pr-nf-en-iso-16890-1(FR)
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Informations complémentaires :
Remplace la norme homologuée NF EN 779, de septembre 2012.
L'enquête publique est soumise sur la version française uniquement.
Si une réunion de dépouillement s’avère nécessaire, celle-ci sera confirmée ultérieurement par une invitation.
Résumé :
Le présent document définit un système de classification de l'efficacité des filtres à air pour la ventilation générale, basé sur les particules en
suspension (PM). Il donne également une vue d'ensemble des modes opératoires d'essai et spécifie les exigences générales relatives à l'évaluation
et au marquage des filtres, ainsi qu'à la documentation des résultats d'essai. Il fournit en Annexe A (informative), des informations concernant le
délestage des filtres. Il est destiné à être utilisé conjointement avec l'ISO 16890-2, l'ISO 16890-3 et l'ISO 16890-4 traitant des moyens et méthodes
d’essai des filtres à air pour la ventilation générale.
Norme française
NF EN ISO 16890-1
ICS : 91.140.30
T1
T3 Partie 1 : Spécifications techniques, exigences et système de classification du rendement fondé sur les
particules en suspension (PM)
E : Air filters for general ventilation — Part 1: Technical specifications, requirements and efficiency classification
system based upon Particulate Matter (PM)
D : Luftfilter für die allgemeine Raumlufttechnik — Teil 1: Technische Bestimmungen, Anforderungen und
Effizienzklassifizierungssystem basierend auf Feinstaub (PM)
Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR le pour prendre effet le .
Avec les normes NF EN ISO 16890-2 à -4, remplace la norme homologuée NF EN 779, de septembre 2012.
Correspondance
La norme européenne EN ISO 16890-1:2014 a le statut d’une norme française et reproduit intégralement la Norme
internationale ISO 16890-1:2014
Résumé
Le présent document définit un système de classification de l'efficacité des filtres à air pour la ventilation générale,
basé sur les particules en suspension (PM). Il donne également une vue d'ensemble des modes opératoires
d'essai et spécifie les exigences générales relatives à l'évaluation et au marquage des filtres, ainsi qu'à la
documentation des résultats d'essai. Il fournit en Annexe A (informative), des informations concernant le délestage
des filtres.
Le présent document est destiné à être utilisé conjointement avec l'ISO 16890-2, l'ISO 16890-3 et l'ISO 16890-4
traitant des moyens et méthodes d’essai des filtres à air pour la ventilation générale.
Descripteurs
Modifications
utilisation d’un système de classification de l’efficacité des filtres à air basé sur les particules en suspension
(PM) pour les plages granulométriques PM1, PM2,5 et PM10.
Corrections
Président : M CLEMENT
M BRUNISSO IRSN
M BUSSIERE BNEN
M DESQUILLES LYDALL
M GINESTET CETIAT
M PEGUY AFNOR
M SCHMITT AHLSTROM
2
Ce document est un projet de norme soumis à l'enquête publique.
© ISO 2014 – Tous droits réservés
ISO/TC 142/SC
Date: 2014-07-22
ISO/DIS 16890-1
Secrétariat: UNI
Avertissement
Ce document n'est pas une Norme internationale de l'ISO. Il est distribué pour examen et observations. Il est
susceptible de modification sans préavis et ne peut être cité comme Norme internationale.
Les destinataires du présent projet sont invités à présenter, avec leurs observations, notification des droits de
propriété dont ils auraient éventuellement connaissance et à fournir une documentation explicative.
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comité membre de l'ISO dans le pays du demandeur.
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Case postale 56 • CH-1211 Geneva 20
Tel. + 41 22 749 01 11
Fax + 41 22 749 09 47
E-mail copyright@iso.org
Web www.iso.org
Avant-propos ..................................................................................................................................................... vi
Introduction ....................................................................................................................................................... vii
1 Domaine d'application .......................................................................................................................... 1
2 Références normatives ......................................................................................................................... 1
3 Termes et définitions ............................................................................................................................ 2
4 Symboles et abréviations ..................................................................................................................... 4
5 Spécifications et exigences techniques ............................................................................................. 5
5.1 Généralités ............................................................................................................................................. 5
5.2 Matériau .................................................................................................................................................. 5
5.3 Débit nominal d'air ................................................................................................................................ 5
5.4 Résistance à l'écoulement de l'air ....................................................................................................... 5
5.5 Courbes d'efficacité fractionnelle (efficacité spectrale en fonction de la taille des
particules)............................................................................................................................................... 5
5.6 Rendement gravimétrique .................................................................................................................... 6
6 Méthodes et modes opératoires d'essai ............................................................................................. 6
7 Système de classification basé sur la matière particulaire (PM)...................................................... 7
7.1 Définition d'une distribution granulométrique standardisée de l'air ambiant ................................ 7
7.2 Calcul des efficacités PM...................................................................................................................... 8
7.3 Classification ......................................................................................................................................... 9
8 Rapport d'essai ...................................................................................................................................... 9
8.1 Généralités ............................................................................................................................................. 9
8.2 Interprétation des rapports d'essai ................................................................................................... 10
8.3 Récapitulatif ......................................................................................................................................... 11
Annexe A (informative) Délestage des filtres ................................................................................................ 16
A.1 Délestage .............................................................................................................................................. 16
A.1.1 Ré-embarquement de particules ........................................................................................................ 16
A.1.2 Rebondissement des particules ........................................................................................................ 16
A.1.3 Libération de fibres ou de matières particulaires provenant du matériau filtrant ........................ 17
A.2 Essais relatifs aux effets du délestage ............................................................................................. 17
Annexe B (informative) Exemple ..................................................................................................................... 18
Annexe C (informative) Distribution granulométrique d'un aérosol ambiant ............................................ 21
Annexe D (informative) Estimation des concentrations de poussière fine en aval .................................. 23
Bibliographie ..................................................................................................................................................... 25
Les Normes internationales sont rédigées conformément aux règles données dans les Directives ISO/IEC,
Partie 2.
La tâche principale des comités techniques est d'élaborer les Normes internationales. Les projets de Normes
internationales adoptés par les comités techniques sont soumis aux comités membres pour vote. Leur
publication comme Normes internationales requiert l'approbation de 75 % au moins des comités membres
votants.
