Paca Ouake
Paca Ouake
Paca Ouake
Réalisée par :
Dr BLALOGOE Parfait Coordonnateur
Dr AKOGNONGBE Arsène J. S. Chercheur Principal
BOUKARY IBRAHIM Nadiatou Animatrice Djougou/Ouaké
Février, 2022
Table des matières
Liste des tableaux ........................................................................................................... iii
Liste des figures ............................................................................................................. iii
Liste des photos.............................................................................................................. iii
Liste de sigles et abréviations ........................................................................................ iv
Glossaire.......................................................................................................................... v
Résumé .......................................................................................................................... vii
Introduction ..................................................................................................................... 1
1. Méthodologie .............................................................................................................. 1
1.1. Phase de collecte des données.................................................................................. 2
1.2. Phase d’analyse des données et de l’élaboration du PACA .................................... 3
2. Présentation du milieu................................................................................................. 3
2.1. Cadre physique et humain ........................................................................................ 3
2.2. Evolution de la population de la Commune de Ouaké ............................................ 7
3. Barrières liées à la promotion du genre ...................................................................... 8
3.1. Accès au micro-crédit .............................................................................................. 9
3.2. Disparités et barrières autour des ressources ........................................................... 9
3.4. Inégalités en matière de charge de travail au sein du foyer ................................... 11
3.5. Décisions prises au sein du foyer ........................................................................... 13
3.6. Vie politique et instances de décisions .................................................................. 15
3.7. Principaux moyens de subsistance et modes d’existence ...................................... 15
3.7.1. Ressources naturelles .......................................................................................... 16
3.7.2. Ressources physiques.......................................................................................... 16
4. Principaux risques et Matrice de vulnérabilité dans la Commune de Ouaké ........... 17
4.1. Sécheresse .............................................................................................................. 17
4.2. Pluies abondantes ................................................................................................... 17
4.3. Vents violents......................................................................................................... 18
5. Profil historique de la commune de Ouaké ............................................................... 18
6. Impacts des changements climatiques ...................................................................... 20
7. Analyse genre du tableau synthèse de la Chaine d’impact ....................................... 23
8. Stratégies communautaires d’adaptation .................................................................. 24
8.1. Inventaire des stratégies par acteur et Force et faiblesse de ces stratégies ............ 24
8.2. Forces et Faiblesses des mesures actuelles ............................................................ 26
8.3. Réponses (institutionnelles, techniques) mises en œuvre par les pouvoirs publics
(municipalité, Etat) ....................................................................................................... 27
9. Mesures/Stratégies d’adaptation identifiées dans la Commune de Ouaké ............... 27
10. Options prioritaires pour les plans d’action communautaires d’adaptation axés sur
la résilience des femmes ............................................................................................... 32
11. Besoins en renforcement des capacités pour la mise en œuvre du PACA ............. 32
Conclusion .................................................................................................................... 39
ii
Liste des tableaux
Tableau I : Liste des groupements d’étude ............................................................................................ 2
Tableau II : Journée type normale dans la commune de Ouaké .......................................................... 11
Tableau III : Journée type avec choc climatique dans la commune de Ouaké .................................... 12
Tableau IV : Décisions au sein du ménage dans la commune de Ouaké ............................................. 13
Tableau V : Ressources impactées par les différents risques dans la commune de Ouaké .................. 19
Tableau VI : Acteurs impactés par les différents risques dans la commune de Ouaké ........................ 20
Tableau VII : Impacts (direct et indirect) des changements climatiques sur les communautés à Ouaké
............................................................................................................................................................... 21
Tableau VIII : Inventaire des stratégies actuelles ................................................................................ 25
Tableau IX : Stratégies d’adaptation par bénéficiaires ........................................................................ 29
Tableau X : Classement des options d’adaptation prioritaires ............................................................. 32
Tableau XI : Plan d’Actions Communautaire de la commune d’Athiémè........................................... 33
iii
Liste de sigles et abréviations
ATDA Agence Territoriale de Développement Agricole
Care B/T Care Bénin-Togo
CVCA Climate Vulnerability and Capacity Analysis (CVCA)
CPS Centre de Promotion Social
DDAEP Direction Départemental de l’Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche
FADEC Fonds d’Appui au Développement des Communes
IMF Institution de Micro Finance
MDAEP Ministère du Développement, de l'Analyse Economique et de la Prospective
PACA Plan d’Actions Communautaire d’Adaptation
PADMAR Projet d'Appui au Développement du Maraîchage
PAM Programme Alimentaire Mondial
PDC Plan de Développement Communal
PNDPE Projet de Nutrition et de Développement de la Petite Enfance
Projet Projet d’Appui aux Communes et Communautés pour l'Expansion des
ACCESS Services Sociaux
PTF Partenaires Techniques et Financiers
ZAE Zone Agro-Ecologique
iv
Glossaire
Cette partie de glossaire présente quelques définitions opératoires qui permettront aux lecteurs
de mieux cerner les expressions ou les mots dont le sens prête souvent à confusion.
Adaptation : C’est un processus d’ajustement des systèmes écologique, social et économique
à un risque climatique constaté ou anticipé, à ses effets et ses impacts. Il désigne un
changement de procédures, de pratiques et de structures visant à limiter ou effacer les
dommages potentiels ou à tirer bénéfice des opportunités créées par les changements
climatiques. Il demande des ajustements afin de réduire la vulnérabilité au changement
climatique de certaines communautés, régions ou activités.
Adaptation aux changements climatiques : les stratégies, initiatives et mesures
individuelles ou collectives (entreprises, associations, etc.) visant, par des mesures adaptées, à
réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains contre les effets réels ou attendus des
changements climatiques. L’adaptation aux changements climatiques consiste donc à réduire
la sensibilité du système, et par conséquent à réduire sa vulnérabilité. Elle décrit
l’environnement sociétal du système, comme les ressources financières de la population, son
accès aux technologies et aux informations, l’accès aux institutions et groupements, les
connaissances locales, etc., qui tous lui permettent de s’adapter.
Capacité d’adaptation : la capacité d’un système, d’une communauté, d’un individu à
s’adapter aux effets et aux impacts des changements climatiques (y compris la variabilité
climatique). Elle dépend essentiellement des ressources économiques, sociale et humaine
d’une société.
Risque climatique : Probabilité et importance d’occurrence d’une perturbation ou d’un stress
dans une région en un temps donné. Exemples de risques climatiques au Bénin: inondations,
sécheresse, pluies tardives et violentes, forte chaleur, vents violents, élévation du niveau
marin.
Risque de catastrophe : la probabilité que surviennent, au cours d’une période donnée, de
graves perturbations du fonctionnement normal d’une population ou d’une société dues à
l’interaction de phénomènes physiques dangereux avec des conditions de vulnérabilité
sociale, qui provoquent sur le plan humain, matériel, économique ou environnemental de
vastes effets indésirables nécessitant la prise immédiate de mesures pour répondre aux besoins
essentiels et exigeants parfois une assistance extérieure pour le relèvement.
Aléa : Dans le contexte de la Réduction des Risques de Catastrophes, un aléa est défini
comme un phénomène dangereux, une substance, une activité humaine ou condition pouvant
causer la mort, des blessures ou d’autres effets sur la santé, des dommages aux biens, des
pertes de moyens de subsistance et de services, des perturbations socio-économiques, ou des
dommages écologiques.
Un aléa climatique est un événement susceptible de se produire et pouvant entraîner des
dommages sur les populations, les activités et les milieux. Il s'agit, soit d'extrêmes
climatiques, soit d'évolutions à plus ou moins long terme.
Unités d’exposition : ce sont les secteurs qui sont sous influences négatives des risques
climatiques (agriculture, élevage, ressources en eau, etc.).
Inondation : L’inondation est une submersion temporaire, par l’eau, de terres qui ne sont pas
submergées en temps normal. C’est un phénomène naturel qui constitue une menace
susceptible de provoquer des pertes en vie humaine, le déplacement de populations et des
arrêts ou des perturbations des activités économiques. Elle nuit à l’environnement et
compromet gravement le développement économique.
v
Sécheresse : Phénomène qui se produit lorsque les précipitations sont sensiblement
inférieures aux niveaux normaux enregistrés, et qui provoque des déséquilibres hydrologiques
importants néfastes pour les systèmes de production de ressources terrestres.
Indicateurs d’exposition : la variable sélectionnée pour mesurer les influences négatives des
risques climatiques (agriculture, élevage, ressources en eau, etc.).
Indicateurs d’impacts : la variable sélectionnée pour mesurer les conséquences des risques
climatiques (agriculture, élevage, ressources en eau, etc.).
Moyens d’existence : les aptitudes, les biens (y compris les ressources sociales et matérielles)
ainsi que les activités nécessaires (modes d’existence : petits exploitants, commerçants, etc.)
pour assurer le bien-être. Un moyen d’existence est durable lorsqu’il permet de faire face aux
contraintes et aux chocs, de s’en remettre, de maintenir ou d’améliorer ses capacités et ses
biens, que ce soit dans le présent ou dans l’avenir, tout en évitant de porter atteinte aux
ressources naturelles. Les moyens d’existence sont basés sur cinq formes de capital (humain,
nature, social, physique et financier).
Vulnérabilité : selon GIEC (2007), c’est le degré auquel une unité d’exposition est perturbée
ou compromise par suite des effets climatiques ; les facteurs socio-économiques et les facteurs
physiques étant importants dans la détermination de la vulnérabilité. Elle dépend non
seulement de la sensibilité de l’unité mais aussi de sa capacité à s’adapter aux nouvelles
conditions climatiques.
La vulnérabilité est aussi le « degré auquel un système est susceptible, ou se révèle incapable,
de faire face aux effets néfastes des changements climatiques, notamment à la variabilité du
climat et aux conditions climatiques extrêmes. La vulnérabilité est fonction de la nature, de la
magnitude et du taux de variation climatique auxquels un système se trouve exposé ; sa
sensibilité, et sa capacité d’adaptation » (Adger et al., 2004, Downing et al., 2004).
