Edité par Animafac, en partenariat avec le ministère de la Culture et de la Communication et le CNOUS, le présent guide se veut, comme toute la collection des guides pratiques d’Animafac, un outil d’aide à l’engagement étudiant.
3. Edito
Se lancer dans l’organisation d’un festival culturel n’est pas une
mince affaire. Pour relever ce défi de taille, il vous faudra beaucoup
de volonté et de rigueur, ainsi qu’une patience à toute épreuve.
Chaque festival est singulier et c’est donc à vous qu’il reviendra de
façonner le vôtre suivant l’objectif que vous vous êtes fixé. Malgré
tout,certainsélémentsrestantimmuables,nousavonsvouluicirap-
peler les grandes étapes et obligations inhérentes à l’organisation
de tout festival culturel.
Ainsi, de la naissance de votre idée jusqu’au lendemain de votre
événement, vous trouverez des pistes pour vous aider à franchir au
mieuxchaqueétapedecebeau,maisnéanmoinsfastidieuxvoyage!
Ce guide, même s’il vous oriente parfois, reste avant tout un gros
pense-bête qui vous suivra le temps de votre projet.
Constitution et animation d’une équipe, programmation, finance-
ments, communication, logistique... Chaque thématique sera abor-
dée afin de vous fournir des éléments de base et des conseils pra-
tiques qui, nous l’espérons, vous permettront de vous lancer plus
sereinement dans votre projet...
4. SOMMAIRE
EDITO..................................................................................P.3
I. DE L’IDÉE AU PROJET.................................................P.6
1/ Le fond et la forme......................................................P.7
2/ Constituer une équipe..................................................P.8
II. S’ORGANISER...............................................................P.10
1/ Animer son équipe........................................................P.11
2/ Planifier son projet.......................................................P.12
3/ Organiser un festival inter-associatif...........................P.14
III. TROUVER DES FINANCEMENTS.............................P.16
1/ Le dossier de présentation............................................P.17
2/ Les sources de financement.......................................P.18
IV. DONNER CORPS AU FESTIVAL...............................P.28
1/ Le choix du lieu.............................................................P.29
2/ Les différentes formalités administratives..............P.30
3/ La programmation........................................................P.33
4/ Droits des artistes, devoirs de l’organisateur...........P.34
7. 7DE L’IDÉE AU PROJET // organiser un festival
1/ LE FOND ET LA FORME
À l’origine d’un festival, outre l’envie de
produire, au sens premier du terme «mettre
devant», il y a surtout l’ambition de répon-
dre à une attente. Votre démarche doit donc
commencer par un questionnement :
« Quoi ? Pourquoi ? Pour qui ? »
La réponse à ces questions servira de fil
rouge à votre démarche.
Pour bien commencer les choses, réunissez
les différents initiateurs du projet et for-
mulez clairement votre idée. L’essence de
votre festival résidera dans la formulation
d’une proposition artistique au public, qui
permettra de répondre à un besoin identifié.
Les ressources artistiques qui vous envi-
ronnent sont inexistantes ? Elles sont sous-
exploitées et vous souhaitez les défendre ?
Unpandelapolitiqueculturelledevotreuni-
versité, ville ou département est délaissé?
Toutescesquestionsméritentd’êtreposées
carellesvouspermettrontd’identifierlesac-
tions déjà existantes et d’établir un diagnos-
tic de la situation, auquel vous pourrez alors
proposer une alternative.
Une fois cette démarche accomplie, vous
allez pouvoir entrer dans le vif du sujet et
vous poser les questions qui permettront
de concrétiser votre projet, de lui donner un
cadre de réalisation :
« Où ? Quand ? Comment ? »
Votre festival sera-t-il en extérieur ?
Se déroulera-t-il dans un ou plusieurs lieux ?
Sur une courte ou longue période ? En jour-
née ou en soirée ? Il sera également néces-
sairedeconfrontercesélémentsàlaréalité,
afin, par exemple, de ne pas programmer
votre festival en même temps qu’un autre
événement de grande ampleur. Une fois
tous ces critères définis, vous pourrez alors
définir vos besoins financiers, humains,
techniques et administratifs.
Enparallèledecesréflexions,posez-
vous également la question d’un événe-
ment responsable d’un point de vue éco-
logique. Concernant le choix du site par
exemple, optez pour un lieu facile d’accès
et proche des transports en commun, un
espace déjà équipé ou un site naturel, pour
lequelvousvousassurerezqu’ilneprésente
pas de sensibilité écologique particulière.
ξ Pour vous aider dans ces réflexions,
n’hésitezpasàconsulterlesitedel’ADEMEet
le guide « Associations durables, comment
éco-responsabiliser ses pratiques associa-
tives ? », disponible sur www.animafac.net,
rubrique « Boîte à outils» / « guides
pratiques ».
Gardez également à l’esprit que l’organi-
sation d’un tel événement nécessite un
statut juridique, qui vous permettra de
contracter une assurance, ouvrir un compte
en banque, signer des conventions.
Le modèle associatif sans but lucratif
(loi 1901) reste le plus simple et le plus
pertinent.
11. 11s’organiser // organiser un festival
1/ ANIMER SON ÉQUIPE
aChoisir un mode d’organisation
Une fois votre équipe constituée, vous allez
jongler entre les réunions et les brainstor-
mings à répétition. Pour ne pas verser dans
l’excèsetéquilibrerlabalance,faiteslechoix
du mode d’organisation qui vous convient le
mieux. Pour le déterminer, tenez compte du
nombre de personnes concernées et des
différents degrés d’implication de chacun.
En commissions
Le fonctionnement par commissions
convient tout particulièrement si vous êtes
nombreux à organiser votre festival.
Il permet par ailleurs de donner plus de
responsabilités aux membres actifs. Ainsi,
chaque responsable d’une commission (par
exemplelacommission«programmation»)
s’entoured’uneéquipeaveclaquelleilétablit
des orientations et suggestions qui seront
ensuite synthétisées et débattues lors de
la réunion des chargés de commissions.
Économe en temps, ce fonctionnement
repose sur la capacité de chaque chargé de
commissionàanimeretmobiliserungroupe
sur la durée.
En Assemblées Générales
Le fonctionnement en Assemblées Généra-
les fait écho à une volonté de forte cohésion
Question à Danaé Hogrel, Le printemps des étudiants (Toulouse)
Comment s’est organisée votre équipe,
comment avez-vous réparti les tâches?
« Tout au long de l’année le travail de
préparation du festival est réparti en 5
commissions : «recherche de finance-
ments», «tremplin» [concours qui permet
aux groupes retenus de se produire lors
du festival], «communication», «pro-
grammation» et «après-midi artistique
etculturel».Lesbénévolesserépartissent
entre une ou plusieurs commissions. En
général, les commissions se réunissent
tous les 15 jours, selon leurs actualités.
