Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Ghell

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 17

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA


RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Université Mohamed Boudiaf de M’sila


Faculté des Mathématiques et de l’Informatique
Département des Mathématiques

Mémoire de Master

Domaine : Mathématiques et Informatique


Filière : Mathématiques
Option : Analyse fonctionnelle

Thème

Espace d’opérateur multilinéaire & théorème de caracté-


risation
Présentée par :
Melle Ghellab nadia

Nom et prénom M.C.B, Université de M’sila Président.


Nom et prénom M.C.A, Université de M’sila Encadreur.
Nom et prénom M.C.B, Université de M’sila Examinateur.

Année universitaire 2023/2024


Table des matières

1 Généralités et théorèmes fondamentaux 1


1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Opérateurs linéaires bornés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.3 Espaces de Banach classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3.1 Les espaces de suites ℓ p . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3.2 Espaces L p . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 Polynômes homogènes et opérateurs multilinéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.1 Applications multilinéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.2 Polynômes homogènes de degré m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

2 Espaces réflexif et théorèmes de James 8


2.1 Espaces réflexifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2 Caractérisation topologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2.1 Théorème linéaire de James . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3 Version non linéaire du théorème de James . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3.1 Version multilinéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3.2 Sur la réflexivité du produit tensoriel projectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Resumer 14
Table des figures
Chapitre
Généralités et théo-
rèmes fondamentaux
1

1.1. Introduction

1.2. Opérateurs linéaires bornés

Définition 1.
Soient X , Y deux espace vectoriel normé et u : X → Y une application. Elle est linéaire si
1. ∀x, y ∈ X : u(x + y) = u(x) + u( y).
2. ∀x ∈ X , ∀λ ∈ R : u(λx) = λu(x).ésenter ses différents aspects.

On note L(E, F ) l’ensemble des applications linéaires, on le muni de deux opérations algébriques
suivantes
1. ∀x ∈ X : (u1 + u2 ) (x) = u1 (x) + u2 (x).
2. ∀x ∈ X , ∀λ ∈ R : (λu)(x) = λu(x).
Si Y = K, L(E, K) est dit le dual algébrique de X et noté généralement X ′

Définition 2.
Soit u ∈ L(X , Y ). L’application linéaire u est continue s’il existe C > 0 tel que
∀x ∈ E : ∥u(x)∥ ⩽ C∥x∥. (1.2.1)

On note B(X , Y ) l’espace de Banach des applications linéaires continues où sa norme des
opérateurs est donnée par
∥u(x)∥
∥u∥ = sup
x̸=0 ∥x∥
= sup ∥u(x)∥
∥x∥⩽1
On a aussi
∀x ∈ X : ∥u(x)∥ ⩽ ∥u∥∥x∥.
GÉNÉRALITÉS ET THÉORÈMES FONDAMENTAUX 1.3. ESPACES DE BANACH CLASSIQUES

Cas particulier (Espace dual)

Si Y = K, l’espace des applications linéaires continues B(X , K) est dit le dual topologique de
X , on le note généralement X ∗ . On a X ∗ ⊂ X ′

1.3. Espaces de Banach classiques


Dans ce paragraphe, on donne un apparu général sur certains espaces de Banach qui sont les
petits ℓ p et les espaces L p (en anglais L p -espaces).

1.3.1. Les espaces de suites ℓ p

Définition 3.
Soient (x n )n∈N une suite d’éléments de R et p ∈ [1, +∞ | . On définit l’ensemble ℓ p par
( X  η1 )
ℓ p = (x n )n∈N ⊂ R : |x n | p <∞ .
n∈N

Si p = ∞, on défini ℓ∞ par
§ ª
ℓ∞ = (x n )n∈N ⊂ R : sup |x n | < ∞ .
n∈N
On munit ℓ p de la norme suivante
X  1p
1) Si 1 ⩽ p < ∞ : (x n )n∈N p
= |x n | p .
n∈N

2) Si p = ∞, (x n )n∈N ∞
= sup |x n |.
n∈N

Théorème 1.
(L’espace ℓ2 ). L’espace ℓ2 est un espace de Hilbert dont le produit scalaire est
X
〈x, y〉 = x n yn
n∈N

Théorème 2.
Soit H un espace de Hilbert séparable (i.e., admet une base orthonormale dénombrable). Alors, H
est isomorphe à ℓ2 .