Résilience : la capacité d’un système ou d’une communauté ou société exposée à des aléas, de
résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un aléa en temps opportun et de
manière efficace, notamment la préservation et la restauration de l’essentiel de ses structures
essentielles et de ses fonctions de base.
Changement climatique : tout changement du climat dû à sa variabilité naturelle ou résultant
de l’activité humaine. La Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements
Climatiques définit les changements climatiques comme des « changements qui sont attribués
directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère
mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de
périodes comparables ».
vi
Résumé
La commune de Ouaké, qui appartient à la Zone Agro-Ecologique 4 (ZAE4) et au Pôle de
Développent 4 (PD4), est une commune vulnérable face aux changements climatiques et aux
catastrophes. Les effets de la variabilité climatique créent des impacts dans les communautés
vulnérables et accroit la vulnérabilité des couches défavorisées. Le Plan d’Actions
Communautaire d’Adaptation (PACA) est un outil de décision pour favoriser l’adaptation des
couches vulnérables face aux changements climatiques. L’élaboration du PACA s’est faite
suivant la méthodologie suivante :
Un processus participatif inclusif ;
Les revues documentaires et les enquêtes ;
Une recherche participative avec les communautés ;
Un processus d’interprétation et de validation de l’analyse.
L’analyse des documents de politiques révèle une absence de prise en compte des besoins liés
au genre dans le cadre de l’adaptation face aux Changements Climatiques. Pour répondre à ce
déficit, ce plan d’actions a été élaboré en intégrant les besoins sexo-spécifiques pour accroître
la résilience des personnes vulnérables.
Pour assurer la mise en œuvre effective du Plan d’Actions Communautaire d’Adaptation
(PACA), Il faudra une forte mobilisation des populations, des partenaires techniques et
financiers, des élus locaux et municipaux, des institutions œuvrant dans la commune de
Ouaké et des politiques. Ce plan d’actions aidera les communautés vulnérables à pouvoir
améliorer leur résilience face aux Changements Climatiques.
vii
Introduction
L’Afrique de l’Ouest est confrontée à de sérieux aléas climatiques de plus en plus récurrents
dans un contexte de variabilité et de changements climatiques persistants (Hountondji, 2016).
Le changement climatique fait référence aux régimes climatiques toujours plus irréguliers, à
l'élévation du niveau de la mer et aux événements extrêmes qui peuvent être imputés à
l'activité humaine et aux émissions de gaz à effet de serre (GES), qui sont à l'origine du
réchauffement climatique (Skinner, 2012). Le Bénin, à l’image de nombreux pays, est
fréquemment touché par des catastrophes notamment les inondations, les incendies, les
épidémies, l’érosion côtière, etc. Les catastrophes induisent de graves conséquences
socioéconomiques et humanitaires, constituent entre autres des facteurs ralentisseurs de la
croissance économique et freinent le développement de notre pays (SNRRC, 2021). Les
communautés pauvres sont les plus vulnérables au changement climatique du fait de leur
capacité d’adaptation et de résilience limitée et leur grande dépendance aux ressources à forte
sensibilité climatique, telles que les ressources en eau, le bois énergie et les sols.
Hountondji en 2016 explique que l’un des départements les plus touchés par les changements
climatiques est le département de la Donga où se situe la commune de Ouaké. A Ouaké, les
communautés rurales subissent les effets néfastes des changements climatiques dans
l’agriculture, l’élevage, sur leur santé et sur leurs habitats. Plusieurs conséquences sont
notées, ce qui entraîne une vulnérabilité des populations. Cette vulnérabilité n’est pas la
même car les changements climatiques frappent de la même manière, les hommes et les
femmes, mais la vulnérabilité aux impacts des changements climatiques est variable selon le
sexe, les tranches d’âge, les niveaux de revenus, les professions (MDAEP, 2014).
Babadankpodji (2016), en évaluant l’impact des aléas climatiques sur le genre dans le secteur
agricole, a trouvé que les changements climatiques vont augmenter le temps de travail des
femmes plus que celui des hommes. De même, le niveau d’impact varie selon le niveau
d’éducation, l’accès à l’information climatique, l’accès au crédit et aux intrants de production
dont le foncier.
L’analyse des documents de politiques révèle une non prise en compte des besoins liés au
genre dans le cadre de l’adaptation face aux Changements Climatiques. Le Bénin, en tant que
membre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
(CCNUCC) a signé et ratifié l’Accord de Paris sur le climat en 2016. Ainsi, il existe un
mandat pour l’intégration du genre et de l’adaptation aux changements climatiques dans les
politiques, plans et programmes de développement du Bénin. Jusqu’à présent, l’intégration
des questions de genre dans les processus de développement reste un défi à relever.
Face au changement climatique, il urge de dépasser les approches qui privilégient des
solutions scientifiques et économiques en mettant au cœur des préoccupations, la préservation
des droits humains et la réduction des inégalités de genre. Ce présent document élabore les
différentes options d’adaptation sexo-spécifiques qui aideront les hommes et les femmes à
pouvoir accroître leur résilience face aux Changements Climatiques dans la commune de
Ouaké.
1. Méthodologie
La méthodologie utilisée dans le cadre de l’élaboration du Plan d’Actions Communautaire
d’Adaptation repose essentiellement sur deux phases :
1
1.1. Phase de collecte des données
Cette phase a consisté au déroulement de l’approche Climate Vulnerability and Capacity
Analysis (CVCA) qui est composée de 9 outils. Les outils ont été animés dans 8 groupements
répartis selon le tableau I.
Tableau I : Liste des groupements d’étude
Communes Arrondissements Villages Groupements Effectifs Effectifs
femmes hommes
Ouaké Kpèloudè Elevage de volaille
(Pikassali) 11 17
Ouaké Tchaladè Etuvage de riz
(Alouitoulou) 28 10
Badjoudè Talinta Elevage des porcins
(Akla-Isso) 20 10
Badjoudè Talinta Maraîchage (Tousi-
Hata) 08 12
Tchalinga Kawado Commercialisation des
produits vivriers (Issi- 24 10
Issinato)
Sèmèrè I Agbandarè Fabrication des kloui-
kloui, la transformation
du soja en fromage et
OUAKE
en bouillie 30 10
(Ikoumtchalahi)/
Commerce des produits
vivriers (Sourou)
Sèmèrè I Gao Transformation du
manioc en gari
32 10
(Affélébé)/ (Sourou
Abé)
Sèmèrè II Gao Transformation
agroalimentaire
notamment la
fabrication des galettes 24 10
d’arachide kloui-kloui
(Atchalignine)/
(Awalaiwa)
Source : CREDEL ONG/Projet DERICC, 2021
L’approche CVCA a permis de collecter des informations relatives aux ressources présentes
dans le milieu d’études, aux manifestations des changements climatiques, des impacts et des
différentes stratégies d’adaptation. Aussi, cette approche a permis de mieux comprendre les
inégalités genres et les barrières à l’autonomisation réelle des femmes.
Neuf (09) séances ont été déroulées pour mieux comprendre le phénomène des changements
climatiques dans la commune de Ouaké. Ces séances ont été animées par l’animatrice
Mademoiselle BOUKARY IBRAHIM Nadiatou. Elle a été continuellement formée par
différents experts pour mener à bien les différentes animations.
2
La collecte de données a été un processus participatif et inclusif avec les membres des
groupements (agriculteurs-trices, éleveurs, transformatrices, artisans) et les élus locaux. Cela
a permis de collecter toutes les informations réelles sur la vulnérabilité des communautés
rurales aux changements climatiques et les mesures d’adaptation.
2. Présentation du milieu
Cette partie présente la situation du secteur d’étude à travers les éléments physique et humain.
3
Figure 1 : Situations géographique et administrative de la Commune de Ouaké
La Commune compte six (6) arrondissements (Badjoudè, Kondè, Sèmèrè I, Sèmèrè II,
Tchalinga et Ouaké) et soixante-et-un (61) villages.
4
La Commune de Ouaké est caractérisée par un climat de type soudano-guinéen à deux saisons
bien marquées : la saison sèche (lun’glè en Lokpa) allant de novembre à avril et la saison des
pluies (yoluma en Lokpa) de mai à la mi-octobre. C’est la période des grands travaux
champêtres. La normale des précipitations se situe entre 1200 mm et 1300 mm avec le mois
d'Août comme le mois le plus pluvieux. La fin des pluies annonce la saison sèche. La figure 2
présente le régime pluviométrique moyen mensuel de la Commune de Ouaké.
5
gombo (Abelmoschus esculentus), la laitue (eruca lactuca sativa), etc. La photo 1 illustre un
cours d’eau de la Commune.
6
cuvettes. La Commune est parsemée de sols ferrallitiques situés au sud-est et au nord. Les
sols ferrugineux tropicaux avec ses différentes variétés (appauvris sans concrétion, lessivés à
concrétion, lessivés sans concrétion, etc.) occupent à plus de 90 % le territoire de la
Commune avec une traversée du nord au sud. Les sols minéraux bruns et peu évolués
lithiques se retrouvent à l’est au niveau des localités comme Assodè, Mami et Awotobi et à
l’ouest au niveau de Troucaré, Kpakpalarè, Ndjakada et Gnangbakabia. Ces différents types
de sols permettent de pratiquer une gamme variée de cultures favorisant ainsi l’entreprenariat
agricole dans la Commune de Ouaké.
Les conditions écologiques favorables ont doté la Commune de ressources forestières
diversifiées, mais elles sont aujourd’hui dans un état de dégradation avancée sous les effets
anthropiques induits par la nécessité de satisfaire les besoins économiques d’une population
en forte croissance. Les conditions climatiques ajoutées aux actions anthropiques ont fragilisé
les ressources végétales en rendant la Commune peu arborée et arbustive.
