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cours transfert de chaleur impression

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Le transfert ou la transmission de chaleur est un phénomène très général

et très important. Il est en effet exceptionnel qu’un ensemble de corps


soient en équilibre thermique. Les lois de transmission de la chaleur sont
déterminantes pour l’étude de nombreux appareils utilisés dans diverses
industries : fours, générateurs, réchauffeurs, refroidisseurs, évapora-
teurs, condenseurs, etc…

La chaleur ne peut se transmettre entre deux points que sous l’influence


d’une différence de température.
Transfert de Chaleur La chaleur passe toujours de point le plus chaud au point le plus froid.

Ce transfert de chaleur peut s’effectuer de trois façons différentes :


A- Généralités sur le transfert de - par conduction,
- par convection,
chaleur - par rayonnement.
1 - Conduction :
La propagation de la chaleur par conduction consiste en un échange de
chaleur entre 2 molécules adjacentes dont l’une est à une température plus
forte. Ainsi de proche en proche, la chaleur se transmet sans qu’il y ait
déplacement de particules de matière.
Ex : chauffage d’une barre à partir d’une extrémité.
1 2

La conduction est le seul mécanisme d’écoulement de la chaleur dans un Il est impossible de distinguer chacun des processus. Ce que l’on appelle
solide opaque. Dans les fluides la conduction existe, mais elle est souvent convection est en fait la superposition de ces 2 phénomènes.
masquée par la convection ou le rayonnement.
Le transfert par convection ne peut concerner que les fluides. On
Cependant, lorsque l’écoulement est laminaire, la chaleur se déplace par distingue :
conduction perpendiculairement à la direction de l’écoulement.
2 - Convection : - la convection libre ou convection naturelle lorsque le mouvement des
La convection thermique consiste en une substitution de molécules particules les unes par rapport aux autres est spontané, dû uniquement à
chaudes par des molécules froides et vice versa. la différence de densité des particules chaudes et froides.
Exemple : chauffage domestique.
Exemple : chauffage de l’eau dans un récipient. - la convection forcée lorsque le mouvement est dû à une cause extérieure
qui favorise le mélangeage.
La couche inférieure de l’eau qui est en contact direct avec la fond est Exemple : utilisation d’une pompe ou d’un agitateur.
chauffée par conduction. Cette eau plus chaude a une densité plus faible 3 - Rayonnement :
que les couches supérieures : elle va donc s’élever au sein de la masse de Tout corps opaque ou partiellement opaque et dont la température est
liquide en se mélangeant aux couches plus froides. Il se produit alors des supérieure à 0 K émet de l’énergie dans toutes les directions. Cette
courants plus ou moins réguliers grâce auxquels les molécules chaudes qui énergie est transportée par des radiations ou rayons qui se propagent en
montent sont remplacées par des molécules froides qui descendent et qui l’absence de tout transport de matière.
s’échauffent à leur tour.
Ce rayonnement n’est pas chaud en lui-même, mais l’énergie qu’il transporte
Il convient de remarquer qu’au cours de sa trajectoire, chaque molécule peut se transformer partiellement ou en totalité en chaleur s’il atteint un
transmet de la chaleur constamment à d’autres molécules par conduction. obstacle opaque ou partiellement opaque.
3 4
Un corps parfaitement transparent ne rayonne pas de chaleur et n’en On peut ainsi représenter les lignes de courant de la chaleur, les surfaces
absorbe pas non plus. Cependant les corps que l’on dit transparents, le isothermes (normales aux lignes de courant) et les tubes de courant
sont que d’une façon incomplète : par ex., l’eau n’est plus transparente sous (ensemble des lignes de courant traversant une portion de surface
une grande épaisseur. D’autre part, certains corps, tels que le verre sont isotherme contenue dans un contour fermé).
transparents pour les rayons lumineux et ne le sont plus pour les rayons On appelle flux thermique la quantité de chaleur qui s’écoule par unité de
infrarouges. temps dans un tube de courant.
Remarque : Il convient de ne pas perdre de vue le caractère quelque peu Un flux thermique est donc un débit de chaleur.
artificiel de cette classification, car, dans bien des cas, la transmission de Si Q est la quantité de chaleur traversant une surface isotherme S,
chaleur ne s’effectue pas selon un seul des processus précédents. durant le temps t, le flux thermique correspondant est : Q
La quantité totale de chaleur transférée est la somme des quantités de φ=
chaleur transmises par convection et par rayonnement. On définit également la densité de flux thermique par le rapport :
t
Dans certains cas, un des phénomènes est prépondérant et les autres φ 1 Q
ϕ= = .
peuvent être négligés. S S t
Nous étudierons successivement les lois régissant chacun des trois C’est le flux thermique traversant l’unité de surface.
processus de transfert de chaleur.
φ s’exprime en J/s ou W (SI), cal/s (CGS), kcal/h (MKH) et en Btu/h (S
4 - Flux thermique - densité de flux thermique : anglo-saxon).

Bien qu’en fait la chaleur soit une forme de l’énergie, la façon dont elle se ϕ s’exprime en J/m2.s ou W/m2 (SI), cal/cm2.s (CGS), kcal/m2.h (MKH) et
transmet ressemble beaucoup à la propagation des charges électriques ou en Btu/ft2.h (S anglo-saxon).
à l’écoulement des fluides.
On utilise aussi la thermie : 1 th = 103 kcal
5 6

5 - Problème général de la transmission de chaleur : Analogie électrique :

Le problème à résoudre en transmission de chaleur consiste à calculer le La relation précédente est analogue à la loi d’Ohm.
flux thermique qui circule dans un tube de courant.
θ2 En effet, l’intensité électrique I qui parcourt un tube de courant de
θ1 résistance R entre 2 sections dont les potentiels respectifs sont V1 et V2
S1 φ S2 est donné par la relation : 1
I = .(V −V ) 1 2
S R
Identifions ces relations :
Si θ1 et θ2 (θ1 > θ2) sont les températures respectives de 2 surfaces
isothermes S1 et S2 du tube de courant (généralement situés dans 2 (θ1 - θ2) = 1/(K.S) * φ
milieux différents), le flux thermique qui traverse une section S du tube de température thermique thermique
est donné par la relation :
φ = K.S.(θ1 - θ2) différence = résistance * flux

si φ est exprimé en kcal/h, S en m2, et ∆θ en °C, l’unité de K est la de potentiel électrique électrique
kcal/m2.h.°C (V1 - V2) = R * I
K s’appelle le coefficient global de transmission thermique entre S1 et S2. θ1 − θ 2 1
On est donc amené à définir une résistance thermique : R = =
Tout le problème revient donc à calculer K en précisant bien, lorsque ce φ K .S
n’est pas évident, à quelle surface il se rapporte. Comme nous le verrons par la suite, cette notion de résistance thermique
7 est très utile et fréquemment employée en transfert de chaleur. 8
Le transfert thermique par conduction s’effectue suivant la loi de
FOURIER :

1 - Loi de FOURIER :

Soit un corps solide, homogène et isotrope (propriétés identiques dans


toutes les directions) à travers lequel passe un courant unidirectionnel de
chaleur.
Découpons dans ce milieu, perpendiculairement à la direction x’x de
propagation de la chaleur, une petite couche plane de ce solide d’épaisseur
B- Transfert thermique par dx et de surface S. Sens de

conduction
propagation θ
θ
+d
de la chaleur
x’ θ x

dx
x+
Les 2 faces de cette couche sont des surfaces isothermes : la première
est à la température θ et la seconde à la température (θ + dθ).
dθ/dx représente le gradient de température, c-à-d l’accroissement
algébrique de la température par unité de longueur, lorsqu’on se déplace
9 dans la direction de la propagation de la chaleur. 10

