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SCM

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ENCG Tanger

M1 CAO
Cours de
SCM

Prof. BENBBA Brahim

Novembre 2015 1
Chapitre introductif :

Définitions et enjeux de la logistique au Maroc

2
Bibliographie:

 Colin J, Texier J, Mathé D, « La logistique


d’entreprise, vers un management plus
compétitif », 2ème édition Dunod 1996;

 Collectif , « La logistique maîtrise des flux »,


1998

 Damiens J, « L’atout logistique »,


management 1998

 Paché G, « La logistique: enjeux stratégiques


», Vuibert 1994
3
 Définition 1 : La première définition, qui
date de 1948, a été faite par le comité des
définitions de l’American Marketing
Association : « La logistique concerne le
mouvement et la manutention de
marchandises du point de production au
point de consommation ou d'utilisation. ».
Comme on peut le constater dans cette
définition, la logistique ne concerne que les
activités physiques dans la phase de
distribution.

4
 Définition 2 : En 1962 le NCPDM1 (National Council of
Physical Distribution Management) a proposé cette
définition pour la logistique: « Terme employé dans
l'industrie et le commerce pour décrire le vaste spectre
d'activités nécessaires pour obtenir un mouvement
efficient de produits finis depuis la sortie des chaînes de
fabrication jusqu'au consommateur, et qui dans quelques
cas inclut le mouvement des matières premières depuis
leurs fournisseurs jusqu'au début des chaînes de
fabrication. Ces activités incluent le transport des
marchandises, l'entreposage, la manutention, l'emballage,
le contrôle des stocks, le choix des emplacements d'usines
et d'entrepôts, le traitement des commandes, les
prévisions de marché et le service offert aux clients »

5
 Par rapport à la définition précédente, en
plus de l'élargissement des tâches
physiques, elle contient les prévisions de
marché, le service offert aux clients et le
choix des emplacements d’usines et
d’entrepôts qui est une décision
stratégique.

6
Définition 3 : En 1968 Magee a défini la
logistique comme suit:
« Technique de contrôle et de gestion des
flux des matières et de produits depuis leur
source d'approvisionnement jusqu'à leur
point de consommation ». Cette définition
par rapport aux définitions précédentes
englobe clairement les flux
d'approvisionnement et l'aspect gestion
dans la logistique.

7
 Définition 4 : En 1972 le NCPDM a proposé une autre
définition pour le concept de logistique : « Terme
décrivant l'intégration de deux (ou plus) activités dans le
but de planifier, mettre en oeuvre et contrôler un flux
efficient de matières premières, produits semi finis et
produits finis, de leur point d'origine au point de
consommation. Ces activités peuvent inclure, sans que
la liste ne soit limitative, le type de service offert aux
clients, la prévision de la demande, les communications
liées à la distribution, le contrôle des stocks, la
manutention des matériaux, le traitement des
commandes, le service après vente et des pièces
détachées,

8
 le choix des emplacements d'usines et
d'entrepôts, les achats, l'emballage, le traitement
des marchandises retournées, la négociation ou la
réutilisation des éléments récupérables ou mis à
la ferraille, l'organisation de transports et le
transport effectif des marchandises ainsi que
l'entreposage et le stockage ». Par rapport à la
définition de 1962 du même NCPDM, on peut
constater clairement la prise en compte de
l’aspect de management (planification et contrôle).
En plus elle englobe la phase
d’approvisionnement et de recyclage dans la
logistique.

9
 Définition 5 : En 1996, Ratliff et Nulty ont
défini le mot logistique comme suit: « La
logistique est une collection d'activités
relatives à l’acquisition, le mouvement, le
stockage et la livraison des pièces et
marchandises dans une chaîne logistique.
La logistique inclut les fonctions de
transport, de distribution, d’entreposage,
de management de matière et de stock.
Elle est liée avec la fabrication et le
marketing ».

10
Définition 6 : L’ASsociation des
LOGisticiens d’entreprise (ASLOG) a
défini la logistique comme étant:
« l’ensemble des activités ayant pour but la
mise en place, au moindre coût, d’une
quantité de produit, à l’endroit et au
moment où une demande existe. La
logistique concerne donc toutes les
opérations déterminant le mouvement des
produits telle que :
11
localisation des usines et entrepôt,
approvisionnement, gestion physique des
encours de fabrication, emballage, stockage
et gestion des stocks, manutention et
préparation des commandes, transports et
tournées de livraison. »
Cette définition ressemble à la définition du
NCPDM (1972), mais elle ne couvre pas le
service après vente et le recyclage du
produit.

