Filtration DIC1
Filtration DIC1
Filtration DIC1
Elle consiste à faire passer le mélange à séparer à travers un milieu filtrant adéquat
capable de retenir par action physique les particules solides et laisser passer le liquide ou
le gaz. Cette opération est beaucoup plus rapide que la sédimentation.
Elle est donc très utilisée en entreprise. Elle est utilisée dans les domaines de l’agro-
alimentaire, de la chimie, de l’hydrométallurgie, de la pharmacie etc.
Dans ce chapitre nous nous intéresserons uniquement à la séparation par filtration des
suspensions liquide-solide.
I.2. Terminologie :
Le mélange solide liquide à séparer est appelé suspension ou préfilt.
3
Filtrat
I.2. Terminologie :
La microfiltration : C’est une simple filtration, des molécules assez importantes
peuvent passer la membrane (les solides accumules ne sont pas trop fins). Il suffit d’une
pompe usuelle (petite pression) pour réaliser cette microfiltration. La microfiltration sert
généralement de prétraitement en préparation aux autres traitement.
L’ultrafiltration : on passe a des particules plus fines, une pompe plus puissante est
nécessaire car les différences de pressions sont plus importantes (il faut compter en
général 6 bar, voire 7 ou 8, si on veut un débit correct). Le flux passant par la membrane
est plus faibles
La nanofiltration : la difference de pression va devoir encore etre augmentee. Il y a une
resistance supplementaire aux formules car on aura une pression osmotique de ce qu’on
veut separer,
L’osmose inverse (ou hyperfiltration) : on pousse a fond pour essayer de faire passer
que des molécules d’eau par exemple et obtenir de l’eau ultra pure sans utiliser trop de
4
chaleur. C’est essentiellement la pression osmotique qui va entrainer la différence de
pression. Les pertes de charges liées au gâteau etc. sont faibles compare a cette
pression osmotique.
I.2. Terminologie :
L’opération peut aussi dénommer différemment suivant la taille des pores du filtre :
I.2. Terminologie :
I.3. Objectifs de la filtration :
On distingue quatre types de filtration selon les objectifs fondamentaux visés :
L’extraction de solide qui permet de séparer une phase liquide d’une phase dispersée
concentrée. Le produit valorisé dans ce cas est, en général, le solide ;
La clarification qui a pour but de séparer des particules très fines, en suspension
généralement peu concentrée. On s’intéresse donc surtout à l’obtention d’un filtrat clair
davantage qu’à la production de solide ;
La filtration de sécurité qui vise à éliminer des particules peu concentrées dans un
liquide que l’on souhaite propre. Cette filtration apparait comme un cas particulier de la
clarification ;
La filtration frontale, la plus connue, qui consiste à faire passer le fluide à filtrer
perpendiculairement à la surface du filtre ;
La filtration tangentielle qui consiste à faire passer, sous forte pression, le fluide
tangentiellement à la surface du filtre. C'est la pression du fluide qui permet à celui-ci de
traverser le filtre.
I.5. Différents types de filtration :
Pour faciliter l’opération de filtration et augmenter la vitesse de passage du filtrat, qui dépend de la perte de
charge dans les canaux du milieu filtrant, on exerce une aspiration sur le filtre ou on augmente la pression sur
la suspension à filtrer. La filtration est donc une opération qui exige un certain apport énergétique, donc une
certaine force motrice. Selon la nature de cette force on distingue trois (3) types de filtration :
La filtration par gravité : la suspension est soumise uniquement à la pression atmosphérique ; elle
s’écoule donc par gravité. Cette méthode est généralement utilisée lorsqu’il s’agit de traiter d’importantes
quantités de suspension contenant peu de particules solides.
La filtration par surpression (filtration sous pression) : lorsque la pression est appliquée sur la face
amont de la surface filtrante, l’autre face restant à la pression atmosphérique;
La filtration sous pression réduite (sous vide) : la suspension est soumise d’un coté du filtre à la pression
atmosphérique, et de l’autre coté du filtre où sort le filtrat à une dépression réalisée généralement grâce à
une pompe à vide.
I.6. Facteurs intervenant dans la filtration :
La filtration est une opération difficile et couteuse. Le choix efficient et économique du procédé, de
l’appareillage de filtration ainsi que les conditions opératoires dépend de nombreux facteurs constants
ou variables durant le déroulement de l’opération.
Pour le support filtrant : nature, aire de la surface, épaisseur, dimensions des pores, résistance
hydrodynamique, mécanique et chimique, capacité de régénération etc. ;
Le gâteau ainsi formé constitue à son tour un lit filtrant qui peut retenir des
particules encore plus petites.
Les tissus filtrants : textiles naturels (coton, soie, laine), tissus en matière plastique (nylon,
polyester, etc.) ; tissus synthétiques (PVC, polyoléfines etc).