Théorème 3.
(Espace dual). Soit 1 < p < +∞. On a
∗
ℓp = ℓp
1 1
avec p∗ est le conjugué de p, i.e., + ∗ = 1.
p p

2
GÉNÉRALITÉS ET THÉORÈMES FONDAMENTAUX 1.3. ESPACES DE BANACH CLASSIQUES

Proposition 1.3.1. Soit 1 < p < +∞. L’espace ℓ p est reflexif, i.e.,
∗
ℓp = ℓp .
Proposition 1.3.2. (Comparaison entre les espaces)
Soit 1 ⩽ p ⩽ q ⩽ ∞. Nous avons les inclusions suivantes
ℓ1 ⊂ . . . ⊂ ℓ p ⊂ ℓq ⊂ . . . ℓ∞

1.3.2. Espaces L p
Commençons par rappeler la définition des espaces L p,λ , introduite par Lindenstrauss et Pelc-
zynski dans leur article : "Absolutely summing operators in L p -spaces and their applications".
Soient 1 ⩽ p ⩽ ∞ et λ > 1. Un espace de Banach X est dit espace L p,λ si pour tout sous espace
de dimension finie E ⊂ X contenu dans un sous espace de dimension finie F ⊂ X il existe un
isomorphisme u : F −→ l pdim F satisfaisant ∥u∥ u−1 < λ. On dit que X est un espace L p si c’est un
espace L p,λ pour un certain λ > 1. Soit (Ω; µ) un espace mesuré ; pour 1 ⩽ p ⩽ ∞, les espaces de
Lebesgue L p (µ) sont des espaces L p . L’espace C(K) des fonctions continues sur un compact K est
un espace L∞ .

Définition 4.
(Sous espace complémenté)[LT77] Soit X un espace de Banach et Y un sous espace fermé de X .
On dit que Y est complémenté de X s’il existe un sous espace fermé Z tel que
X =Y ⊕Z

Le sous espace fermé Z s’appel le complément de Y .

Théorème 4.
Un sous espace ferme Y d’un espace de Banach X eat complemente de X ai, et seulement si, il est
l’image d’une projection continue de X .

Exemple 1.3.1.
1. Tout sous espace fermé d’un espace de Hilbert H est complementé dans H.
2. Les l pn sont complémentes dans l p .
Proposition 1.3.3.
1. Si 1 < p < ∞ et X est un espace L p , alors X est isomorphique à un sous espace complémenté de
L p (µ).
2. Si X est un espace L1 (resp. L∞ ), alors X ∗ est isomorphique à un sous espace complémenté de
L1 (µ) (resp. C(K) ).
Inversement, si X est un sous espace complémenté de L p (1 < p < ∞), alors X est un epace L p
ou bien isomorphe à un espace de Hilbert.
Proposition 1.3.4.
1. Si X est un espace L p,λ pour tout λ ⩾ 1, alors X est un L p (µ).
2. Tout espace de Hilbert est un espace L2,λ pour tout λ ⩾ 1.

3
GÉNÉRALITÉS ET THÉORÈMES FONDAMENTAUX 1.4. POLYNÔMES HOMOGÈNES ET OPÉRATEURS MULTILINÉAIRES

1.4. Polynômes homogènes et opérateurs multilinéaires

1.4.1. Applications multilinéaires


Soient X 1 , . . . , X m , Y des espaces de Banach. L’opérateur T : X 1 ×. . .×X m → Y est dit multilinéaire
ou m-linéaire s’il est linéaire par rapport à chaque composante. Il est borné (continu) s’il existe
une constante C > 0 telle que pour tout (x 1 , . . . , x m ) ∈ X 1 × . . . × X m ,
on à
∥T (x 1 , . . . , x m )∥ ⩽ C ∥x 1 ∥ . . . ∥x m ∥ (1.4.1)
On note L (X 1 , . . . , X mi Y ) l’espace des opérateurs m-linéaires bornes qui est espace de Banach dont
sa norme est la plus petite constante positive C vérifiant (1.2). Elle peut s’exprimer par
∥T ∥ = sup ∥T (x 1 , . . . , x m )∥ .
∥x,∥⩽1;1⩽ y ⩽m