L'attention est appelée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l'objet de
droits de propriété intellectuelle ou de droits analogues. L'ISO ne saurait être tenue pour responsable de ne
pas avoir identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence.
L'ISO 16890-1 a été élaborée par le comité technique ISO/TC 142, Séparateurs aérauliques.
L'ISO 16890 comprend les parties suivantes, présentées sous le titre général Filtres à air pour ventilation
générale:
Partie 1 : Spécifications techniques, exigences et système de classification du rendement fondé sur les
particules en suspension (PM)
Étant donné que la définition précise des PM10, PM2,5 et PM1 est relativement complexe et qu'elles ne sont
pas simples à mesurer, les autorités publiques, telles que par exemple l'EPA aux États-Unis ou l'agence
fédérale allemande pour l'environnement (Umweltbundesamt), utilisent de plus en plus dans leurs publications
la dénotation plus simple de PM10 en tant que fraction de particules de taille inférieure ou égale à 10 µm. Cet
écart par rapport à la définition « officielle » complexe mentionnée ci-dessus n'ayant pas un impact significatif
sur l'efficacité d'élimination des particules des éléments filtrants, telle que mentionnée dans l'ISO 16890, cette
définition simplifiée des PM10, PM2,5 et PM1 est utilisée dans les documents ISO 16890.
Dans le cadre de la présente norme, le terme « particules en suspension » décrit une fraction granulométrique
de l'aérosol naturel (particules liquides et solides) en suspension dans l'air ambiant, avec le symbole PMx où x
définit la plage de dimensions du diamètre aérodynamique ≤ x µm. Les fractions de particules suivantes sont
utilisées dans la présente norme :
Les filtres à air utilisés pour la ventilation générale sont largement utilisés dans les applications de chauffage,
de ventilation et de conditionnement d’air des bâtiments. Dans la présente application, ils ont une influence
significative sur la qualité de l'air intérieur et donc la santé des personnes, en réduisant la concentration de
particules en suspension. Pour permettre aux ingénieurs de conception et au personnel de maintenance de
choisir les types de filtre appropriés, le commerce international et les fabricants sont intéressés par une
méthode d'essai et de classification appropriée commune et bien définie des filtres à air en fonction de leur
efficacité vis-à-vis des particules, notamment en ce qui concerne l'élimination des particules en suspension.
Les normes régionales actuelles appliquent des méthodes d'essai et de classification totalement différentes
ne permettant pas de comparaison entre elles et constituant donc une entrave au commerce mondial de
produits courants. De plus, les normes actuelles ont des limites connues et génèrent des résultats qui sont
parfois très éloignés des performances des filtres en service. Cette nouvelle Norme internationale permet
d'adopter une approche totalement nouvelle du système de classification donnant des résultats plus
satisfaisants et plus significatifs par rapport aux normes existantes. De plus, cette nouvelle approche doit
permettre de surmonter les principaux problèmes liés à l'ancienne approche de l'ISO/TS 21220.
Conformément à cette série de normes, les éléments de filtre à air sont évalués en laboratoire par leur
capacité à éliminer les particules d'aérosol jusqu'aux fractions d’aérosols PM1, PM2,5 et PM10, puis ces
éléments de filtre à air peuvent être classés selon les modes opératoires définis dans la partie 1. L'efficacité
d'élimination des particules de l'élément filtrant est mesurée en fonction de la taille des particules dans la
plage de 0,3 µm à 10 µm, sur un élément filtrant non chargé et non conditionné selon les modes opératoires
définis dans la partie 2. L'élément de filtre à air est ensuite conditionné selon les modes opératoires définis
dans la partie 4 et l'efficacité d'élimination des particules est à nouveau mesurée sur l'élément filtrant
conditionné. Ceci est réalisé afin d'obtenir des informations sur l'intensité de tout mécanisme d'élimination
électrostatique qui peut être associé ou non à l'élément filtrant soumis à essai. Les résultats de cette
deuxième détermination de l'efficacité de collecte des particules sont utilisés pour décaler la courbe
d'efficacité fractionnelle de l'élément filtrant devant être utilisée pour calculer l'efficacité moyenne dans
chacune des plages PM1, PM2,5 et PM10 en pondérant les valeurs d'efficacité fractionnelle en fonction de la
distribution granulométrique standardisée et normalisée de la fraction correspondante de l'aérosol ambiant.
1 Domaine d'application
La présente partie de l'ISO 16890 établit un système de classification de l'efficacité des filtres à air pour la
ventilation générale, basé sur les particules en suspension (PM). Elle donne également une vue d'ensemble
des modes opératoires d'essai et spécifie les exigences générales relatives à l'évaluation et au marquage des
filtres, ainsi qu'à la documentation des résultats d'essai. Elle est destinée à être utilisée conjointement avec
l'ISO 16890-2, l'ISO 16890-3 et l'ISO 16890-4.
La méthode d'essai décrite dans la présente norme est applicable pour des débits d'air compris entre
0,25 m³/s (900 m³/h, 530 ft³/min) et 1,5 m³/s (5400 m³/h, 3178 ft³/min), en se référant à un banc d'essai ayant
une surface frontale nominale de 610 mm × 610 mm (24 inch × 24 inch).
L'ISO 16890 (toutes les parties) concerne les éléments de filtre à air pour la ventilation générale ayant une
efficacité initiale inférieure ou égale à 99 % en ce qui concerne la fraction d'aérosol PM1 et supérieure à 20 %
en ce qui concerne la fraction d'aérosol PM10, lorsqu'ils sont soumis à essai selon les modes opératoires
définies dans les parties 1 à 4 de l'ISO 16890.
En dehors de ces fractions d'aérosol, les éléments de filtre à air sont évalués par d'autres méthodes d'essai
applicable (voir l'ISO 29463, parties 1 à 5).
Les éléments filtrants utilisés dans les épurateurs d'air ambiant portatifs sont exclus du domaine d'application
de la présente norme.
Les résultats de performance obtenus conformément à cette série de normes ne doivent pas être utilisés
quantitativement pour prédire les performances en service, en ce qui concerne l'efficacité et la durée de vie.
Les autres facteurs ayant une influence sur les performances et devant être pris en compte sont décrits dans
l’Annexe A (informative).