Ensuite, le bureau de l’association réunit
les responsables de chaque commission.
Le président, le vice-président, le trésorier
etlasecrétaireseretrouventtousles10/15
jours, pour coordonnerl’actiondel’associa-
tion,voiroùilyabesoindecoupsdemain...
Chaquecommissionaunemailing-listpour
échanger entre les réunions, tout comme
le bureau. Les membres du bureau reçoi-
vent en général les mails qui circulent sur
toutes les mailing-list. Il existe aussi une
mailing-list de tous les bénévoles où sont
annoncées les AG qui ont lieu une à deux
fois par mois et qui permettent à chaque
commission de faire le point sur ses avan-
cées (par exemple, c’est le moment où la
commission tremplin annonce les lieux
et dates des tremplins et si elle a besoin
d’aide pour la préparation), et où le vote
des grandes décisions est fait (comme la
programmation). »
12. 12 s’organiser // organiser un festival
et d’implication de tout un chacun dans les
décisions qui, dans ce schéma, doivent être
entérinées par la majorité.
Avec ce mode fonctionnement, votre pro-
grammation, vos choix de communication
ou encore vos budgets sont systématique-
ment votés par chaque membre de l’asso-
ciation présent. N’hésitez pas, malgré tout,
à organiser quelques réunions «satellites»
sur des sujets qui méritent un débat ou une
planification précise. Le cas échéant, vos
AG risquent d’être interminables et très fré-
quentes.
aMénager ses troupes
Tous les acteurs d’un festival ne sont pas
investis au même degré. Certains seront
plus assidus aux réunions, tandis que
d’autres quitteront le navire avant la fin ou
se présenteront à la dernière minute. Mais
chaque contribution est précieuse et vous
vous devez donc de ménager vos troupes :
ne surchargez pas les bénévoles qui n’ont
que peu de temps à consacrer au projet et
n’épuisez pas les autres ! Convenez ensem-
ble du temps que chacun peut consacrer au
projet et adaptez les tâches en fonction de
cette contrainte. Le temps sera votre princi-
pal ennemi, apprenez à le maîtriser.
aSoigner la communication interne
Afin de ne pas perdre l’énergie collective
dans un trop plein de réunions et risquer de
lasser vos troupes, nommez un responsable
de la communication interne. Chargé de réu-
nir les comptes rendus des commissions
ou AG et de les transmettre aux absents
ou membres d’autres commissions, vous
vous assurerez ainsi que l’information est
bien transmise et que tout le monde a bien
connaissance de l’avancement du projet.
Profitez des outils web les plus appro-
priés afin que rien n’échappe à quiconque :
blogs, mailing list, documents partagés...
ξ Pour en savoir plus sur ces outils,
n’hésitez pas à consulter la fiche pratique
d’Animafac, « Des outils web pour travailler
en équipe ».
Mais la communication interne, c’est aussi
et surtout garder le contact. Ménagez donc
également des temps plus informels autour
d’un verre, qui vous permettront de souder
vos équipes et de les remotiver tout en fai-
sant avancer le projet.
2/ PLANIFIER SON PROJET
Gérer son temps et celui des autres est une
chose, gérer LE temps en est une autre. Pas
de place laissée à l’improvisation lorsqu’il
faut que la programmation soit ficelée, les
programmes imprimés ou les dossiers dé-
posés. Pour vous aider dans cette lourde
tâche, deux outils indispensables : le rétro-
planning et le chronogramme.
aLe rétroplanning
Comme son nom l’indique, c’est un plan-
ning inversé : sa construction doit donc dé-
buter le jour J de l’événement et remonter
le temps jusqu’à la décision d’organiser le
festival. Pour le construire, partez des dates
15. 15s’organiser // organiser un festival
Questions à Gabriel Juge, association et festival «Libres comme l’art» (Paris)
Pourquoi avoir réuni plusieurs associations
pour organiser un festival en commun ?
«La raison principale a été celle qui se
traduirait par «l’union fait la force» : regrou-
per les forces de plusieurs associations
permet, de fait, de toucher plus de monde
(par les réseaux propres à chaque asso),
de multiplier les demandes de finance-
ment (puisque chaque asso a «ses» finan-
ceurs déjà mis en confiance), de décupler
le nombre de bénévoles potentiellement
investis sur le projet, etc. C’est aussi un
poids politique, puisque cela montre que
nous représentons du monde et agissons
sur des territoires différents et larges, et
que nous savons mettre de côté les ambi-
tions propres à chaque association pour
porter un projet en commun.»
Quelsmodusoperandiavez-vousappliqué?
(réunions, choix artistiques, répartitions
des postes par associations, etc.)
«La première année (2008-2009), nous
nous sommes organisés en collectif (as-
sociation de fait). «Libres comme l’art»
était piloté par deux comités : le comité
représentatif (formé des représentants de
chaque association et chargé de répartir
les taches entre celles-ci) et le comité pi-
lote (composé des responsables de chaque
secteur prennent toutes les décisions
pratiques du festival), coordonnant les
secteurs artistiques (musique, cinéma,
spectacle vivant, arts plastiques, débats)
et organisationnels (régie, communica-
tion). Chaque membre des associations
participantes pouvait choisir de s’impli-
quer où il le souhaitait dans l’organisa-
tion. Chaque organe se réunissait réguliè-
rement pour traiter des questions à l’ordre
du jour, jusqu’à l’événement où une équipe
supplémentaire de bénévoles est venue en
renfort. Le contenu était issu d’un appel à
projets diffusé au maximum, puis d’une sé-
lection opérée par les secteurs artistiques
en lien avec la régie. Cette année, l’associa-
tion a été déclarée en préfecture.»
Quels peuvent être les inconvénients de la
démarche?
«Les inconvénients sont plutôt des écueils
à éviter, par exemple qu’une association
tende à trop vouloir se mettre en avant,
que le projet inter-associatif prenne trop de
place dans les projets de chaque associa-
tion, que le déséquilibre s’installe entre les
différents organes de gestion et d’organisa-
tion du festival... Il faut trouver le bon com-
promis entre la mise en valeur de chaque
association membre et la mise en valeur du
projet collectif (le festival).»
ξ Pour davantage d’informations concernant le modèle inter-associatif, consultez la fi-
che pratique «Organiser un événement inter-associatif» disponible sur le site d’Animafac,
rubrique « Boîte à outils ».
17. 17TROUVER DES FINANCEMENTS // organiser un festival
1/ LE DOSSIER DE PRÉSENTATION
Le dossier de présentation constitue votre
carte de visite auprès des institutions
et de vos partenaires privés : rien ne
doit être laissé au hasard dans sa
réalisation. Voici un aperçu des éléments
essentiels à retenir.
