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1.45.02

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Décision de la commission nationale du recours fiscal n° 1-45/02 du registre des pourvois de l'année 2023

Séance du 09/01/2024

I- Désignation du contribuable :

Contribuable : Société xxx


Adresse : xxx
Impôts : IS & TVA

II. Motifs et détails de la décision

En la forme

Attendu que dans le cadre de la procédure contradictoire, l'administration fiscale a


remis la 2ème lettre de notification au contribuable le 02/06/2021 ;

Attendu que ce dernier a déposé sa réponse dans le délai légal, soit le 22/06/2021,
dans laquelle elle demande le pourvoi devant la CLT ;

Attendu que la non prise de décision par cette dernière dans le délai légal de 12
mois, a été notifiée à l'administration fiscale le 20/12/2022 ;

Attendu que les documents de la procédure contradictoire, ont été transmis à la


Commission Nationale du Recours Fiscal le 02/02/2023 ;

Attendu que le présent dossier, programmé initialement pour la séance du


20/06/2023 pour être examiné par la sous-commission, a été reporté au 12/09/2023,
au 24/10/2023, au 05/12/2023 et enfin au 09/01/2024 ;

Attendu qu'à la date de la séance, la sous-commission a pris acte de la présence des


représentants de l'administration fiscale et du contribuable ;

Attendu que seul un des deux membres représentants des contribuables, dûment
convoqués, qui a fait acte de présence ;

Constatant que les conditions de forme sont réunies à savoir :

- Le quorum légal lui permettant de délibérer est atteint ;


- La transmission des documents de la procédure a été effectuée dans le délai légal
prévu par les dispositions de l'Article 226-II du Code Général des Impôts .
- Le recours du contribuable est recevable en la forme, du moment qu'il a été exercé
dans le délai de 30 jours prévu par les dispositions de l'Article 220-II du Code sus
visé .

La Sous-commission a décidé par conséquent, de passer à l'examen des points


litigieux soumis à son appréciation quant au fond ;

Au fond :

ANOMALIES :

Attendu que l'administration fiscale a notifié à la société que l'examen de sa


comptabilité au titre des exercices 2017 et 2018, lui a permis de relever des
irrégularités qui sont de nature à remettre en cause sa valeur probante, et par
conséquent la sincérité de ses déclarations fiscales :

1. Défaut de déclaration des opérations de vente : non comptabilisation et


déclaration des opérations de vente réalisées avec Monsieur xxx au titre des
exercices 2017 et 2018,

2. Défaut de constatation des produits relatifs aux avances et acomptes reçus des
clients sur commandes en cours : le compte 4421 a été débité en 2018, sans
toutefois constater l'établissement des factures de vente,

3. Déduction abusive des charges non courantes : l'enregistrement de la charge non


courante par le solde des comptes clients, TVA facturée, avances clients, et divers
débiteurs et créanciers, est non justifié en absence d'une perte définitive des
créances sur les clients en question,

4. Défaut de déclaration en matière de TVA, des encaissements : certains comptes


clients en 2018 ont été soldés, sans procéder à la déclaration de la TVA
correspondante,

5. Stocks non justifiés : la société ne disposant pas d'un dépôt de stockage, détient
depuis de longues années, un stock de produit fini non identifiables et non
individualisé par nature et quantité ;

Attendu que la société a avancé dans son recours que :

1. Défaut de déclaration des opérations de vente : l'argument se rapportant à la non


comptabilisation des ventes réalisées avec « Monsieur xxx » en 2017 et 2018, est
tout à fait exact, puisque son chiffre d'affaires durant ces deux années est nul, et
que ces ventes ne la concernent pas. Elle a avancé aussi, qu'une action en justice a
été introduite auprès du procureur du Roi, afin de déterminer la responsabilité de
chacun dans cette affaire de fausses factures,

2. Défaut de constatation des produits relatifs aux avances et acomptes reçus des
clients sur commandes en cours : les opérations comptables constatées, sont des
opérations de régularisation des comptes d'actif et du passif, et qui n'ont plus
aucune raison d'être,