Actuellement, le potentiel en ressources forestières de la Commune est très faible. Cependant
on y rencontre de part et d’autre des forêts galeries. Elles assurent des services importants à
l’environnement notamment la protection des ressources en sols, la conservation des eaux,
permet la régénérescence de la biodiversité, l’amélioration des productivités, la lutte contre la
désertification. Dans les espaces cultivés, les espèces ligneuses sont constituées d'arbres et
d'arbustes dont les principaux sont : le néré (Parkia biglobosa), le Karité (Vittelaria
paradoxa), le baobab (Adansonia digitata), le tamarinier (Tamarindus indica), le rônier
(Borassus aethiopium) ; le lingué (Afzélia africana) ; le faux acajou (Bligia sapida) et le
caïlcédrat (Khaya sénégalensis). Ces espèces présentent un intérêt alimentaire et
thérapeutique important pour la population. Aussi, sont-elles soigneusement épargnées par les
paysans lors des défrichements. Dans le souci d’augmenter leurs revenus, les populations se
sont adonnées à la plantation de quelques essences importées dont l’eucalyptus (Eucalyptus
globulus labill), le manguier (Mangifera indica) l’anacardier (Anacardium occidentale)
aujourd’hui prisé et l’acacia.
7
Figure 3 : Evolution démographique de la population de la Commune de Ouaké
Source : Données de l’INSAE, 2021 et résultat RGPH4 (2013)
De 1979 à 1992 la population de la Commune a connu une légère augmentation de 1940 habitants.
Mais à partir de 2002, celle-ci augmente de façon vertigineuse. Les facteurs qui sont à l’origine de
ce boom sont : la période des mouvements migratoires de la population à l’intérieur comme à
l’extérieur du pays du fait de la baisse de fertilité des sols (1979 et 1992) ; la période intense de
l’urbanisation de la Commune (lotissement, construction des pistes et routes) (2002 à 2013) ; la
reconnaissance de certains fonctionnaires en services qui ont commencé à s’installer
définitivement après leur retraite ; l’attraction du marché de Kassoua ; le retour de certains migrants
de la période 1979 à 1992 suite à la baisse de fertilité des sols de leurs milieux d’accueil et suite au
développement qu’a amorcé leur Commune et qui ne voudraient pas restés en marge de ce
développement.
Plusieurs activités sont menées par les communautés rurales. Il s’agit de l’agriculture, le
commerce, le transport, la transformation et la chasse qui constituent les principales activités
exercées dans la commune.
En effet, les activités agricoles sont exercées par environ 70 % de la population active. Les
principales cultures sont : l’igname, le sorgho, le maïs, le mil, le Haricot, le petit mil, le niébé,
le manioc, l’arachide qui sont des produits vivriers, le coton qui est une culture de rente. La
cueillette et le ramassage (néré, karité, anacarde) sont aussi des sources non négligeables de
revenus. Par ordre d’importance, le commerce représente la deuxième source de revenus après
les activités agricoles et occupe 30 % de la population active. Le transport vient en troisième
position.
Ainsi, l’accroissance de la population entraîne une occupation évidente des terres, ce qui
conduit à la déforestation. Aussi, le manque de terres amène les producteurs à surexploiter les
terres cultivables au travers de l’utilisation abusive des intrants, créant ainsi un dommage pour
l’environnement et la santé humaine.
8
Dans la commune de Ouaké, plusieurs pesanteurs sociologiques influencent l’autonomisation
de la femme. Malgré ces efforts, la femme continue d’être en situation inférieure par rapport à
l’homme et de ce fait, elle subit sa domination.
Au niveau familial, on observe une inégalité entre l’homme et la femme ; inégalité entretenue,
renforcée depuis fort longtemps par la culture traditionnelle consacrée par le Coutumier du
Dahomey, un des textes de loi régissant le statut juridique de la femme au Bénin confronté au
droit moderne méconnu jusqu’à date récente, par la majorité des femmes.
9
Figure 4 : Contrôle et accès des ressources dans la commune de Ouaké
Source : CREDEL ONG/Projet DERICC, 2021
L’analyse de la figure 4 révèle que 90 % des ressources sont contrôlées par les hommes alors
qu’il en exploite 56 %. Ceci s’explique par le fait que les hommes contrôlent aussi les
ressources qu’ils n’exploitent pas. En ce qui concerne les femmes, elles n’ont que le contrôle
de 10 % des ressources alors qu’elles en disposent 44 %. Ces pourcentages montrent que les
femmes ont accès à une minorité de ressources. Le contrôle de terre cultivable est assuré par
les hommes, y compris les terres de leurs femmes. Les femmes les terres de leur parent ou
reçoivent le don de leur mari. Elles perdent les terres bénéficiées de leurs parents mariage. Ce
qui revient au revient aux hommes de la famille. Arrivé dans leur foyer les femmes
bénéficient des terres de leur conjoint mais n’ont jamais le contrôle de ces terres. Le conjoint
en cas de besoin de terre peut à tout moment arracher la terre de sa femme si pour cette
dernière en dispose une terre plus fertile. Il revient alors aux femmes les terres non fertiles que
les conjoints ne veulent plus exploiter.
Ainsi, la commune de Ouaké, est une commune à majorité islamique (80 %) et très portée sur
la religion. Donc les maris ne donnent pas autorisation à leurs femmes d’aller aux champs. «
La religion musulmane oblige l’homme à prendre soin de sa femme et par conséquent elle ne
doit pas aller aux champs » disent-ils. Les femmes ont affirmé que cette barrière religieuse
n’est pas une contrainte pour elles, parce que la production agricole nécessite beaucoup plus
de moyen physique et technique dont elles ne sont pas en mesures de faire. L’incapacité des
femmes à faire le labour elles-mêmes fait qu’elles ne s’adonnent pas trop aux activités de
production. Pour la production du riz et le maraîchage, malgré la bonne volonté des femmes à
faire la production, elles ne s’adonnent pas à ces activités. Et ceci par manque de site de
production, le manque de techniques pour réussir la production et la difficulté de se procurer
les semences uniformes et de bonne qualité. L’inconvénient de ce mélange de variétés de
semence est que les producteurs obtiennent un mélange de plusieurs variétés de riz dans un
même champ. Ce qui les contraint les producteurs à s’apprivoiser en semence au Togo.
Les enfants quant à eux n’ont pas le contrôle des ressources dans la commune de Ouaké. Ils
sont pour la plupart du temps contraint à l’école coranique dès leur bas âge et n’ont pas
souvent le temps de s’adonner aux travaux champêtres avec leurs parents.
En effet, les activités qui se mènent dans la commune de Ouaké concernent la production
agricole, le maraîchage, transformation, la production d’anacarde, l’élevage de volaille et de
caprin, etc. Ces activités sont beaucoup plus pratiquées par les hommes. Seule l’activité de
transformation est pratiquée à 97 % par les femmes. L’accès aux forêts sacrées est limité à
cause des interdictions coutumières qui estiment que c’est une ressource naturelle de leur
ancêtre et qui ne doit pas être détruit.
10
3.4. Inégalités en matière de charge de travail au sein du foyer
Les tableaux II et III présentent les inégalités de charge de travail au sein du foyer en journée
normale et en journée avec choc.
Tableau II : Journée type normale dans la commune de Ouaké
Journée type normale
Femmes Hommes
Heure Activités /Tâches Heure Activités /Tâches
5h-6h Réveil et prière à la mosquée 5h-5h30 Réveil, préparation et départ
pour la prière
6h-7h-30 Balayage de la cour et apprêter 5h30-6h30 Prière et retour à la maison
les enfants pour l’école
7h30-9h30 Collecte d’eau, travaux 6h30-7h Vérification de la famille, remise
domestiques et bain du petit déjeuner des enfants,
départ pour le champ
9h30-13h Départ pour le champ et 7h-14h ou à Travaux champêtres
travaux champêtres 18h
13h-14h Déjeuner et repos dans les 18h-19h Retour à la maison, bain
champs vérification de la famille,
alimentation des animaux
d’élevage, préparation à la prière
du soir
14h-14h15 Prière dans le champ 19h19h15 Départ à la mosquée et prière
14h15-18h Reprise des travaux 19h15-19h30 Retour à la maison ou chapelet à
champêtres la mosquée
18h-19h Retour des champs 19h30-20h Dîner, préparation à la prière
19h-21h Cuisine, bain et prière 20h-20h15 Prière et lecture coranique par
les enfants jusqu’à 21h
21h-22h30 Diner, suivi des enfants, 20h15-20h30 Départ pour la maison
décorticage sésames ou
arachides
22h-23h Aménagement de la maison et 20h30-23h Divertissement avec les enfants,
coucher causerie avec les amis sous les
arbres à palabre ou à domicile
23h-5h Coucher et sommeil
Source : CREDEL ONG/Projet DERRIC, 2021
Dans la commune Ouaké, la journée normale de femme débute à 5h par la prière. Les travaux
domestiques (balayage de la cours, vaisselle, soins des enfants, la collecte d’eau et la cuisine)
se mènent de 6h à 10h. Le départ pour les champs et l’arrivé au champ se fait environ sur 1h
de temps. Pour les travaux champêtres, ils se mènent de 11h à 18h avec à l’intérieur des poses
déjeuner et prières. La période de 18h à 22h est consacrée au retour des champs, le bain, la
prière, la cuisine, le diner, le suivi des enfants et à l’arrangement de la maison. Il est à noter
que dans Ouaké centre la période de 20h à 21h est consacrée à la participation des enfants à la
lecture coranique.
Les hommes quant à eux commencent leur journée entre 5h et 5h30 par le réveil et la prière.
De 6h à 7h ils procèdent à la vérification de l’état de santé de chaque membre de la famille.