2 Références normatives
Les documents suivants, en tout ou partie, sont référencés de façon normative dans le présent document et
sont indispensables à son application. Pour les références datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les
références non datées, la dernière édition du document de référence s'applique (y compris les éventuels
amendements).
ISO 16890-2, Filtres à air pour ventilation générale — Partie 2 : Mesurage de l'efficacité fractionnelle et de la
résistance à l'écoulement de l'air
ISO 16890-3, Filtres à air pour ventilation générale — Partie 3 : Détermination de l’efficacité gravimétrique et
de la résistance à l'écoulement de l'air par rapport à la quantité de poussière d'essai retenue
ISO 16890-4, Filtres à air pour ventilation générale — Partie 4 : Méthode de conditionnement pour déterminer
le rendement fractionnaire minimal d'essai
ISO 29463, Filtres à haut rendement et filtres pour l'élimination des particules dans l'air
3 Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions donnés dans l’ISO 29464 ainsi que les
suivants s'appliquent.
3.1.1
rendement gravimétrique
mesure de l'aptitude du filtre à éliminer une poussière d'essai normalisée présente dans l'air qui le traverse,
dans des conditions de fonctionnement données
3.1.2
rendement gravimétrique initial
valeur du rendement gravimétrique déterminée après le premier cycle de chargement lors d'un essai de filtre
3.1.3
rendement gravimétrique moyen
rapport de la quantité totale de poussière de chargement retenue par le filtre à la quantité totale de poussière
fournie jusqu'à une pression différentielle d'essai finale
3.1.4
efficacité
fraction ou pourcentage d'un contaminant d'essai qui est éliminé par un filtre
3.1.5
efficacité fractionnelle
aptitude d’un dispositif d'épuration d'air à éliminer les particules d'une plage granulométrique ou d'une taille
spécifique
NOTE L'efficacité représentée graphiquement en fonction de la taille des particules donne l'efficacité spectrale en
fonction de la taille des particules.
3.2
élément filtrant
structure constituée d'un matériau filtrant, de ses supports et de ses interfaces avec l'enveloppe du filtre
3.3.2
débit nominal d'air
qv,nom
débit d'air spécifié par le fabricant
3.3.3
débit d'air d'essai
qvt
débit d'air utilisé pour les essais
3.4.1
particules en suspension
PM
particules solides ou liquides en suspension dans l'air ambiant
3.4.2
particules en suspension inférieures à 10 µm
PM10
fraction granulométrique de particules en suspension ayant un diamètre aérodynamique nominal inférieur ou
égal à 10 micromètres
3.4.3
particules en suspension inférieures à 2,5 µm
PM2,5
fraction granulométrique de particules en suspension ayant un diamètre aérodynamique nominal inférieur ou
égal à 2,5 micromètres
3.4.5
particules en suspension inférieures à 1 µm
PM1
fraction granulométrique de particules en suspension ayant un diamètre aérodynamique nominal inférieur ou
égal à 1 micromètre
3.4.6
efficacités PM
efficacités d'un filtre à air pour réduire la concentration massique des trois fractions PM de poussière.
L'efficacité PM10 est l'efficacité vis-à-vis de la fraction PM10, l'efficacité PM2,5 vis-à-vis de la fraction PM2,5 et
l'efficacité PM1 vis-à-vis de la fraction PM1. L'efficacité PM est calculée comme le rapport de la différence de
concentration massique de PM en amont et en aval du filtre à la concentration en amont
3.5
compteur de particules
dispositif permettant de détecter et de dénombrer les particules aériennes discrètes présentes dans un
échantillon d'air
3.6.2
distribution granulométrique
présentation, sous forme de tableaux de valeurs ou de graphiques, des résultats expérimentaux obtenus en
utilisant une méthode ou un appareillage capable de mesurer le diamètre équivalent des particules dans un
échantillon ou capable de donner la proportion de particules pour laquelle le diamètre équivalent se situe
entre des limites définies
3.7
pression différentielle
résistance à l'écoulement de l'air
différence de pression entre deux points dans un système de circulation d'air dans des conditions spécifiées,
notamment lorsqu'elle est mesurée aux bornes de l’élément filtrant
3.8
capacité de colmatage
TDC
quantité de poussière de chargement retenue par le filtre à la pression différentielle d'essai finale
4 Symboles et abréviations
Pour les besoins de la présente norme, les symboles et abréviations suivants s'appliquent :
5.1 Généralités
L'élément filtrant doit être conçu ou marqué pour un sens d'écoulement de l'air de manière à empêcher tout
montage incorrect.
Le filtre doit être conçu de telle sorte qu'une fois monté correctement dans le conduit de ventilation, aucune
fuite ne se produise le long du bord d’étanchéité. Si, pour quelque raison que ce soit, les dimensions ne
permettent pas de soumettre à essai un filtre dans des conditions d'essai normalisées, il est permis
d'assembler deux filtres, ou plus, du même type ou modèle, à condition qu'il n'y ait aucune fuite dans la
configuration de filtre résultante.
5.2 Matériau
L'élément filtrant doit être composé d'un matériau approprié capable de résister à l'usage normal et à une
exposition aux températures, niveaux d'humidité et environnements corrosifs susceptibles d'être rencontrés.
L'élément filtrant doit être conçu de manière à résister aux contraintes mécaniques susceptibles d'être
rencontrées en usage normal.
L'élément filtrant doit être soumis à essai au débit nominal d'air pour lequel le filtre a été conçu par le
fabricant.
Toutefois, de nombreux organismes nationaux et associatifs utilisent un débit nominal d'air de 0,944 m³/s
(2000 ft³/min ou 3400 m³/h) pour la classification ou l'évaluation des filtres à air ayant une surface frontale
nominale de 610 mm × 610 mm (24 inch × 24 inch). Par conséquent, si le fabricant ne spécifie pas de débit
nominal d'air, le filtre doit être soumis à essai à 0,944 m³/s. La vitesse d'écoulement de l'air associée à ce
débit d'air est de 2,54 m/s (500 ft/min).
La résistance à l'écoulement de l'air (pression différentielle) dans l'élément filtrant est enregistrée au débit
d'air d'essai, comme décrit de manière détaillée dans l'ISO 16890-2.