Loi de Fourier :
[φ] = Q d' où : [λ ] = Q . 12 . L [λ ] = Q
La densité de flux thermique traversant la couche est proportionnelle au T T L θ L.T.θ
gradient de température. dθ
ϕ = −λ . Système d’unités λ
dx Unités courantes de λ :
SI J/m.s.°C ou W/m.°C
Le coefficient de proportionnalité λ est la conductibilité thermique du CGS cal/cm.s.°C
matériau constituant la couche. MKH Kcal/m.h°C
λ est positif par définition. Anglo-saxon Btu/ft.h.°F
Le signe moins, placé devant le second membre, correspond au fait que la
Avec : 1 kcal/h.m°C = 1,16 W/m.°C
chaleur se propage dans le sens des températures décroissantes. dθ est
et : 1 Btu/h.ft.°F = 1,725 W/m.°C
donc négatif, (dθ/dx) également, et par suite grâce au signe moins ϕ est
positif.
12 - Influence de la nature du matériau :
Le flux thermique à travers la couche plane de surface S est :
On constate que parmi les solides, les métaux sont beaucoup plus
dθ conducteurs que les corps non métalliques à l’exception du graphite.
φ = S .ϕ = −λ .S .
dx L’acier inoxydable est moins conducteur que la plupart des autres métaux
11 - Conductivité thermique λ : dimension, unités. et alliages.
φ dx Parmi les liquides :
Tirons λ de la relation précédente : λ=− . - le mercure se détache nettement,
S dθ - les métaux fondus sont de bons conducteurs (on utilise notamment le
sodium fondu pour le refroidissement des réacteurs nucléaires).
11 12
Conductivité thermique λ (kcal/m.h.°C) de diverses substances
13 - Variation de λ avec la température :
METAUX et ALLIAGES (à la température ambiante)
Argent à 99,9 % 368 Acier doux (1% de C) 40
Aluminium à 99,9 %
Aluminium à 99 %
197 Acier inox (Cr 18% - Ni 8%)
175 Alliage (Al 92% - Mg 8%)
14
90
La conductivité thermique varie avec la température. Pour les solides, on
Cuivre à 99,9 % 333 Bronze du commerce 163 peut admettre, en première approximation, que cette variation est
linéaire :
Etain 53 Duralium 151
Fer pur 73 Fonte 45
Magnésium
Nickel pur
137 Laiton (Cu 70% - Zn 30%)
53 Constantan (Cu 60% - Ni 40%)
85
20 λ = λ0.(1 + a.θ)
Plomb pur
Zinc
30 Monel (Cu 30% - Ni 70%)
96 Titane
19
18
λ0 étant la conductivité thermique à 0°C et a est une constante appelée
SOLIDES NON METALLIQUES (à la température ambiante) coefficient de température du solide considéré.
Amiante (feuilles) 0,14 Grés 1,57
Mis à part les métaux
Cette constante a est positive pour de nombreux matériaux isolants. Elle
Béton plein 1,5 Liège 0,04
fondus : Bois de sapin (direction des fibres) 0,33 Matières plastiques phénoplastes 0,04
(direction perpendiculaire) 0,16 Matières plastiques polyesters
Briques de terre cuite pleines 1,0 Matières plastiques polyvyniles
0,18
0,14 est négative pour la plupart des métaux et alliages à l’exception de
conductivité des gaz < Plaque de fibrociment 0,64 Porcelaine 0,8 l’aluminium et du laiton.
conductivité des liquides <
Plâtre d’enduit 0,37 Asphalte 0,06
Verre courant 0,6 Laine de verre 0,04
conductivité Verre pyrex 1,0 Ebonite 0,15 Le graphite possède un coefficient de température positif entre -273 et
des solides compacts. Electrographite 100 Silice 1,15
0°C, et négatif entre 0 et 200°C
LIQUIDES GAZ (à CNPT)
Dowtherm A à 20°C 0,12 Air 0,021
Fréon 12 à –30°C
Gilotherm ALD à 25°C
0,08 Ammoniac
0,10 Azote
0,019
0,021
La conductivité thermique des liquides diminue pour la plupart d’entre eux
Ammoniaque à –15°C 0,43 Acétylène 0,016 (sauf l’eau et le glycérol) lorsque la température s’élève. Quand à celle des
gaz, elle croit avec la température.
Benzène à 30°C 0,14 Hydrogène 0,150
Eau à 20°C 0,51 Anhydride 0,012

Eau à 100°C
carbonique
0,58 Oxygène 0,021 Remarque : lorsque les parois d’un mur sont à des températures fortement
Mercure à 20°C
Sodium à 200°C
7,3
70
différentes entraînant des valeurs de conductivité différentes, la valeur
VAPEURS (sous la pression normale) de conductivité à prendre en considération pour le calcul du flux est la
moyenne arithmétique des deux conductivité.
Benzène à 100°C 0,015 Eau à 100°C 0,020
Ethanol à 100°C 0,019 Eau à 300°C 0,034
13 14

2 - Conduction à travers un mur plan homogène : En particulier, à une distance x de la face 1, le flux thermique traversant
Soit un mur plan homogène, d’aire S et d’épaisseur e. L’une des faces est par conduction une mince paroi d’épaisseur dx et dont les faces sont
la température θ1 et l’autre à la température θ2. respectivement aux températures θ et θ+dθ, est donné par la loi de
e
Fourier : dθ
φ = −λ .S .
θ θ+
dθ dx
φ φ φ, λ et S étant constants, cette équation s’intègre facilement entre les 2
θ1 S faces : e θ2
φ .∫ dx = −λ .S .∫ dθ
x+dx

0 θ1
x

x’ θ2 x
soit : φ.e = λ.S.(θ1 - θ2)
dx
S
Soit λ la conductivité thermique moyenne du matériau constituant le mur. d’où l’expression du flux thermique : φ = λ. .(θ − θ )
Expression du flux thermique : e 1 2
Si θ1 > θ2, un flux thermique s’écoule par conduction à travers le mur de la On en déduit aisément la densité de flux thermique et la résistance
face 1 vers la face 2 et ce perpendiculairement à ces faces. thermique du mur.
φ λ
= .(θ1 − θ 2 )
1 e
Les faces du mur limitent un tube d’écoulement et la loi de conservation de ϕ= R= .
la chaleur nous permet d’écrire les égalités suivantes : S e λ S
flux de chaleur φ1 flux de chaleur φ flux de chaleur φ2 Le profil de température dans le mur est linéaire. Pour un mur d’épaisseur
entrant par la = traversant toute = sortant par la donnée, la chute de températures est d’autant grande que la conductivité
face 1 section intérieure face 2 15 thermique du matériau est petite. 16
3 - Conduction à travers plusieurs murs plans homogènes en série : D’où on peut sortir les différences de températures :

Considérons plusieurs murs limités par des plans parallèles constitués par (θ1 − θ2 ) = φ . e1 (θ2 − θ3 ) = φ . e 2 (θ3 − θ4 ) = φ . e3
des matériaux de conductivités différentes, mais en contact parfait. S λ1 S λ2 S λ3
Soient λ1, λ2, λ3 les conductivités thermiques moyennes de chaque mur
dont les épaisseurs sont respectivement e1, e2 et e3. Et en additionnant membre à membre , on obtient :

(θ1 − θ 4 ) = φ .⎜⎜ e1 + e2 + e3 ⎟⎟
Chaque mur est donc traversé par le même flux thermique φ (loi de
⎛ ⎞
conservation de la chaleur).
e1 e2 e3
S ⎝ λ1 λ2 λ3 ⎠
On peut donc écrire : D’où les expressions du flux thermique et de la résistance thermique :