La période 7h à 17h est consacrée aux travaux champêtres ou artisanaux. Le rattrapage de
prières et le retour à la maison se font de 17h à 18h. La période de 18h à 22h est consacrée au
bain, prières, visite des amis, diner et le divertissement (avec les enfants, la télévision ou avec
11
les enfants). Il est à noter que certaines nuits sont consacrées à la chasse chez les chasseurs. Et
cela se fait de 23h à 3h par dépôt de pièges pour les animaux. De 3h à 5h pour le sommeil et
enfin de 5h à 5h30 la vérification des pièges à animaux.
En ce qui concerne la participation au travail communautaire, les femmes participent
massivement au remblaie de voies par apport de sable, au balayage de l’arrondissement, de
l’hôpital. Notons qu’elle participe faiblement aux réunions APE et aux associations
villageoises convoquées par le délégué parce que les maris pensent que la femme est faite
pour le foyer et par conséquent ne doivent participer aux activités de développement. Les
hommes quant à eux participent à la salubrité dans les écoles, les marchés, l’arrondissement,
aménagement des voies et à la réflexion sur les problèmes de la société
Parallèlement aux activités reproductives que mènent les femmes, elles font la transformation
de soja en fromage, la transformation d’arachides en huile et galettes, la conservation des
produits vivriers (maïs, sorgho, arachide, soja) qu’elles vont souvent vendre dans les marchés
environnant) et le commerce. Ces activités permettent aux d’aider leurs maris dans leur
responsabilité à assumer en tant que chef de famille. Elles participent à l’achat de nécessaire
de cuisine, parfois à l’achat des fournitures scolaire des enfants, les soins en cas de maladie.
En ce qui concerne les hommes, ils mènent beaucoup plus les activités liées au travail
productif (l’agriculture, l’élevage, le maraîchage) qui permettent d’entretenir la famille et le
commerce de petits ruminants.
Tableau III : Journée type avec choc climatique dans la commune de Ouaké
Journée type avec choc climatique
Femmes/cas du vent violent Hommes/Inondation
Heure Activités /Tâches Heure Activités /Tâches
0h-4h Instabilité du sommeil 5h-5h30 Réveil, préparation pour la prière,
prière à domicile
4h-5h30 Réveil et protection des 5h-30-12h Etat des lieux, réflexion à la
enfants, invocation Dieu solution adéquate pour l’aléa,
mission de la solution trouvée
5h30-6h Prière de l’aube à domicile 12h-19h30 Départ pour le champ, état des
lieux, mise en œuvre de la solution
(creusage des canaux d’évacuation
de l’excès d’eau (avec l’aide de la
famille ou des amis), récolte
précoce (cas échéant)
6h-6h30 Apprêter les enfants pour 19h30-20h Retour à la maison, préparation à la
l’école prière
6h30-12h Arrangement de la maison, 20h-23h Bain prière, repas, repos
corvée d’eau et cuisine
12h-13h Déjeuner et léger repos 23h-2h Léger sommeil
13h-14h Prière 2h-5h Réveil, vérification de la maison et
de la famille, réflexion sur les
solutions possibles, préparation
pour la prière
14h- Apprêter les enfants pour
14h30 l’école
14h-16h Arrangement de la maison
16h- Prière à domicile
16h15
12
16h15- Apprêter les nécessaires de
18h cuisine, bain, cuisine
18h-19h Soin des enfants
19h-20h Prière à domicile
20h-21h Diner et arrangement des effets
21h-4h Coucher et sommeil
Source : Travaux de terrain, DERICC BENIN, 2020
Les chocs climatiques bouleversent les différentes tâches quotidiennes au niveau des deux
sexes. Le réveil se fait plus tôt et le coucher plus tard. Le réveil des hommes est fixé entre 5h
et 5h30, voire 6h et le coucher se fait autour de 23h. Pendant les inondations qui sont font
partie des risques les plus importants dans la Commune avec pour conséquence le
débordement des cours d’eau, les activités des hommes tournent autour de l’élevage et de la
réparation des dégâts issus du risque climatique identifié. Les femmes se réveillent toujours
tôt et se consacrent aux tâches reproductives. Elles récupèrent les produits laissés au champ
pour diminuer les dégâts dû à l’inondation et consacrent le reste de leur journée aux tâches
reproductives. Lorsque survient l’inondation, elles sauvent les cultures produites par leurs
maris au détriment de leurs cultures. En période d’inondation, les hommes de la commune de
Ouaké apportent une aide conséquente aux femmes. Etant une période d’insécurité, les
hommes consacrent une partie de leur journée à la sécurité de leur ménage et à l’entretien des
enfants, ce qui soulage les femmes. Egalement pendant la période de crise, les hommes
s’adonnent aux tâches communautaires (sécurité du village).
13
Envoyer un enfant à l’hôpital
Nombre d’enfant à faire
Choix du prénom d’un enfant
Faire la contraception
Choix du met de la journée
Petit déjeuner des enfants
Entretien des enfants
Education des enfants
Investir dans une nouvelle activité
Apprendre de nouvelles techniques
Destination des revenus agricoles
Construction d’une maison
Construire une maison
Participation à une cérémonie (mariage,
baptême)
Faire un prêt
Source : CREDEL ONG/Projet DERRIC, 2021
Le tableau IV révèle que plusieurs décisions sont prises par les hommes. Il s’agit des
décisions tournant autour de :
Mariage d’une nouvelle femme ;
Evacuation en cas d’aléas ou catastrophe ;
Réparation de bien après catastrophe climatique ;
Choix de la semence ;
Achat de biens matériels ;
Achat d’un bien matériel ;
Investissement dans une nouvelle activité ;
Destination des revenus agricoles ;
Construction d’une maison.
Les femmes, quant à elles s’occupent des décisions relatives à l’entretien du ménage.
Conjointement, l’homme et la femme prennent les décisions relatives au mariage d’un enfant
et quand faire un nouvel enfant, les soins hospitaliers, l’éducation des enfants et
l’apprentissage de nouvelles techniques. La figure 5 présente la proportion des décisions
prises par chaque sexe au sein du ménage dans la commune de Ouaké.
Figure 5 : Pourcentage des décisions prises par chaque sexe au sein du ménage dans la
commune de Ouaké
Source : CREDEL ONG/Projet DERRIC, 2021
14
La figure 5 révèle que 57 % des décisions dans le ménage sont prises par les hommes, 15 %
par les femmes et 28 % par les hommes et les femmes. Ceci prouve que les femmes sont
reléguées au second plan dans leur ménage en ce qui concerne les décisions importantes à
prendre. Les décisions prises par les femmes toutes seules sont en majorité accompagnées de
l’autorisation du conjoint. Sans cette autorisation, des disputes surviennent et pour des cas
grave le divorce parce que : ‘‘dans la religion musulmane, une femme mariée doit
toujours informer son mari de ses actions et de ses mouvements’’.
15
3.7.1. Ressources naturelles
Les terres cultivables : elles permettent la production des différentes cultures (cultures
maraîchères ; cultures vivrières, cultures de rente) ;
Les cours d’eau : ils permettent aux populations de pratiquer l’activité de pêche ;
Les ressources forestières : composées des plantations d’anacarde, les plantations de
karité et les plantations d’arbres fruitiers. Plusieurs activités sont développées autour
de ces ressources : activités de transformation et d’exploitation du bois d’œuvre pour
le commerce et la cuisine ;
Les animaux composés des ovins, des caprins, des volailles.
16
4. Principaux risques et Matrice de vulnérabilité dans la Commune de Ouaké
Dans la commune de Ouaké, plusieurs risques impactent négativement les ressources de la
commune. Ils se traduisent par des poches de sécheresse de plus en plus longues occasionnant
la rareté du pâturage, la dégradation de plus en plus prononcée des sols, les pluies tardives et
violentes qui entrainent un bouleversement dans les différentes activités exercées, la chaleur
excessive qui entraîne l’apparition des maladies épizootiques et hydriques. Les risques
majeurs présents dans la Commune sont la sécheresse, les vents violents et les pluies
abondantes.
4.1. Sécheresse
La sécheresse entraine la destruction des cultures comme le maïs, le Sorgho, le soja, le haricot
et le coton. Ceci a pour conséquence la famine, les divorce, la baisse des rendements et la
migration/exode rural des plus jeunes abandonnant femmes et enfants autour de la gestion des
terres. Ce qui devient une charge supplémentaire à celle-ci vu qu’elle n’était pas habituée aux
travaux champêtres.
Elle est aussi à l’origine du tarissement des points d’eau avec pour conséquence, le recours à
des sources non potables (Maladies liées à l’eau comme Diarrhée, Cholera), la pénurie d’eau,
la baisse des rendements (riz, maraichers), la mort des animaux (bétail) et la baisse de la
productivité des arbres fruitiers.
Elle entraine aussi la perte du fourrage avec pour conséquence l’amaigrissement et la mort des
animaux. On assiste alors à des conflits entre peulhs et agriculteurs qui contraignent les
autochtones majoritairement les hommes à fuir loin de leurs localités pour leur sécurité. Cela
impacte négativement les hommes car ils n’ont d’autres choix que de se réfugier loin des leurs
laissant la charge familiale aux femmes qui s’occupent dès lors du ménage. Les années de
grande sécheresse dans la commune sont les années comprises entre la période 1941 à 1957.
Il est à remarquer que dans la commune de Ouaké, la sécheresse prolongée entraine les fortes
chaleurs qui sont plus ressenties par les populations ces dernières années. Elle entraine
d’énormes dégâts notamment la perturbation de la transformation du soja en fromage. Ce qui
entraîne des pertes dans les revenus.
17
commune et occasionnent la prolifération des moustiques qui est à l’origine du paludisme
chez les populations. Cette maladie, si elle n’est pas bien soignée, occasionne des pertes en
vie humaine notamment au niveau des enfants s’ils ne sont pas pris en charge très tôt.
