Mr A/N DJERROUD Hygiene hospitalière

CONCEPT D’HYGIENE
L'hygiène est la science qui enseigne les précautions à prendre dans les diverses situations de la
vie, pour conserver sa santé. Ces précautions sont principalement relatives au logement, aux
vêtements, à la nourriture et aux professions.

1. LES RAPPORTS ENTRE L’HOMME ET SON MILIEU

Entre l’homme et les milieux qui l’entourent ; existent des rapports permanents :

1.1. LES RAPPORTS DE DEPENDANCE

L’homme vit et se maintient grâce à un système d’échange permanent et sélectif. Il prend à

ce milieu les substances chimiques et l’énergie indispensables à son développement et à ses activités
sociales et y rejette ses propres déchets qui seront recyclés.

1.2. LES RAPPORTS D’AGRESSION

Sont liés à la qualité des échanges qui existent entre l’homme et son milieu.

L’agression du milieu sur l’homme peut être d’ordre qualitatif ; c’est à dire liée à la toxicité ou la
virulence de l’agent pathogène qui peut être physique, chimique, biologique ou sociologique.

Elle peut être d’ordre quantitatif ; c’est à dire agir par défaut (défaut d’aliment, de vitamine, de
sels minéraux….) ou par excès (aliments, température, bruit,..).

Les agents d’agression sont innombrables, ils peuvent être :

Physique : (température, rayonnement, bruit,….)

Chimique : (Cd, Hg, Pb, acides, bases, poisons, sucs toxique,..)
Mécanique : (agressions, traumatismes, accidents,…)
Biologique : (microorganismes infectieux <<virus, bactéries,
parasites, … >> ; les vecteurs <<arthropodes, rongeurs,…).

Chacun des milieux peut être agressif par ses composantes

spécifiques

1.3. LES RAPPORTS D’ADAPTATION

L’adaptation de l’homme à son milieu à fait appel aussi à toutes ces facultés intellectuelles,
grâce aux quelles il a dominé la nature en fonction de ses besoins en substances et en confort. Ce qui
a modifié l’aspect de la nature par rapport aux ambitions illimitées de l’homme et de ces nuisances.

La vie de l’homme dépend donc totalement du milieu dans lequel il se trouve, cette
dépendance ne se limite pas à l’apport nutritionnel et énergétique.

Elle s’étend aussi aux rapports sociaux, car la vie biologique et culturelle de l’homme
dépend entièrement de la substance, des soins des services de la sécurité ; de l’éducation que lui
assure ses parents ou sa société.
Le développement de l’hygiène a toujours été étroitement lié aux transformations des
structures sociales.

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Le bouleversement des croyances religieuses ou des idées philosophiques, les mutations
politiques ont eu une grande part dans la naissance de l’hygiène.

L’hygiéniste moderne dispose de moyens matériels et technologiques accrus. En revanche,

il doit lutter contre la menace que la percée technologique fantastique, qui s’est opérée depuis le
milieu du XXe siècle, fait peser sur les équilibres biologiques et écologiques, influençant la santé
physique et mentale de l’humanité.

2. DÉFINITION DE LA SANTE

La santé est l’équilibre et l’harmonie de toutes les

possibilités de la personne humaine, biologiques,
psychologiques et sociales.

Cet équilibre exige d’une part la satisfaction des

besoins fondamentaux de l’homme qui sont
qualitativement les mêmes pour tous les êtres humains
(besoins affectifs, nutritionnels, sanitaires, éducatifs et
sociaux), d’autre part une adaptation sans cesse remise en
question de l’homme à un environnement en perpétuelle
mutation.

3. DEFINITION DE L’HYGIENE

L’hygiène est la science médicale qui étudie l’ensemble des mesures destinées à prévenir et à
améliorer l’état et le confort des individus.

Elle est indissociable de la médecine préventive, qui vise à empêcher l’action des facteurs
d’agressivité. Ces deux disciplines s’intéressent à l’amélioration de l’hygiène corporelle, à l’exercice
physique, aux vêtements, à l’alimentation.

Elle recherche les conditions optima d’environnement et d’habitat ces mesures fondamentales
par elles-mêmes pour réduire la diffusion des maladies infectieuses et parasitaires, nécessitant né au
moins d’être complétées par des moyens spécifiques de prévention tels que les vaccinations et la lutte
contre les agents transmetteurs.

LES HOMMES : DES ACTEURS

HYGIENE

L’ENVIRONNEMENT: UN CONTEXT

« L’hygiène est un état de conscience et d’éveil ».

« L’hygiène n’est pas une science contemplative, c’est une science d’action».