Opérateur adjoint

A chaque opérateur multilinéaire T : X 1 × . . . × X m → Y , on associe l’opérateur adjoint suivant


T ∗ : Y ∗ → L (X 1 , . . . , X m )
 
qui est défini par y ∗ → T ∗ ( y ∗ ) : X 1 ×. . .×X m → K où T ∗ ( y ∗ ) x 1 , . . . , x m = y ∗ T x 1 , . . . , x m
(K = R ou C).

Produit tensoriel projectif

Soient X 1 , . . . , X m des espaces de Banach. On note X 1 ⊗ . . . ⊗ X m le produit tensoriel algébrique


de X 1 , . . . , X m . On définit la norme projective par
¨ n m «
XY
j
∥v∥π = inf xi
i=1 j=1

où l’infimum est porté sur toutes les représentations possibles de v de la forme


X n
v= x i1 ⊗ . . . ⊗ x im
i=1

On note X 1 ⊗ bπ . . . ⊗
b π X m le produit tensoriel projectif des espaces X 1 , . . . , X m i.e. ; le complété de
X 1 ⊗ . . . ⊗ X m pour cette norme. Si X 1 = . . . = X m = X on écrit simplement ⊗ b πm X .
Par ⊗sm X = X ⊗s (m) .. ⊗s X , on note le produit tensoriel symétrique et par ⊗ b π,s X on note la
m m
fermeture de ⊗s X dans ⊗ bπ X .

Produit tensoriel injectif

On définit la norme injective par


¨ n Y
m
«
X
j

∥v∥e = sup x ∗j xi ,
i=1 j=1

4
GÉNÉRALITÉS ET THÉORÈMES FONDAMENTAUX 1.4. POLYNÔMES HOMOGÈNES ET OPÉRATEURS MULTILINÉAIRES

ou le supremum est porté sur toutes les representations possibles de v de la forme


Xn
v= x i1 ⊗ . . . ⊗ x im .
i=1

On note X 1 ⊗ bε . . . ⊗
b ε X m le produit tensoriel injectif des espaces X 1 , . . . , X m i.e. ; le complété de
X 1 ⊗ . . . ⊗ X m pour cette norme. Si X 1 = . . . = X m = X on écrit simplement ⊗ bme
X.

Produit tensoriel de Hilbert

Soient H1 , . . . , H2 des espaces de Hilbert. On peut munir le produit tensoriel algébrique H1 ⊗


. . . ⊗ H m du produit scalaire défini par
∀h = (h1 ⊗ . . . ⊗ hm ) , k = (k1 ⊗ . . . ⊗ km ) ∈ H1 ⊗ . . . ⊗ H m : 〈h, k〉 = 〈h1 , k1 〉 . . . 〈hm , km 〉
On note ∥.∥ €2 laŠ norme correspondante et H1 ⊗
b2 . . . ⊗
b 2 H m l’espace de Hilbert complété de H1 ⊗
. . . ⊗ H m . Soit ek j une base orthonormale de H j (1 ⩽ j ⩽ m). On peut voir sans difficulté que
k j ∈I j
le système

ek1 ⊗ . . . ⊗ ekm k j ∈I j ,
1⩽ j ⩽m
ˆ2 ...⊗
forme une base orthonormale de H1 ⊗ ˆ 2 Hm.
Remarque. Les trois normes sont raisonnables et vérifient
ϵ(v) ⩽ ∥v∥2 ⩽ π(v)
pour tout v ∈ H1 ⊗ . . . ⊗ H m .