18
pénible les activités du sol et crée un impact sur les activités de transformation faite par les
femmes.
La matrice de vulnérabilité a permis d’identifier les principales ressources de subsistance qui
qui leur permettent de subvenir à leurs besoins car ils procurent un bien-être social, sanitaire
et la sécurité aux populations. Elle a aussi permis d’identifier les principaux risques que
subissent les communautés de la Commune de Ouaké. Les ressources les plus importantes
sont les terres agricoles, les cultures, les forêts, les plantations, les cours et plans d’eau, les
bas-Fonds, le cheptel, les habitations, les écoles, les voies, les centres de santé, les points
d’eau, les lieux de culte, les marchés. Pour leur résilience, les ressources les plus importantes
sont : les bas-fonds, les terres agricoles, les points d’eau, les forêts et les plantations. Ces
ressources procurent un revenu financier aux hommes et aux femmes des différentes
communautés. Les risques les plus récurrents qui affectent les ressources de la Commune de
Ouaké concernent la sécheresse, les vents violents et la forte chaleur. ¨Par ailleurs, plusieurs
acteurs interviennent dans l’exploitation de ces ressources et s’identifient aux agriculteurs,
éleveurs, maraîchers, commerçantes et transformatrices, etc. Le tableau V présente la matrice
de vulnérabilité obtenue à la suite des échanges dans la Commune de Ouaké.
Tableau V : Ressources impactées par les différents risques dans la commune de Ouaké
Risques climatiques identifiés
Rang ou
Ressources Pluies Vents Forte Pondération
Sécheresse Classement
abondantes violents chaleur
Terres agricoles 3 1 2 1 7 2ème
Cultures 3 2 2 1 8 1er
Forets 1 1 2 1 5 8ème
Plantations 1 1 2 0 4 10ème
Cours et Plans d’eau
3 2 1 1 7 3ème
(à préciser)
Bas-Fonds 3 1 1 1 6 7ème
Cheptel 3 1 1 0 5 9ème
Habitations 1 2 3 1 7 4ème
Etablissements
1 1 2 0 4 11ème
scolaires
Infrastructures
1 1 1 0 3 14ème
routières
Infrastructures de
1 1 2 0 4 12ème
santé
Infrastructures
d'approvisionnement 3 1 2 1 7 5ème
en eau
Lieux de culte 2 1 2 1 6 6ème
Infrastructures
1 1 2 0 4 13ème
marchandes
Autres 0 0 1 0 1 15ème
Pondération 27 17 26 8
Source : CREDEL/Projet DERRIC, 2021
Légende : 0 : impact non identifié ; 1 : impact faible ; 2 : impact moyen ; 3 : impact fort
19
Dans la commune de Ouaké, les cultures et les terres agricoles sont les plus impactés par les
risques. Également, les cours et plans d’eau, les habitations les infrastructures hydrauliques,
les lieux de culte, les bas-fonds, les forêts et les cheptels sont affectés par les risques.
Le risque le plus important dans la commune est le vent violent qui détruit champs,
habitations et infrastructures dans plusieurs des localités de la commune.
La sécheresse, deuxième risque le plus important dans la commune impacte également les
ressources créant ainsi une baisse de rendement dans les activités pratiquées et une perte des
revenus au sein de la communauté.
Tableau VI : Acteurs impactés par les différents risques dans la commune de Ouaké
Risques climatiques identifiés
Rang ou
Acteurs Pluies Vents Forte Pondération
Sécheresse Classement
abondantes violents chaleur
Agriculteurs 2 1 2 1 6 4ème
Transformatrices
2 2 2 1 7 2ème
manioc en gari
Transformatrices
2 2 2 0 6 5ème
Etuvage du riz
Transformatrices
3 1 3 1 8 1er
Soja en fromage
Transformatrices
de karité en 2 1 2 1 6 6ème
beurre
Transformatrices
Arachide en
1 1 2 0 4 7ème
galettes et en
huile
Eleveurs 3 1 2 1 7 3ème
Commerçantes 1 1 1 0 3 8ème
Enfants 1 1 1 0 3 9ème
Autres 0 1 1 0 2 10ème
Pondération 17 12 18 5
Source : CREDEL ONG/Projet DERRIC, 2021
Légende : 0 : impact non identifié ; 1 : impact faible ; 2 : impact moyen ; 3 : impact fort
Les acteurs les plus impactés par les risques climatiques sont les transformatrices de soja en
fromage, suivies par les transformatrices de manioc en gari. Les éleveurs et les agriculteurs
sont également impactés par les risques climatiques. Les femmes transformatrices et les
commerçantes subissent une baisse de revenu pendant les pluies abondantes et la période des
vents forts/violents.
20
Photo 4 : Déroulement de l’outil Chaine d’impact avec les groupements d’étude
Source : CREDEL ONG/Projet DERRIC, 2021
Le tableau VII présente les risques climatiques, ses impacts et les groupes touchés.
Tableau VII : Impacts (direct et indirect) des changements climatiques sur les communautés
à Ouaké
Aléas des Impacts directs Impacts indirects Groupes socio- Comment ? Femmes-
CC économiques plus Hommes-Filles-Garçons,
impactés Gr vulnérables ?
Sécheresse Destruction des Famine Hommes Toute la famille n’arrive pas à
cultures Femmes couvrir leurs différents besoins
(maïs, Sorgho, soja Enfants alimentaires
haricot, coton) Personnes handicapées
Divorce Hommes L’homme est abandonné
Femmes La femme quitte le mari quand
Enfants elle ne trouve pas à manger et
Personnes handicapées après plusieurs efforts.
Les enfants sont jetés à sort
21
Personnes handicapées financière et de travail de la
femme
La femme parcourt de longue
distance pour trouver de l’eau
Difficulté de mener les
activités de transformation
(soja, Karité)
Baisse de rendement Hommes L’homme n’arrive plus à
(Riz, maraîcher) couvrir ses différents besoins
22
permettront de prendre en compte les femmes pour accroitre leur résilience face aux
changements climatiques.
Figure 6 : Impacts de la sécheresse sur les activités en fonction des couches vulnérables
Les feux de brousses sont un phénomène très fréquent dans la commune de Ouaké. Certains
ménages voient leurs maisons être décimées du fait de la proximité avec les forêts et de la
vétusté du matériel de construction. Lors de la sécheresse, les hommes et les femmes
subissent les pertes d’animaux (cabris et moutons pour les hommes et volailles pour les
femmes). La hausse de la température, observée pendant la sécheresse rendent plus
vulnérables les enfants aux bactéries et microbes, ce qui crée une charge supplémentaire à la
femme. La forte chaleur est une conséquence directe de la sécheresse prolongée et entraine
aussi d’énormes dégâts, notamment, la perturbation de la transformation du soja en fromage.
Ce qui entraîne des pertes de revenus chez les femmes transformatrices de la Commune.
En ce qui concerne les pluies abondantes, elles entrainent également la perte et la destruction
des cultures à travers l’inondation des champs qui sont en bordure de cours d’eau, la
dégradation des routes, l’érosion du sol, l’effondrement des maisons, le débordement des
cours d’eaux. Les pluies abondantes perturbent l’activité de transformation du manioc chez
les femmes du fait de la qualité du manioc disponible en cette période (figure 7).
23
Figure 7 : Impacts de la pluie abondante sur les activités en fonction des couches vulnérables
Le vent fort, la destruction des toitures des habitations, écoles, des lieux de cultes, la
destruction des cultures dans les champs et également la transformation et l’accès aux marché
pour la commercialisation des produits (figure 8).
Figure 3 : Impacts des vents violents sur les activités en fonction des couches vulnérables
Les vents violents détruisent les arbres, ce qui affecte les femmes car ces dernières exercent
plusieurs activités autour de cette ressource (transformation des noix de palme, des fruits,
commerce des fruits). Ils sont souvent accompagnés d’une baisse de température, rendant plus
vulnérables les enfants aux bactéries et microbes et amenant les femmes à redoubler de
protection envers leurs progénitures.
Les vents violents ravagent plusieurs cultures, créant ainsi une perte de rendement pour les
agriculteurs et agricultrices.
24
Changements Climatiques. Le tableau VIII présente l’inventaire des mesures/stratégies
actuelles développées par les communautés de Ouaké.