Votre dossier doit commencer par une
présentation de votre association, son
historique, ses objectifs et les membres qui
la composent. Soyez précis, synthétique
et clair. De la même manière, présentez
ensuite le projet pour lequel vous sollicitez
un financement. N’omettez pas d’intégrer
votre projet dans un contexte précis
(socioculturel, économique, géographique),
qui vous permettra de justifier de son utilité
et de sa pertinence.
Pour ne rien oublier, reprenez la formule qui
vousaserviàconstruirevotreprojet:«Quoi,
Qui, Quand, Où, Comment, Pourquoi ?».
Enfin, intégrez à votre dossier le budget et
le calendrier prévisionnels, ainsi que des
photographies et coupures de presse en
annexe si cela vous paraît pertinent.
Afin de rédiger votre dossier, il faut vous
réunir en petit comité et envisager à
plusieurs sa composition, son style, sa mise
en page... Tous ces éléments doivent vous
amener à réaliser un dossier original, qui
permettra à votre projet de se démarquer
aux yeux de vos interlocuteurs. Ces derniers
doivent avoir été ciblés au préalable et vous
n’aurez pas oublié d’intégrer les contraintes
des délais de demandes de financements à
votre calendrier prévisionnel.
Sachez que si vous avez moins d’un an
d’existence, une demande de subvention
en mairie, département ou région n’aura
que peu de chances d’aboutir. Si vous
avez plus d’un an d’existence, ne tapez
pas pour autant à toutes les portes
institutionnelles, sélectionnez vos inter-
locuteurs en fonction de leur domaine
d’intervention et des caractéristiques
propres de votre festival.
Joignez à votre dossier une lettre de présen-
tation,sousformed’unelettredemotivation:
une première partie sur votre association
et votre projet, une seconde sur votre par-
tenaire afin de prouver que vous avez saisi
ses objectifs et que vous ne le sollicitez pas
par hasard et enfin, une dernière dans la-
quelle vous soulignez vos intérêts communs
sur ce projet. N’oubliez pas d’indiquer la
somme que vous demandez, tout en explici-
tant la façon dont vous envisagez de l’utiliser.
Par la suite, ne laissez pas la chance faire
sonœuvre,prenezcontactaveclapersonne
en charge de votre dossier et assurez-vous
qu’il soit arrivé sur le bon bureau, dans le
bon service.
ξ Pour plus d’informations, vous pouvez
consulter la fiche pratique « Réaliser son
dossier de présentation » disponible sur le
site d’Animafac, rubrique « Boîte à outils ».
18. 18 TROUVER DES FINANCEMENTS // organiser un festival
2/ LES SOURCES DE
FINANCEMENT
L’enseignement supérieur
aLes universités
Il vous est fortement conseillé de prendre
contact avec tous les acteurs pertinents du
personnel administratif, du service culturel
ou encore du Conseil d’Administration de
votre université si votre festival est en lien
direct ou indirect avec celle-ci. Selon que
votre festival se déroule dans l’université,
qu’il soit organisé par des étudiants, pour
des étudiants ou encore que son contenu
soit principalement issu de la création étu-
diante, les personnes à contacter ne seront
pas les mêmes. Ainsi, de votre président
d’université à votre élu étudiant, en passant
par le Conseil des études et de la vie univer-
sitaire,ciblezlesbonnespersonnesenfonc-
tion de leurs compétences.
aLes écoles
De nombreuses écoles organisent des
festivals chaque année. L’esprit de
transmission y étant plus développé, elles
affichent souvent un taux de pérennisation
d’initiatives plus élevé. Même si les équipes
changent chaque année, les partenaires
restent souvent les mêmes. Que vous
preniez le relais sur un projet ou que vous
soyez à l’initiative d’un premier festival,
commencez donc par contacter un
responsable de votre école afin de trouver
un premier soutien.
Votre école étant dotée de fonds, elle pourra
probablement vous apporter une aide finan-
cière mais aussi vous diriger vers d’autres
structures, le plus souvent privées, qui
pourront à leur tour vous soutenir.
aLe FSDIE
Le Fonds de Solidarité et de Développement
des Initiatives Etudiantes est alimenté par
une partie des droits d’inscription acquittés
par les étudiants. Les crédits du FSDIE sont
affectés à l’aide aux projets étudiants éma-
nant des associations culturelles ou spor-
tives, aux actions de solidarité, de bénévolat
étudiant et à toute autre initiative collective.
Chaque université reste cependant libre
dans la définition de ses critères d’attribu-
tion. Pour les connaître précisément, ainsi
que les démarches à accomplir et les dates
de commission, prenez contact avec le ser-
vice de la vie étudiante ou le service culturel
de votre établissement.
Il est important de garder à l’esprit que les
personnes en charge d’étudier votre dos-
sier seront globalement sensibles à l’im-
pactdevotreprojetsurlepublicétudiantet
à ses retombées pour l’université, notam-
ment en terme de visibilité. Les porteurs du
projet devront donc, pour la majorité d’entre
eux, être inscrits au sein de l’université solli-
citée. Par ailleurs, les projets développés ne
doivent pas être intégrés dans votre cursus
ou faire l’objet d’une validation pour votre di-
plôme. Les sommes accordées oscillent en-
tre 200 et 10 000 € en fonction du budget
présenté. Sachez cependant que la somme
accordée est en moyenne de 1 500 €.
20. Sachez que cette aide est conditionnée au
co-financement de votre projet. Vous de-
vrezdoncvousassurer,avantdedéposerun
dossier, du soutien d’un partenaire public ou
privé.
La commission qui examinera votre dossier
sera par ailleurs très attentive aux retom-
bées de votre projet pour le milieu univer-
sitaire. Pour déposer un dossier, prenez
rendez-vous avec le service des affaires
culturelles, qui vous communiquera les
dates exactes des commissions (en géné-
ral, elles ont lieu en janvier, avril et juin).
Comptez trois mois environ pour le traite-
ment du dossier.
ξ Pour plus d’informations, consultez la
fiche pratique « Financer son projet avec
Culture-ActionS»,disponiblesurlesited’Ani-
mafac. Et pour plus d’infos sur la politique
culturelle du Réseau des Œuvres Universi-
taires (CNOUS et CROUS), rendez-vous sur
www.culture.cnous.fr
Lesservicesdéconcentrésdel’Etat
Garants de la bonne mise en œuvre des
actions de l’Etat à l’échelle locale, certains
services déconcentrés peuvent constituer
des interlocuteurs pertinents dans votre re-
cherche de soutien.
aLes Directions Régionales de la Jeunesse,
desSportsetdelaCohésionSociale(DRJSCS)
Elles ont à la fois le rôle d’appui aux ini-
tiatives des jeunes et celui d’expert du
monde associatif au sein des préfectures.