Les assemblages mécaniques : ces médiats filtrants sont constitués de rondelles empilées
(papier imprégné gaufré, métal ou matière plastique striés, surface lisses disposées de façon à
permettre un écoulement dans les espaces inter particulaires) ;
Les tissus métalliques : Très utilisés en raison de leurs nombreuses qualités pour la filtration :
grande gamme d’ouverture de mailles, surface utile et porosité fortes, régularité des formes
permettant une grande maîtrise des tailles des particules retenues, faibles pertes de charge,
nettoyage et recyclage possible ;
Le Darcy, pour un matériau filtrant, est définit selon la « règle des sept fois un ».
Ainsi un matériau filtrant qui a :
une surface de 1 cm2
une épaisseur de 1 cm
qui est traversé par une quantité de liquide de 1 cm3
pendant un temps de 1 seconde
à une pression de 1 atmosphère
par un liquide dont la viscosité est de 1 Centipoise
a une PERMÉABILITÉ de un DARCY.
Donc le coefficient de perméabilité est une caractéristique des conditions d’écoulement d’un fluide
dans un matériau alors que la perméabilité est une qualité intrinsèque du matériau.
Equation de Poiseuille :
III.2. Equation fondamentale de la filtration :
La loi de Darcy régissant l’écoulement stationnaire d’un fluide
incompressible de viscosité µ à travers un milieu poreux de perméabilité
Bz, appliquée sur une couche élémentaire de gâteau dz, est donnée par la
relation suivante :
B z dP
Uz
μ dz
On définit la Résistance à l’écoulement de tout le gâteau (R), qui augmente au cours de la filtration, et
celle du support (RS) qui est constante. Dans certains cas RS peut être négligeable par rapport à R.
Z eS
R R S
B BS
III.3. Equation différentielle de base :
Masse de gâteau sec :
On définit la masse de solide sec ou masse de gâteau sec déposé par unité de temps (noté M).
Résistance spécifique :
La masse de gâteau augmente proportionnellement à l’épaisseur. Il existe alors une relation de
proportionnalité entre dRz et la masse de gâteau déposée (dMz) pendant l’écoulement d’un certain
volume de filtrat (dV).
dM z 1 dP
Uz
dR z z μ dM z
S z
S
III.3. Equation différentielle de base :
Masse de gâteau déposée par unité de volume de filtrat (W):
1 S dP 1 dV
Uz
μ α z Wz dV S dt
Pour pouvoir intégrer cette équation, il est nécessaire de connaitre les termes
qui restent constants tout au long de la filtration et ceux qui peuvent varier.
IV. Bilan massique de la filtration :
Une opération de filtration est caractérisée par la présence de trois éléments : la suspension,
le gâteau et le filtrat. Les caractéristiques de ces trois éléments en présence sont liées par un
bilan de masse entre la suspension et les deux éléments qui résultent de la séparation : le
filtrat et le gâteau.
Suspension FILTRATION Gâteau
Soient :
QS = QF + QG
MS
s
MT
MS
s
M S ρ L VL
MS MS
s
MT ρ
ρ L VT 1 L M S
ρS
IV.2. Coefficient d’humidité d’un gâteau :
Le coefficient d’humidité noté m est déterminé selon la relation suivante :
masse de gâteau humide
m
masse de gâteau séché
sρ L
W
1 sm
V. Filtration idéale : gâteau incompressible :
Une filtration est considérée comme idéale lorsque les caractéristiques du gâteau sont constantes
quel que soit la hauteur du gâteau. C’est une filtration dans laquelle les particules qui forment le
gâteau sont parfaitement rigides de sorte qu’elles ne puissent pas être tassées, quelle que soit la
pression exercée sur le gâteau.
Dans ce cas, la porosité (ɛ), la masse de gâteau déposée par unité de volume de filtrat (W), la
résistance spécifique (α), et le coefficient d’humidité (m) sont constants.
1 S dP 1 dV 1 S dP 1 dV
Uz U
μ α z Wz dV S dt μ α W dV S dt
μαW dV
dP 2
dV
S dt
P2 V μαW dV μαW dV
P1
dP
0 S 2
dt
dV P1 P2
S 2
dt
V
Une nouvelle intégration dans le temps nécessite la connaissance du mode d’alimentation adopté :
Filtration à débit constant ou Filtration à pression constante.
VI. Filtration à débit constant :
Lors d’une opération de filtration, la masse de gâteau déposé augmente avec le
temps. Les pertes de charge et la résistance globale à l’écoulement (R+R S)
augmentent également.
Filtration à débit constant (Q=cte) Quel que soit le volume de filtrat dV prélevé
pendant un temps dt on a :
dV V
Q ou Q
dt t
VI.1. Détermination de la perte de charge à travers la masse filtrante :
La perte de charge à travers la surface filtrante (gâteau + support) est
directement liée à l’épaisseur du gâteau.