Tableau VIII : Inventaire des stratégies actuelles
Que faire
Aléas des CC Impacts directs (Actions/stratégies actuelles ou
endogènes
Expérimentation de nouvelles
techniques agricoles pouvant faire face
au stress hydrique
Adoption des cultures à cycle court
Destruction des cultures Diversification des activités
(maïs, Sorgho, soja haricot, coton) Construction des retenues d’eau
Surcreusement et aménagement des
bas-fonds
Arrosage avec les motopompes
Arrosage manuel
Construction des points d’eau (des
Tarissement des points d’eau
forages, des citernes, des retenues
(Pénurie d’eau)
d’eaux et des châteaux)
Adoption des variétés de semence à
Retard de semis
SECHERESSE cycle court
Recours à des sources non potables
Utilisation des désinfectants d’eau
(Maladies liées à l’eau comme
(aquatab, javel)
Diarrhée, Cholera)
Perte des animaux d’élevage Construction des enclos pour sécuriser
domestiques les animaux avec des points d’eaux ou
un forage à côté
Perte des animaux Recours aux soins vétérinaires
Construction des haies anti-incendie
proche des maisons
Incendies des forêts et habitations
Aide communautaire à la
reconstruction des maisons
Migration/Exode rurale Diversification des sources d’activités
Baisse de la productivité des arbres Enrichissement du sol
fruitiers Diversification des activités
Reconstruction des maisons avec des
toitures solides
Plantation des arbres dans les
Destruction de la toiture des maison
habitations et le long des voies,
construction des maisons et matériaux
VENTS définitifs
VIOLENTS Tuteurage
Récolte anticipée
Destruction des cultures dans les
Planter ou laisser pousser quelques
champs
pieds d’arbres dans les champs pour
freiner la vitesse du vent
Destruction des arbres Reforestation communautaire
Abandon des cultures en bordure de
Inondation des champs
cours d’eau (cultures en zones
25
inondables)
Expérimentation de nouvelles
techniques de culture
Récolte anticipée
Mise en place d’un système de
drainage de l’eau des champs
Aménagement des voies par
Dégradation des voies
l’approche IMO
Nettoyage régulière des alentours des
PLUIES Prolifération des maladies hydriques
maisons
ABONDANTES et épisodiques (enfants et personnes Sommeil sous moustiquaire
âgées)
Protection des enfants et soins curatifs
Construction des maisons en matériels
définitifs
Effondrement des maisons
Aide communautaire à la
reconstruction des maisons
Utilisation des désinfectants d’eau
Pollution des eaux des puits (aquatab, javel)
Création des points d’eau potable
Maladies des enfants (apparition des Entretenir les enfants pendant les
FORTES boutons sur le corps des enfants) périodes de forte chaleur
CHALEUR Obligation de dormir au dehors Planter des pieds d’arbres dans les
maisons afin de laisser circuler de l’air
Source : CREDELONG/Projet DERRIC, 2021
Les différentes stratégies que mettent en œuvre les communautés rurales de la Commune de
Ouaké face aux différents risques ne prennent pas en compte équitablement les hommes et les
femmes. Pendant les risques, la charge de travail des femmes se trouvent augmentées. Elles
n’ont droit à aucune aide de la part des hommes et n’ont d’autres choix que de subir les
risques et s’y adapter du mieux qu’elles peuvent.
Leur faible pouvoir d’achat ne leur permet pas d’acquérir des équipements et matériels
adéquats pour la production et la transformation lors des périodes de sécheresse ou de fortes
précipitations.
26
aisément et les empêche aussi d’économiser de l’argent issu des recettes de leur activité de
transformation. Egalement, un manque de formations pratiques au niveau des femmes pour
développer des Activités Génératrices de Revenus empêchent les femmes de pouvoir
réellement se diversifier lorsque survient une catastrophe.
La difficulté d’accès à la terre pour les femmes limite la mise en œuvre des options CES
(Conservation des eaux et des sols) qui sont des options respectueuses de l’environnement. Il
faudra renforcer les stratégies d’adaptation pour permettre une meilleure résilience des
hommes mais également des femmes face aux risques climatiques qui surviennent dans la
Commune.
8.3. Réponses (institutionnelles, techniques) mises en œuvre par les pouvoirs publics
(municipalité, Etat)
La commune de Ouaké fait partie des communes du département de la Donga les plus touchée
par les risques climatiques. Pour faire face à cet état de chose, la municipalité dispose du Plan
de Développement Communal (PDC) 2018-2022 qui est le document de planification
essentiel qui prend en compte les changements climatiques et inondations.
La commune dispose aussi du Schéma Directeur d’Aménagement de la Commune (SDAC)
qui intègre les questions liées à la prise en compte des changements climatiques.
Le niveau de mise en œuvre des mesures prévues est encore faible à cause du manque de
financement, le manque de mobilisation de fonds, la lenteur dans les prises de décisions et
l’instabilité politique, qui sont autant de facteurs qui limitent la mise en œuvre effective et
complète de ces mesures. Aussi, ces documents proposent plusieurs mesures/stratégies de
gestion des changements climatiques et des catastrophes, mais ces documents n’intègrent pas
les questions de prise en compte des spécificités sexo-spécifiques entre hommes et femmes
dans ces mesures/stratégies.
Pour corriger les faiblesses de ces mesures, l’Etat, les autorités communales et la
organisations non gouvernementales (ONG) intervenant dans la commune avec le concours
des certains partenaires financiers ont prévu renforcer les actions de sensibilisation de la
population par la mise en place des mesures endogènes de lutte contre les effets néfastes des
changements climatiques.
En effet, l’Etat, pour renforcer la résilience des populations face aux changements climatiques
et aux catastrophes appuie la municipalité à travers ses structures Déconcentrées et
Techniques (Préfecture, Directions départementale du Ministère du Cadre de Vie et de
Développement Durable). De plus, l’Etat alloue un Fonds de Développement Communal au
profit des communes dont la commune de Ouaké. Ces réponses institutionnelles et techniques
ne prennent pas en compte les impacts différenciées des manifestations des changements
climatiques sur les hommes et les femmes.
27
Photo 5 : Identification des options d’adaptation avec les communautés de Ouaké
Source : CREDEL/Projet DERRIC, 2021
28
Tableau IX : Stratégies d’adaptation par bénéficiaires
Acteurs
Options d’adaptation Actions à mettre en œuvre Jeunes/ Personnes
Hommes Femmes
Enfants handicapées
Mise en place d’un système d’accès aux services climatiques X X X X
Option 1 : Mise en place d’un Mise en place d’alertes basées sur les météorologie locale
système d’accès rapide aux services X X X X
(connaissance et savoirs endogènes)
climatiques Mise en place des services d’accès de sur la prévision des
X X X
dates de début et de fin de saison des pluies
Appui à la mise en valeur des bas-fonds et des zones humides X X X
Surcreusement des retenues d’eaux X X X
Construction des digues et diguettes X X X
Mise à disposition des semences de cycle court et résistantes
Option 2 : Aménagement des bas- X X X X
à la sécheresse
fonds et des terres humides pour le
développement et la diversification Appui, renforcement et promotion de la diversification
X X X
des cultures de contre saison agricole
Adoption des cultures de contre saison X X X X
Système de drainage et d’irrigation X X X X
Acquisition des équipements modernes (motopompes et
X X X
équipements y afférents)
Promotion des cultures améliorantes (cajanus cajan, soja)
X X X
dans l’assolement
Appui à la promotion de l’agroforesterie X X X
Association des cultures X X X X
Appui à l’amélioration de la fertilité des sols à partir de
Option 3 : Restauration des sols et X X X X
l’utilisation des résidus agricoles et des défections animales
gestion durable des terres
Mise en jachère des portions de terres non fertiles X X X
Utilisation des débris des récoltes pendant les cultures X X X X
Rotation des cultures X X X X
Appui au reboisement et à la reforestation des zones
X X
dégradées
Formation sur les techniques agricoles résilientes aux
X X X
changements climatiques
29
Accessibilité des intrants adaptés au profit des maraîchers et
X
Option 4 : Formation et renforcement des autres producteurs
des capacités des femmes sur les Facilitation de l’accès aux soins vétérinaires aux éleveurs de
bonnes pratiques agricoles et de
X X X
volaille, ovins, caprins etc.
gestion durable des ressources en eau Accessibilité des semences de cycle court et résistantes aux
X X X
changements climatiques
Plaidoyer pour un appui technique et un suivi régulier des
X X X
groupements par l’ATDA
Formation sur les techniques de Conservation des Eaux et des
X X X
Sols (CES)
Formation sur les outils de gestion des comptes X X X
Appui vétérinaire aux éleveurs de volaille, ovins, caprins X X X
Appui à l’aménagement des pistes de desserte rurale X X
Option 5 : Développement des Appui à la création d’un marché d’écoulement des produits X X
infrastructures d’écoulement des Facilitation de l’écoulement des produits agricoles X X
produits vivriers et de pêche Organisation de la vente groupée des produits agricoles X X
Construction des magasins de stockage des produits agricoles X X
Installation des structures de crédit avec possibilité de payer
X X X
sur le long termes (six mois à un an après)
Facilitation de l’accès aux crédits adéquats avec un intérêt
X X X
Option 6 : Facilitation de l’accès aux moins élevé
crédits agricoles adéquats Formation en gestion financière X X X X
Formation sur méthodes de montage des dossiers banquables X X X X
Régulation des prix des produits sur le marché X X X
Fourniture des moustiquaires imprégnées aux ménages X X X X
Option 7 : Promotion et gestion Appui à la réalisation des aménagements hydro-agricoles X X
durable des ouvrages d’aménagement Réalisation de forages pour faciliter la production agricole X X
hydro-agricole et Réalisation des ouvrages de mobilisation et de gestion des
d’approvisionnement en eau X X
eaux
Construction des châteaux d’eaux et des forages, des FPM, X X X X
Option 8 : Réhabilitation des Construction des puits publics à grands diamètres et des
infrastructures hydrauliques grandes et petites citernes
X X X
Renforcement du système hydraulique de la SONEB X X X X
30
Mise à disposition des groupements de femmes des instants
X
spécifiques
Option 9 : Mise à disposition des Appui et renforcement des groupements à la production des
X
femmes, des intrants agricoles intrants biologiques
adéquats et semences améliorées à Promotion du leadership féminin X
cycle court et à haut rendement de Formation des femmes sur les techniques modernes et
maïs, de niébé et de riz innovantes de transformation des produits agricoles (étuvage
X
du riz, transformation de l’arachide en galette, du soja en
fromage, etc.)
Octroi aux hommes des équipements modernes (charrue,
X X
tracteurs, etc.)
Option 10 : Acquisition des
Mise à disposition et formation des femmes sur l’utilisation
équipements de travail
des équipements (décortiqueuses, vanneuses, broyeuses, X X
batteuses, etc.)
Délimitation des couloirs de transhumance X X
Option 11 : Mise en place d’un Définition des aires de pâturage X X
organe de gestion de la transhumance Sensibilisation des agriculteur-trices et éleveurs sur le respect
X X X
des couloirs de transhumance définis
Formation sur des activités génératrices de revenu (élevage,
préparation de savon, diverses activités de transformation, X X X
etc.)