S
φ = λ1 . .(θ − θ ) ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
e1 1 2 φ θ1 φ
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
S θ2 φ = S.⎜ 1 ⎟.(θ − θ ) φ=⎜
1 ⎟.(θ − θ )
φ = λ2 . .(θ 2 − θ 3 ) θ3 ⎜ e1 e 2 e3 ⎟ 1 4 ⎜ 1 e1 1 e 2 1 e 3 ⎟ 1 4
e2 ⎜λ +λ +λ ⎟ ⎜λ .S +λ .S +λ .S ⎟
θ4 ⎝ 1 2 3 ⎠ ⎝ 1 2 3 ⎠
S
φ = λ3 . .(θ 3 − θ 4 ) λ1 λ2 λ3 ⎛ ⎞ (θ − θ )
⎟⎟.(θ1 − θ 4 ) = 1 4
1
e3 φ = ⎜⎜ R = R1 + R 2 + R 3
⎝ R1 + R 2 + R 3 ⎠ R
17 18

4 - Conduction à travers plusieurs murs plans en parallèles : 5 - Conduction à travers la paroi d’un tube cylindrique circulaire :
θ1 θ2
Supposons maintenant que différents φ1 Considérons un tube cylindrique circulaire, de rayon interne r1, de rayon
éléments solides soient juxtaposés par S1 externe r2 et de longueur L. Les faces interne et externe sont
bandes les unes à côté des autres et que respectivement aux températures θ1 et θ2 et λ est la conductivité
la température soit uniforme sur thermique moyenne du matériau constituant le tube. θ2
φ2 φ L
chacune de leurs deux faces. S2
S3 θ1
φ3
θ1 θ2 r2

Si R1, R2 et R3 représentent les résistances thermiques de chacun des


r1
éléments, alors :
(θ1 − θ2 ) (θ1 − θ2 ) (θ1 − θ2 ) Expression du flux thermique :
φ1 = , φ2 = , φ3 =
R1 R2 R3 On désire connaître le flux thermique qui traverse le tube de l’intérieur
vers l’extérieur, lorsque θ1 > θ2, pour une longueur L de tube.
1 e1 1 e2 1 e3
avec : R1 = . , R2 = . , R3 = .
λ1 S1 λ2 S2 λ3 S3 Par raison de symétrie, les lignes d’écoulement de la chaleur sont des
Le flux thermique total à travers l’ensemble est donc : droites dirigées selon les rayons. On dit que le transfert de chaleur est
radial.
φ = φ1 + φ 2 + φ3 =
(θ1 − θ2 ) avec :
1
=
1
+
1
+
1 Considérons un cylindre de rayon intermédiaire r compris entre r1 et r2 et
R R R1 R 2 R 3 d’épaisseur dr, sur une coupe transversale du tube cylindrique considéré.
19 20
θ2
φ φ ⎛r ⎞
2r

r2
Soit ∫ dθ = − .∫
dr
d ' où (θ1 − θ2 ) = . ln⎜⎜ 2 ⎟⎟
2.π.λ.L r1 r 2.π.λ.L ⎝ r1 ⎠
r θ1

2.π.λ.L
d r et φ= .(θ1 − θ 2 )
r+ ⎛ r2 ⎞
r1 ln⎜⎜ ⎟⎟
θ1
⎝ r1 ⎠
φ
La densité de flux thermique à travers Remarque : ce flux ne dépend pas des dimensions absolues du tube. Il ne
ce cylindre est donnée par la loi de Fourier : dépend que du rapport r2/r1.
θ2

ϕ = −λ . Transformons cette expression du flux pour la rendre plus semblable à
dr celle d’un mur plan. Pour cela nous allons utiliser la moyenne logarithmique
Le flux thermique correspondant est : dθ des rayons, rml. r −r
r = 2 1 =
e
φ = −λ .S . ml
⎛r ⎞ ⎛r ⎞
dr ln⎜⎜ 2 ⎟⎟
⎝ r1 ⎠
ln⎜⎜ 2 ⎟⎟
⎝ r1 ⎠
e étant l’épaisseur du tube.
λ .2.π .rml .L
S étant l’aire de la surface latérale du cylindre de rayon r et de longueur Soit en remplaçant dans l’expression du flux : φ = .(θ1 − θ 2 )
e
L, soit : S = 2.π.r.L
d’où : φ = −2.π .λ .L.r .
dθ S2 − S1 (r − r )
La moyenne logarithmique des 2 surfaces est :
dr φ dr Sml =
⎛ S2 ⎞
= 2.π .L 2 1 = 2.π .rml .L
⎛r ⎞
dθ = − . ln⎜⎜ ⎟⎟ ln⎜⎜ 2 ⎟⎟
ou encore : 2.π .λ .L r ⎝ S1 ⎠ ⎝ r1 ⎠
21 22

D’où l’expression du flux thermique à travers un tube : θ3 est la température de la face externe du
λ .Sml tube 2 de conductivité thermique λ2.
r3
φ= .(θ1 − θ 2 ) θ2 est la température à l’interface r2
e entre le 2 tubes.
expression tout à fait semblable à celle d’un mur plan.
Remarques : r1
θ1 θ2
Il est possible de remplacer la moyenne logarithmique par la moyenne
arithmétique quand la différence des rayons est peu importante. 2 1
θ3
On rapporte souvent le flux de chaleur à un mètre linéaire de tube (L =
1m).
e
Résistance thermique du tube : Rt = Le tube 1 constitue une première résistance thermique R1 au transfert de
λ .Sml chaleur : e1
R1 =
λ1 .Sml1
Dans les tubes cylindriques le profil radial des températures n’est pas
linéaire. Il évolue selon une loi logarithmique. e1 étant l’épaisseur du tube 1 et Sml1 la surface moyenne logarithmique de
ce même tube.
6 - Conduction à travers 2 tubes concentriques accolés : Le tube 2 constitue une seconde résistance thermique R2 au transfert de
chaleur : e2
R2 =
Soient 2 tubes cylindriques circulaires de longueur L. λ 2 .Sml 2
θ1 est la température de la face interne du tube 1 de conductivité e2 étant l’épaisseur du tube 2 et Sml2 la surface moyenne logarithmique de
thermique λ1. ce même tube.
23 24
Ces 2 résistances sont placées en série et la résistance thermique
équivalente est :

e1 e2
R = R1 + R 2 = +
λ1.Sml1 λ 2 .Sml 2
D’où l’expression du flux thermique à travers 2 tubes cylindriques accolés
:

φ=
(θ1 − θ3 )
=
(θ1 − θ3 ) C - Transmission solide-fluide
R e1 e2
+
λ1.Sml1 λ 2 .Sml 2

25 26

1 - Echange thermique entre un fluide et une paroi : coefficient de La résistance thermique à l’interface est donc : 1
R =
transmission : h .S
Comme nous le verrons par la suite, lorsque l’échange thermique entre le
11 - Définition du coefficient de transmission. fluide et la paroi s’effectue par convection, la résistance à l’interface est
due à la présence d’un film laminaire et l’on écrit :
Considérons un fluide chaud en contact avec une paroi solide dont la
température est θ. φ = hc.S.(θm - θ) et hc = h
Supposons le fluide suffisamment mélangé pour avoir en tout point une
température uniforme appelée température de mélange θm. hc étant le coefficient de convection.
θm Lorsque l’échange thermique s’effectue par rayonnement, on définit de la
L’expérience montre qu’au voisinage immédiat de la paroi, même façon un coefficient de rayonnement et l’on écrit :
il y a une chute brutale de la température dans le fluide.
Tout se passe comme si le fluide et la paroi n’étaient pas φ = hr.S.(θm - θ) et hr = h
en contact thermique parfait et qu’il y ait à l’interface θ
une importante résistance au transfert. hr étant le coefficient de rayonnement.
Fluide solide
Dans certains cas les phénomènes de convection et de rayonnement
On écrit que le flux de chaleur est proportionnel à la différence de interviennent simultanément et l’on écrit:
température (θm - θ) et à l’aire S de l’interface, soit :
φ = h.S. (θm - θ) φ = (hc + hr).S.(θm - θ) et hc + hr= h
Le coefficient de proportionnalité h est appelé coefficient de
transmission thermique de l’interface. h, hc et hr s’expriment en W/m2.°C ou en kcal/h.m2.°C ou encore en
27 Btu/ft2.°C. (1 Btu/ft2.°C =5,66 W/m2.°C ) 28
12 - Ordres de grandeur de h : 2 - Flux thermique entre 2 fluides séparés par un mur plan :