ΔP P1 P0 P1 P2 P2 P0 P1 P2 P2 P0
μαW dV μαW
P1 P2 2
V P1 P2 2
QV
S dt S
μαW
P1 P0 2
QV P2 P0
S
μαW μR S μαW 2 μR S
P P1 P0 2
QV Q P P1 P0 Q t Q
S S S2 S
μαW 2 μR S
ΔP V V
S2 t St
VI.2. Détermination de l’épaisseur du gâteau :
Z
WV SZ1 ε ρ S
V
S1 ε ρ S W
μα1 ε ρ S2 Z 2 μR S 1 ε ρ S Z ΔPWt 0 aZ 2 bZ c 0
2
a μα1 ε ρ S2
2
b μR S 1 ε ρ S
c ΔPWt
Le discriminant Δ permet de déterminer les solutions de cette équation.
VI.2. Détermination de l’épaisseur du gâteau :
Le discriminant Δ permet est donné par la relation suivante :
Δ b 2 4ac μR S 1 ε ρ S 4 μα1 ε ρ S2 ΔPWt
2 2
b Δ b Δ
Z1 0 Z2 0
2a 2a
Puisque l’épaisseur Z est toujours supérieure à zéro, la bonne solution est Z 2=Z.
1 R 2 4PW RS
Z S
t
21 ε ρ S α μα α
VI.3. Détermination de volume de filtrat
SZ1 ε ρ S
V
W
1 R 2 4PW RS
Z S
t
21 ε ρ S α μα α
S R S 4PW RS
2
V t
2W α μα α
VII. Filtration sous pression constante :
Lors d’une filtration à pression constante, l’augmentation de la résistance du gâteau
entraîne une baisse du débit de filtrat puisque la force motrice du procédé (différence
de pression entre l’amont et l’aval de la masse filtrante) est maintenue constante.
μαW μR S
dt VdV dV
S 2 ΔP S ΔP
En intégrant cette relation de l’instant initiale (t=0 ; v=0) à l’instant (t, V) on obtient :
t V μαW V μR μαW 2 μR S
dt
S
2
VdV dV t V V (Parabole)
S ΔP 0 S ΔP
0 0
2S 2 ΔP S ΔP
t μαW μR S
2 V (Droite)
V 2S ΔP S ΔP
VII. 1. Equation de la filtration sous pression constante :
Le débit de la filtration diminue quand l’épaisseur du
gâteau augmente. Il faut donc disposer d’un gâteau le plus
étalé possible sans avoir de fissures qui causeraient une
rupture de la différence de pression de part et d’autre du
filtre ;
Le volume filtrat recueilli, en fonction du temps, est obtenu en résolvant l’équation du second
degré suivante :
μαW 2 μR S
V V-t 0
2
2S ΔP S ΔP aV 2 bV c 0
μαW αW
VI. 3. Epaisseur du gâteau en fonction du temps :
L’épaisseur du gâteau est donnée par la relation suivante :
Z
WV SZ1 ε ρ S
V
S1 ε ρ S W
R 2 2Δ P R S
VS t
αW
S
μαW αW
W R S R S
2
2Δ P
Z t
1 ε ρS αW μαW αW
VII. 4. Equation de RUTH :
L’équation générale est souvent présentée sous la forme suivante appelée équation
de Ruth :
μαW 2 μR S
2S 2 ΔP
V
S ΔP
V-t 0 V V0 2 a t t 0
2R SS 2PS2 2R SS R SS
2
2PS2 R S
2
V
2
V t V
2
V t S
αW μαW αW αW μαW αW
R S 2 ΔPS 2 μR S2
2
R SS 2PS2 μR S2
V t V0 S a t0
αW μαW 2 ΔP αW αW μαW 2 ΔP αW
Selon RUTH, V0 est le volume théorique de filtrat recueilli au bout du temps t 0 qui
conduit à l’obtention d’une couche de gâteau de résistance égale à celle du support.
VII. 5. Calcul de la perméabilité et de la résistance
spécifique : Modèle de KOZENY-CARMEN
Selon le modèle de KOZENY-CARMEN, pour des particules sensiblement isométriques (les
dimensions, prises suivant trois directions arbitraires, sont du même ordre de grandeur) la perméabilité
et la résistance spécifique sont donnés par les relations suivantes :
h K a g2 1 ε ε3
α B
h K a g2 1 ε
3 2
ε ρS
hK Constante de Kozeny
ag surface spécifique : définit comme étant le rapport de la surface des particules sur leur volume.
36h K 1 ε
α
ε 3D 2ρS
VIII. Les floculants (adjuvants de floculation) :