La courbe d'efficacité fractionnelle initiale Ei de l'élément filtrant non chargé et non conditionné en fonction de
la taille des particules est mesurée au débit d'air d'essai conformément à l'ISO 16890-2.
1) mesurer la courbe d'efficacité fractionnelle initiale Ei de l'élément filtrant non chargé et non
conditionné en fonction de la taille des particules conformément à l'ISO 16890-2 ;
3) mesurer la courbe d'efficacité fractionnelle ED,i de l'élément filtrant conditionné en fonction de la taille
des particules conformément à l'ISO 16890-2 ;
5) charger le filtre avec une poussière d'essai synthétique conformément à l'ISO 16890-3 pour
déterminer le rendement gravimétrique initial, la résistance à l'écoulement de l'air en fonction de la
masse de poussière d'essai retenue et la capacité de colmatage (facultatif pour les filtres du groupe
PM10 ou supérieur) ;
La courbe d'efficacité fractionnelle initiale Ei de l'élément filtrant non traité et non chargé (voir 5.5) et les
courbes d'efficacité fractionnelle ED,i après une étape de conditionnement artificiel sont utilisées pour calculer
la courbe d'efficacité fractionnelle moyenne EA,i à l'aide de l'Équation (1).
NOTE De nombreux types de filtre à air s'appuient, à différents degrés, sur les effets des charges électrostatiques
passives sur les fibres pour atteindre des efficacités élevées, en particulier dans les phases initiales de leur durée de vie,
à une faible résistance à l'écoulement de l'air. L'exposition en service à d'autres types de particules, telles que des
particules de combustion, des particules fines ou un brouillard d'huile, peut affecter l'action de ces charges
électrostatiques de sorte que l'efficacité initiale peut diminuer de façon significative après une période initiale de service.
Ceci peut être compensé ou contré par une augmentation de l'efficacité (« efficacité mécanique ») avec l'accumulation
des dépôts de poussière.
Le mode opératoire décrit dans l'ISO 16890-4 permet de montrer quantitativement l'étendue de l'effet des charges
électrostatiques sur les performances initiales de l'élément filtrant sans charge de poussière. Il indique le niveau
d'efficacité pouvant être obtenu en supprimant totalement l'effet des charges et sans augmentation compensatrice de
l'efficacité mécanique. Ainsi, les efficacités fractionnelles ED,i après une étape de conditionnement artificiel pourraient
sous-estimer les efficacités fractionnelles dans les conditions réelles de service. Étant donné que les efficacités
fractionnelles réelles minimales rencontrées en service dépendent fortement des conditions de fonctionnement définies
par de nombreux paramètres incontrôlés, sa valeur réelle se situe de façon non prévisible entre la valeur initiale et la
valeur après conditionnement. Dans le présent document, il est logique d'utiliser la moyenne entre la valeur initiale et la
Pour évaluer les filtres à air en fonction de leurs efficacités PM, une distribution en volume standardisée de la
taille des particules, représentant globalement l'air ambiant moyen des zones urbaines, est utilisée.
Habituellement, dans la plage de dimension d'intérêt (> 0,3 µm), les tailles de particules dans l'air ambiant
suivent une distribution bimodale avec un mode fin et un mode grossier.
NOTE La distribution réelle de la taille des particules de l'air ambiant dépend d'un grand nombre de facteurs
différents. Ainsi, selon le lieu, la saison de l'année et les conditions météorologiques, la distribution réelle mesurée de la
taille des particules peut varier de manière significative par rapport à celle indiquée dans la présente norme.
Cette distribution bimodale est représentée en combinant les distributions log-normales du mode grossier et
du mode fin, comme indiqué dans l'Équation (3).
1 (ln d − ln d 50 )2
f (d , σ g , d 50 ) = ⋅ exp −
2 ⋅ (ln σ g )
(2)
ln σ g ⋅ 2π
2
Dans l'Équation (2), f (d , σ g , d 50 ) représente la fonction de distribution log-normale pour un mode, grossier
ou fin, où d est la taille de particules variable, pour lequel la distribution est calculée, et l'écart-type σg et la
taille médiane des particules d50 sont les paramètres d'échelle. La distribution bimodale est calculée comme
indiqué dans l'Équation (3) en combinant les distributions log-normales du mode grossier (B) et du mode
fin (A), pondérées par le rapport de mélange y.
d Q3 (d )
q3 ( d ) = = y ⋅ f (d , σ g A , d 50 A ) + (1 − y ) ⋅ f (d , σ g B , d 50 B ) (3)
d lnd
où les paramètres sont définis comme suit : σ g A = 2,5 , σ g B = 2,5 , d 50 A = 0,3 µm , d 50 B = 6,0 µm et y = 0,4.
Les paramètres de l'Équation (3) sont déduits par ajustement de courbe et moyennage des distributions
granulométriques mesurées en différents endroits dans le monde et publiées (voir Annexe C).
Par exemple, le Tableau 1 indique les valeurs de la proportion standardisée en volume q3 calculées à l'aide de
l'Équation (3) pour les canaux d'un compteur de particules définis dans la norme américaine ASHRAE 52.2.
Distribution en
Diamètre optique des particules en µm
volume q3 ( d i )
di di+1 d i = d i ⋅ d i +1 ∆lnd i = ln (d i +1 / d i ) en %
0,30 0,40 0,35 0,29 17,408
0,40 0,55 0,47 0,32 16,008
0,55 0,70 0,62 0,24 13,933
0,70 1,00 0,84 0,36 11,898
1,00 1,30 1,14 0,26 11,080
1,30 1,60 1,44 0,21 11,799
1,60 2,20 1,88 0,32 14,035
2,20 3,00 2,57 0,31 18,137
3,00 4,00 3,46 0,29 22,320
4,00 5,50 4,69 0,32 25,390
5,50 7,00 6,20 0,24 26,179
7,00 10,0 8,37 0,36 24,483
NOTE Les différences entre les diamètres aérodynamiques et optiques des particules sont ignorées dans la présente
norme, car l'influence de ces différences sur les efficacités PM finales déclarées sont beaucoup plus faibles que l'impact
des tolérances globales de mesure.