Opérateur linéarisé

A chaque opérateur multilinéaire T : X 1 × . . . × X m → Y on peut lui associer un opérateur


linéaire, appelé linéarisation de T, T̃ : X 1 ⊗
bπ . . . ⊗
b π X m → Y défini par
‚ n Œ n
X X 
T̃ xi ⊗ . . . ⊗ xi =
1 m
T x i1 , . . . , x im .
i=1 i=1

Il est bien défini, car il ne dépend pas de repésentation choisie (voir [Rya01]). De plus, T
e est
unique et ∥ Te ∥ = ∥T ∥. On a aussi

L (X 1 , . . . , X m ; Y ) = B X 1 ⊗
bπ . . . ⊗
b π X m; Y
car l’application 
Φ : L (X 1 , . . . , X m ; Y ) → B X 1 ⊗
bπ . . . ⊗
b π X m; Y
T → Φ(T ) = T e
est une isométrie surjective.

Cas particulier
O O
Le dual de X 1 ... X m s’identifie à l’espace des formes multilinéaires bornées
d d
π π
∗
bπ . . . ⊗
X 1⊗ b π X m = L (X 1 , . . . , X m ) (1.4.2)

5
GÉNÉRALITÉS ET THÉORÈMES FONDAMENTAUX 1.4. POLYNÔMES HOMOGÈNES ET OPÉRATEURS MULTILINÉAIRES

1.4.2. Polynômes homogènes de degré m


Tout d’abord on commence par donner la définition des opérateurs multilinéaires symétriques.

Définition 5.
(Multilinénire symetrique) Soient X , Y deux espaces de Banach. Soit T : |X × .{z
. . × X} → Y un
m
operateur multilinéaire ; T est dit symétrique si

T ◦ σ (x 1 , . . . , x m ) := T x σ(1) , . . . , x σ(m) = T (x 1 , . . . , x m )

pour toute permutation σ. On note LS (m X ; Y ) l’espace des opérateurs multilinfaires symé-


triques.
A chaque opérateur multilinéaire T ∈ L (m X ; Y ) on peut associer un opérateur symetrique
TS ∈ LS (m X ; Y ). En effet, soit T : |X × .{z
. . × X} → Y un opérateur m-linéaire, posons
m
1 X
TS = T ◦σ
m! σ
L’opérateur TS s’appelle opérateur symétré de T . On a
(1) Si T ∈ L (m X ; Y ) alors TS ∈ LS (m X ; Y ).
(2) TS = T si et seulement si T est symétrique.
(3) L’opérateur linéaire S : L (m X ; Y ) → LS (m X ; Y ) : T → S(T ) = TS est une projection.

Définition 6.
(Polynôme homogène de degré m ) Fixons m ∈ N∗ . Soient X , Y deux espaces de Banach.
L’application P : X → Y est un polynôme homogène de degré m, s’il existe un opérateur
b ∈ LS (m X ; Y ) tel que
multilinéaire symétrique T
P(x) = T
b (x, · · · , x).

On note P (m X ; Y ), l’espace des polynômes homogènes de dégré m de X dans Y muni de la


norme
∥P∥ = sup{∥P(x)∥/∥x∥ ⩽ 1}
= inf {C : ∥P(x)∥ ⩽ C∥x∥m pour tout x ∈ X }
Si Y = K, on écrit simplement P (m X ). Si P ∈ P (m X ; Y ), on définit sa linéarisation P
e:Θ
bm X →
π,s
Y par ‚ n Œ
X X n
P
e x i ⊗ (m) ⊗ x i = P (x i )
i=1 i=1
où (x i )1⩽i ⩽n ∈ X .

b établit un isomorphisme entre P (m X ; Y ) et


Proposition 1.4.1. La correspondance P ↔ T
LS (m X ; Y ).

6
GÉNÉRALITÉS ET THÉORÈMES FONDAMENTAUX 1.4. POLYNÔMES HOMOGÈNES ET OPÉRATEURS MULTILINÉAIRES

Proposition 1.4.2. (Formule de polarisation) Nous avons pour tout T ∈ LS (m X ; Y ) [Muj86, Théorème
1.10] ‚ m Œ
 1 X X
T x 1, . . . , x m = ε1 . . . εm PT εj x j .
m!2m ε =±1 j=1
i
1⩽i ⩽m
où PT est le polynôme associe à T . De plus, PT est borné sur la boule unité de X si et seulement si T est
borné. Les deux normes vérifient l’inégalité suivante (cf. [Muj86, Théorème
mm
∥PT ∥ ⩽ ∥T ∥ ⩽ ∥PT ∥
m!