3. Déduction abusive des charges non courantes : le solde du compte « charges non
courantes » a été entièrement réintégré lors du passage du résultat comptable au
résultat fiscal, et donc il n y'a aucune incidence sur le résultat fiscal de l'exercice
2018,

4. Défaut de déclaration en matière de TVA des encaissements : Toutes ces


opérations comptables consistent en des régularisations pour solde des comptes
clients non mouvementés depuis plus de 10 ans, et qu'il n'y a eu aucun
encaissement réel ou effectif,

6. Stock non justifié : il s'agit d'un stock de gravelle qui n'est pas périssable et c'est
pour cette raison qu'il est resté inchangé et invendu et repris d'une année à une
autre ;

Attendu que la Commission Locale de la ville de Fès, n'a pas pris de décision dans le
délai légal de 12 mois prévu par les dispositions de l'Article 225 du CGI ;
Considérant que certaines anomalies notifiées par l'administration fiscale sont de
nature à remettre en cause la valeur probante de la comptabilité présentée, et ce
conformément aux dispositions de l'Article 213 du Code Général des Impôts ;

Considérant que les propos avancés par la société ne sont pas justifiés ;

Pour ces considérants, la sous-commission après avoir étudié les éléments de la


procédure et analysé les arguments de chacune des deux parties et après
délibération, a décidé de maintenir le caractère non probant de la comptabilité
vérifiée.

I- IMPOT SUR LES SOCIETES :

1. Chiffre d'affaires non déclaré suivant les recoupements :

Attendu que l'exploitation des recoupements en possession de l'administration


fiscale, lui a permis de réintégrer la partie du chiffre d'affaires non déclarée au titre
des exercices 2017 et 2018 ;

Attendu que le contribuable a contesté ce chef de redressement pour les motifs


cités auparavant ;

Attendu que la Commission Locale de la ville de Fès, n'a pas pris de décision dans le
délai légal de 12 mois prévu par les dispositions de l'Article 225 du CGI ;

Considérant que le redressement notifié a été effectué sur la base d'un


recoupement qui est en possession de l'administration fiscale ;

Considérant que la société n'a joint aucun document justifiant que le recoupement
en question ne la concerne pas ;

Considérant que la procédure judiciaire entamée par la société contre Monsieur xxx,
n'a fait l'objet d'aucune suite favorable par le tribunal de première instance de la
ville de Fès ;

Pour ces considérants, la sous-commission après avoir étudié les éléments de la


procédure et analysé les arguments de chacune des deux parties et après
délibération, a décidé de maintenir ce chef de redressement.

2. Chiffre d'affaires non déclaré concernant les avances clients :

Attendu que le contrôle des opérations comptables de l'exercice 2018, a permis à


l'administration fiscale de réintégrer la partie du chiffre d'affaires, non constatée en
produits lors du débit du compte 4421 ;

Attendu que la société a contesté ce chef de redressements pour les mêmes motifs
cités auparavant ;

Attendu que la Commission Locale de la ville de Fès, n'a pas pris de décision dans le
délai légal de 12 mois prévu par les dispositions de l'Article 225 du CGI ;

La sous-commission après avoir étudié les éléments de la procédure et analysé les


arguments de chacune des deux parties et après délibération, a décidé de maintenir ce
chef de redressement au motif que les propos avancés par la société ne sont pas
justifiés.

3. Stocks non justifiés :

Attendu que le contrôle des opérations comptables a permis à l'administration


fiscale de réintégrer le stock non justifié sur la base d'un taux de marge nette de 8%
applicable dans le secteur d'activité ;

Attendu que la société a contesté ce chef de redressements pour les mêmes motifs
cités auparavant ;

Attendu que la Commission Locale de la ville de Fès, n'a pas pris de décision dans le
délai légal de 12 mois prévu par les dispositions de l'Article 225 du CGI ;

La sous-commission après avoir étudié les éléments de la procédure et analysé les


arguments de chacune des deux parties et après délibération, a décidé de maintenir
ce chef de redressement au motif que les propos avancés par la société ne sont pas
justifiés