12
 Définition 7: L’Institute of Logistics propose 2
définitions pour la logistique :
« La logistique est le fait de positionner les
ressources en fonction du temps », ou bien
 « La logistique est le management stratégique d’une
chaîne logistique ».
 Ensuite il définit la chaîne logistique comme suit : «
La chaîne logistique est une séquence d'événements
pour satisfaire les clients. Elle peut contenir les
activités d’approvisionnement, production, distribution
et gestion des déchets, avec le transport associé,
stockage et technologie informatique ».

13
La logistique est ici le management
stratégique des activités
d’approvisionnement, de production, de
distribution, de transport, de stockage, de
recyclage et informatique.

14
 Définition 8: La définition actuelle du " Council
of Logistics Management" est la suivante:
« La logistique est une partie des activités d’une
chaîne logistique (supply chain). Elle concerne la
planification, l’exécution et le contrôle du flux
efficient et effectif du stockage de produits, du
service de l’information relatif à ces fonctions du
point origine au point de consommation pour
satisfaire les besoins des clients ». Par rapport à
l’ancienne définition proposée par le NCPDM
(1972) cette définition met l’accent sur l’aspect
informationnel de la logistique.

15
 Définition 9: «The Logistics Institute»
définit la logistique comme suit:
« La logistique est une collection de fonctions
relatives aux flux de marchandises,
d’informations et de paiement entre
fournisseurs et clients depuis l’acquisition des
matières premières jusqu’au recyclage ou à la
mise au rebut des produits finis ». Par rapport
à d’autres définitions, TLI insiste clairement
sur les flux des informations et les flux
financiers.

16
 On peut présenter la logistique aujourd’hui
comme étant :
 Les fonctions de Planification, d’Exécution et de
Contrôle des flux des Marchandises et des
Informations pour l’Acquisition, le Stockage, le
Déplacement et la Livraison des marchandises
tout en Coopérant avec les autres membres de la
chaîne afin d’atteindre les objectifs attendus de la
Chaîne Logistique, en particulier la diminution du
temps de réponse au marché».

17
Cette définition met en évidence les points suivants :
 La distinction entre les fonctions logistiques (la
Planification, l'Exécution et le Contrôle) et les domaines
d’application de ces fonctions (l’Acquisition, le Stockage,
le déplacement et la Livraison).
 Les flux concernés dans la logistique aujourd’hui (flux
des marchandises et des informations).
 La Coopération entre les services logistique des
entreprises membres d’une même chaîne logistique.
Cette coopération est un paramètre indispensable de la
logistique aujourd’hui.
 L’objectif de la logistique aujourd’hui privilégie l’intérêt de
l’ensemble de la chaîne logistique par rapport à l’intérêt
individuel des membres de la chaîne. En outre elle
insiste sur l’importance de la diminution du temps de
réponse au marché qui est une caractéristique de la
période logistique coopérée.
18
19
Évolutions de la logistique d’entreprise
Périodes Avant 1975 1975-1992 1992-1998 Depuis 1998

Demande > Demande ≈ Demande < Demande <


Rapport O/D offre offre offre offre

Information
Demande La quantité à Prévisible Incertaine partiellement
produire est incertaine,
déterminée mais
accessible
au plus tôt

Priorité du Quantité Qualité, Réactivité Fiabilité,


producteur flexibilité flexibilité,
réactivité,
sécurité,
coûts,
Roi

20
Périodes Avant 1975 1975-1992 1992-1998 Depuis 1998

Personnalisé Personnalisé
Choix du client Limité Diversifié importance gestion de la
service Clt relation Clt

Cycle de vie Long Moyen Court Très court


,mutable

Échelle du Local National Continental Mondial


marché

Partenariat
Relation Le Le Partenariat ‘formalisé’ et
Producteur/ producteur client est roi ‘informel’ étendu
Client est roi ‘co-
compétition’
Zéro temps
Dogmes d’inoccupatio Zéro défaut, Zéro temps Zéro
n des zéro stock de réponse incompatibilit
ressources é,
Pro-réactivité