Opérateurs diagonaux
m
b π X , notés ∆m et δm respecti-
. . × X} et ⊗
On introduit les plongements naturels de X dans |X × .{z
m
vement. Ils sont définis par
m
∆m : X → X × . . . × X δm : X →⊗
bπ X
x → (x, . . . , x) x → x ⊗ ... ⊗ x
Il est clair que le diagramme suivant commute
X
∆m ⇂ δm

ˆm
. . × X} → ⊗
|X × .{z m
X
m

i.e, im ◦∆m = δm , où im est l’opérateur multilinéaire canonique, de X 1 ×. . .× X m dans X 1 ⊗


bπ . . . ⊗
bπX m
défini par
im (x 1 , . . . , x m ) = x 1 ⊗ . . . ⊗ x m
Avec cette notation nous avons aussi le diagramme suivant
X1 × . . . × Xm
im ↓
X 1⊗
bπ . . . ⊗
bπX m T Y
T
e

Proposition 1.4.3. Un opérateur P : X → Y est un polynôme de degré m, si et seulement si, il existe


T ∈ L (m X ; Y ) tel que le diagramme suivant commute
∆m
X −→ X × . . . × X
δm ↓ ↘ P ↓T
m
⊗π X −→
b Y
T
e

Preuve. Soit TS l’opérateur symétrique de T . Par définition et le diagramme ci-dessus, on a


S T (x, . . . , x) = T (x, . . . , x) = T ◦ ∆m (x) = P(x)

7
Chapitre
Espaces réflexif et
théorèmes de James
2

2.1. Espaces réflexifs

Définition 7 (plongement canonique).


Soit X un espace normé. On définit le plongement canonique noté J x , de X dans son bidual X ∗∗
par :
J x (x) : x ∗ −→ K
avec J x (x) (x ∗ ) = x ∗ (x)

L’application J x est toujours isométrique. En effet, soit x ∈ X alors :


∥J x (x)∥ = sup |J x (x) (x ∗ )|
x ∗ ∈B x ∗

= sup |x ∗ (x)|
x ∗ ∈B x ∗

= ∥x∥
On note que J x is est pas sûrement surjective.
si on a le cas, nous offrons La définition suivante.

Définition 8.
Soit X un espace de Banach
L’espace X est réflexif si son plongement canonique J x est surjectif

Remarque

Exemple 1. 1. Tout espace de vectoriel normé de dimension finie sont réflexifs.


2. Tout espace de Hilbert est réflexif.
3. Tout espace L p pour 1 < p < ∞ est réflexif.
4. Les espaces des suites l x , c0 , l∞ se sont pas réflexifs

Théorème 5.
L’espace X est réflexif si et seulement si X ∗ est réflexif.
ESPACES RÉFLEXIF ET THÉORÈMES DE JAMES 2.2. CARACTÉRISATION TOPOLOGIQUE

2.2. Caractérisation topologique

Définition 9 (topologie faible).


Soit X un espace de Banach et X son dual on définit ta topologie faible de X comme étant ta
topologie ta mains bine qui rend toutes les formes linéaires de X ∗ continues.

La converge dans cette topologie se caractérise par :


x n tend faiblement vers x ⇔ ∀x ∗ ∈ X ∗ : 〈x ∗ , x n 〉 → 〈x ∗ , x〉 .

Proposition 1.

′ ′
” ”
• Si E −→ F (Injection continue) alors F −→ E et E −→ F
• Si M est ’un sous-espace vectoriel fermé de E et M = E ’

Voici maintenant un Théorème très important

Théorème 6 (KaKuTani).
Un espace de Banach est réflexif si et seulement si to boule unité fermée est compacte pour ta topologie
faible.

Démonstration. pour la preuve de ce Théorème voir [Bre 87].