Certains dispositifs nationaux ont par
ailleurs été déployés à l’échelle des dé-
partements et régions pour encourager les
jeunes à initier tous types de projets, y com-
pris culturels. Ne négligez pas ces coups de
pouce, qui vous permettront en plus de bé-
néficier des conseils d’experts compétents
en matière de politique culturelle ou d’orga-
nisation de projets.
aEnvie d’agir
Premier dispositif national d’aide publique
aux projets des 11-30 ans, Envie d’agir
finance et accompagne des initiatives
individuelles ou collectives dans tous
les domaines : solidarité internationale
ou de proximité, animation sociale et
culturelle, développement durable, créa-
tion d’entreprise... Le plus de ce
programme est de vous apporter un
soutien à la fois pédagogique, technique
et financier, de l’émergence à la réalisation
effective de votre projet.
20TROUVER DES FINANCEMENTS // organiser un festival
Les Pôles de Recherche et d’Enseignement
Supérieur ont été créés en 2006 afin de
mutualiser les moyens et les activités des
universités, grandes écoles et organismes
de recherche d’un même territoire. Ainsi,
de nombreux pôles ont déjà vu le jour un
peu partout en France. Si votre associa-
tion s’inscrit dans l’un de ces territoires,
vous pourrez alors faire appel au service
de la vie étudiante et culturelle de votre
pôle, si bien sûr ce service commun existe.
Les Pôles de Recherche
et d’Enseignement Supérieur (PRES)
24. 24TROUVER DES FINANCEMENTS // organiser un festival
Les partenaires privés
Faire appel à des organismes privés, que
ce soit de petites ou grandes entreprises
ou encore des fondations d’entreprise, est
aussi indispensable que de solliciter les ins-
titutions. Vous devez en effet chercher à
diversifier vos financements, pour montrer
à chacun de vos partenaires qu’ils ne sont
pas seuls à s’engager et que d’autres vous
ont suivi. De plus, les structures privées
peuvent parfois vous apporter précisément
ce dont vous avez besoin.
Parexemple,lesprestationsprofessionnelles
ou les biens de consommation sont parfois
fortonéreuxetvousn’aurezpassouventles
moyens de vous les offrir. Une entreprise
sera toujours plus encline à vous fournir
une aide en nature plutôt qu’une aide fi-
nancière, et vous pourrez ainsi négocier le
prêt de matériel pour votre sono et le don de
nourriture et boissons pour alimenter vos
équipes. Les possibilités sont nombreuses,
ne les négligez pas !
aLe mécénat
Le mécénat est le soutien sans contrepartie
d’uneentrepriseàunprojetd’intérêtgénéral.
Autrementdit,l’entreprisenepeutpasatten-
dre un retour d’image de l’association à qui
elle apporte une aide, même si le mécénat
valorise de fait son image institutionnelle.
Une défiscalisation de l’ordre de 60% peut-
être effectuée sur les dons réalisés par les
entreprises dans la limite de 0,5% du chiffre
d’affaires annuel (pour les particuliers, la
déductionfiscaleestégaleà66%dumontant
du don, et limitée à 20 % du revenu
imposable). N’hésitez pas à le mentionner.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire,
les PME (entreprises de moins de 100
salariés) constituent la majorité des
entreprises mécènes. Ne les oubliez pas!
Au-delàdusoutienfinancier,lesentreprises
développent également le mécénat
de compétences, c’est à dire la mise
à disposition de leurs salariés auprès
d’associations, en fonction de leurs besoins.
Pour en savoir plus sur le mécénat de
compétences, vous pouvez vous rendre
sur la plateforme www.koeo.net qui met en
relation les entreprises et les associations.
ξ Consultez également le dossier dédié
surlesited’Animafac«Lemécénatdecom-
pétencesoucommentrelierlesassociations
etlesentreprises»,disponibledansl’onglet
« Magazine », rubrique « Vie associative »,
« dossiers ».
Pour vous aider dans vos recherches de
partenaires, l’Admical, qui promeut le mé-
cénat d’entreprise en France, édite chaque
année un répertoire des entreprises mécè-
nes. Accessible en ligne gratuitement sur
www.admical.org, vous y trouverez les
noms et coordonnées des responsables
pour chaque entreprise, ainsi que les cri-
tères de sélection des dossiers, les budgets
alloués, etc.
29. 29Donner corps au festival // organiser un festival
1/ LE CHOIX DU LIEU
Le lieu de votre festival sera déterminant
pour votre programmation. Que vous en-
visagiez d’organiser votre festival en exté-
rieur, dans un théâtre ou ailleurs, le contenu
artistique ne sera peut-être pas le même,
tout comme la logistique qu’il vous faudra
déployer.
Vousdevrezégalementdévelopperdesargu-
ments pertinents afin de convaincre les res-
ponsables du lieu choisi de vous laisser in-
vestirleurterritoire.Votrechoixnedoitdonc
pas se faire au hasard : posez-vous la ques-
tiondel’espacecorrespondantàvosbesoins,
delaplacenécessaireàvotreprojetetdupu-
blic que vous souhaitez cibler. Chaque lieu a
unehistoireetdescaractéristiquespropres,
avec lesquelles il vous faudra composer.
Ce choix sera également déterminant pour
lasuitedevotreprojet:ainsi,selonquevous
organisezunfestivaldecinéma,demusique
ou encore de théâtre, le lieu qui accueillera
votre projet devra correspondre aux deman-
des techniques des artistes programmés.
aDedans / dehors?
Que vous ayez décidé d’organiser votre fes-
tival en intérieur ou en extérieur, vous de-
vrezélaborer unefichetechniquegénérale
de votre projet, spécifique au choix pour le-
quel vous aurez opté : un festival en plein air
entraînera ainsi de nombreuses contraintes
techniques et un déploiement logistique
considérable ; à l’inverse, un festival dans
un théâtre public par exemple vous deman-
dera davantage de qualités relationnelles.
aEn extérieur
Un festival en plein air nécessite de penser
à tout : scène, sécurité, décoration du site,
bar, toilettes... Vous devrez tout envisager et
installer !
Ainsi, vous allez devoir lister tout le matériel
dont vous aurez besoin et la manière dont
vous allez vous le procurer. La scène sera
l’élément principal de votre festival et devra
faire l’objet d’un contrôle par un organisme
agréé qui validera sa viabilité. Vous devrez
également faire attention à la conformité de
votre matériel sonore et lumineux avec la
réglementation en vigueur.
Accueillir du public, c’est aussi penser au
confort et à l’hygiène : si votre manifes-
tation est importante, des points d’eau et
des toilettes mobiles doivent être prévus.
