastes avec les gaz
qui vont s’échapper de la mine ?
- Qu’est-ce qui sera fait des arbres exploitables et des animaux qui se trouvent sur le
site ?
- Qu’est-ce qui sera fait de nos arbres sacrés (Ebokoan) qui se trouvent sur le site de
Nkamona ?
- Quel est la politique de recrutement mise en œuvre par Géovic pour les jeunes et les
femmes de Kongo ?
- Est-ce qu Géovic va continuer à approvisionner ses employés en achetant tout leurs
produits à Lomié ou à Yaoundé ?
- A quand le début des activités de Géo-aid ?
- A quand le démarrage de l’exploitation de Géovic ?
4. Village Mingongol
- Quelles sont les dispositions prises pour la protection des populations riveraines par GEOVIC
Rapport Final – Enquête socio-économique pour l’EIE du projet Nkamouna – Annexe 15
Rainbow Environment Consult – Août 2004
- Est ce que nous, populations riveraines ne risquons pas de mourir comme on nous a souvent
dit que la mine tue ?
- Comment expliquez-vous le fait que les puisatiers déjà sont étouffés à partir d’une certaine
profondeur ?
- Est ce que ce minéral ne peut pas être évacuer par le vol aérien pour épargner le plus
possible les populations des risques ?
- Où sera prise l’eau pour le travail
- Comment se fera le reboisement ? est ce que nos cultures sur ces terres pourront se
développer normalement ?
- Est ce qu’on va replanter les mêmes essences détruites ?
- Comment GEOVIC entend-il régler le problème de limite de nos forêts communautaires qui
sont dans la zone minière ?
6. Village Achip
- Comment les miniers vont entrer creuser les fosses ? est ce qu’ils seront protégés ou pas ?
est ce que l’air ne sera pas pollué ?
7. Village Zoulabot
- L’exploitation de la mine ne va –t-elle pas provoquer des problèmes de toxicité aux
populations
- Vous nous dite que la mine n’est pas dangereuse alors qu’on nous a dit que nous ferons des
enfants déformés pendant l’exploitation de la mine, à quoi nous devons nous en tenir ?.
- Est ce qu’il y aura des déplacements de population ?
- Est ce que GEOVIC va bitumer la route pour l’évacuation des produits d’exploitation.
- Pourquoi dites-vous que le minerais n’est pas toxique alors que les puisatiers ont souvent de
problèmes d’asphyxie dans les fosses.
9. Village Melene
- Les nouvelles nous apprennent que les produits que Géovic va exploiter sont toxiques
et que nous serons déplacés. Qu’en est-il ?
- Quelles sont les modalités de recrutement à Géovic ?
- Les déchets seront déversés dans la rivière Edjé et vont la polluer. Que deviendront les
populations riveraines ?
- Pourquoi Géovic ne soigne plus les populations gratuitement dans sons centre de santé
comme il le faisait à son installation ?
- Les 12 années d’exploitation seront-elles renouvelables ?
- Pourquoi est-ce que les ouvriers de Géovic ne consomment pas la viande de brousse
dans leur base ; est-ce parce que cette viande est contaminée ?
Une élite
- Quelle sera la part des populations dans le bois devant faire l’objet de l’exploitation dans le
site minier ?
- Où est ce que la terre issue des fosses d’exploitation sera déposé ?
- Au niveau de l’eau ; est ce qu’une partie de l’eau contenant les éléments chimiques utilisés à
l’usine ne s’échappera t-elle pas dans nos sources ?
Rapport Final – Enquête socio-économique pour l’EIE du projet Nkamouna – Annexe 15
Rainbow Environment Consult – Août 2004
- Par rapport à la grande circulation ; est ce que GEOVIC va entretenir le réseau routier ?
Agrandir l’activité grâce à l’arrivée de nombreux clients, les débouchés divers ; les emplois
créent les opportunités et attirent plus de personnes dans la ville
Impact probable : accroissement de l’activité : 92% (35 opérateurs), fermeture : 2,6% (un seul),
ne sait pas : 2 opérateurs (5,3%)