Appui en équipements et matériels pour la transformation du
X
Option 12 : Promotion des Activités karité, manioc, maïs, mil etc.
Génératrices de Revenus Construction d’un centre de formation professionnelle pour
X X
les jeunes femmes surtout
Appui en équipements pour l’artisanat X
Subvention aux femmes/handicapés/jeunes pour les AGR,
X X X
l’achat et le stockage de l’huile de palme
Organisation des activités de salubrité périodiques X X X X
Option 13 : Sensibilisation sur
Entretien des fosses septiques et trous non couverts X X X X
l’hygiène et l’assainissement
communautaire Nettoyage des cours des maisons, des sites de transformation
X
et gestion des déchets
Source : CREDEL/Projet DERRIC, 2021
31
10. Options prioritaires pour les plans d’action communautaires d’adaptation axés sur
la résilience des femmes
Les options d’adaptation recueillies auprès des communautés rurales de la Commune de Ouaké
ont été priorisées. Cette priorisation a tenu compte du genre pour permettre une meilleure
résilience des couches les plus vulnérables aux Changements Climatiques (tableau X).
Tableau X : Classement des options d’adaptation prioritaires
RANG OPTIONS D’ADAPTATION PRIORITAIRES
Option 2 : Aménagement des bas-fonds et des terres humides pour le
1er
développement et la diversification des cultures de contre saison
e
2 Option 12 : Promotion des Activités Génératrices de Revenus
Option 5 : Développement des infrastructures d’écoulement des produits vivriers et
3e
de pêche
Option 1 : Mise en place d’un système d’accès rapide et de proximité aux services
4e
climatiques
e
5 Option 3 : Restauration des sols et gestion durable des terres
e
6 Option 6 : Facilitation de l’accès aux crédits agricoles adéquats
Option 4 : Formation et renforcement des capacités des femmes sur les bonnes
7e
pratiques agricoles et de gestion durable des ressources en eau
Option 7 : Promotion et gestion durable des ouvrages d’aménagement hydro-
8e
agricole et d’approvisionnement en eau
e
9 Option 8 : Réhabilitation des infrastructures hydrauliques
Option 9 : Mise à disposition des femmes, des intrants agricoles adéquats et
e
10 semences améliorées à cycle court et à haut rendement de maïs, de niébé et de riz,
de pastèques
e
11 Option 10 : Acquisition des équipements de travail
12e Option 11 : Mise en place d’un organe de gestion de la transhumance
e
13 Option 13 : Sensibilisation sur l’hygiène et l’assainissement communautaire
Source : CREDEL/Projet DERRIC, 2021
32
Tableau XI : Plan d’Actions Communautaire de la commune de Ouaké
Chronogramme de
Résultats Coût (en Acteurs de mise
Activités Localisation mise en œuvre Indicateurs
attendus FCFA) en œuvre
T1 T2 T3 T4
OPTION 1 : MISE EN PLACE D’UN SYSTEME D’ALERTE RAPIDE DE PROXIMITE
Acquisition et analyse des données, Toute la 25.000.000 Météo Bénin Disponibilité des données
préparation des avis ou des alertes, commune ATDA, ME, analysées et diffusion des alertes
X
diffusion, intervention d’appui, etc. DDAEP, Maire,
MISP, PTF
Renforcement du système de Toute la 20.000.000 Météo Bénin Nombre de pairs
diffusion des informations commune ATDA, ME, PTF, X X éducateurs/éducatrices formées
météorologiques DDAEP, Maire et équipées
Renforcement des capacités des Toute la 85.000.000 Météo Bénin Nombre de séance de
Un système
producteurs de la Commune aux commune ATDA, ME, renforcement de capacité
d’alerte rapide de
risques climatiques en matière de DDAEP, Maire, organisé à l’endroit des
proximité est mis X X
réaction rapide face aux risques MISP, PTF producteurs (trices) sur les
en place dans la
annoncés risques climatiques par saison
commune
agricole
Installation d’un radar Chef-lieu de la 55.000.000 Météo Bénin Installation d’un radar
météorologique de détection et de commune ATDA, ME, météorologique fonctionnel dans
X
surveillance des phénomènes DDAEP, Maire, la Commune
météorologiques significatifs MISP, PTF
Installation des stations Toute la 25.000.000 Météo Bénin, Existence d’une station
automatiques climatologiques et commune ME, Maire, X climatologique dans la
agro-météorologiques MISP, PTF Commune
OPTION 2 : AMENAGEMENT DES BAS-FONDS ET DES TERRES HUMIDES POUR LE DEVELOPPEMENT ET LA PROMOTION DES CULTURES DE
CONTRE SAISON
Former et renforcer les producteur- 80.000.000 Nombre de producteur-trices
trices sur la technique de maitrise formées
de l’eau
Réalisation des retenues d’eaux Toute la 800.000.000 Mairie, ATDA, Nombre de retenues d’eau
commune PTF, DDAEP, X réalisées
ME
33
Acquisition des équipements Toute la 300.000.000 Mairie, ATDA, Nombre de motopompe et
modernes (motopompes et commune PTF, DDAEP, X équipements acquis
équipements y afférents) ME
Des bas-fonds Formation et renforcement des Toute la 50.000.000 Mairie, ATDA, Nombre de producteur-trices
sont disponibles producteurs et des femmes sur les commune PTF, DDAEP, formés et renforcés
pour être techniques innovantes de culture de ME X
aménagés afin de contre saison et de semences à
favoriser le cycle court et résistantes au climat
développement et Aménagement des bas-fonds pour Toute la 600.000.000 Mairie, ATDA, Nombre de bas-fonds aménagés
la promotion des le renforcement de la culture commune PTF, DDAEP, X
cultures de contre rizicole ME
saison Réalisation des diguettes et digues Toute la 250.000.000 Mairie, ATDA, Nombre de diguettes et digues
commune PTF, DDAEP, X réalisées
ME
Vulgarisation des variétés Toute la 70.000.000 ONG, PTF, Nombre de séances de
améliorées commune ATDA, DDAEP X vulgarisation des semences
améliorées organisées
Renforcement de la surveillance Toute la 30.000.000 ONG, PTF, Nombre de formation sur la
phytosanitaire des cultures commune ATDA, DDAEP X surveillance phytosanitaire
organisé
Formation des producteurs sur les Toute la 40.000.000 ONG, PTF, Nombre de formation sur les
itinéraires techniques adéquats des commune ATDA, DDAEP X itinéraires techniques organisé
filières porteuses par saison agricole
OPTION 3 : RESTAURATION DES SOLS ET GESTION DURABLE DES TERRES
Promotion des techniques Toute la 50.000.000 ONG, PTF, Nombre de techniques culturales
culturales améliorées et adaptées commune ATDA, DDAEP X X améliorées et adaptées aux
aux changements climatiques Changements climatiques promu
Des techniques
Promotion des activités de contre- Toute la 60.000.000 ONG, PTF, Nombre de séances organisées
appropriées de X
saison commune ATDA, DDAEP
restauration des
Formation sur les techniques de Toute la 75.000.000 ONG, PTF, Nombre de séances de formation
sols et de gestion
conservation des eaux et des sols commune ATDA, DDAEP X X organisées sur les méthodes de
durable des terres
(techniques CES) gestion de la fertilité des sols
sont promues
Sensibilisation des producteurs sur Toute la 65.000.000 ONG, PTF, Nombre de séances de
les impacts négatifs des commune ATDA, DDAEP X X X sensibilisation organisées sur les
changements climatiques sur les impacts des changements
34
ressources en eau et les activités climatiques sur les ressources en
humaines eau et les activités humaines
OPTION 4 : FORMATION ET RENFORCEMENT DES CAPACITES DES FEMMES SUR LES BONNES PRATIQUES AGRICOLES ET DE GESTION
DURABLE DES RESSOURCES EN EAU
Renforcement des capacités des Toute la 50.000.000 ONG, PTF, Nombre de producteur-trices
producteurs sur les bonnes commune ATDA, DDAEP X renforcés
pratiques agricoles et d’aquaculture
Appuyer les producteur-trices Toute la 200.000.000 ONG, PTF, Quantité de semences
semenciers pour rendre disponibles commune ATDA, DDAEP disponibles
des semences de variétés à cycle X
Les femmes
court et de haut rendement de maïs,
disposent des
de niébé et de riz
potentialités
Formation sur les bonnes pratiques Toute la 50000000 ONG, PTF, Nombre personnes formées
renforcées en
de gestion durable des ressources commune ATDA, DDAEP X
matière de
en eau
production
Appui au maraîchage par le Toute la 200000000 ONG, PTF, Nombre d’équipement installés
agricole
développement de l’irrigation commune ATDA, DDAEP X
goutte à goutte
Rendre disponibles les intrants Toute la 300000000 ONG, PTF, Quantité d’intrants disponibles
chimiques et organiques adaptés au commune ATDA, DDAEP
X
profit des maraîchers et des autres
producteurs
OPTION 5 : DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES D’ECOULEMENT DES PRODUITS VIVRIERS ET DE PECHE
Appui à la création d’un marché Toute la 500.000.000 Mairie, ONG, Nombre de marchés créés
d’écoulement des produits commune PTF, ATDA, X
DDAEP, Banque
Mise en place d’un dispositif de Toute la 30.000.000 Mairie, ONG, Nombre de dispositif mis en
facilitation de l’écoulement des commune PTF, ATDA, X place
Accès facile aux
produits agricoles DDAEP, Banque
marchés
Organisation de la vente groupée Toute la Mairie, ONG, Disponibilité des lieux de vente
d’écoulement
des produits agricoles commune PTF, ATDA, X
DDAEP, Banque
Construction des magasins de Toute la 400.000.000 Mairie, ONG, Nombre de magasins construits
stockage des produits agricoles commune PTF, ATDA, X
DDAEP, Banque
35
Appui à l’aménagement des pistes Toute la 350.000.000 Mairie Nombre de pistes aménagées