21
Périodes avant 1975 1975-1992 1992-1998 depuis 1998

Logistiques Logistique Logistique Logistique Logistique


cloisonnée, interne coopérée globale
réduction intégrée inter-
des coûts de organisation
transport, nelle
manutention SCM/CRM
entreposage

22
Logistique
Logistiques Logistique Logistique Logistique interorgani-
cloisonnée interne coopérée sationnelle
intégrée -SCM-
Durée des Très courte Courte Prolongée Longue
relations entre
membres de la
chaîne

Niveau de Zéro Intégration Intégration Intégration


partage ou partage, interne des des données des données
d’intégration Zéro données internes, internes et
des données intégration partages externes
logistiques limités avec
partenaires

Niveau de Pratiques Formalisatio Diffusion des Homogénéis


partage des peu n des ‘bonnes ation des
pratiques formalisée pratiques pratiques’ pratiques,
logistiques s dans des modèles
filières logistiques
particulières

23
Logistique
Logistiques Logistique Logistique Logistique interorgani-
cloisonnée interne coopérée sationnelle
intégrée -SCM-
Modes de Flux Diffusion du Repositionnem Élargissement
pilotage des flux poussés flux tiré ent du point de de l’horizon
pénétration de commercial et
commande re-découverte
(poussé/tiré) des vertus
des flux
poussés

Outils et MRP I MRP II, ‘synchrone’, ERP- , aide à


technologies … Kanban, GPA, la décision
caractéristiques GPAO… ERP… log. …

24
Chaîne valeur

approvisionner produire distribuer

25
La logistique … typique
Chaîne valeur Interne
Structure hiérarchique
Activité de soutien

Direction générale, Comptabilité , Finance, Planification stratégique

Gestion des Ressources humaines


Recrutement, Formation, Carrière

Développement technologique
R&D, amélioration des produits et processus

Achats
Achats matières premières, mat ériel, approvisionnements Marge
Profit
Activité Principale

Logistique Fabrication Logistique Marketing Services


amont Usinage, avale & Installation,
Manutention Assemblage, Stockage et commercial Réparation,
Stockages, Tests,... distribution Publicité, Pièces
... des produits Promotion, détachées,
finis, Prix, ...
... Canal de
distribution,
...

26
La fonction logistique
Logistique amont

Logistique interne
Fonction
Logistique

Logistique aval

27
Supply Chain Management (SCM)

28
La chaine logistique

29
La Logistique amont

La logistique Amont est l’ensemble des activités de gestion


matérielle orientées vers la mise à disposition des inputs
(matières, produits, services…) entrant dans les processus de
transformation (logistique interne) pour réaliser un produit fini.

Gestion des Gestion des


fournisseurs fournisseurs

30
La Logistique interne
La gestion de la production se situe au noyau
de la chaîne logistique. Sa réussite est à fois
conditionnée par la fiabilité des données
commerciales (prévisions), la qualité des
approvisionnements, les capacités de
stockage et l’importance de l’assise financière
des entreprises. Longtemps conçue comme la
boîte noire de toute organisation, la
production est désormais une discipline de
gestion par excellence. Elle puise ses principes
des sciences de management et s’inscrit
parfaitement dans ses horizons (long terme,
moyen terme et court terme) correspondant
à des niveaux managériaux communément
appelés : stratégique, tactique et
opérationnel.
Les trois niveaux de planification stratégique
- tactique – opérationnel illustrent un
processus de raffinage successif
matérialisé par des plans s’articulant
suivant le schéma suivant :
31
La Logistique aval

Logistique aval, Logistique de distribution, Distribution physique ou encore


‘Logistics’ en anglais, sont souvent des concepts utilisés indifféremment pour
désigner l’ensemble des activités destinés à mettre à disposition des clients
finaux les produits et services fabriqués par un producteur.

« un circuit de distribution est un ensemble d’intervenants qui prend en


charge les activités de distribution, c'est-à-dire tout ce qui permet la
transmission d’un produit fabriqué au consommateur. Ce chemin par lequel
transite le produit implique la présence de nombreux intermédiaires, qui sont
le relais entre producteurs et consommateurs ».