Définition 10 (topologie*-faible).
Soit X un espace de Banach, dans l’espace X ∗ on définit la topologie
1. faible comme étant La topologie La moins fine rendant continues Les applications suivantes
x :X ∗ −→ K
x ∗ −→ x ∗ (x)
La convergence dans cette topologie se caractérise par
x n∗ tend ∗ -faiblement vers x ∗ ⇔ ∀x ∈ X = x, x n∗ → 〈x, x ∗ 〉

Théorème 7 (Banach-Alaoglu).

soit E un espace normé. Ta boule unité fermée de E est compact pour la topologie *-faible.

Remarque
Si l’espace de Banach X possède un pré-dual (ie ∃G espace de Banach tel que X = G ∗ ,
généralement G n’est pas unique), on peut dans ce cas définir les trois topologies dans X ,
forte, faible et ∗-faible. On note aussi que la topologie ∗-faible est moins fine que la topologie
faible et par conséquent, la convergence faible implique la convergence fable.

Théorème 8.
Un sous ensemble C fermé et convexe d’un espace de Banach X est faiblement compact si et seulement

9
ESPACES RÉFLEXIF ET THÉORÈMES DE JAMES 2.2. CARACTÉRISATION TOPOLOGIQUE

si toute forme linéaire de X ∗ atteint sa nome sur C.

Théorème 9.
Un espace de Banach X est réflexif si et seulement si sa boule d’unité fermée BX est faiblement
compacte.

Théorème 10.
Soit X un espace de Banach, les deux assertions suivantes sont équivalentes :

Voici maintenant un Théorème très important :

Théorème 11.
(KaKuTani) Un espace de Banach est réflexif si est seulement si la boule unité fermes est compacte
pour la topologie faible.

Démonstration. Pour la preuve de ce Théorème voir [Bre 87 ].

Définition 11.
(topologie *-baible) sort X un espace de Banach, dans l’espace X * on définit ta topologie * faible
comme étant La topologie la moins fine rendant continues les applications suivantes
x ̸= X ∗ −→ k
= x ∗ → x ∗ (x)
La convergence dans cette topologie se caractérise par
x n∗ tend ∗ - faiblement vers x ∗ ⇔ ∀x ∈ X = x, x i∗ → 〈x, x ∗ 〉

Théorème 12.

(Banach Alaoglu) Soit E un espace normé. La boule unité fermée de E est compact pour la topologie
*-faible.

2.2.1. Théorème linéaire de James

Définition 12.
Soit X un espace de Banach, la forme linéaire x ∗ de X ∗ atteint sa norme s’il existe F0 de BX tel
que
x ∗ ∥ = sup x ∗ (x)| = |x ∗ (x 0 ) |
x∈BX

Le théorème suivant est une caractérisation de la réflexivité de James.

Théorème 13.
Un espace de Banach X est réflexif si et seulement si toute forme linéaire de X ∗ atteint sa norme.

10
ESPACES RÉFLEXIF ET THÉORÈMES DE JAMES 2.3. VERSION NON LINÉAIRE DU THÉORÈME DE JAMES

Démonstration. Soit X un espace réflexif, donc, sa boule BX est faiblement compacte. Soit x ∗ ∈ X ∗
une forme linéaire, elle est continue pour la topologie faible, alors son sup sur la boule BX est
atteint
∥x ∗ ∥ = sip x∈Bγ |x ∗ (x)| = |x ∗ (x 0 )| .
Réciproquement, On suppose que toute forme linéaire x + de X + atteint sa nome. Et tant que
BX ⊂ X fermée et convexe,alors d’après le théorème 2.10 ,on a BX est. faiblement compacte. D’où
selon le Théorème 2.11, X est réflexif.