II- RETENUE A LA SOURCE SUR LES PRODUITS DES ACTIONS :

Attendu que conformément aux dispositions des Articles 13 du CGI , 66 du


CGI et 222-B du CGI , l'administration fiscale a soumis à la retenue à la source au
taux de 15% :

- Les réintégrations opérées en matière d'impôt sur les sociétés,


- La déduction non justifiée des charges non courantes ayant pour effet la
diminution du solde des bénéfices à distribuer ;

Attendu que la société a rejeté la retenue à la source qui a été notifiée par
l'administration fiscale pour les mêmes motifs développés en matière d'impôt sur
les sociétés ;

Attendu que la Commission Locale de la ville de Fès, n'a pas pris de décision dans le
délai légal de 12 mois prévu par les dispositions de l'Article 225 du CGI ;

La sous-commission après avoir étudié les éléments de la procédure et analysé les


arguments de chacune des deux parties et après délibération, a décidé de maintenir
la retenue à la source notifiée par l'administration fiscale, au motif que lesdits
redressements sont considérés comme une distribution occulte des bénéfices.

III- TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE :

1- TVA sur Chiffre d'affaires non déclaré :

Attendu que l'administration fiscale a soumis au taux de 20% le chiffre d'affaires


non déclaré selon les recoupements qu'elle possède ;

Attendu que la société a contesté ce rappel pour les mêmes motifs développés en
matière d'impôt sur les sociétés ;

Attendu que la Commission Locale de la ville de Fès, n'a pas pris de décision dans le
délai légal de 12 mois prévu par les dispositions de l'Article 225 du CGI ;

Considérant que la sous-commission a décidé le maintien du chiffre d'affaires


recoupé par l'administration fiscale, en matière d'impôt sur les sociétés ;

Considérant que ce chef redressement, est passible à la Taxe sur la Valeur Ajoutée
;

Pour ces considérants, la sous-commission après avoir étudié les éléments de la


procédure et analysé les arguments de chacune des deux parties et après
délibération, a décidé de maintenir ce rappel.

2. TVA sur stocks non justifiés :

Attendu que l'administration fiscale a soumis au taux de 20% le chiffre


d'affaires correspondant aux stocks non justifiés ;

Attendu que la société a contesté ce rappel pour les mêmes motifs développés en
matière d'impôt sur les sociétés ;

Attendu que la Commission Locale de la ville de Fès, n'a pas pris de décision dans le
délai légal de 12 mois prévu par les dispositions de l'Article 225 du CGI ;

Considérant que la sous-commission a décidé le maintien du chiffre d'affaires


correspondant aux stocks non justifiés, en matière d'impôt sur les sociétés ;

Considérant que ce chef redressement, est passible à la Taxe sur la Valeur Ajoutée
;

Pour ces considérants, la sous-commission après avoir étudié les éléments de la


procédure et analysé les arguments de chacune des deux parties et après
délibération, a décidé de maintenir ce rappel.

3. TVA sur encaissements non déclarés :

Attendu que l'administration fiscale a soumis au taux de 20% les encaissements


se rapportant aux comptes des clients soldés ;

Attendu que la société a contesté ce rappel pour les mêmes motifs développés en
matière d'impôt sur les sociétés ;

Attendu que la Commission Locale de la ville de Fès, n'a pas pris de décision dans le
délai légal de 12 mois prévu par les dispositions de l'Article 225 du CGI ;

La sous-commission après avoir étudié les éléments de la procédure et analysé les


arguments de chacune des deux parties et après délibération, a décidé de maintenir
ce rappel, au motif que la société n'a pas justifié par des pièces et écritures
comptables probantes, qu'il s'agit de régularisations de ces comptes clients.

Compte tenu de ce qui précède, les redressements et rappels fixés par la sous-
commission, sont récapitulés dans le tableau joint à cette décision.

Président Les Membres

Société xxx
ETAT RECAPITULATIF DES REDRESSEMENTS & RAPPELS RETENUS PAR LA CNRF

IMPOT SUR LES SOCIETES


RALS/PA

TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

Rabat Le 09/01/2024
Secrétaire Rapporteur

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