Votre site se devant d’être accueillant, vous
consacrerezaussiunelignebudgétairepour
son aménagement afin de le rendre agréa-
ble et pratique.
Pour finir et sans être exhaustif, le bar
devra être autant fonctionnel pour vous
que pour votre public : assurez-vous qu’il
soit visible, éclairé et bien sûr que rien
ne manque (monnaie, stock, gobelets).
30. 30Donner corps au festival // organiser un festival
Chaque spectacle requiert une fiche techni-
que. Fournie pas les artistes ou leur produc-
teur, la fiche technique est la liste du maté-
riel requise pour que musiciens, comédiens
ou encore danseurs puissent réaliser leurs
prestations. Elle est à distinguer de la fiche
technique globale de votre festival. En effet,
chaque groupe ne vous listera pas forcé-
ment le matériel nécessaire à l’amplifica-
tion d’un concert ou à sa mise en lumière.
Néanmoins, la fiche technique d’un groupe
de musique vous rappellera peut-être qu’il
faut prévoir un certain nombre d’enceintes
de «retour» et de pupitres à partitions,
ainsi qu’une dimension minimum de scène
ou encore la place nécessaire à chaque mu-
sicien. Chaque fiche technique devra être
transmise à votre régisseur technique qui
aura pour mission de veiller à ce que tout
soit opérationnel le jour de la prestation.
La fiche technique
aEn intérieur
Un festival en intérieur peut se dérou-
ler dans un théâtre, une salle de concert
ou de cinéma mais aussi dans les am-
phis de votre université ou dans tout
autre équipement dédié qui vous sera
alloué par une structure publique ou privée.
Si les contraintes techniques et logistiques
peuvent s’avérer moins conséquentes,
vous allez en revanche devoir redoubler de
diplomatie envers les propriétaires des
lieux ou le personnel permanent. Ainsi, s’il
s’agitd’unthéâtre,ilserabienvenu que vous
communiquiez les fiches techniques des ar-
tistes que vous aurez sélectionnés au direc-
teur technique de l’établissement, car c’est
lui qui assurera la prestation technique lors
de la représentation.
Par ailleurs, et plus largement, le travail en
amont concernant les accords administra-
tifs est indispensable afin que soit gravées
noirsurblanclescompétencesetresponsa-
bilités de chacun.
2/ LES DIFFÉRENTES
FORMALITÉS ADMINISTRATIVES
Ca y est, après avoir longuement cherché,
vous avez enfin trouvé le lieu idéal pour
votre festival ! Ne vous réjouissez pas trop
vite,ilvousresteencorequelquesformalités
à accomplir...
aLa réglementation
Quel que soit le lieu que vous aurez choisi,
vous devrez obéir à des réglementations
précises en matière de sécurité des
personnes que vous accueillerez. Dans
un premier temps, gardez à l'esprit
que si votre festival se tient dans un
établissement déjà habilité à recevoir
du public, vos démarches seront
simplifiées au maximum.
Lecaséchéant,vouspartezdezéroetaurez
tout à faire. A commencer par l'obtention
d'une autorisation d’organiser une
manifestation accueillant du public.
33. 33Donner corps au festival // organiser un festival
3/ LA PROGRAMMATION
La programmation est l’âme de votre festi-
val. Lors de vos premières démarches, vous
avez évoqué les orientations artistiques
et culturelles de votre projet, avez pris en
compte le contexte géographique et so-
cioculturel dans lequel il s’inscrit et vous
en avez dégagé une ligne éditoriale, un fil
rouge. Reste à définir les modalités de votre
sélection artistique.
aLes appels à projets
Faire appel à des groupes, compagnies ou
artistes afin de pouvoir les auditionner et
éventuellement, les programmer est mon-
naiecourantedanslesfestivals,notamment
étudiants. Arpentez donc tous les lieux de
création dans un périmètre donné et/ou un
domaine artistique ciblé, puis déposez des
affichesfaisantpartdevotreappelàprojets,
enétantprécissurl’objetdevotrerecherche.
Cette méthode a fait ses preuves dans la
diffusion de la création amateure, univer-
sitaire et semi-professionnelle (conser-
vatoire,étudiantsenart,etc).Ellepeutdonc
correspondre à un festival ayant pour voca-
tion de promouvoir la création émergente.
Néanmoins, gardez en tête qu’il peut-être
bienvenu d’inviter des artistes ayant déjà
de la notoriété afin de mieux faire connaî-
tre vos jeunes espoirs.
aLa diffusion des productions locales
Diffuser des artistes de votre ville, départe-
mentourégionpeutégalementêtreunchoix
de programmation. Pour cela, il sera néces-
saired’avoiràvoscôtésunprogrammateur
quiconnaîtbienlascènelocaleous’yatta-
che en écumant les salles de concerts, les
théâtres ou les expositions. Si vous choi-
sissez de diffuser des artistes issus de la
scène locale, votre programmation peut se
présenter comme un engagement culturel :
c’est à cause du manque de représentation
des groupes de musique locaux que vous
avez choisi de les soutenir. Mais là encore,
si vous souhaitez mieux faire connaître et
entendre votre proposition, peut être est-il
judicieux de penser à programmer égale-
ment une tête d’affiche, qui fera déplacer le
public.
aUne tête d’affiche ?
Avoir au sein de sa programmation une tête
d’afficheestàlaportéedetoutfestival.Mais
au fait, une tête d’affiche, c’est quoi ?! Ca
peut être un groupe que vous propulsez en
dernièrepartiedesoiréeetquiestlecloudu
spectacle parce qu’il est très festif ou très
attendu. Ou un groupe très connu qui vous
assurera une fréquentation élevée. Il faut
cependant garder en tête que si vous pro-
grammez des professionnels, il va falloir
vous comporter comme tel en retour.
Ainsi, au même titre que pour les amateurs
ou les semi-pros, il vous faudra répondre à
toutes leurs demandes d’ordre technique.
Vous devrez également réussir à vous en-
tendre sur le montant du cachet que vous
serez en mesure de proposer, la prestation
de professionnels n’étant généralement pas
34. 34Donner corps au festival // organiser un festival
offertenibonmarché.Enfin,sanstraitervos
invités comme des stars, il vous faudra as-
surer leur accueil sur place, avant et après
leur représentation.
4/ DROITS DES ARTISTES,
DEVOIRS DE L’ORGANISATEUR
aLa licence d’entrepreneur
En tant qu’organisateur de spectacles,
vous avez des responsabilités administra-
tives précises. La licence d’entrepreneur
du spectacle peut devenir une obligation
si votre association organise plus de six
spectacles ou représentations dans l’an-
née. A moins de vouloir devenir profession-
nel dans l’organisation de spectacles, vous
pourrez donc fonctionner sans licence.