Lorsque la convection intervient seule, la valeur du coefficient de Soient 2 fluides, l’un à la température θm1 et l’autre à la température θm2
convection hc, dépend surtout des caractéristiques physiques du fluide et séparés par un mur d’épaisseur e et de conductivité thermique λ.
de son régime d’écoulement, mais pratiquement pas de la nature de la paroi. Les températures des surfaces du mur en contact avec chacun des fluides
On admet généralement pour ce coefficient, les ordres de grandeurs sont respectivement θ1 et θ2, et les coefficients de transmission
suivant : correspondants h1 et h2.
h1 h2
Supposons θm1 > θm2
θm1
fluide - solide hc (kcal/h.m2.°C)
L’échange thermique entre les deux fluides
air - solide 1 - 50 θ1
s’effectue en trois stades :
huile - solide 50 - 1500 θ2
eau - solide 250 - 15000 λ
- du fluide chaud à la surface du mur,
vapeur - solide 104 - 5.104 θm2
- à travers le mur,
- de la seconde surface du mur au fluide froid. e
En rayonnement, le coefficient de rayonnement hr dépend de la nature de
la paroi et de celle du fluide, mais aussi et surtout de leurs températures Si S est la surface du mur, le flux thermique est :
respectives. hr peut donc varier dans de grandes proportions : de quelques S
unités à plus de 105 kcal/h.m2.°C. φ = h1 .S.(θm1 − θ1 ) = λ. .(θ1 − θ 2 ) = h2 .S.(θ 2 − θm 2 )
e
Soit : φ ⎛1 e 1⎞
Nous verrons par la suite comment ces coefficients peuvent être θm1 − θm 2 = .⎜ + + ⎟
déterminés suivant les conditions du transfert thermique. S ⎜⎝ h1 λ h2 ⎟⎠
29 30

S La nouvelle résistance équivalente est donc :


D’où : .(θ − θm 2 )
φ=
1 e 1 m1 ⎛1 1 1 e 1 e 1 1⎞
+ + R' = R1 + Rm + Rc + R2 = ⎜⎜ . + . + . c + . ⎟⎟ =
1
h1 λ h2 ⎝ S h1 S λ S λ c S h2 ⎠ K'.S
1 1 e 1
Posons : = + + d’où : φ = K.S.(θ m1 − θ m 2 ) Le nouveau flux thermique est donc :
K h1 λ h2 (θm1 − θm2 )
Résistance thermique : les trois résistances sont placées en série : φ' = = K'.S.(θm1 − θm 2 )
⎛1 1 1 e 1 1 ⎞
R = R1 + Rm + R2 = ⎜⎜ . + . + . ⎟⎟ =
1 R'
⎝ S h1 S λ S h2 ⎠ K.S On diminue toujours le flux thermique en calorifugeant une paroi plane,
(θm1 − θm2 )
Et : φ= quelles que soient l’épaisseur et la nature du calorifuge.
R
3 - Isolation thermique d’un mur plan : Ceci est valable même si on ajoute une couche de matériau très
conducteur.
Recouvrons l’une des faces du mur précédent d’une couche de calorifuge
d’épaisseur ec et de conductivité thermique λc. Le flux thermique n’est pas influencé par l’ordre dans lequel le mur et le
Cela revient à rajouter aux précédentes résistances, une nouvelle calorifuge sont disposés. Par contre, les températures intermédiaires et
résistance, Rc. On peut considérer que les coefficients h1 et h2 n’ont pas l’inertie thermique des parois dépendent de cet ordre.
changés puisqu’ils dépendent essentiellement de l’état du fluide.
1 ec D’autre part, afin d’éviter les ponts thermiques, il est préférable de
Rc = . placer le calorifuge sur les façades extérieures d’un bâtiment.
S λc 31 32
4 - Flux thermique entre 2 fluides séparés par un tube cylindrique
circulaire. D’où le flux thermique :
(θmi − θme )
φ=
Soit un tube cylindrique circulaire de conductivité thermique λ, dont le R
rayon intérieur est ri et le rayon extérieur re. Ce tube contient un fluide Coefficient global de transmission : sa valeur dépend de la surface à
dont la température de mélange est θmi. A l’extérieur la température de laquelle on se rapporte. En général, on choisit la surface extérieure du
mélange du fluide est θme. Les coefficients de transmission sont tube Se qui est mieux définie que la surface intérieure Si. En effet, les
respectivement hi pour l’intérieur et he pour l’extérieur. tubes sont caractérisés par leur diamètre extérieur De et leur épaisseur
e.
Supposons θmi > θme. re (
On écrit ainsi : φ = Ke .Se . θmi − θme )
hi
Nous nous proposons de calculer le 1 1 e 1
θmi he avec : =R= + +
flux thermique qui traverse le tube Ke .Se hi .Si λ.Sml he .Se
ri
sur une longueur L.
θi 1 1 D e D 1
λ θme d’où après simplification : = . e+ . e +
Les 2 interfaces et le tube constituent 3 θe Ke hi Di λ Dml he
résistances thermiques placées en série,
nous avons donc : 5 - Isolation thermique d’un tube cylindrique :
1 e 1 51 - Relation générale :
Ri = , Rt = , Re =
hi .Si λ.Sml he .Se Recouvrons la surface externe du tube précédent d’une couche uniforme
1 e 1 de calorifuge de conductivité thermique λc et dont le rayon extérieur est
R= + +
h .S .S h rc.
La résistance équivalente est donc : i i λ ml e .Se 33 34

Comme pour le mur plan, nous


supposons que le coefficient de 52 - Epaisseur critique du calorifuge :
transmission externe he est le même . rc
re L’augmentation de la résistance thermique due au calorifuge est :
he
Il y a maintenant 4 résistances en hi ec 1 ⎛1 1⎞
∆R = R '−R = + .⎜⎜ − ⎟⎟
série : θi λ c .Smlc h e ⎝ Sc Se ⎠
ri θmi

Ri =
1
Rt =
e ec 1 ⎛1 1⎞
, , θme >0 et .⎜ − ⎟ < 0
h i .Si λ.Sml λc λ θe
λ c .Smlc h e ⎜⎝ Sc Se ⎟⎠
e 1
Rc = c , Re'= ∆R n’est donc pas forcément positif.
λ.Smlc h e .Sc
La nouvelle résistance équivalente En effet en plaçant le calorifuge, on augmente la surface externe, Sc, le
Se − Si est donc : R ' = R i + R t + R c + R e ' =
1 flux a tendance à augmenter. Et en augmentant simultanément l’épaisseur
avec : Sml = , +
entre les 2 fluides, le flux a tendance à diminuer.
⎛ Se ⎞ h i .Si
ln⎜⎜ ⎟⎟ e e 1 1 Il y a donc une compétition entre 2 effets opposés. Suivant que l’un est
+ c + =
⎝ Si ⎠ λ.Sml λ.Smlc h e .Sc K e '.Se supérieur à l’autre, le flux thermique augmente ou diminue.
Sc − Se 1 1 D e D e D 1 D
et Smlc = D’où : = . e + . e + c. e + . e 6 - Epaisseur économique du calorifuge :
⎛S ⎞ Ke' hi Di λ Dml λ Dmlc he Dc
ln⎜⎜ c ⎟⎟ La pose d’un isolant implique le choix de son épaisseur. La valeur retenue
⎝ Se ⎠ (θmi − θme ) appelée épaisseur économique est celle pour laquelle la somme des frais
Et : φ' = = Ke'.Se .(θmi − θme ) d’investissement et de fonctionnement est minimale.
R' 35 36
1 - Généralités sur les échangeurs thermiques :

Un échangeur thermique, appelé aussi échangeur de chaleur, permet de


transmettre un flux de chaleur d’un fluide chaud à un fluide froid à
travers une paroi.