4. LES PRINCIPES DE L’HYGIENE ;

4.1.Hygiène de vie

L'hygiène de vie est un ensemble de mesures destinées à préserver la santé. Elle concerne
essentiellement les choix de style de vie.
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L'objet d'une bonne hygiène de vie est de préserver une santé optimale et ce de fait, de prévenir un
certain nombre de maladies.

Pour autant, les règles d'hygiène de vie ne doivent pas être perçues comme des contraintes, car les
frustrations engendrées, annuleraient leurs effets positifs.

Au contraire, ces habitudes sont adoptées si elles ont un impact positif sur son propre bien-être.

Une bonne hygiène de vie se vit sur les plans du corps, de l'âme et de l'esprit:

4.2.Hygiène du corps;

 Entretien et toilettage
 Nutrition
 Activité physique
 Organisation des besoins
 Récupération
 Vêtement
 Environnement

4.3.Hygiène de l'âme

 Etre bien dans sa tête et dans son corps.

 Avoir confiance en soi.
 S'aimer soi-même.
 Avoir des objectifs dans la vie.
 Croire à quelque chose, c'est l'obtenir déjà en partie.

Avoir un bon moral: Le stress et la dépression sont mauvais pour la santé.

Au contraire, les personnes qui ont des pensées positives sont touchées moins gravement par la maladie

4.4.Hygiène environnementale
vivre dans un environnement propre.
Pour cela il faut aérer, nettoyer, ranger, organiser son logement et protéger son
environnement;

L’hygiène hospitalière
L’hygiène hospitalière met en évidence l’influence de l’homme sur le milieu et du milieu sur
l’homme.

1. LES ACTEURS

 Les malades (personnes fragiles, vulnérables, opérés, brûlés, immunodéprimés,

nourrissons, nouveau-nés, prématurés, grands vieillards).

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 Les Soignants (personnel médical et paramédical mais également personnel
administratif et technique)
 Les visiteurs.

2. LE CONTEXTE

Il s’agit de l’hôpital. C’est un lieu géographique, riche d’interactions sociales de disciplines

variées où intervient des compétences diverses ainsi que de multiples techniques scientifiques. Il est le
lieu de flux permanents.

L’hôpital est un point stratégique important où vont se rencontrer des populations saines, des
malades infectés, ainsi que des pathologies variées s’accompagnant d’une flore microbienne dont le
risque de gravité peut être plus ou moins grand.

C’est également à l’hôpital que l’on va pratiquer des examens, des investigations, des recherches
qui vont être autant de points de rupture dans l’équilibre des personnes et conduire à des modes de
pénétration des germes dans l’organisme, si toutes ces techniques invasives ne sont pas conduites dans
des règles d’asepsie et d’hygiène rigoureuses.

3. Le concept

Dans sa définition de l’hygiène, le Grand Larousse encyclopédique fait état « D’une

harmonisation des rapports entre 1’homme et les milieux dans lesquels il vit, afin d’éliminer
notamment, les influences nocives que peuvent éventuellement comporter ces milieux ».

A l’hôpital, cette signification prend au regard des précédentes descriptions une valeur
significative.

Le geste anodin d’une pose de sonde urinaire, même s’il est banal, est déjà un geste à haut risque
de contamination, par le geste lui même, mais également par la porte ouverte sur l’extérieur de la
cavité vésicale.

L’hôpital, par sa structure, sa concentration de malades, de pathologies et de germes, réunit tous

les facteurs nécessaires au développement de l’infection nosocomiale.

C’est ce danger d’infection, appelé également hospitalisme infectieux, qui va conduire à prendre
des mesures d’hygiène calculées, réfléchies et approuvées.

L’hygiène hospitalière va s’attacher à harmoniser les rapports entre l’homme malade et l’hôpital.

4. Définition de l’hygiène hospitalière.

L’hygiène hospitalière est avant tout une politique visant à prévenir, lutter contre, et contrôler
l’infection hospitalière grâce:

 à des mesures et des techniques évitant l’apparition et la transmission des micro-organismes

pathogènes;

 à un ensemble d’actions intéressant la propreté, la salubrité, le choix des produits et des

matériels, la dispensation des soins, les circuits, la chaîne alimentaire, etc.;

 à des comportements individuels et collectifs.

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L’hygiène hospitalière est un ensemble de comportements dans toutes disciplines de l’hôpital.

C’est une approche systémique du milieu où toutes les fonctions vont tendre vers un même objectif:

« Éviter la propagation des germes ou infection croisée».

Cet objectif entraîne des réflexions; des recherches, des analyses méthodiques. Ces actions
auront toutes un dénominateur commun: LE MALADE.