X
de desserte rurale commune
OPTION 6 : FACILITATION DE L’ACCES AUX CREDITS AGRICOLES ADEQUATS
Facilitation de l’accès aux crédits Toute la 300.000.000 ONG, PTF, Accès facile au crédit agricole
agricoles adéquats commune 0 ATDA, DDAEP, X
Banque
Disponibilité des Formation sur méthodes de Toute la 20.000.000 ONG, PTF, Nombre de personnes formées
structures de montage des dossiers banquables commune ATDA, DDAEP, X
micro finance Banque
Facilité l’installation des structures Toute la 500.000.000 ONG, PTF, Nombre d’infrastructures
de crédit agricoles commune ATDA, DDAEP, X installées
Banque
OPTION 7 : PROMOTION ET GESTION DURABLE DES OUVRAGES D’AMENAGEMENT HYDRO-AGRICOLE ET D’APPROVISIONNEMENT EN EAU
Appui à la réalisation des Toute la 200.000.000 ONG, PTF, Quantité d’intrants disponibles
Les ouvrages aménagements hydro-agricoles commune ATDA, DDAEP, X
d’aménagement DDEM
hydro-agricoles et Réalisation de forages pour faciliter Toute la 150.000.000 ONG, PTF, Nombre de personnes formées
d’approvisionnem la production agricole commune ATDA, DDAEP, X X
ent en eau sont DDEM
promus et gérés Réalisation des ouvrages de Toute la 200.000.000 ONG, PTF, Quantité d’intrants disponibles
durablement mobilisation et de gestion des eaux commune ATDA, DDAEP, X
DDEM
OPTION 8 : REHABILITATION DES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES
Construction des puits publics à Toute la 350.000.000 Mairie, ONG, Nombre de puits publics réalisés
grands diamètres et des grandes et commune PTF, ATDA, X
petites citernes DDAEP,
Le problème de Renforcement du système Toute la 200.000.000 Mairie, ONG, Accès facile à l’eau de la
pénurie d’eau est hydraulique de la SONEB commune PTF, ATDA, X SONEB
réglé DDAEP, ME
Construction des châteaux d’eaux Toute la 400.000.000 Mairie, ONG, Nombre d’infrastructures
et des forages, des FPM, commune PTF, ATDA, X hydrauliques réalisées
DDAEP
OPTION 9 : MISE A DISPOSITION DES FEMMES, DES INTRANTS AGRICOLES ADEQUATS ET SEMENCES AMELIOREES A CYCLE COURT ET A
HAUT RENDEMENT DE MAÏS, DE NIEBE ET DE RIZ
Les techniques Mise à disposition des groupements Toute la 50.00.000 Mairie, ONG, X Nombre d’intrants promus et
36
actuelles de femmes des instants spécifiques commune PTF, ATDA, vulgarisés
développées à DDAEP
matière de Appui et renforcement des Toute la 750.000.000 Mairie, ONG, Nombre de groupements formés
restauration des groupements à la production des commune PTF, ATDA, X sur la production d’intrants
sols sont intrants biologiques DDAEP biologiques
inefficaces Promotion du leadership féminin Toute la 10.000.000 Mairie, ONG, Nombre de personnes
commune PTF, ATDA, X formées/renforcées
DDAEP
Formation des femmes sur les Toute la 80.000.000 Mairie,
ONG, Nombre de personnes formées et
techniques modernes et innovantes commune PTF, ATDA, appuyées
de transformation des produits DDAEP
X
agricoles (étuvage du riz,
transformation de l’arachide en
galette, du soja en fromage, etc.)
OPTION 10 : ACQUISITION DES EQUIPEMENTS DE TRAVAIL
Octroi des hommes des Toute la 450.000.000 Mairie, ONG, Nombre d’équipements
équipements modernes (charrue, commune PTF, ATDA, X modernes octroyés
tracteurs, etc.) DDAEP
Disponibilité des
Mise à disposition et formation des Toute la 500.000.000 Mairie, ONG, Nombre d’équipements
équipements de
femmes sur l’utilisation des commune PTF, ATDA, modernes octroyés
travail modernes
équipements (décortiqueuses, DDAEP X
vanneuses, broyeuses, batteuses,
etc.)
OPTION 11 : MISE EN PLACE D’UN ORGANE DE GESTION DE LA TRANSHUMANCE
Délimitation des couloirs de Toute la 50.000.000 Mairie, ONG, Nombre de couloirs de
transhumance commune PTF, ATDA, X transhumance délimité
DDAEP
Le problème de la Définition les aires de pâturages Toute la 100.000.000 Mairie, ONG, Nombre d’airs de pâturages
transhumance a commune PTF, ATDA, X définis
baissé DDAEP
Sensibilisation des agriculteurs et Toute la 5.000.000 Mairie, ONG, Nombre de séances de
éleveurs sur le respect des couloirs commune PTF, ATDA, X sensibilisation ténu
de transhumance définis DDAEP
OPTION 12 : PROMOTION DES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS
Des activités Diversification des activités, Toute la 10.000.000 Mairie, ONG, X X Nombre de d’activités
37
génératrices de recherche de créneaux porteurs et commune PTF, ATDA, génératrices de revenus promus
revenus sont générateurs de revenus DDAEP
promues pour Dynamisation des groupements de Toute la 30.000.000 Mairie, ONG, Taux de groupements dynamisés
X
plus de revenus producteurs commune PTF, ATDA, dans leurs activités
chez les Appuis en équipement des femmes Toute la 200.000 Mairie, ONG, Nombre de séances de
producteurs transformatrices, productrices et commune PTF, ATDA, renforcement de capacité
X X
agro-alimentaire surtout des organisé
femmes productrices de sel
Construction d’un centre de Toute la 100.000.000 Mairie, ONG, Nombre de séances de
formation professionnelle pour les commune PTF, ATDA, X X renforcement de capacité
jeunes femmes surtout organisé
Appui en équipements pour Toute la 200.000.000 Mairie, ONG, Nombre de séances de
l’artisanat commune PTF, ATDA, X X renforcement de capacité
organisé
Subvention aux Toute la 200.000.000 Mairie, ONG, Nombre de séances de
femmes/handicapés/jeunes pour les commune PTF, ATDA, renforcement de capacité
X X
AGR, l’achat et le stockage de organisé
l’huile de palme
OPTION 13 : SENSIBILISATION SUR L’HYGIENE ET L’ASSAINISSEMENT
Les communautés Organisation des activités de Toute la 20.000.000 Mairie, ONG, Nombre de séance de salubrité
X
sont formées sur salubrité périodiques commune PTF publique organisée
l’hygiène et Entretien des fosses septiques et Toute la 20.000.000 Mairie, ONG, Nombre de fosses septiques
X
l’assainissement trous non couverts commune PTF entretenues et trous couverts
Nettoyage des cours des maisons, Toute la 10.000.000 Mairie, ONG, Nombre de maisons et de sites
X X
des sites de transformation commune PTF de transformation nettoyés
Source : CREDEL/Projet DERRIC, 2021
38
Ce tableau XI présente les différents besoins dans le cadre de la mise en œuvre du PACA dans
la commune de Ouaké L’amélioration de la résilience des communautés vulnérables ne peut
être l’apanage d’un seul acteur. Les besoins sont répertoriés en plusieurs catégories :
Formation en plaidoyer : les communautés vulnérables ont ce besoin d’être formées
dans les techniques de plaidoyer pour pouvoir porter haut leurs difficultés et les
stratégies de résilience ;
Besoins en renforcements de capacités : plusieurs lacunes ont été identifiées par les
communautés vulnérables et il faudrait renforcer leurs capacités dans différents
domaines dont l’agriculture intelligente face au climat, l’élevage, la pisciculture, la
transformation agroalimentaire et non agricole, l’artisanat.
Besoins financiers : pour accroître la résilience des communautés, il faudra l’apport
financier des différents partenaires pour aider à renforcer les capacités des
communautés dans différents domaines et à leur apporter des dons en équipements et
matériels de production et de transformation.
Pour atteindre les objectifs fixés par le PACA, il faudra que les institutions privées et
publiques intervenant dans la commune, puisse travailler ensemble pour atteindre le but visé
qui est ici, celui de l’amélioration de la résilience des groupes vulnérables face aux
Changements Climatiques.
Conclusion
Le Plan d’Actions Communautaire d’Adaptation (PACA) a été élaboré pour permettre une
amélioration de la résilience des communautés vulnérables face au Changement Climatique. Il
est à spécifier que le PACA a été élaboré avec les communautés à la base pour permettre une
réelle prise en compte des besoins des populations. Le Plan d’Actions qui débouche du CVCA
sera un outil de plaidoyer pour lever des financements dans le cadre de la mise en œuvre des
options d’adaptations. La spécificité de ce plan d’action est qu’il présente les stratégies
d’adaptation sexo-spécifiques pour favoriser la résilience selon le genre face aux changements
climatiques. L’amélioration de la résilience des communautés vulnérables ne peut être
l’apanage d’un seul acteur. Les besoins sont répertoriés en plusieurs catégories :
Formation en plaidoyer : les communautés vulnérables ont ce besoin d’être formées
dans les techniques de plaidoyer pour pouvoir porter haut leurs difficultés et les
stratégies de résilience ;
Besoins en renforcements de capacités : plusieurs lacunes ont été identifiées par les
communautés vulnérables et il faudrait renforcer leurs capacités dans différents
domaines dont l’agriculture intelligente face au climat, l’élevage, la pisciculture, la
transformation agroalimentaire et non agricole, l’artisanat ;
Besoins financiers : pour accroître la résilience des communautés, il faudra l’apport
financier des différents partenaires pour aider à renforcer les capacités des
communautés dans différents domaines et à leur apporter des dons en équipements et
matériels de production et de transformation.
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