Les échangeurs de chaleur sont très variés tant par leur forme que par le
mode de circulation des fluides.

On distingue les chaudières, les évaporateurs, les condenseurs dans


D - Echangeurs thermiques à lesquels il y changement d’état et les échangeurs proprement dits dans

courants parallèles lesquels les fluides restent dans le même état.

Il y a bien des façons de classer les échangeurs. Ce peut être d’après :


- leur type de construction,
- le sens d’écoulement des fluides,
- le nombre de passes de chacun des fluides, etc…

Il existe des échangeurs tubulaires simples, des échangeurs à faisceau


tubulaire simples, chicanés ou encore multipasses, des échangeurs à
plaques, des échangeurs à ailettes ou encore des échangeurs polyblocs à
37 courants croisés. 38

Echangeur à faisceau tubulaire 2 - Echangeurs tubulaires à courant parallèles :

Dans ces échangeurs, le fluide chaud circule, par exemple, dans le tube
intérieur et échange de la chaleur avec le fluide froid circulant dans
l’espace annulaire.
Echangeur à faisceau tubulaire chicané
Les fluides peuvent traverser l’échangeur :

- à co-courant, c’est à dire dans le même sens.

- à contre-courant, c’est à dire en sens contraire.


Echangeur à faisceau tubulaire chicané, type 1-2
Conventions :

Nous affecterons l’indice 1 à l’extrémité de l’échangeur par où pénètre le


fluide chaud et l’indice 2 à l’extrémité opposée.
Echangeur à faisceau tubulaire chicané, type 2-2
Les grandeurs relatives au fluide chaud seront affectées de l’indice c et
les grandeurs relatives au fluide froid de l’indice f.

On appellera entrée de l’échangeur, l’extrémité de l’échangeur où pénètre


39 le fluide chaud. 40
211 - Echangeur fonctionnant à co-courant : 212 - Echangeur fonctionnant à contre-courant :
θf1 θf1
froid froid
θc1 chaud θc2 θc1 chaud θc2
froid froid

cha θf2
θf2 θc1 ud
∆θ1 θc2
cha θf1
θc1 ud ∆θ2
θc2
∆θ1 froid θf2
∆θ2
θf1 0 L
froid θf2
Le fluide chaud pénètre dans l’échangeur à la température de mélange θc1
0 L et en sort à la température de mélange θc2.
L est la longueur de l’échangeur. Le fluide froid pénètre dans l’échangeur à la température de mélange θf2
Le fluide chaud pénètre dans l’échangeur à la température de mélange θc1 et en sort à la température de mélange θf1.
et en sort à la température de mélange θc2. On constate que la différence des températures ∆θ1 des fluides à
Le fluide froid pénètre dans l’échangeur à la température de mélange θf1 l’entrée de l’échangeur est peu différente de la différence ∆θ2 à la sortie
et en sort à la température de mélange θf2. de l’échangeur.
On constate que la différence des températures ∆θ1 des fluides à De plus, la température de sortie du fluide chaud peut être inférieure à
l’entrée de l’échangeur est plus grande que la différence ∆θ2 à la sortie de celle de sortie du fluide froid, ce qui est impossible dans un échangeur à
l’échangeur. 41
co-courant. 42

22 - Expression du flux de chaleur - bilans thermiques : 221 - Flux de chaleur cédé par le fluide chaud :

Hypothèse : φ = qmc.cc.(θc1 - θc2)


L’échangeur fonctionne de façon adiabatique : les pertes de chaleur par la Expression valable quel que soit le sens relatif de circulation des fluides.
paroi latérale du tube extérieur sont négligeables. 222 - flux de chaleur reçu par le fluide froid :
Cette hypothèse permet d’écrire pour l’ensemble de l’échangeur : Echangeur fonctionnant à co-courant :

flux de chaleur flux de chaleur flux de chaleur à φ = qmf.cf.(θf2 - θf1)


cédé par le = reçu par le = travers la paroi
fluide chaud fluide froid du tube intérieur Echangeur fonctionnant à contre-courant :
Dans tous les échangeurs on a:
∆θ1 = θc1 - θf1 φ = qmf.cf.(θf1 - θf2)
∆θ2 = θc2 - θf2 223 - flux de chaleur transféré à travers la paroi du tube intérieur.
Il est donné par l’expression :
Exprimons ce flux de chaleur. φ = Ke.Se.∆θml
soient :
qmc : débit massique du fluide chaud où :
qmf : débit massique du fluide froid - Ke est le coefficient global de transmission rapporté à la surface
cc : chaleur massique du fluide chaud à la température moyenne externe du tube intérieur.
(θc1 + θc2)/2 - Se = π.de.L est la surface externe du tube intérieur.
cf : chaleur massique du fluide froid à la température moyenne (θf1 - ∆θml est la moyenne logarithmique des différences de température
+ θf2)/2 (DTLM).
43 44
a) - Coefficient global de transmission, Ke : Bien que ces dépôts soient de faible épaisseur, ils constituent des
résistances thermiques supplémentaires non négligeables pour le
Il est donné par l’expression vue précédemment : 1 = 1 + e . de + 1 . de transfert de chaleur.
où : Ke he λ dml hi di On attribue à chaque dépôt, un coefficient de transmission, appelé
- hi est le coefficient de transmission fluide chaud - paroi interne du tube coefficient d’encrassement :
intérieur. - hdi pour le dépôt sur la surface interne du tube,
- he est le coefficient de transmission fluide froid - paroi externe du tube - hde pour le dépôt sur la surface externe du tube.
intérieur.
- λ est la conductivité thermique du tube intérieur, à la température Ces coefficients sont rapportés aux surfaces d’échange correspondantes :
moyenne entre le fluide chaud et le fluide froid. surface interne pour hdi et surface externe pour hde.
Il en résulte un coefficient de transmission «sale» Ks qui a comme
Les grandeurs physiques (η, λ, c, ρ, …) sont déterminées pour chaque fluide expression :
aux températures moyennes de mélange entre l’entrée et la sortie. 1 ⎛ 1 1 ⎞ e de ⎛ 1 1 ⎞ de 1 1 1 de
= ⎜⎜ + ⎟⎟ + . + ⎜⎜ + ⎟. = + + .
K s ⎝ h e h de ⎠ λ d ml ⎝ h i h di ⎟⎠ d i K e h de h di d i
b) Coefficient d’encrassement : Ks < Ke, de sorte que pour transférer le flux de chaleur φ, les
températures des fluides étant inchangées, il faut une surface d’échange
La relation précédente suppose que les parois du tube soient propres et le
Ke
restent. C’est pourquoi le coefficient Ke ainsi calculé s’appelle coefficient Ses dite surface «sale» plus grande telle que : Ses = .S
de transmission «propre». Il permet de transférer le flux de chaleur φ à Ks e
travers la surface propre Se. C’est pourquoi la surface des échangeurs est déterminée à partir de Ks. On
En réalité, après un certain temps d’utilisation, les parois se recouvrent de a l’habitude de considérer qu’un appareil tubulaire doit pouvoir fonctionner
dépôts (tartre, calamine, …) un an sans nettoyage.
45 46