L'efficacité PM10, l'efficacité PM2,5 et l'efficacité PM1 sont respectivement calculées à partir des efficacités
fractionnelles moyennes EA,i (voir Équation (1)) et de la distribution granulométrique standardisée définie
en 7.1 (voir Équation (3)) en utilisant l'Équation (4).
n n
E (PM x ) = ∑ E A,i ⋅ q3 (d i ) ⋅ ∆lnd i / ∑ q3 (d i ) ⋅ ∆lnd i (4)
i =1 i =1
Dans l'Équation (4), i est le numéro du canal (plage granulométrique) du compteur de particules considéré et
n est le numéro du canal (plage granulométrique) qui contient la taille de particule x (dn < x ≤ dn+1), où
x = 10 µm pour PM10, x = 2,5 µm pour PM2,5 et x = 1 µm pour PM1. Pour la détermination de l'efficacité PM1, la
limite supérieure du canal le plus grand considéré dans l'Équation (4) doit être égale à 1 µm (dn+1 = 1 µm) ;
pour PM2,5, elle ne doit pas être supérieure à 3,0 µm (dn+1 ≤ 3,0 µm). Pour déterminer l'efficacité PM10, la limite
supérieure du canal le plus grand considéré dans l'Équation (4) doit être égale à 10 µm (dn+1 = 10 µm). La
limite inférieure de taille du canal le plus petit du compteur de particules prise en compte pour le calcul des
efficacités PM doit être égale à 0,3 µm (d1 = 0,3 µm). Le nombre minimal de canaux considérés dans
l'Équation (4) doit être de 3 pour PM1 (n ≥ 3), 6 pour PM2,5 (n ≥ 6) et 9 pour PM10 (n ≥ 9). Dans tous les cas, il
faut que tous les canaux utilisés soient contigus, sans oublier ni chevaucher une taille de particules.
De plus, l'efficacité minimale pour les plages granulométriques PM2,5 et PM1 est définie par l'Équation (5).
n n
E min (PM x ) = ∑ E D,i ⋅ q3 (d i ) ⋅ ∆lnd i / ∑ q3 (d i ) ⋅ ∆lnd i (5)
i =1 i =1
Le rendement gravimétrique initial, les trois valeurs d'efficacité E(PM1), E(PM2,5) et E(PM10) et les valeurs
d'efficacité minimale Emin(PM1) et Emin(PM2,5) doivent être utilisés pour classer un filtrer dans l'un des quatre
groupes définis dans le Tableau 2.
Exigence Valeur de
Nom du groupe
Emin(PM1) E(PM1) Emin(PM2,5) E(PM2,5) E(PM10) classe déclarée
Rendement
ISO Grossier — — — — < 50 %
gravimétrique
ISO PM10 — — — — ≥ 50 % E(PM10)
Les classes de filtre sont déclarées en tant que valeur de classe déclarée en conjonction avec le nom du
groupe. Pour la déclaration des classes PM, il faut que les valeurs de classe soient arrondies au multiple de
5 % le plus proche. Les valeurs supérieures à 95 % sont déclarées en tant que « > 95 % ». Les exemples de
classes déclarées sont ISO 60 % Grossier, ISO 60 % PM10, ISO 80 % PM2,5, ISO 85 % PM1 ou ISO > 95 %
PM1. Pour les filtres du groupe PM10 ou supérieur, le chargement de poussière selon l'ISO 16890-4 et le
mesurage du rendement gravimétrique initial sont facultatifs. Les filtres ISO grossiers peuvent être classés
uniquement sur la base de l'efficacité gravimétrique initiale et donc, dans ce cas, le mesurage des efficacités
PM est facultatif.
NOTE Lorsque l'essai est effectué sur un banc d'essai conçu pour réaliser des essais conformément à la Norme
européenne EN 779, en utilisant uniquement un aérosol constitué de DEHS non traité et non dilué ou un aérosol d'essai
liquide équivalent pour la plage granulométrique comprise entre 0,3 µm et 1 µm, pour un filtre à poussière ISO PM1
(E(PM1) ≥ 50 %), il est permis de déclarer uniquement les efficacités PM1 et, dans ce cas uniquement, d'utiliser Emin(PM1)
et E(PM1) pour déterminer le groupe et la classe du filtre.
Dans un rapport de synthèse complet, les cinq valeurs d'efficacité PM doivent être consignées, à savoir les
trois valeurs d'efficacité pour les trois différentes plages granulométriques PM et les efficacités minimales
pour les plages granulométriques PM1 et PM2,5. La consignation du rendement gravimétrique initial est
facultative.
8 Rapport d'essai
8.1 Généralités
Les données indiquées dans le rapport de synthèse sont fondées sur les données et les rapports d'essai
générés selon l'ISO 16890-2, l'ISO 16890-3 et l'ISO 16890-4 ainsi que sur les analyses de données et la
classification définis dans la présente partie de la norme. Au minimum, le rapport d'essai de synthèse doit
comprendre une description de la (des) méthode(s) d'essai et tout écart par rapport à celle(s)-ci. Le rapport de
synthèse doit contenir les informations suivantes :
le type de filtre ;
le numéro de l'essai ;
la courbe d'efficacité fractionnelle initiale mesurée en fonction de la taille des particules issue d'un rapport
d'essai selon l'ISO 16890-2 ;
la courbe d'efficacité fractionnelle mesurée en fonction de la taille des particules issue d'un rapport
d'essai selon l'ISO 16890-2 après une étape de vieillissement artificiel selon l'ISO 16890-4 ;
la courbe d'efficacité fractionnelle moyenne calculée en fonction de la taille des particules selon la
présente norme ;
le calcul des efficacités PM E(PM1), E(PM2,5), E(PM10) et des valeurs d'efficacité minimale Emin(PM1) et
Emin(PM2,5) ;
Les résultats d'essai doivent être consignés dans le rapport en utilisant le formulaire de rapport de synthèse
utilisé dans la présente norme. La Figure 1 à la Figure 3 présentent le rapport de synthèse complet et sont
des exemples de formulaires acceptables. Les formats exacts ne sont pas imposés, mais le rapport doit
inclure les rubriques indiquées.
Cette analyse succincte doit être incluse dans les rapports d'essai. L'interprétation doit être incluse après le
rapport émis et doit comporter une page supplémentaire avec le texte occupant environ la moitié de la page.