Sachez cependant que vous devrez répon-
dre à certaines obligations légales dans
le cadre de l’embauche et de l’emploi d’un
salarié du spectacle vivant. Pour simpli-
fier vos démarches administratives, un
guichet unique a été mis en place, le
GUSO. Accessible sur internet ou par té-
léphone, ce service vous permet d’effec-
tuer toutes les démarches nécessaires,
grâce à un formulaire unique et simplifié.
ξ Pour en savoir plus, rendez-vous sur
www.guso.com.fr
aLa rémunération des artistes
Après avoir établi votre programmation,
contactélesartistesouleursproducteurset
obtenu leur accord pour qu’ils se produisent
dans votre festival, il va falloir vous atteler à
lapréparationetlasignatured’undocument
formalisant vos engagements mutuels : le
contrat.
Deux types de contrats s’offrent à vous :
-lecontrat d’engagement,quivouslieàl’ar-
tiste et stipule le montant de sa prestation
(dans ce cas, le GUSO peut vous aider à sim-
plifier vos démarches d’employeur) ;
- ou le contrat de cession. Conclu entre le
producteur et vous, il correspond à l’achat
du spectacle hors taxes. C’est le produc-
teur qui sera alors en charge de toutes les
démarches administratives ad-hoc.
N’hésitez pas à vous rapprocher de la DRAC
de votre région ou de la direction départe-
mentale du travail pour plus d’informations.
Maisvosdémarchesnes’arrêtentpaslà.Les
artistes touchent aussi des droits d’auteur.
Selon le domaine artistique auquel ap-
partiennent vos artistes, les structures à
contacter ne seront pas les mêmes. Tour
d’horizon et explications :
La SACEM (Société des Auteurs, Compo-
siteurs et Éditeurs de Musique) protège les
œuvres musicales françaises et étrangères
exceptées celles tombées dans le domaine
public (70 ans après le décès de l’auteur et
du compositeur). Ainsi, hormis le cachet dû
à l’artiste, vous devrez vous acquitter des
droits à la SACEM.
36. V/Communiquer
1/ LA CHARTE GRAPHIQUE
ET SES DÉCLINAISONS.............P.37
2/LESRELATIONSPRESSE..........P.40
3/ LA COMMUNICATION
SUR LE TERRAIN .....................P.42
37. 37communiquer // organiser un festival
Avec la programmation, la communication
est le second pilier d’un festival. Elle doit
permettre de susciter la curiosité, l’engoue-
ment et l’envie. Sachez que la communi-
cation constituera bien souvent votre se-
cond poste de dépenses et mobilisera une
bonne partie de vos ressources bénévoles.
Ne négligez pas les moyens à déployer.
1/ LA CHARTE GRAPHIQUE
ET SES DÉCLINAISONS
Colorez votre identité !
Pourbienfaireleschoses,vousdevrezcom-
mencer par vous créer une identité gra-
phique : un logo pour votre association, un
titre pertinent pour votre festival, une police
identique dans tous vos documents. Rien ne
doit être laissé au hasard. Si vous en avez
les moyens, faites appel à un graphiste qui
vous suggérera plusieurs pistes que vous
pourrez ensuite soumettre aux membres
de votre association et de votre entourage.
Ceux-ci constituent en effet votre premier
public : ils sauront être critiques et prendre
du recul. Une fois votre choix arrêté, vous
pourrez alors mettre en route votre plan de
communication et établir son calendrier pré-
visionnel.
aPré-flyer
Afin de susciter la curiosité, mais aussi de
vous positionner dans le paysage artistique
et culturel, commencez par éditer un pré-
flyer,mêmesivotreprogrammationn’estpas
encore bouclée. Les premières informations
que vous devez communiquer sont le nom
de votre festival et les dates auxquelles il se
tiendra.Lelieuetlaprogrammationpourront
être communiqués plus tard. Sachez qu’un
pré-flyer s’édite environ trois mois avant
la manifestation, vous pourrez donc y faire
figurer les logos des partenaires ayant
d’ores et déjà accepté de vous soutenir.
Vous pouvez également choisir d’opter pour
la bonne vieille méthode du « teasing »,
qui consiste à distiller une information en
plusieursétapes:dansunpremiertemps,un
message court et accrocheur ou un simple
visuel interpelle le spectateur puis, dans un
second temps, le même élément vient être
complété par une précision, qui permet de
communiquerlemessagecomplet.Pratique
et efficace, le « teasing » nécessite
cependant de nombreux moyens humains
ou financiers si vous souhaitez que votre
message soit vu par un large public.
aL’affiche
L’affiche de votre festival doit être
construite à partir de la même charte
graphique que le pré-flyer et constituer
le deuxième outil de communication à
élaborer et diffuser. Elle doit comporter
toutes les informations indispensables
à la compréhension de votre message :
le nom du festival, les dates de tenue, la
programmation complète ou seulement
sa partie la plus attractive et enfin, le lieu.
N’oubliez pas de mentionner un contact
ou l’adresse de votre site web pour les
personnes désirant des informations
38. 38communiquer // organiser un festival
complémentaires et faites y également
figurer les logos de vos partenaires.
Une communication se fait difficilement
sans supports imprimés, et donc sans uti-
lisation massive de papier. Vous pouvez
cependant essayer de limiter votre impact
écologique en envisageant des solutions du-
rables : utilisez du papier recyclé et/ou éco
labellisé ; limitez les aplats de couleur sur
vos supports papier ; ciblez bien la diffusion
de vos supports de communication pour les
imprimer a minima tout en étant efficace
et enfin, à l’heure du numérique, privilé-
giez une diffusion électronique ou groupée.
aLe programme du festival
Édité un mois avant la tenue de votre
festival, il doit être lisible, pratique et
attractif.Nenégligezpaslamiseenpagede
ce document qui doit être tout à fait clair
pour votre public.
Si le festival se tient en plusieurs endroits,
classez votre programmation par lieu. S’il
se tient sur plusieurs jours et en un même
lieu, optez pour le classement par dates.
Autrement optez pour une présentation
la plus lisible et compréhensible possible.
Votre programme doit également contenir
les tarifs, les modalités d’achat des
billets et des indications précises sur la
localisation de l'événement. N’hésitez pas
à y intégrer un plan si nécessaire. Enfin,
un numéro de téléphone sera le bienvenu
ou au moins une adresse mail permettant
d’obtenir des infos supplémentaires.
aInternet
Communiquer sans le web devient au-
jourd’hui difficilement envisageable, tant ce
média a pris de l’importance dans nos pra-
tiques quotidiennes. On ne peut donc que
vous recommander de l’utiliser et de profiter
des multiples possibilités qu’il offre pour le
développement de votre communication.
