Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

fiche révision devoir

Télécharger au format doc, pdf ou txt
Télécharger au format doc, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 2

Fiche révision devoir

Définitions

Le devoir est une prescription conforme à une valeur. C’est donc un ensemble de règles ou de
lois qui prescrivent ce qui est considéré comme bien. Le bien peut désigner ce qui est favo-
rable aux individus (ex : le bonheur, le plaisir), ce qui est utile (ex : la sécurité), une norme
(ex : fonder une famille), une habitude culturelle (les règles de politesse) ou encore une valeur
morale (l’altruisme). Les sources de ces prescriptions sont multiples. Elles peuvent être exté-
rieures à l’individu (la société, la justice, tout ce qui est culturel) ou internes (la conscience
morale, la raison, les mécanismes inconscients de notre cerveau). De manière générale, les de-
voirs règlent les relations entre les hommes et participent au vivre ensemble.

Distinctions conceptuelles

Obligation : limite que l’on se fixe soi-même Contrainte : limite extérieure


Impératif catégorique : loi absolue qui ne vise Impératif hypothétique : loi conditionnelle qui
rien d’autre que le bien indique les moyens pour parvenir à une fin
Morale de l’intention Morale finaliste ou utilitariste
Légal : ce qui est prescrit par la loi, le droit Légitime : ce qui devrait être
Conscience morale naturelle et innée : la voix Conscience collective : construction sociale
du coeur pour Rousseau, la voix de la raison
pour Kant
Ethique : règles qui indiquent concrètement ce Morale : ensembles de lois abstraite et générales
qui doit être fait dans une circonstance qui disent ce qui est bien
particulière (ex : réglementation dans les
abattoir en vue de limiter la souffrance animale)

Courants philosophiques

1/ Selon Kant, le devoir représente un ensemble de règles absolues auxquelles nous devons
obéir quelques soient les circonstances et le résultat. Ce sont les impératifs catégoriques,
comme par exemple : aider une personne en danger de mort ou ne pas mentir. Il s’agit vouloir
faire le bien pour faire le bien. La morale de Kant est une morale de l’intention (vouloir faire
le bien quoi qu’il se passe). C’est agir par pur respect pour la morale. La morale est dite désin-
téressée : elle s’appuie sur une volonté bonne dépouillée de tout intérêt personnel. L’action
morale n’a pas pour objectif de satisfaire ou de rendre service à celui qui la fait. On ne doit
rien attendre en retour après avoir agit moralement. Si je sauve une personne de la noyade, je
le fais pcq je dois le faire et non pas pour obtenir une récompense.
Seule la raison est capable de définir ce qui est bien. C’est elle notre voix intérieure, notre
conscience morale qui nous juge. Comme les lois morales viennent de la raison, elles sont in-
variables et universelles (=les mêmes pour tous). L’universalité de la loi morale représente un
critère de moralité : si la loi que je me fixe vaut pour tout le monde, alors elle est morale.
Les lois morales, même si elles sont absolues, sont des obligations c’est-à-dire que nous avons
toujours le choix d’y obéir ou pas. Le sujet est donc toujours libre d’agir moralement ou pas.
Je ne dois pas mentir et ma conscience morale peut me condamner si je mens, mais j’ai tou-
jours le choix de dire la vérité ou de mentir.
Pb : il est difficile de ne pas tenir compte des circonstances : sauver qqn peut exiger que l’on
mente. Ex : ne pas dénoncer qqn sous la menace d’un régime autoritaire.
2/ A la morale kantienne s’oppose la morale finaliste ou utilitariste. Une action est bonne lors-
qu’elle réalise un but bien précis, comme par exemple la paix, le bonheur, etc. Le but ou la fi-
nalité de l’action est considéré comme un bien. La paix, le bonheur ou encore l’écologie sont
généralement considérés comme ce qui est bien. C’est à partir de ce qui est bien que l’on peut
choisir les moyens d’y parvenir. Cette morale repose ainsi sur un calcul rationnel : quels sont
les moyens d’être heureux ou de favoriser la paix. Trouver les meilleurs moyens exige de te-
nir compte du contexte et des circonstances. Ex pour limiter l’augmentation des températures,
nous devons revoir les modes de production.
C’est donc une morale intéressé : j’agis afin de réaliser le but que je me suis fixé.
Pb : les moyens utilisés pour parvenir au but que je me suis fixé peuvent être considérés
comme immoraux comme par exemple assassiner un dictateur pour libérer le peuple.

3/ Nos décisions et nos choix ne sont pas toujours déterminés par une idéologie ou une doc-
trine morale mûrement réfléchie comme la morale de Kant ou celle des utilitaristes. En effet,
les neurosciences, montrent que nos choix dans le domaine de la morale, c’est-à-dire ce que
nous devons faire, se font de manière inconsciente. Il sont majoritairement déterminés par le
système logique qui consiste à faire ce qui est le plus rentable comme par exemple : sacrifier 1
personne pour en sauver 4. Mais le système émotionnel du cerveau peut l’emporter sur le sys-
tème logique quand nous sommes impactés personnellement par les circonstances. Cela ex-
plique les dilemmes moraux comme le montre l’expérience du train fou.
Cette montre que la morale est plutôt une affaire d’émotions et de sentiments, qu’une affaire
de conscience, de réflexion et de calcul rationnel. C’est ce que montre Rousseau

4/ Pour Rousseau, notre cs morale, qui nous dicte ce que nous devons faire, est sentimenta -
liste, c’est-à-dire que ce sont nous sentiments qui nous font savoir ce qui est bien et ce qui est
mal. Le sentiment de pitié ou d’empathie commun à tous les h, nous pousse à l’entraide et à
l’altruisme par exemple. La conscience morale est une voix intérieure et innée qui nous vient
du coeur. Par nature, l’h est morale mais nous constatons que souvent, l’h est cruel et immo-
ral. Cela montre que nous sommes libres ou pas d’obéir à notre cs morale. De plus, Rousseau
montre que le société s’est développée en favorisant des comportements égoïstes et vicieux
(appât du gain par ex) si bien que nous finissons par ne plus entendre la voix du coeur.

4/ Nos devoirs sont déterminés par la société à laquelle nous appartenons. Durkheim, socio-
logue du 20°s indique que nos devoirs sont inscrits dans les lois et les mœurs de notre société
(ex du devoir d’époux). Nos devoirs concernent ce que nous devons faire, penser ou sentir.
Ex : nous devons être sensible à la cause animale ou au dérèglement climatique. Nous faisons
ce qui se fait, ce qui se pense et ce qui se ressent. Nos devoirs sont antérieurs et donc exté-
rieurs à nous. Dès sa naissance, l’h n’a pas de cs morale innée, il est vierge de toute moralité.
Il ne sais pas ce qui est bien mais il l’apprend par l’intermédiaire de la société. L’individu in-
tériorise ses devoir par l’éducation. Nos devoirs sont donc acquis et relatifs à une société ou
une époque. Etant extérieurs à l’individu, ils représentent des contraintes. Nous ne les avons
pas choisis et ils s’imposent à nous de manière plus ou moins violente dès lors que nous leurs
résistons.

Vous aimerez peut-être aussi