32
LA LOGISTIQUE GLOBALE OU SUPPLY CHAIN
MANAGEMENT

 La relation avec les fonctions de l’entreprise


LE MANAGEMENT DE LA SUPPLY CHAIN

 Les trois niveaux d’évolution de la supply chain

Organisation fonctionnelle. (Niv. I)


Ce mode d’organisation privilégie les principales fonctions verticales.
Chaque fonction se focalise sur ses objectifs, principalement : qualité et coûts.

Au niveau de l’optimisation de la supply chain, les efforts sont orientés sur


la productivité et la technologie.
1. LE MANAGEMENT DE LA SUPPLY CHAIN

 Les trois niveaux d’évolution de la supply chain

Organisation interne intégrée. (Niv. II)


Les entreprises commencent à construire une organisation orientée client.
La focalisation est le service client et non les optimisations locales.
L’accent est mis sur le respect des engagements pour satisfaire la demande clients
Le pilotage de cette organisation est dédié à un responsable supply chain.
1. LE MANAGEMENT DE LA SUPPLY CHAIN

 Les trois niveaux d’évolution de la supply chain

Organisation externe intégrée. (Niv. III)

La supply chain étendue.


Les entreprises identifient des potentiels
d’améliorations au travers d’approches coopératives.
L’entreprise est intégrée dans un réseau qui oriente
le management vers un management collaboratif de
la supply chain.
1. LE MANAGEMENT DE LA SUPPLY CHAIN

 Les trois niveaux d’évolution de la supply chain

Cabinet TANOUS
De la logistique à la chaine logistique
Le management de la chaine logistique

38 23/11/2019
SCM et intégration … de quoi parle-t-on ? (1 - acteurs)

Supply Chain Management

Logistique globale

Logistique externe

Logistique interne

Client Log de retours F. rang x


Log de retours Fournisseur
Distributeur
rang 1

Demand Supply

39
2

r
-A

ce
en
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1- r

LOGISTIQUE
LA LOGISTIQUE

4
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ca -O
3
us
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40
Enjeux de la logistique au Maroc

 l’analyse des chaînes


d’approvisionnement au Maroc

41
 La logistique est l’ensemble des activités qui concernent
les flux de produits et d’information, elle permet une
meilleure optimisation des ressources et la réduction des
coûts.
 Pour le Maroc, les principaux maillons de la logistique du
commerce concernent,
 l’achat de matières premières,
 le transport international,
 le passage de frontière, la gestion documentaire, le
dédouanement,
 le transport local, la gestion des stocks, le traitement des
commandes par l’entreprise étrangère,
 les expéditions, le transport international et la gestion des stocks
de produits finis.

42
Poids de la logistique dans la compétitivité du Maroc

 Le Ministère de l’Equipement et du Transport


estime que les coûts totaux de la logistique au
Maroc se sont élevés à environ 20% du PIB en
2006.
 Ce ratio est supérieur à celui des pays de
l’Union Européenne dont le ratio se situe entre
10 et 16%.
 Le Maroc possède alors un potentiel de gain de
points de PIB qui proviendrait d’une logistique
plus efficiente et performante.
43
Analyse de la performance de la logistique dans les
secteurs du textile-habillement, des composants
automobiles et distribution
1. Secteur du textile-habillement
L’industrie marocaine du textile-habillement est en pleine mutation, passant d’un
modèle de sous-traitance à la co-traitance qui implique une amélioration de la
performance de la logistique. D’un point de vue logistique, la cotraitance
implique une gestion active des approvisionnements et du transport jusqu’aux
marchés de consommation dans un délai très court tout en garantissant un
transport de qualité.
 L’amélioration de la performance logistique dans ce secteur passe par une
grande flexibilité de la part de l’administration des douanes pour contrôler les
importations temporaires d’intrants d’entreprises reconnues dans le secteur, un
développement du transport aérien de fret, une baisse des prix de la traversée
pour les camions TIR et une baisse des incidents liés aux activités illégales. Les
critères de sélection des fournisseurs ont évolué, le prix n’est plus le seul critère
des donneurs d’ordre qui accordent, plus d’importance à la démarche qualité et
au respect des délais.