Une forte version de ce théorème confirme que :

Théorème 14.
Un sous ensemble faiblement fermé C d’un espace de Banach X est faiblement compact si et seulement
si toute forme linéaire x ∗ de X ∗ atteint son maximum sur C, i.e.,

∀x 2 ∈ X ∗ ; ∃x j ∈ C; s∗ x j = sup |x ∗ (x)| .
t∈∈

2.3. Version non linéaire du théorème de James


Dans cette section, on développe le travail de [AGRo4]

2.3.1. Version multilinéaire


Soient X 1 , . . . , X m des espaces de Banach. Soit ϕ ∈ L (X 2 , . . . , X m ) une forme multilinéaire. On
dit que la norme de ϕ est atteinte sil existe x 10 ∈ BX 1 , . . . ., x m
0
∈ BX ,... tels que
∥ϕ∥ = sup |ϕ (x 1 , . . . x m )|
x 1 ∈B x ,i ⩽ j<m

= ϕ x 1n , . . . , x n0 .
Le théorème suivant généralise celle de James pour plusieurs espaces de Banach.

Théorème 15.
Soient X 1 , . . . , X m des deux espaces de Banach. Les deux assertions suivantes sont équivalentes.
(a) Les espaces X 1 , . . . , X m sont réflexifs.
(b) Toute forme multilinéaire de L (X 1 , . . . , X m ) de la forme ϕ = x i∗ & . . . &x m

atteint sa nomme.

Démonstration. (a) ⇒ (b) : On suppose que X 1 , . . . , X m sont réflexifs. Soit ϕ ∈ L (X 1 , . . . , X m ) de


la forme ϕ = x 1∗ ⊗ . . . ⊗ x m

où x ∗j ∈ X ∗j (1 ⩽ j ⩽ m). Alors, d’après le Théorème de James
m
Y 
= sup x j x j
j=1 w j =θ x j
Ym € Š 
= x −j x 0j = ρ x 10 , . . . , x m
0
.
j=1

11
ESPACES RÉFLEXIF ET THÉORÈMES DE JAMES 2.3. VERSION NON LINÉAIRE DU THÉORÈME DE JAMES

(b) ⇒ (a) : Fixons 1 ⩽ j ⩽ m. Pour tout 1 ⩽ k ⩽ m1 (k ̸= j), on choisit x k∗ ∈ BX i tels que x k∗ = 1. Soit
maintenant x ∗ ∈ X 2 , on pose la forme multilinéaire suivante
ϕ = x 1∗ ⊗ . . . ⊗ x ∗ ⊗ . . . ⊗ x m

∈ L (X 1 . . . X m ) .
11 est facile de voir que ∥p∥ = ∥x ∗ ∥. D’après (b), 5 atteint ss norme, ie., il existe x 10 ∈ BX0 1 ,...,x m ∈ BX m
tels que


∥ϕ∥ = ϕ x 10 , . . . , x m0

 € Š 
= x 1∗ x 10 . . . x ∗ x 0j . . . x m
∗ ′′
xm
€ Š € Š¶
⩽ x 1∗ . . . x ∗ x 0j . . . x m∗ ∥ = x ∗ x 0j
1
€ Š
c’est à dire ||x ∗ ∥ ⩽ x ∗ x 0j . D’autre part.

∥x ∗ ∥ = sup |x ∗ (x)| ⩾ x ∗ x 0
x∈B x
€ Š
D’on |x ∗ | | = |x ∗ x 0j |. En déduire d’après le théorème de James que X j est réflexif.

2.3.2. Sur la réflexivité du produit tensoriel projectif


Le Théorème 2.17, devient faux si on considère dans (b) toutes les formes multilinéaires de
L (X 1 , . . . , X m ). Car, ca nous permettra de déduire, par l’identification 2.2, que le produit projectif
des espaces réflexifs et réflexif, ce qui n’est pas vrai en général. On peut donc annoncer le corollaire
suivant.

Corollaire 1.
Soient X 1 , · · · X m des espaces de Banach. Les deux assertions suivantes sont équitantes :
(a) L’espace X 1 ⊗
bπ . . . ⊗
b π X m est réflexif.
(b) Toute forme multilinéaire de L (X 1 , . . . , X m ) atteint sa norme.

Remarque

Si X n’est pas réflexif, pour tout espace de Banach Y , le produit projectif X Ωb π Y n’est jamais
réflexif. En effet, sinon, on peut construire une forme bilinéaire á partir d’une forme : linéaire
quelconque de X de la forme x ∗ ⊗ y ∗ avec ∥ y ∗ ∥ = 1. Par un argument similaire au Théorème
14 on conclut que x ∗ atteint sa norme.