Cette revue succincte des modes opératoires d'essai, incluant ceux concernant les essais de filtres chargés
électrostatiquement, est fournie pour ceux qui ne sont pas familiers des modes opératoires de la présente
série de normes ISO. Elle a pour but d'aider à comprendre et à interpréter les résultats indiqués dans le
rapport d'essai/résumé. (Pour de plus amples détails sur les modes opératoires, la série complète des
documents ISO 16890 doit être consultée).
De nombreux types de filtre à air s'appuient sur les effets des charges électrostatiques passives sur les fibres
pour atteindre des efficacités élevées, en particulier dans les phases initiales de leur durée de vie. Les
facteurs environnementaux rencontrés en service peuvent affecter l'action de ces charges électriques de telle
sorte que l'efficacité initiale peut diminuer de façon significative après une période initiale de service. Ceci
peut être compensé ou contré par une augmentation de l'efficacité (« efficacité mécanique ») avec
l'accumulation des dépôts de poussière. Les efficacités consignées, sans traitement et après conditionnement
(après décharge), montrent l'étendue de l'effet des charges électriques sur les performances initiales et
indique la perte potentielle d'efficacité d'élimination des particules lorsque l'effet des charges est totalement
supprimé et qu'il n'y a pas d'augmentation compensatrice concourante de l'efficacité mécanique.
Les efficacités consignées, sans traitement et après conditionnement (après décharge), montrent l'étendue de
l'effet des charges électriques sur les performances initiales du filtre. Il convient de ne pas considérer que ces
8.3 Récapitulatif
La page de la section récapitulative du rapport de performance (Figure 1) doit inclure les informations
suivantes :
Généralités :
1) organisme d'essai ;
2) date de l'essai ;
4) numéro du rapport ;
8) description du dispositif ;
10) fabricant ;
11) description physique de la construction (par exemple, filtre à poche, nombre de poches) ;
13) type de médium ; si possible ou disponible, les points suivants doivent être décrits :
code d'identification (par exemple, type de fibre de verre ABC123, type de fibre inorganique
123ABC) ;
Données d'essai :
Résultats :
24) classe ISO du filtre, y compris les conditions d'essai entre parenthèses si le débit d'air d'essai n'est
pas normalisé.
Courbes de performance :
25) efficacité fractionnelle en fonction de la taille des particules pour l'élément filtrant non chargé et non
traité, issue du rapport joint selon l'ISO 16890-2, et pour l'élément filtrant après une étape de
vieillissement artificiel, issue du rapport joint selon l'ISO 16890-4, et efficacité fractionnelle moyenne
selon la présente norme ;
27) rendement gravimétrique en fonction de la poussière de chargement fournie, issu du rapport joint
selon l'ISO 16890-3 (facultatif). Le tracé de la courbe doit passer par les valeurs de rendement
gravimétrique relevées au milieu de leurs incréments de poids associés.
Déclaration :
29) les résultats de performance ne peuvent pas être appliqués quantitativement pour prédire les
performances d'un filtre en service.
Courbe 1
Efficacité fractionnelle
Efficacité fractionnelle
initiale Ei
(ISO 16890-2)
Courbe 2
Efficacité fractionnelle
après conditionnement
ED,i (ISO 16890-4)
Courbe 3
Efficacité fractionnelle
moyenne EA,i
(ISO 16890-1)
Taille de particules en µm
en fonction du débit
d'air (filtre propre)
Perte de charge, Pa
(ISO 16890-2)
Courbe 5
Pression différentielle
en fonction de la
poussière fournie
(facultatif)
(ISO 16890-3)
Courbe 6
Rendement
gravimétrique en
3
Débit d'air, m /s fonction de la
poussière fournie
(facultatif)
(ISO 16890-3)
NOTE Les résultats de performance sont valables uniquement pour l'élément soumis à essai et ne peuvent pas être
utilisés quantitativement pour prédire les performances du filtre en service.
di q3 ( d i ) ED,i ⋅ q3 (d i ) EA,i ⋅ q3 (d i )
i Δln di q3 ( d i ) Emin(PMx) E(PMx)
en µm ⋅ ∆lnd i ⋅ ∆lnd i ⋅ ∆lnd i
1
2
3 Emin(PM1) E(PM1)
Σ lignes 1 à 3 % %
4
5
6
7 Emin(PM2.5) E(PM2.5)
Σ lignes 1 à 7 % %
8 —
9 —
10 —
11 — E(PM10)
Σ lignes 1 à 11 — % — %
Le terme « délestage » couvre trois aspects distincts du comportement d'un filtre : le ré-embarquement de
particules, le rebondissement des particules et la libération de fibres ou de matière particulaire provenant du
matériau filtrant. Certains de ces phénomènes ou l'ensemble de ces phénomènes peuvent, dans une certaine
mesure, survenir pendant le cycle de vie d'un filtre installé, en particulier dans des conditions météorologiques
sèches.
Des publications concernant le délestage et son effet sur les performances des filtres peuvent être trouvées
aux références [16], [18], [19], [20], [21], [22], [23] (voir Bibliographie).
A.1 Délestage
Lorsque la quantité de poussière retenue sur le filtre augmente, les effets suivants peuvent conduire à un ré-
embarquement de particules déjà capturées dans le flux d'air :
une particule entrante peut entrer en collision avec une particule capturée et la ré-entraîner dans le flux
d'air ;
la vitesse de l'air dans les canaux à travers le médium augmente en raison de l'espace occupé par les
particules capturées. De plus, le médium filtrant peut être comprimé par l'augmentation de la résistance à
l'écoulement de l'air, causant ainsi une augmentation supplémentaire de la vitesse de l'air dans les
canaux. L'augmentation de la traînée du fluide sur les particules déposées qui en résulte peut ré-
entraîner certaines d'entre elles ;
Le ré-embarquement de particules peut être mesuré et quantifié (voir les références [1], [2], [23] et [24]).
Cet effet est plus prononcé pour les filtres à faible efficacité que pour les filtres à très haute efficacité (voir les
références [23] et [24]).
Dans un processus de filtration idéal, chaque particule devrait être arrêtée de façon permanente à la première
collision avec une surface filtrante, telle qu'une fibre, ou avec des particules déjà capturées. Pour de petites
particules et de basses vitesses d'air, l'énergie d'adhérence est nettement supérieure à l'énergie cinétique des
Certains média filtrants contiennent et/ou génèrent des fibres détachées ou des matières particulaires
peuvent être émises par les matériaux constitutifs des filtres ou le médium filtrant (par exemple liant, etc.).