44
2. Secteur des composants automobiles

 le secteur regroupe une cinquantaine d’entreprises qui


fabriquent des équipements, des pièces de rechange,
distribuées sous leur marque originale ou sous celles
des distributeurs.
 Deux chaines d’approvisionnement peuvent être
distinguées : les faisceaux et câbles et les pièces de
rechange. Ces chaînes sont caractérisées par des
exigences en termes de délais, fiabilité des fournisseurs,
flexibilité et une forte réactivité.

45
 Un secteur fortement concurrentiel, avec de fortes
pressions sur les marges nettes se limitant souvent à
2%. L’un des grands défis réside dans la capacité des
fournisseurs à réagir à des cycles de commandes très
courts. L’amélioration de la performance logistique du
Maroc dans ce secteur passe par une plus grande
flexibilité de la part de l’administration vis-à-vis
d’opérateurs reconnus dans le secteur.
 Les coûts logistiques dans le secteur des faisceaux et
câbles (23,6%) sont plus élevés en comparaison aux
autres secteurs en raison du poids des expéditions
d’urgence et les coûts liés au stockage des matières
premières.
46
3.La logistique des circuits de distribution
 En pleine mutation et ceci aura des répercussions sur le
fonctionnement de l’économie dans son ensemble.
 La situation actuelle est peu différente de ce qui existait dans
la distribution en Europe il y a 25-30 ans. Même s’il existe des
différences dans le niveau de développement, on peut relever
des similitudes et tirer des leçons du bouleversement de la
logistique provoquée par la grande distribution.
 En effet, ces changements entraîneront forcément une plus
grande professionnalisation des différents acteurs, tels que les
transporteurs et créeront une nouvelle génération de cadres et
de professionnels de l’approvisionnement ayant des
compétences dans la gestion moderne de la logistique.
 Le développement parallèle des plates-formes logistiques sera
une autre tendance engendrée par la modification de la
distribution interne qui est, aujourd’hui, problématique. Malgré
l’apparition de la grande distribution, le marché de la
distribution reste très fragmenté au Maroc avec une myriade
de petites épiceries.

47
 Quatre piliers de la grande distribution
moderne ont été identifiés :
 l’existence de centres de distribution ;
 des grossistes spécialisés ;
 des fournisseurs privilégiés par une
enseigne avec la signature de contrats liant
le fournisseur à l’enseigne de la grande
distribution ;
 des normes privées de qualité strictes pour
les produits

48
 La distribution au Maroc ne possède pas ces
caractéristiques. Aujourd’hui, on peut
caractériser la distribution locale de la sorte :
 le marché est fragmenté : le Maroc compte
aujourd’hui 50.000 points de ventes ;
 des grossistes mal équipés : ils n’ont souvent pas
de système d’information ;
 des épiciers aux méthodes archaïques : les épiciers
se fournissent encore sur tout le territoire du
Maroc ; ils n’ont pas d’équipement pour la
manutention et reçoivent jusqu’à trente commandes
par jour ce qui créé des délais d’attente pour les
camions et réduit donc l’efficacité du transport ;

49
 la plupart des produits ne sont pas palettisés, ce qui
contribue à augmenter les délais de chargement qui
peuvent atteindre plusieurs heures dans les
entreprises industrielles ;
 une mauvaise organisation de l’entreposage : des
entreprises avec plusieurs unités de production ont
souvent chacune plusieurs entrepôts de stockage
même lorsqu’elles approvisionnent un seul et même
client.
 De plus, les unités de production sont concentrées
dans la région de Casablanca mais leurs entrepôts se
trouvent souvent en périphérie ou même dans des
régions éloignées ce qui provoque une double
logistique (centre-périphérie puis périphérie-centre)
pour livrer à des clients en ville ;
50
 un service de transport de mauvaise qualité et
peu rentable : le parc de camions est
obsolète, souvent mal entretenu. En outre, les
camions font de multiples livraisons, souvent
sur de longues distances avec de nombreux
points de livraison et des itinéraires de route
complexes qui peuvent prendre une semaine
et plus ;
 une caractéristique institutionnelle : une
quasi-inexistence de procédures écrites pour
la gestion des entrepôts, des flottes de
camions ou des procédures d’exploitation.

