Enonciation Et Pragmatique m2
Enonciation Et Pragmatique m2
Enonciation Et Pragmatique m2
ENONCIATION ET
PRAGMATIQUE
2021-2022
CONTENU DU COURS
Introduction
L’approche socio-pragmatique en sciences du langage
1. L’énonciation
1.1 Les marques linguistiques de l’acte d’énonciation et de l’ancrage
énonciatif
1.1.1 La situation d’énonciation
1.1.2 Les modalités d’énonciation
1.2 Les plans de l’énonciation et ancrage énonciatif
2. La pragmatique
2.1 La théorie des actes de langage
2.2 La pragmatique cognitive (la théorie de la pertinence)
2.3 La pragmatique intégrée
Conclusion
Bibliographie
INTRODUCTION
L’APPROCHE SOCIO-PRAGMATIQUE EN SCIENCES DU LANGAGE
L’interloc
Le uteur
locuteur
le lieu et le
moment de
leur échange
(cadre spatio-
temporel)
Situation d’énonciation
1.1 LES MARQUES LINGUISTIQUES DE L’ACTE
D’ÉNONCIATION ET DE L’ANCRAGE ÉNONCIATIF
« L’APPAREIL FORMEL DE L’ÉNONCIATION » (BENVENISTE, 1966)
Histoire/récit Discours
(Le locuteur ne s’investit pas dans son texte) (Fort investissement du locuteur dans le texte)
Passé simple, imparfait, conditionnel, - Tous les temps sauf le passé simple
plus-que-parfait, présent de vérité générale - Principaux : présent, futur, passé composé
Dans le cas d’un acte de langage indirect ce qui est signifié par
la phrase ne correspond pas à l’intention du locuteur ainsi nous
avons deux actes, l’un accompli par la phrase et l’autre par le
locuteur.
Les représentatifs (expositifs chez Austin), qui Verdictifs : actes Juridiques (acquitter,
engagent le locuteur sur la vérité de la proposition condamner, prononcer, décréter, classer,
exprimée (asserter, conclure)
évaluer, etc.)
Les directifs (exercitifs chez Austin), qui sont des
Expressifs : jugement que l’on porte sur ce
tentatives du locuteur de conduire l’interlocuteur à
faire quelque chose (demander, ordonner) qui devrait être fait (dégrader, commander,
Les commissifs (promissifs chez Austin), qui ordonner, léguer, pardonner, etc.)
obligent le locuteur à effectuer une action future Promessifs : obligent le locuteur à adopter
(promettre, menacer, offrir) une certaine attitude (promettre, garantir,
Les expressifs (comportatifs chez Austin), qui parier, jurer de, etc.)
expriment un état psychologique (remercier,
Comportatifs : attitude ou réaction face à la
s’excuser, accueillir, féliciter)
conduite d’autrui ou à la situation
Les déclaratifs (verdictifs chez Austin), qui
entrainent des changements immédiats d’ordre (s’excuser, remercier, déplorer, critiquer,
institutionnel et tendant à impliquer des structures braver ; etc.)
institutionnelles spécifiques (excommunier, déclarer Expositifs : employés dans les actes
la guerre, baptiser, etc).
d’exposition (affirmer, nier, postuler,
remarquer, etc
2.2 LA PRAGMATIQUE COGNITIVE
LA THÉORIE DE LA PERTINENCE
La théorie de la pertinence est une théorie pragmatique (D.
Sperber et D. Wilson, 1986) qui a vu le jour dans les années
1980. Elle est la fois une théorie de l’interprétation des
énoncés en contexte et une théorie de la cognition.
La théorie de la pertinence est fondée sur un principe
expliquant la communication et la cognition : le principe de
pertinence.
Le principe de pertinence: tout acte de communication
ostensive communique la présomption de sa propre
pertinence optimale.
Sans cette présomption de pertinence optimale, il est
impossible d’expliquer pourquoi le destinataire lui prête
attention.
LA PERTINENCE
Un énoncé est pertinent dans un contexte donné s’il a au moins un
effet dans ce contexte.
-Toutes choses étant égales par ailleurs, plus un énoncé produit des
effets contextuels dans un contexte donné, plus il est pertinent dans
ce contexte.
- Toutes choses étant égales par ailleurs, plus un énoncé demande des
efforts cognitifs dans un contexte donné, moins il est pertinent
dans ce contexte.
EFFORTS ET EFFETS COGNITIFS
Efforts cognitifs : effort de traitement de l’acte de
communication. Ils dépendent de : la longueur de
l’énoncé, accès aux informations encyclopédiques,
nombre de règles logiques impliquées par le mécanisme
déductif.
Hypothèses contextuelles
«De manière générale, on peut dire que toute hypothèse que
l’auditeur d’un énoncé est capable de se représenter, soit par sa
mémoire, sa perception, ou par déduction logique, et qui
contribue à l’interprétation d’un énoncé, fait partie du contexte
dans lequel cet énoncé est traité. Nous définirons donc la notion
de contexte comme étant l’ensemble des hypothèses que le
locuteur se représente mentalement et qui contribuent à
l’interprétation de l’énoncé ». (Zuferey et Moeschler, 2012 : 11)
Le sens de l’énoncé
ne correspond
généralement pas à
Contexte Enoncé Hypothèses Sens la signification de la
contextuelles phrase. Pour
Dictionnaires
Charaudeau, P et Maingueneau, D. (2002). Dictionnaire d’analyse du discours. Paris : Editions Du
Seuil.
Dubois, J et al (2012). Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage. Paris : Larousse
Neveu, F. (2004). Dictionnaire des sciences du langage. Paris : Armand Colin