La valeur du coefficient d’encrassement hd après 1 an de service a été d) - Remarques concernant le relation φ=Ke.Se.∆θml :
déterminée empiriquement. Elle dépend non seulement de la nature du
fluide, mais également de sa température, de son origine et de sa vitesse Cette relation est aussi bien valable pour un échangeur à co-courant que
de circulation. pour un échangeur à contre-courant. Le sens relatif d’écoulement
On peut noter ces quelques valeurs moyennes de hd. n’intervient que par l’intermédiaire des différences de température ∆θ1 et
Nature du fluide hd en kcal/m2.h.°C ∆θ2.
eau à 30°C 3000 Si l’un des fluides reste à température constante (condensation, ébullition),
vapeur d’eau 5000 la relation demeure évidemment valable.
hydrocarbures légers 1250 Cette relation est importante car elle permet de calculer la surface
huiles, 1 < µ < 2 cPo 900 d’échange. Elle s’applique à la plus part des échangeurs thermiques à une
c) - Moyenne logarithmique des différences de température (DTLM) : seule passe (à condition de pouvoir considérer Ke comme constant).
C’est la moyenne logarithmique des différences des températures entre le e) - Cas des échangeurs multipasses :
coté 1 de l’échangeur (∆θ1 = θc1-θf1) et le coté 2(∆θ2 = θc2-θf2). Pour calculer le flux de chaleur dans un échangeur multipasse, on
∆θ1 − ∆θ 2 détermine ∆θml comme pour un échangeur fonctionnant à contre-courant et
∆θ ml = on introduit un facteur correctif FG, tel que :
⎛ ∆θ ⎞
ln⎜⎜ 1 ⎟⎟
⎝ ∆θ 2 ⎠ φ = FG.Ke .Se.∆θml
∆θml est différent selon que l’échangeur fonctionne à co-courant ou à FG étant déterminé à partir d’abaques après avoir calculer des coefficients
contre-courant. R et E.
Dans certains cas il est possible de remplacer ∆θml par la moyenne Remarque : Si la température d’un des fluides est constante, FG = 1, quel
arithmétique des différences de températures, ∆θma = (∆θ1 + ∆θ2)/2 que soit le type d’échangeur.
47 48
Détermination de FG et ∆θml :

fluide chaud fluide froid

θ + élevée θc1 θf1 ∆θ1 = (θc1- θf1) ∆θml


θ - élevée θc2 θf2 ∆θ2 = (θc2- θf2)
(θc1- θc2) (θf1- θf2) (θc1- θf2)
R
(θ c 1 − θ c 2 ) (θ f 1 − θ f 2 )
R = et E =
Choisir de (θ f 1 − θ f 2 ) (θ c 1 − θ f 2 )
préférence FG
la + petite ou
(θ f 1 − θ f 2 )
valeur de R
(θ c 1 − θ c 2 )
R = et E =
(θ c 1 − θ c 2 ) (θ c 1 − θ f 2 )
Exemple : abaque pour un échangeur de type 1-2, une passe coté calandre
et deux passes coté tubes.
49 50

23 - Avantages et inconvénients des fonctionnement à co-courant ou à


contre-courant.
Fonctionnement à co-courant :
∆θ1 est beaucoup plus grand que ∆θ2. La densité de flux thermique
proportionnelle à ∆θ1 est donc élevée à l’entrée de l’échangeur et diminue
progressivement jusqu’à la sortie.

Le flux thermique est inégalement reparti le long de l’échangeur.

Fonctionnement à contre-courant :
L’écart entre les températures des 2 fluides varie peu le long de E - Transfert thermique par
l’échangeur. La densité de flux thermique est donc sensiblement constante
sur toute la paroi du tube. convection
Ainsi un échangeur à contre-courant fonctionne dans de meilleures
conditions qu’un échangeur à co-courant.
D’autre part la température de sortie du fluide chaud peut être inférieure
à la température de sortie du fluide froid (pincement de température).

La température de la paroi est plus constante dans un échangeur à co-


courant que dans un échangeur à contre-courant.
51 52
L’échange thermique par convection a pour origine le mouvement d’un Le transfert de chaleur par convection, est complexe, car il résulte de la
fluide. superposition de 2 phénomènes :
En effet, sous réserve de rayonnement à travers les corps transparents, la
conduction est pratiquement le seul mode de transmission de la chaleur à - conduction entre les particules de fluide,
travers les solides. - mélangeage par suite du mouvement d’ensemble du fluide.
Pour les fluides, le transfert thermique s ’effectue par conduction si dans Si ce mouvement n’est provoqué que par les seules différences de
la direction du transfert, il n’y a pas de déplacement de matière (fluide température, la convection est dite libre ou naturelle. Dans le cas
immobile ou fluide en écoulement laminaire avec transfert de chaleur contraire, elle est dite forcée.
perpendiculaire au déplacement). De plus l’échange peut être accompagné d’un changement d’état.
Il est difficile d’avoir un fluide immobile car des courants de convection La convection n’est qu’un aspect particulier de la mécanique des fluides : il
prennent naissance très vite. y a interaction mutuelle entre le transfert de chaleur et le mouvement du
Dans tout écoulement il existe le long de la paroi une mince couche de fluide.
fluide en écoulement laminaire. L’épaisseur de ce film laminaire dépend des Le problème qui se pose est de calculer hc en fonction des conditions
propriétés physiques du fluide et de la nature de l’écoulement. d’écoulement du fluide.
Nous étudierons successivement :
Il y a donc dans cette couche un transfert de chaleur par conduction
perpendiculaire à la paroi, donc : - l’échange thermique sans changement d’état :
λ * en convection forcée,
φ = .S .(θ m − θ ) = hc .S .(θ m − θ ) * en convection naturelle.
e
On ne connaît pas e, donc on exprime le flux thermique en posant : - l’échange thermique accompagné d’un changement d’état (condensation ou
hc = λ/e. hc est appelé coefficient de convection thermique. ébullition).
53 54

1 - Echange thermique par convection forcée sans changement d’état : Il est pratiquement impossible de déterminer l’influence de chacune des
Ce cas se rencontre très fréquemment dans les échangeurs thermiques. Le grandeurs sur hci, du fait du nombre élevé de variables. Néanmoins
mouvement des fluides est provoqué par une action mécanique extérieure l’analyse dimensionnelle permet de grouper, pour une longueur suffisante
(agitateur, pompe, ventilateur, …). de conduite, ces variables et de relier 3 nombres adimensionnels, soit :
11 - Circulation d’un fluide dans une conduite cylindrique
⎛ ρ.u .D c.η ⎞
⎟ ou encore : Nu i = F(Re, Pr )
Dans une conduite, nous pouvons écrire que : h ci .D i
= F⎜⎜ m i ,
λ ⎝ η λ ⎟⎠
φ = hci.Si.(θmi-θm)
h .D
hci est le coefficient local de convection, fluide - paroi interne du tube. avec : Nu i = ci i : nombre de NUSSELT
λ
L’expérience montre que hci n’est pas influencé par la différence de ρ.u m .D i
température mais par les 7 grandeurs suivantes : Re = : nombre de REYNOLDS
- um : vitesse moyenne du fluide, η
- ρ : masse volumique du fluide,
c.η
- c : chaleur spécifique du fluide à pression constante, Pr = : nombre de PRANDTL
- ν : viscosité dynamique du fluide, λ
- λ : conductivité thermique du fluide, Chaque groupe adimensionnel a une signification physique ;
- Di : diamètre intérieur du tube, - le nombre de Reynolds caractérise le régime d’écoulement,
- x : abscisse de la section considérée. - le nombre de Prandlt caractérise les propriétés thermiques du fluides,
Nous pouvons écrire que : - le nombre de Nusselt caractérise l’échange thermique entre le fluide
hci = f(um, ρ, c, ν, λ, Di, x) 55 et la paroi. 56
Pour calculer la valeur numérique des groupes adimensionnels, il faut bien En écoulement turbulent (Re > 3000) :
veiller à toujours utiliser un système d’unités cohérent (SI).
111 - Détermination du nombre de Prandlt : C’est généralement le cas dans les échangeurs industriels. On utilise la
Ce nombre peut être soit calculer à partir des valeurs de c, η et λ du relation de Mc ADAMS :
fluide, soit déterminer à partir d’abaques et de tableaux. Nui = 0,023.Re0,8.Pr1/3
Cette relation est valable pour :
cas des gaz : pour les gaz usuels on peut généralement considérer que le 104 < Re < 1,2.105
nombre de Prandlt a une valeur voisine de 0,7 à la pression atmosphérique 0,7 < Pr < 120
et à une température comprise entre 20 et 30 °C. L/Di > 60
112 - Détermination du nombre de Nusselt : Cas particuliers - corrections :
Sa détermination dépend du régime d’écoulement. a) le fluide est un gaz :
En écoulement laminaire (Re < 2000) : Dans ce cas, le nombre de Prandlt est égal à 0,7, donc la relation de Mc
Pour un tube de longueur L et de diamètre intérieur Di, dans lequel circule Adams devient :
un fluide en régime laminaire, le nombre de Nusselt est donné par les Nui = 0,02.Re0,8
relations suivantes : b) le fluide est très visqueux :
L On ajoute un terme correctif qui tient compte des variations de viscosité
> 0,1.Re. Pr : Nu i = 3,66 avec la température : 0,14
Di ⎛η⎞
Nui = 0,023.Re 0,8 . Pr1/ 3 .⎜ ⎟
0 ,14 ⎜ ηp ⎟
L ⎛ η⎞ ⎛D
1/ 3
⎞ ⎝ ⎠
< 0,1.Re. Pr : Nu i = 1,86.⎜ ⎟ .⎜ i .Re. Pr ⎟ où η est la viscosité du fluide dans le mélange et ηp, la viscosité du fluide à
Di ⎜η ⎟ ⎝ L ⎠
⎝ p⎠ 57 la paroi. 58