51
L’ancienne configuration de la distribution

52
La nouvelle configuration de la distribution

53
 Une plate-forme logistique caractérise la
distribution moderne.
 Elle permet de mutualiser différents coûts
comme le foncier, la manutention et les coûts
salariaux pour une qualité de service plus
importante.
 Les plates-formes peuvent être un lieu de
création de valeur ajoutée et d’emplois.
 Elles tendent à devenir, dans certains pays, des
pôles attractifs pour la localisation des activités.
 Une plate-forme s’oppose à un entrepôt car elle
implique des activités multiples, une gestion
active des stocks plutôt que passive

54
La dynamique logistique au Maroc
Introduction

 Le secteur logistique au Maroc pèse 20 % du


PIB, ce qui montre que le Pays ne profite plus
de sa position géographique très avantageuse,
et de ses atouts aptes à le positionner telle une
plateforme logistique de l’Afrique et de la
Méditerranée et une destination de choix pour
les investissements créatifs d’emploi et de
valeur ajoutée.

55
 Insuffisances du transport interne
- Le transport interne est confronté au problème du transport routier
de marchandises qui ne garantit la qualité et les délais requis. Le
faible développement du transport intermodal contribue à la
faiblesse du secteur. Au Maroc, le transport routier de marchandises
se caractérise par un faible rapport qualité/prix. Ce mode de
transport devrait évoluer en qualité et rapidité.
- L’âge moyen du parc au Maroc est le double de ceux des pays
d’Europe centrale. S’agissant de l’utilisation du parc, un camion
opère 90 jours par an en moyenne au Maroc contre 220 jours en
France.

56
 Insuffisance au niveau Externe:
En dehors des phosphates, les six principaux flux
logistiques du Maroc sont les suivants : Les exportations
manufacturières via le Transport International Routier
(TIR) et les ferries pour la traversée du détroit de
Gibraltar, les importations au niveau du port de
Casablanca, les importations (TIR) via Tanger
principalement pour les importations d’intrants
nécessaires aux industries exportatrices, les
exportations des produits de l’horticulture par le port
d’Agadir, les exportations des produits de l’horticulture
en provenance de la région d’Agadir, utilisant le TIR, le
transport aérien qui concerne 5% du commerce extérieur
en valeur.

57
 La part du transport aérien de marchandises est limitée
puisqu’elle compte pour environ 0,1% du commerce
marocain (mesuré en tonnes échangées). Quant au
transport terrestre, il ne peut être utilisé qu’à destination
des pays voisins, le transport maritime demeure le
principal mode de transport. Le Maroc dispose de 33
ports, dont 12 ouverts au commerce extérieur, réalisant
un trafic annuel de près de 70 millions de tonnes. Les
ports de Casablanca, Jorf Lasfar et Mohammedia
s’accaparent à eux seuls 72% du trafic portuaire
national.

58
 Contrainte de temps d’attente pour le transit
routier (TIR) via le détroit
- Le temps total de transit du Maroc vers
l’Europe varie en fonction du niveau de
performance des différents segments du trajet,
Globalement, il faut compter 3 jours et demi pour
relier Casablanca à Paris et 4 jours pour la
liaison Agadir-Paris.

59
 Temps de traitement aux ports et de la traversée
- Les délais à l’importation sont plus longs que ceux à
l’exportation pour des raisons procédurales. Le passage
des remorques en transit (TIR) est relativement rapide.
- Quant au temps de la traversée du détroit Algésiras-
Tanger, il demeure relativement long eu égard à la
distance parcourue (15 kilomètres). L’absence de
spécialisation pour le trafic roulier est préjudiciable à la
logistique à l’exportation et également sur le plan de la
sûreté.
- Le traitement dans les ports européens est
relativement plus fluide mais peut aussi engendrer des
situations de retard important à cause des
encombrements au port et des traitements spécifiques.
60
 Temps de transport terrestre en Europe
- Le temps de transit sur le sol européen dépend des
points de débarquement et de destination. Tous les
principaux points d’arrivée sont reliés par voies
autoroutières aux principales villes de destination.
- Afin d’éliminer la perte de temps par les pauses, repos
et repas des chauffeurs pour les longues distances, les
entreprises de transport routier emploient souvent deux
chauffeurs par tracteur pour assurer une journée
continue.
- En vue de raccourcir les délais de transport, des
services de navettes entre Paris et Casablanca. Des
camions peuvent effectuer la liaison Casablanca-Paris
en deux jours et demi, offrant un rapport prix/délai très
attractif pour les envois urgents.
61
 Vulnérabilité du transport routier aux activités
illégales
Le transport routier international est vulnérable aux
activités illégales ce qui porte atteinte à la réputation des
entreprises nationales et multinationales et à l’image du
Maroc. Ces activités illégales prospèrent dans l’absence
d’aires de stationnement sécurisées dans les principaux
ports du pays, la sûreté de ces ports devrait être
renforcée pour satisfaire les normes internationales
(International Ship and Port facility Sécurity (ISPS)) et
faire face aux contraintes spécifiques au Maroc.