Un site web
Si vous n’avez pas de site web, vous pouvez
tout de même créer un blog. Plus simple
d'utilisation, il vous offrira cependant
moins de possibilités. Quelle que soit la
plateforme que vous choisissez (site ou
blog), vous devrez y intégrer toutes les
informations essentielles (programmation,
dates, lieu, tarifs, horaires) au fur et à
mesure qu’elles se préciseront. L’objectif
de votre site étant de rendre votre festival
attractif,n’hésitezpasàyincluredesphotos,
illustrations, compléments d’information...
Tout ce qui le rendra attractif sera bienvenu.
Les sites de vente en ligne
Vous pouvez également inscrire votre
festival auprès de tous les vendeurs
officiels de billetterie en ligne (FNAC, ticket
online, digitick, Carrefour, etc). Cet outil
peut s’avérer fort efficace tant dans votre
stratégie de communication que dans
votre stratégie « commerciale ». Cela vous
permettra de rendre votre festival encore
plus visible et éventuellement d’obtenir
de nombreuses ventes en amont de votre
événement, ce qui n’est pas négligeable.
40. 40communiquer // organiser un festival
2/ LES RELATIONS PRESSE
faites la une !
Les relations presse que vous allez pouvoir
développer vont constituer un atout majeur
pour la réussite de votre projet. Tout d’abord,
parce que c’est en grande partie la critique
journalistique qui fait et défait les artistes,
les spectacles ou les festivals. Ensuite,
parce qu’un article positif dans un journal
référencenepourraquevousfairedelapub.
Et enfin, parce que si la presse ne parle pas
de votre festival mais qu’elle parle des artis-
tes que vous avez programmés, vous aurez
quand même atteint l’un de vos objectifs !
Lors de la définition de votre stratégie de
communication et notamment de vos rela-
tions presse, vous allez devoir vous poser la
question des médias que vous souhaitez ci-
bler.Lemlieuculturelregorgede«gratuits»
locaux, régionaux ou encore nationaux,
n’hésitez pas à vous en servir ! Vous pou-
vez aussi contacter les différents respon-
sables des agendas culturels de médias
spécialisés et les éditions locales de votre
municipalité ou de votre région, plus facile-
ment accessibles.
Le champ médiatique étant vaste, n’hésitez
pas à solliciter les TV, radios et journaux
locaux. Ils pourront vous proposer une
interview, ou simplement annoncer la tenue
de votre festival. Ne négligez pas non plus
la promotion de votre contenu artistique et,
pour cela, préparez-vous à savoir parler
des artistes que vous avez programmés.
Pour mener à bien une bonne campagne
« presse », une équipe en charge de ces
relations s’impose. Elle se chargera de la ré-
daction des outils de communication dont la
presse aura besoin pour parler de votre fes-
tival (communiqué et dossier de presse) et
desrelationsavecsesreprésentants:prises
de contact, réponses aux sollicitations...
Les outils à votre disposition
aLe communiqué de presse
Tout comme la description de votre projet
dans votre dossier de présentation, votre
communiqué de presse doit être clair
et concis. Utilisez les mêmes formules
précédemment citées : mettez l'accent sur
les aspects innovants, originaux, festifs
ou sérieux de votre programmation. Vous
devez miser sur la singularité de votre
événementetsescaractéristiquespropres
pour séduire vos interlocuteurs.
Vous ne devez surtout pas expédier votre
communiqué de presse dans la nature, au
petit bonheur la chance, mais au contraire
cibler au préalable les médias spécialisés,
locaux et tous ceux qui seront susceptibles
de relayer votre démarche.
N’oubliez pas qu’un journaliste est
souvent très sollicité, ce qui implique que
sa messagerie est pleine et son bureau
aussi. Ainsi, une fois votre communiqué
expédié par mail et/ou par courrier,
pratiquez la relance téléphonique
soutenue, sans cependant en faire trop.
A vous de trouver le juste équilibre.
42. 42communiquer // organiser un festival
3/ LA COMMUNICATION
SUR LE TERRAIN
Menez campagne !
La communication sur le terrain est d’autant
plus importante que c’est l’outil qui vous
permet d’obtenir le plus de « feedback ». En
effet,c’estenquelquesortevotrelaboratoire
de communicant. Grâce à elle, vous allez
pouvoir être en contact direct avec votre
public et capter ses attentes, ses critiques
ou ses suggestions.
Afin d’être original, vous pouvez prévoir d’or-
ganiser quelques « happenings » (perfor-
mances) dans un lieu où le public que vous
avez ciblé sera présent. De nombreuses
campagnes de communication intègrent
aujourd’hui ce mode de communication qui
fait parfois l’actualité sur Internet. L’inventi-
vité n’ayant pas de prix, faites preuve d’ima-
gination et tentez de vous démarquer !
aLe stand de préventes
Tenir un stand sur le parvis de votre uni-
versité ou dans l’équipement culturel qui
accueillera votre festival est un outil ma-
jeur de communication avec votre public.
Vous allez pouvoir y vendre vos billets en
prévente et informer toutes les personnes
intéressées par votre événement. Pour
cela, vous devez commencer par obtenir
une autorisation pour la tenue de votre
stand dans le lieu choisi puis organiser vos
équipes pour le tenir à des horaires clés.
Assurez-vous qu’il soit toujours pourvu en
flyers, programmes, tickets, caisse et fonds
de caisse, ainsi que de personnes pour le
tenir ! Un planning dédié vous permettra
de prévoir ce dernier point. La gestion de la
comptabilité ne devant pas être laissée au
hasard, briefez également vos équipes sur
les règles de base pour la vente et l’encais-
sement des tickets.
Enfin, n’hésitez pas à animer votre stand,
à le rendre original et accueillant. Des cou-
leurs, un sourire, il suffit parfois de peu de
choses pour attirer les curieux et engager le
dialogue.
aDistribuerdesflyers/collerdesaffiches
Vous et votre équipe devrez faire le tour
de tous les magasins spécialisés et des
commerces environnants le lieu du festival
pour y déposer des flyers. Pensez aussi à
recouvrir les rotondes dédiées à l’affichage
public. Toutes ces tâches devront être réa-
lisées plusieurs fois afin de garantir une
visibilité continue à votre événement. Mon-
trez l’exemple et ne laissez pas ces basses
besognes aux bénévoles qui auront tôt fait
de se lasser et de vous lâcher !
C’est en plus une très bonne occasion pour
pratiquer le binôme ancien/nouveau qui
vous permettra de passer progressivement
le relais les années suivantes. Ainsi, munis
de vos flyers et affiches, passez dans
tous les lieux clés pour distribuer et coller
partout où cela vous est permis.
45. 45AVANT D’ENTRER EN SCÈNE // organiser un festival
Vous y êtes presque, les jours se comptent
sur les doigts de la main avant le jour J.