Pendant le fonctionnement du filtre, notamment dans un flux d'air turbulent ou pendant des variations du débit
d'air ou une opération marche-arrêt, ces matières peuvent être émises dans l'écoulement d'air. L'étendue de
ce délestage dépend de l'intégrité de la structure des fibres du médium et de sa rigidité et de sa stabilité face
à des vitesses d'air variables ainsi que de la stabilité des matériaux constitutifs du filtre (par exemple le liant
maintenant les fibres ensemble), pendant la durée de fonctionnement du filtre. Il convient toutefois de noter
que la quantité de fibres ou de matières particulaires délestée de cette façon est normalement négligeable par
rapport à la quantité totale de poussière pénétrant dans un filtre chargé par une charge type de poussière
ambiante (voir les références [7] et [8]).
Pour les filtres à faible efficacité, les mesures du rendement gravimétrique prescrites dans la présente norme
ne reflètent que partiellement, ou pas du tout, les effets du délestage ci-dessus. Toutefois, lors de l'essai de
chargement d'un filtre, il convient de considérer toute baisse de la valeur du rendement gravimétrique ou de la
résistance comme une indication sérieuse qu'un délestage a pu avoir eu lieu.
Pour les filtres à très haute efficacité, les résultats d'efficacité/taille des particules fournis dans la présente
norme ne reflètent normalement aucun des effets du délestage décrits ci-dessus, car l'aérosol utilisé pour ces
filtres est un aérosol liquide (DEHS).
Un échantillonnage des membranes en aval des filtres et des analyses microscopiques des membranes
pourraient déterminer l'occurrence de ce type de délestage, mais une telle méthode n'est pas définie ici.
Exemple
Dans le présent exemple, les résultats de mesure et la méthode de calcul et de classification sont indiqués
pour un filtre à poche synthétique (Filtre A) classé F7 selon l'EN 779 et MERV-A 14 selon l’ASHRAE 52.2.
di q3 ( d i ) ED,i ⋅ q3 (d i ) EA,i ⋅ q3 (d i )
i Δln di q3 ( d i ) Emin(PMx) E(PMx)
en µm ⋅ ∆lnd i ⋅ ∆lnd i ⋅ ∆lnd i
1 0,39 0,51 17,050% 0,087098 0,032226 0,044855
2 0,59 0,34 14,302% 0,048124 0,023581 0,030558
3 0,84 0,36 11,898% 0,042436 0,025037 0,030830 Emin(PM1) E(PM1)
Σ lignes 1 à 3 0,177657 0,080844 0,106243 46 % 60 %
4 1,14 0,26 11,080% 0,029071 0,019768 0,023257
5 1,44 0,21 11,799% 0,024500 0,018375 0,020825
6 1,88 0,32 14,035% 0,044695 0,037097 0,040203
7 2,57 0,31 18,137% 0,056252 0,051189 0,053270 Emin(PM2.5) E(PM2.5)
Σ lignes 1 à 7 0,332174 0,207273 0,243798 62 % 73 %
8 3,46 0,29 22,320% 0,064210 — 0,062990
9 4,69 0,32 25,390% 0,080855 — 0,080289
10 6,20 0,24 26,179% 0,063135 — 0,063135
11 8,37 0,36 24,483% 0,087323 — 0,087323 E(PM10)
Σ lignes 1 à 11 0,627698 — 0,537536 — 86 %
Noter que les données ci-dessus sont arrondies. Étant donné que pour le calcul des données, les formules réelles ont été
utilisées avec plus de chiffres qu'indiqué ci-dessus, il peut exister quelques écarts d'arrondi lorsque les données sont
recalculées avec les valeurs indiquées ci-dessus.
Dans l'exemple ci-dessus, les efficacités PM sont consignées en tant que ISO 85 % PM10, ISO 75 % PM2,5
et ISO 60 % PM1.
Un autre exemple est celui d’un filtre rigide à base de papier de fibres de verres (Filtre B) classé F9 selon
l'EN 779 et MERV-A 15 selon l’ASHRAE 52.2.
di q3 ( d i ) ED,i ⋅ q3 (d i ) EA,i ⋅ q3 (d i )
i Δln di q3 ( d i ) Emin(PMx) E(PMx)
en µm ⋅ ∆lnd i ⋅ ∆lnd i ⋅ ∆lnd i
1 0,39 0,51 17,050 % 0,087098 0,068807 0,070114
2 0,59 0,34 14,302 % 0,048124 0,042349 0,042830
3 0,84 0,36 11,898 % 0,042436 0,039465 0,039741 Emin(PM1) E(PM1)
Σ lignes 1 à 3 0,177657 0,150621 0,152685 85 % 86 %
4 1,14 0,26 11,080 % 0,029071 0,027908 0,028010
5 1,44 0,21 11,799 % 0,024500 0,024010 0,024034
6 1,88 0,32 14,035 % 0,044695 0,044025 0,044092
7 2,57 0,31 18,137 % 0,056252 0,055521 0,055577 Emin(PM2.5) E(PM2.5)
Σ lignes 1 à 7 0,332174 0,302084 0,304397 91 % 92 %
8 3,46 0,29 22,320 % 0,064210 — 0,063632
9 4,69 0,32 25,390 % 0,080855 — 0,080572
10 6,20 0,24 26,179 % 0,063135 — 0,063135
11 8,37 0,36 24,483 % 0,087323 — 0,087323 E(PM10)
Σ lignes 1 à 11 0,627698 — 0,599060 — 95 %
Noter que les données ci-dessus sont arrondies. Étant donné que pour le calcul des données, les formules réelles ont été
utilisées avec plus de chiffres qu'indiqué ci-dessus, il peut exister quelques écarts d'arrondi lorsque les données sont
recalculées avec les valeurs indiquées ci-dessus.
Dans l'exemple ci-dessus, les efficacités PM sont consignées en tant que ISO 95 % PM10, ISO 90 % PM2,5
et ISO 85 % PM1.