62
La BM a recommandé la mise en place d’un plan
d’action articulé autour de dix mesures :
 Action1 : Création d’une structure de pilotage et
de suivi du plan d’action
 Action2 : Création d’un Observatoire de la
Performance Logistique
 Action3 : Faciliter l’émergence d’entreprises de
transport routier fiables et de qualité

63
 Action4 : Amélioration des coûts et délais de la
traversée Ro-Ro
 Action5 : Déploiement de l’Echange des
Données Informatisées
 Action6 : Renforcement de la sécurité des
camions en transit
 Action7 : Promouvoir les investissements dans
la logistique
 Action8 : Faciliter la mise en oeuvre des régimes
économiques applicables aux opérations
logistiques

64
 Action9 : Formation aux métiers de la logistique

 Action10 : Intégrer la logistique dans la stratégie


de mise à niveau des entreprises marocaines

65
Le Contrat Programme (2010-2015)

 Objectifs
Lancée en 2010, la nouvelle Stratégie de
développement de la performance logistique
vise à atteindre une compétitivité globale et à
hisser l'économie marocaine aux meilleurs
standards internationaux. Les objectifs globaux
se résument ainsi :

66
 Réduire les coûts logistiques de 20 à 15 % du
PIB.
 Réaliser 70 plateformes logistiques dans
plusieurs villes (2.080 ha) à l'horizon de 2015.
 Accélérer la croissance économique de 0,5
point de PIB par an (5 points de PIB en 10
ans)
 Organiser le transport et les flux de marchandises autour
des plateformes logistiques (Zones logistiques Multi-flux)
directement connectées aux infrastructures et à
proximité des sites de production et de consommation

67
 Diminuer de 35% des émissions de CO2
liées au transport de marchandises,
contribuant ainsi aux objectifs
d'amélioration de la politique
environnementale.

68
Les cinq Axes du Contrat Programme

 Axe 1. Développement d’un réseau national


de zones logistique multi-flux (ZLMF)
On entend par zone logistique Multi-flux une
zone d’activités dédiée à la logistique,
comportant un ou plusieurs types de
plateformes différentes, avec une mutualisation
des infrastructures

69
 communes et des services généraux sur site. La
superficie globale du foncier à mobiliser par
l’Etat pour la concrétisation du Schéma National
des ZLMF est de 3300 ha dont 2080 à
l’horizon 2015. Le développement des ZLMF
a démarré à travers la mise en place d’un
Schéma National Intégré, qui consiste en des
zones d’activité logistique regroupant un ou
plusieurs types de plateformes :

70
 Plateformes conteneurs
Les plateformes conteneurs sont des zones de
stockage servant de noeuds d’innervation
logistique en flux conteneurs. Pouvant être sous
douanes, elles offrent des espaces de stockage
ainsi que d’autres activités telles que les
services de dépotage/empotage des
conteneurs, triage des conteneurs par
destination, chargement / déchargement des
camions / trains, entretien de conteneurs… Ces
plateformes sur une superficie de 250 ha à
l’horizon 2015

71
. Plateformes de distribution et de sous-
traitance logistique
Dans le cadre de l’accompagnement de la croissance de
la distribution moderne et de la rationalisation des
circuits de la distribution traditionnelle, un réseau de
plateformes spécialisées et une offre d’immobilier
logistique sont en train de se développer au profit de la
grande distribution, des opérateurs industriels et
commerciaux. Sur une superficie de 720 ha à l’horizon
2015, ces plateformes seront développées dans les
grandes agglomérations urbaines et à proximité des
plateformes conteneurs.