c) Le tube est court (L/Di < 60) : 12 - une direction perpendiculaire à l’axe du tube - Circulation d’un fluide à
Le régime d’écoulement ne s’établit pas complètement et pour tenir l’extérieur d’un tube: !!!!
compte de cet effet, on ajoute un terme correctif au nombre de Nusselt En aval du tube il se forme un sillage dont la forme et la dimension
calculé à partir de la relation de Mc Adams : 0, 7 dépendent du nombre de Reynolds. θ θ
⎡ ⎛D ⎞ ⎤ um
m1 m2

Nui = NuiA .⎢1 + ⎜ i ⎟ ⎥ De

⎣ ⎝L⎠ ⎦
d) Le fluide circule à l’intérieur d’un serpentin :
Dans le cas d’un serpentin dont le tube n’est ni vertical, ni horizontal, ni On peut déterminer un coefficient de convection moyen à l’extérieur de la
rectiligne, on obtient de bons résultats en prenant : conduite.
⎡ ⎛ D ⎞⎤
Nui = NuiA .⎢1 + 3,5.⎜ i ⎟⎥
⎝ ∆ ⎠⎦ 121 - Expressions du nombre de Nusselt :

On l’obtient à partir de la relation de Hilpert :
NuiA est le nombre de Nusselt obtenu par la relation de Mc Adams, Di est Nue = 1,11.A.Rem.Pr0,31
le diamètre intérieur du tube et ∆ est le diamètre moyen de la spire du avec : Nombre de Reynolds A m
serpentin. 1 < Re < 4 0,891 0,330
Remarque : le rapport Di/∆, peut faire varier dans des limites très larges 4 < Re < 40 0,821 0,385
10 < Re < 4.103 0,615 0,466
le nombre de Nusselt.
4.103 < Re < 4.104 0,174 0,618
e) La conduite n’est pas circulaire :
4.103 < Re < 4.105 0,024 0,805
Dans ce cas on utilise la relation de Mc Adams en remplaçant le diamètre Pour un gaz :
Di par le diamètre hydraulique équivalent, DH (DH = 4.S/P). Nue = A.Rem
59 60
13 - Circulation d’un fluide perpendiculairement à un faisceau de tubes 2 - Echange thermique par convection naturelle sans changement d’état
cylindriques parallèles : :
Les tubes peuvent être disposés en ligne ou en quinconce. L’expérience Dans la convection naturelle, le mouvement du fluide est dû aux variations
montre que la disposition en quinconce est le siège d’une plus grande de masse volumique provenant des échanges de chaleur entre le fluide et la
turbulence, donc d’un coefficient de convection plus élevé que pour la paroi.
disposition Ces échanges jouent un grand rôle en pratique, associés souvent à des
alignée. échanges par rayonnement.
On définit un coefficient moyen de convection naturelle, hc, tel que le flux
de chaleur échangé sur toute la surface soit dans la zone perturbée :

φ = hc.S.(θ - θm)
faisceau aligné faisceau en quinconce
21 - Résultats de l’analyse dimensionnelle.
On obtient une valeur approximative du nombre de Nusselt, par la relation Des considérations d’analyse dimensionnelle amènent à définir un nouveau
:Nue = B.Re0,6.Pr1/3 groupe adimensionnel appelé nombre de Grashof, Gr.
avec :
- B = 0,26 pour un faisceau aligné Le nombre de Grashof joue le même rôle en convection naturelle que le
- B = 0,33 pour un faisceau en quinconce. nombre de Reynolds en convection forcée. Sa valeur conditionne la nature
Cette relation est valable pour : 2.103 < Re < 4.104 laminaire ou turbulente de l’écoulement dans la zone perturbée.
Remarque : si la direction du fluide fait un angle β avec la faisceau, alors : Y3 .ρ 2 .g.α v .(θ − θm )
Gr se calcule par la relation : Gr =
Nue,β = Nue,90°.sinβ avec : 30° < β < 90° η2
61 62

- Y est une dimension linéaire permettant de calculer la surface d’échange Coefficient C


(hauteur de plaque verticale, diamètre d’un cylindre horizontal, etc …), Géométrie et Dimension Convection Convection
- αv est le coefficient de dilatation volumique du fluide à pression
orientation de caractéristique laminaire turbulente
constante (αv = 1/T pour un gaz parfait).
la paroi Y n = 1/4 n = 1/3
L’expérience montre que pour les gaz, lorsque ce nombre dépasse 109, les
filets jusque là laminaires présentent des ondulations qui s’amplifient Plaque verticale
progressivement et deviennent turbulents dans la partie supérieure. ou cylindre Hauteur 0,59 0,13
vertical de 104<Gr.Pr<109 109<Gr.Pr<1012
22 - Expressions du nombre de Nusselt : grand diamètre
En convection naturelle, le nombre de Nusselt est une fonction du nombre Cylindre Diamètre 0,53 0,10
de Grashof et du nombre de Prandtl : horizontal extérieur 103<Gr.Pr<109 109<Gr.Pr<1012
Plaque horizon-
Nu = C.(Gr.Pr)n
tale chauffant Largeur 0,54 0,14
vers le haut 105<Gr.Pr<2.107 2.107<Gr.Pr<3.1010
Les grandeurs physiques du fluide sont calculées à la température du film ;
θf = (θm+θ)/2 Plaque horizon-
tale chauffant Largeur 0,27
n = 1/4 lorsque la convection est laminaire vers le bas 3.105<Gr.Pr<3.1010
n = 1/3 lorsque la convection est turbulente.
La valeur du coefficient C dépend du régime de convection ainsi que de la Ordres de grandeurs de hc :
géométrie et de l’orientation de la paroi. Elle est donnée dans le tableau - gaz : 1 à 10 kcal/h.m2.°C
suivant : - liquides : 10 à 100 kcal/h.m2.°C
63 64
Formules simplifiées dans le cas de l'air 3 - Echange thermique par convection naturelle avec changement d’état