Des exemples de distributions granulométriques d'aérosols urbains peuvent être trouvées aux références [11],
[12] et dans l'ISO 15957. Les paramètres indiqués dans l'Équation (3) ont été ajustés par rapport aux données
de distribution mesurées en différents lieux indiqués ci-après. Pour de plus amples détails sur les mesures de
la distribution granulométrique de l'air ambiant, voir aussi la référence [10].
Dans la présente norme, les paramètres relatifs à Bangkok (arrondis à une décimale) ont été choisis en tant
que distribution granulométrique standardisée des aérosols urbains globale pour le calcul des efficacités des
filtres en fonction de PM et la classification qui en résulte.
Taille de particules, µm
Pour une meilleure comparaison, toutes les courbes de la Figure C.1 ont été normalisées par rapport à 100 %
à leur maximum (toutes les valeurs des courbes individuelles ont été divisées par la valeur maximale de la
courbe correspondante) car, pour les besoins de la présente norme, seule la forme de la courbe a un impact
sur le calcul, mais pas la hauteur absolue de la courbe.
Cet exemple montre comment la norme peut être utilisée pour l'estimation des concentrations de PMx dans
l'air en aval du filtre, si la concentration de PMx en amont, Cup(PMx), est connue. La concentration en aval
Cdown(PMx) peut être calculée à l'aide de l'Équation (D.1).
Dans l'Équation (D.1), les efficacités PM E(PM10) et E(PM2,5) sont celles calculées à l'aide de la présente
norme pour le type de filtre considéré.
Par exemple, il doit être supposé que la concentration en amont d'un étage de filtration est de 15 µg/m³ pour
PM2,5 et 40 µg/m³ pour PM10. Les efficacités PM d'un étage de filtration doivent être E(PM2,5) = 73 % = 0,73 et
E(PM10) = 86 % = 0,86 (exemple du Filtre A de l'Annexe B). En utilisant l'Équation (D.1), les concentrations en
aval se calculent comme suit :
NOTE Les valeurs réelles de concentration peuvent différer des valeurs calculées selon les conditions de
fonctionnement des filtres et la distribution granulométrique réelle de l'aérosol ambiant (écart par rapport à celle retenue
dans la présente norme).
Étant donné que l'efficacité des filtres varie généralement avec la taille des particules, la distribution
granulométrique en aval diffère nettement de celle en amont du filtre (voir Figure D.1). Par conséquent, dans
le cas d'un système de filtration à deux étages ou plus, la concentration en aval du premier étage ne peut pas
être utilisée comme concentration d'entrée pour les étages de filtration suivants et l'Équation (D.1) ne peut
pas être utilisée avec l'efficacité PM de l'étage de filtration individuel suivant. Toutefois, la méthodologie de la
présente norme peut également être utilisée pour calculer l'efficacité PM cumulée Ecum(PMx) d'un système de
filtration à plusieurs étages en utilisant l'Équation (4) avec l'efficacité fractionnelle cumulée Ecum,i.
n n
Ecum (PM x ) = ∑ Ecum,i ⋅ q3 (d i ) ⋅ ∆ ln d i / ∑ q3 (d i ) ⋅ ∆lnd i (D.2)
i =1 i =1
k
où Ecum,i = 1 − ∏ (1 −EA,i (Filter j)) , j étant le numéro de l'étage de filtration et k le nombre total d'étages.
j=1
Dans le cas d'un système de filtration à plusieurs étages, la concentration de PM en aval du dernier étage de
filtration peut alors être calculée en utilisant l'efficacité cumulée Ecum(PMx) dans l'Équation (D.1). En utilisant
les données de filtre indiquées à titre d'exemple pour les Filtres A et B dans l'Annexe B, les exemples de
données indiqués dans le Tableau D.1 ci-après sont obtenues.
EA,i
q3 ( d i ) EA,i
q3 ( d i )
di di+1 di q3 ( d i ) Ecum,i
Filtre A en aval du Filtre B en aval du
Filtre A Filtre B
en µm en µm en µm
0,20 0,30 0,24 17,053 % 37,0 % 10,744 % 68,0 % 79,8 % 3,438 %
0,30 0,50 0,39 17,050 % 51,5 % 8,269 % 80,5 % 90,5 % 1,613 %
0,50 0,70 0,59 14,302 % 63,5 % 5,220 % 89,0 % 96,0 % 0,574 %
0,70 1,00 0,84 11,898 % 72,7 % 3,254 % 93,7 % 98,3 % 0,207 %
1,00 1,30 1,14 11,080 % 80,0 % 2,216 % 96,4 % 99,3 % 0,081 %
1,30 1,60 1,44 11,799 % 85,0 % 1,770 % 98,1 % 99,7 % 0,034 %
1,60 2,20 1,88 14,035 % 90,0 % 1,411 % 98,7 % 99,9 % 0,019 %
2,20 3,00 2,57 18,137 % 94,7 % 0,961 % 98,8 % 99,9 % 0,012 %
3,00 4,00 3,46 22,320 % 98,1 % 0,424 % 99,1 % 100,0 % 0,004 %
4,00 5,50 4,69 25,390 % 99,3 % 0,178 % 99,7 % 100,0 % 0,001 %
5,50 7,00 6,20 26,179 % 100,0 % 0,000 % 100,0 % 100,0 % 0,000 %
7,00 10,00 8,37 24,483 % 100,0 % 0,000 % 100,0 % 100,0 % 0,000 %
Noter que les données ci-dessus sont arrondies. Étant donné que pour le calcul des données, les formules réelles ont été
utilisées avec plus de chiffres qu'indiqué ci-dessus, il peut exister quelques écarts d'arrondi lorsque les données sont
recalculées avec les valeurs indiquées ci-dessus.
Densité de distribution logarithmique des particules
Distribution de
l'aérosol ambiant, telle
que définie dans la
présente norme
Distribution
de l'aérosol Distribution de
en aval du l'aérosol en aval du
Filtre B Filtre A
Taille de particules, µm
Figure D.1 — Distribution granulométrique d'un aérosol en amont et en aval des Filtres A et B donnés
en exemples
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[7] EN 779:2012, Filtres à air de ventilation générale pour l'élimination des particules — Détermination des
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[8] ISO 29463-3:2011, Filtres à haut rendement et filtres pour l'élimination des particules dans l'air ―
Partie 3 : Méthode d'essai des filtres à feuille plate
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