72
. Plateformes d’agro-commercialisation
Les plateformes d’agro-commercialisation constituent
une réponse au besoin de rationaliser les flux agricoles
entre les bassins de production et de consommation, en
offrant des infrastructures (stockage, capacités
importantes d’entrepôts frigorifiques, etc.) et de
nombreux services (manutention, contrôle qualité et
traçabilité des produits, administratifs, bancaires, etc.) et
en contribuant à l’homogénéisation des coûts de
commercialisation, la continuité de la chaîne de froid, et
la traçabilité.

73
. Plateformes céréalières
En réponse à la fluctuation de la production
nationale en céréales et à la volatilité des prix à
l’international, des capacités de stockage seront
développées à proximité des ports d’importation,
des bassins de production et des principaux
bassins de consommation. Ces zones de
stockage offriront, en plus des opérations de
groupage et d’éclatement de la production
nationale et des importations, une large gamme
de services tels que le lavage

74
des céréales, la fertilisation des semences, le tri
des céréales, etc. La mise en place de
nouveaux silos de stockage des céréales
permet d’améliorer et sécuriser les
approvisionnements, d’optimiser les achats pour
une stabilisation des prix et une meilleure
maîtrise des besoins de compensation.

75
. Plateformes de matériaux de construction

Dans le cadre de l’amélioration des


chaînes d’approvisionnement des
chantiers de construction, des plateformes
dédiées aux matériaux de construction
seront développées.

76
 Elles visent le groupage des matériaux pour une
massification des flux et une meilleure desserte
des villes.
 La mise en place de zones de stockage et de
commercialisation des produits de base, des
produits transformés et des composantes
préfabriquées et de zones pour la transformation
des matériaux de base, de fabrication de
composants préfabriqués permettra
d’harmoniser les prix, de normaliser le secteur et
de mettre en concurrence les différents acteurs
en termes de prix et de qualité.
77
Axe 2. Optimisation des flux de marchandises
 L’objectif de cet Axe, est non seulement
l’optimisation des différents flux de
marchandises, mais également la mise en
oeuvre des dispositifs qui permettront de
sécuriser les approvisionnements, développer
les capacités de stockage, optimiser et
moderniser les chaînes de distribution.

78
Axe 3. Mise à niveau et incitation à l’émergence
d’acteurs logistiques intégrés et performants

 L’objectif de cet Axe consiste à développer une


offre de transport répondant aux exigences de
qualité et de fiabilité nécessaires au
développement du commerce et de l’industrie,
en impliquant les transporteurs, les opérateurs
logistiques intégrés et les donneurs d’ordre.

79
Axe 4. Développement des compétences à travers un
plan national de formation dans les métiers de la
logistique
 Partant de l’importance de la disponibilité des
compétences pour accompagner le développement du
secteur et renforcer sa capacité d’attraction des
investissements, la composante ressources humaines
est l’un des principaux axes de la nouvelle stratégie.

80
 A cet effet, il a été convenu lors de la définition
de la nouvelle stratégie de la nécessité d’une
approche de programmation et de mise en
oeuvre opérationnelle d’un plan intégré de
formation dans le domaine de la logistique
touchant l’ensemble des niveaux de qualification
:
 Ingénieurs et managers
 Techniciens spécialisés
 Opérateurs spécialisés

81
Axe 5. Gouvernance pour la mise en oeuvre de la
stratégie
 La logistique est un thème transversal qui transcende les
responsabilités administratives traditionnelles. La
solution des problématiques identifiées requiert une
mobilisation large et la mise en place de mesures dans
des domaines très divers (fiscalité, politique des
transports, formation, etc.). Ceci dit, l’objectif de cet Axe
est d’assurer une mise en oeuvre effective du plan
d’action de la stratégie nationale de la logistique, par la
création d’une structure nationale privé/public, de
pilotage.

82
 Agence Marocaine pour le Développement de
la Logistique

 L’Observatoire Marocain du développement


de la Compétitivité Logistique

83

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