Géométrie et Coefficient de Dimension Le flux de chaleur en convection libre sans changement d’état reste
orientation de la paroi convection laminaire caractéristique
faible.
en kcal/m2.h.°C en m
Plaque verticale dont Le flux de chaleur en convection libre avec changement d’état peut être
la hauteur est 0,25 H : hauteur de beaucoup plus élevé.
hc = 1,22 ⎛⎜ ∆θ ⎞⎟
inférieure à 30 cm ⎝H ⎠ la plaque
Plaque verticale ou 31 - transfert avec condensation de vapeur :
cylindre vertical dont hc = 1,53 . ∆θ0,25 Lorsqu’une vapeur saturante arrive en contact avec une paroi froide et s’y
la hauteur est
supérieure à 30 cm
condense, deux cas peuvent se présenter :
- condensation en film, c’est la cas le plus fréquent. Le liquide formé s’étale
Cylindre horizontal ⎛ ∆θ ⎞ 0,25 De : diamètre et forme un film continu qui ruisselle sur le surface du solide.
hc = 1,14 ⎜⎜ D ⎟⎟ extérieur du
⎝ e ⎠
cylindre
- condensation en gouttes, lorsque le liquide ne mouille pas le solide, le
Plaque horizontale
condensat se rassemble en gouttelettes qui tombent. Ces gouttelettes
chauffant ⎛ ∆θ ⎞ 0,25 L : largeur de la
vers le haut
hc = 1,14 ⎜
⎝ L ⎠
⎟ plaque laissent entre elles de larges espaces où la vapeur vient au contact direct
de la paroi.
Dans ce cas la paroi reste à nu et le coefficient de convection est très
Plaque horizontale grand. Néanmoins une surface non mouillée ne le reste jamais très
chauffant ⎛ ∆θ ⎞ 0,25 L : largeur de la
longtemps. C’est la raison pour laquelle, on calcule toujours les condenseurs
vers le bas hc = 0,57 ⎜ ⎟ plaque
⎝ L ⎠ pour le cas d’une condensation en film.
65 66

- Expressions du coefficient de convection lors de la condensation en b) - Condensation à l’extérieur d’un tube horizontal.
film. 1/ 4
Hypothèses : ⎡ λ3 . ρ 2 . g .lv ⎤
hce = 0,725.⎢ ⎥
⎣ η.De .∆θ ⎦
- le film liquide est en écoulement laminaire,
- la température θ de la paroi froide est constante. c) - Condensation à l’extérieur de faisceaux de tubes horizontaux.
Dans ce cas, le coefficient de convection moyen dépend de plusieurs 1/ 4
facteurs : ⎡ λ3 . ρ 2 . g .lv ⎤
- caractéristiques physiques du condensat : λ, ρ, η, lv hce = 0,725.⎢ ⎥
- dimension linéaire de la surface : H, De ⎣η.N .De .∆θ ⎦
- différence de température, ∆θ = θeb - θp Où N est le nombre de tubes horizontaux sur une rangée verticale.
Les grandeurs physiques sont évalués à la température de mélange du film, Exemple : condenseur vertical à tubes horizontaux
que l’on calcule à partir de la relation : θm = (3. θp - θeb)/4 vapeur
a) - Condensation sur une paroi plane ou à l’extérieur d’un ou plusieurs
cylindres verticaux de grand diamètre. ⎡ λ3 . ρ 2 . g .lv ⎤
1/ 4 réfrigérant
hce = 1,13.⎢ ⎥
Exemple : condenseur à tubes verticaux. ⎣ η.H .∆θ ⎦
condensat
réfrigérant
Vapeur
saturante 32 - Transfert avec ébullition d’un liquide :
L’ébullition est un phénomène plus complexe et bien moins connu que la
condensation. Dans l’état actuel des connaissances, il est difficile d’en
donner une théorie même approximative. L’ébullition a été particulièrement
condensat
67 étudiée dans le cas de l’eau. 68
Description du phénomène :
BC - Ebullition nucléaire (5°C < ∆θ < 25°C). Lorsque ∆θ augmente, le flux
Considérons un liquide au contact d’une paroi chauffante. Le coefficient de
thermique croit entraînant une augmentation des centres de formation des
convection, hc, dépend de plusieurs facteurs :
bulles. L’ébullition est de plus en plus vive et elle favorise le transfert de
- nature et propriétés du fluide,
chaleur de manière importante.
- nature et état de surface de la paroi,
Les coefficients de convections sont alors comparables à ceux rencontrés
- ∆θ = θp - θeb.
en convection forcée. On peut donc, pour les obtenir, utiliser la relation de
Il est commode de représenter graphiquement l’allure des variations de hc
Mc Adams.
en fonction de ∆θ. C
105 La valeur de hc devient maximale au point C pour une certaine valeur de ∆θ,

hc (kcal/h.m2.°C)
F dite différence de température critique, ∆θc. Cette valeur de ∆θc dépend
104 des natures du fluide et de la paroi.
B - CD : Ebullition instable (25°C < ∆θ < 125°C). L’aug-mentation du nombre
103 A E
D de bulles provoque par endroits un film de vapeur à la surface qui tend à
∆θc
102 augmenter la résistance au transfert, donc à diminuer hC.
1 10 102 103 ∆θ
Cette courbe peut être divisée en 4 parties : - DEF : vaporisation pelliculaire (∆θ > 125°C). Au point D, la surface est
- AB : Convection naturelle (∆θ < 5°C). De petites bulles apparaissent sur la entièrement recouverte d’un film de vapeur. Il est stable et adhère à la
surface. Les bulles provoquent peu de turbulence dans le liquide. Les paroi qui n’est plus mouillée.
coefficients de convection sont dans cette région un peu plus élevés que
ceux obtenus en convection naturelle. On peut, pour les calculer, utiliser la De D à E, le transfert thermique se fait par convection à travers le film
relation suivante : de vapeur (ébullition en film) et à partir de E le transfert par
Nu = C’.(Gr.Pr)1/4 avec : C’= 4,75 (tubes verticaux) rayonnement devient prépondérant (caléfaction).
C’= 2,45 (tubes horizontaux) 69 70

1 - Généralités :
Le rayonnement est le mode d’échange de chaleur par émission et
absorption de radiations.
La propagation de ces radiations qui transportent l’énergie, suit les mêmes
lois que celles de la lumière.
Leurs longueurs d’onde cependant, sont plus grandes et se situe
essentiellement dans le domaine de l’infrarouge (entre 1 et 20 microns).
- Définitions :
Un corps opaque ou partiellement opaque dont la température est
supérieure à 0 K émet spontanément de l’énergie sous forme de
F - Transfert thermique par rayonnement. Un corps rayonne d’autant plus d’énergie qu’il est chaud.

rayonnement. Le flux d’énergie émis sous forme de rayonnement est donné par la loi de
Stefan :

φ = σ.ε.S.T4 (σ = 4,92.10-8 kcal/h.m2.K)

σ est la constante de Stefan


ε est le facteur d’émission ou pouvoir émissif du corps.
T est la température absolue du corps.
La valeur de ε est comprise entre 0 (corps transparent) et 1 (corps noir).
71 72
2 - Expression du flux thermique de rayonnement :
Le flux de rayonnement d’un corps 1 (en unités MKH), dont la température
à la paroi est T1 entouré d’un fluide à la température Tm est donné par la
relation :
(
φr = σ .ε 1 .S1 .T1 4 −Tm 4 )
( 14 −Tm 4 )
φr = 4,92.10 −8.ε1 .S1 .T

⎛ ⎛ T1 ⎞ 4 ⎛ Tm ⎞ 4 ⎞

φr = 4,92.ε 1 .S1 . ⎜ −⎜ ⎟ ⎟⎟
⎜ ⎝ 100 ⎟⎠ ⎝ 100 ⎠ ⎠

Le coefficient de rayonnement se détermine aisément en fonction du flux
de rayonnement : φ r
hr =
S1 .(θ1 − θ m )
ou encore par la relation : . ma 3
hr = 4.σ .ε 1 T
Tma étant la moyenne arithmétique des températures considérées. 73

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