D’une manière analogue, nous voudrions poser la question autrement : supposons que tous les
opérateurs multilinéaires de L (X 1 , . . . , X m ; Y ) atteinnents leurs normes.

Lemme 1.
Pour tous espaces de Banach X 1 , . . . , X mb , Y , or a l’identification isométrique :
∗
L (X 1 , . . . , X m ; Y ) = X 1 ⊗ ˆπ ...⊗ ˆ πY ∗
ˆ π X m⊗ (2.3.1)

12
ESPACES RÉFLEXIF ET THÉORÈMES DE JAMES 2.3. VERSION NON LINÉAIRE DU THÉORÈME DE JAMES

Démonstration. Montrons cette identification pour deux espaces, c’est â dire, pour tous espaces de
Banach X , Y ou a
∗
B(X ; Y ) = X ⊗
ˆ −Y ∗

Soit u ∈ B(X ; Y ). On pose l’application suivante :


Φu + X σ̄α Y = → K
u −→ Φu (v)
avec ‚ Œ
n
X
Φn (v) = Φ v xi ⊗ yi∗
i=1
n
X
= (u (x i ) , yi 〉 .
i=1
Montrons que la correspondances.
∗ u ↔ Φu établi un isomorphisme isométrique entre les deux
espaces B(X ; Y ) et X ⊗ˆ πY . ∗

Soient u1 , u2 ∈ B(X ; Y ) tels que Φu1 = Φu2 . Montions que u2 = u2 . Soit x & X . Pour tout y ∗ ∈ Y ∗
on a
Φw1 (x ⊗ y ∗ ) = Φu2 (x ⊗ y ∗ ) ,
ce qui implique que
〈u1 (x), y ∗ 〉 = 〈u2 (x), y x 〉 ,
donc
u1 (x) = u2 (x)
Finalement on au1 = u2 .
Soit maintenant Ψ ∈ (X x̂ ∗ Y ∗ )∗ . Il existe un opérateur unique u tel que
〈u(x), y ∗ ) = ψ (x ⊗ y ∗ ) .
En effet, supposons qu’il existe deux opérateurs u, u′
〈u(x) + y ∗ 〉 = Ψ (x ⊗ y ∗ ) = u′ (x), y ∗
donc
((x − x ∗ ) (x), x ∗ ) = 0

ce qui implique que u − u′  (x) = 0, car y ∗ est linaire.
Alors, on a u(x) = u x ′ .
D’autre part,
〈u (x 1 + x 2 ) , y ∗ 〉 = Ψ ((x 1 + x 2 ) ⊗ y ∗ 〉
= Ψ (x 1 ⊗ y ∗ ) + Ψ (x 2 ⊗ y ∗ )
= 〈u (x 1 ) , y ∗ 〉 + 〈u (x 2 ) , y ∗ )
= 〈u (x 1 ) + u (x 1 ) , y ∗ 〉
D’après l’isométrie surjective

13
ESPACES RÉFLEXIF ET THÉORÈMES DE JAMES 2.3. VERSION NON LINÉAIRE DU THÉORÈME DE JAMES


Φ : L (X 1 , . . . , X m ; Y ) → B X 1 ⊗n , . . . Q
b π X m, Y
T → (T ) − T̂

On a

L (X 1 , . . . , X m ; Y ) = B X 1 ⊗ ˆ π X π; Y
bπ . . . ⊗
∗
= X 1⊗
ˆπ ...⊗ ˆ πY ∗
ˆ π X m⊗

Proposition 2.
Soient X 1 , . . . , X m des espaces de Banach. Les deux assertions suivantes sont équivalentes.
1. L’espace L (X 1 , . . . , X m ; Y ) est réflexif :
2. Tout opérateur multilinéaire de L (X 1 , . . . , X mi Y ) atteint se norme.

Démonstration. Partons de l’identification suivante


∗
L (X 1 , . . . , X m ; Y ) = X 1 ⊗ ˆ πY ∗
ˆ π X m⊗
bπ . . . ⊗ (2.3.2)

14

Vous aimerez peut-être aussi