C’est le moment pour vous de faire preuve
de sang-froid, d’écoute et de composition.
1/ GÉRER VOTRE ÉQUIPE
D’ORGANISATION
Afin de gérer au mieux toute votre équipe
d’organisation, vous allez devoir démontrer
vos qualités de meneur d’équipe et, si vous
ne l’avez pas fait jusqu’à présent, déléguer.
Les bénévoles, s’ils restent les petites
mains du festival, ne sont pas pour autant
des fourmis-soldat ! Vous devez donc les
ménager. Proposez par exemple à ceux qui
ont déjà beaucoup participé en amont du
projet d’obtenir davantage de responsabili-
tés le jour venu. Veillez par ailleurs à effec-
tuer des roulements pour la réalisation des
tâches les plus « ingrates », afin qu’elles
ne soient pas toujours laissées aux mêmes
personnes.
Vous devrez également former vos bénévo-
les aux tâches qu’ils auront à accomplir et
les exclure de toute activité présentant un
risque professionnel car ils ne bénéficient
pas de la législation «accident du travail».
Enfin, assurez-vous de les réunir une der-
nière fois avant la tenue du festival afin de
favoriser l’esprit d’équipe et rappeler les res-
ponsabilitésdechacunetleshorairesàtenir.
Dernière précision, sachez qu’il ne doit exis-
ter aucune rémunération de vos bénévoles,
hormis les remboursements sur justificatifs
comptables(factures,ticketsdecaisse,etc)
des dépenses engagées en lien avec le
projet.
aLe catering : nourrir vos ouailles
Le catering est l’approvisionnement en
nourriture et boisson de l’équipe d’organisa-
tion. Durant le festival, vous avez en effet la
responsabilité de nourrir vos équipes. Ainsi,
au même titre que les artistes, fournissez
à vos bénévoles et techniciens des badges
ou bracelets afin de les distinguer du reste
du public. Fournissez-leur également des
contresmarquesafinqu’ilspuissentobtenir
deux repas dès lors qu’ils sont présents sur
une journée entière.
L’ équipe en charge de la restauration et/ou
de la buvette devra donc préparer ou stoc-
kerlesrepasdesmembresdel’organisation.
Pour des raisons économiques évidentes,
le traditionnel sandwich fera l’affaire, à
moins que vous réussissiez à négocier un
autre approvisionnement par l’un des parte-
naires du festival.
aL’accueil des artistes
L’accueil des artistes n’est pas à négliger
et doit faire l’objet d’une équipe spéciale à
l’approche du festival. Aller les chercher à la
gare ou à l’aéroport, les conduire à leur hôtel
ou ne serait-ce que les nourrir avant et/ou
après leurs représentations sont autant de
responsabilités qui vous incombent.
Lors de la signature du contrat de travail
46. 46AVANT D’ENTRER EN SCÈNE // organiser un festival
vous liant à vos artistes, vous aurez détaillé
vos engagements vis à vis d'eux, et devrez
donc les honorer. N’oubliez pas de prévoir
également, dans la mesure du possible,
des loges et toilettes privatives sur le site
du festival. Fournissez-leur également des
badges ou bracelets estampillés «artistes»
afin qu’ils puissent se déplacer librement
sur tout le site.
2/ ASSURER LA LOGISTIQUE
Poste budgétaire important d’un festival,
la logistique regroupe tout ce qui concerne
l’équipement de votre lieu, l’hébergement et
le transport des artistes, le suivi technique
de l’ensemble de la manifestation, etc.
aAchats, stocks et prestataires
Malgré tous les partenariats que vous aurez
contractés pour réduire vos dépenses, vous
ne couperez pas aux obligations d’achats de
matériels, effets de décors, et autres détails
qui,s’additionnant,finirontparprendredela
place. N’oubliez pas de prévoir un espace
de stockage en amont du festival et
assurez vous que toutes vos commandes
sont faites (boissons, machines à pression,
etc) et qu’elles vous seront bien livrées à
l’adresse prévue (et non pas à l’adresse
de facturation par exemple). Rappelez
également vos prestataires techniques si
besoin est afin de vous assurer que tout
est en ordre de leur côté, quitte à revoir les
fiches techniques de vos artistes une à une.
Dans le choix de vos équipements et
prestataires, posez-vous des questions
sur votre éco-responsabilité : intégrez-
vous des aspects environnementaux dans
vos choix de produits ou de prestataires ?
Pour la restauration, proposez-vous des
produits de saison issus de l’agriculture
locale, biologique ou équitable ?
Aménagez-vous le site en utilisant des
matériaux recyclés ? Distribuez-vous des
objets promotionnels éco-conçus ?
aLes transports et l’hébergement
Vous aurez peut-être à louer un camion
afin de transporter votre matériel. Si tel
est le cas, vous devrez avoir au préalable
demandé et comparé différents devis afin
dechoisirlasociétédelocationdevéhicules
utilitaires proposant la formule la plus avan-
tageuse. Assurez-vous également d’avoir un
conducteur détenteur du permis demandé.
En cas d’accident, c’est l’assurance de votre
structure qui sera contactée, vérifiez donc
qu’elle couvre aussi les véhicules.
Vous devrez également vous préoccuper du
transportdevosartistes,etplusspécifique-
ment des trajets gare/aéroport jusqu’au lieu
du festival. N’oubliez donc pas de prévoir
des bénévoles pour assurer cette tâche
et vérifier bien au préalable les différents
horaires d’arrivée et de départ. S’il est
mentionné dans le contrat des artistes que
vous devez vous occuper de la réservation
de leurs billets, n’oubliez pas de le faire !
51. 51le jour j // organiser un festival
Les portes du festival vont s’ouvrir dans
quelques instants. Vous avez tout prévu, du
plus petit détail à la tâche la plus imman-
quable. Vos équipes sont au pied levé, toute
la logistique est rôdée et chacun est à son
poste. Malgré cette organisation minutée à
la seconde près, soyez sûr que vous devrez
toujours faire face à un imprévu. Pas de
panique, si vous êtes responsable, patient,
à l’écoute et fédérateur, vous trouverez tou-
jours une solution pour y pallier.
aLes derniers préparatifs
Quelques heures avant l’heure H, posez-
vous un instant avec vos plus proches
collaborateurs afin de faire un tour de tous
les détails, rouages et autres contraintes
de dernière minute. Restez détendu, car
vos équipes ressentiront à coup sûr vos
incertitudes. Ne manquez pas de les
encourager et de les rassurer, sachant
qu’ils seront probablement aussi stressés
et concernés que vous par la réussite de
l'événement.
Gardez également à l'esprit qu’une grande
quantité de questions vous sera posée
pendanttouteladuréedufestival.Vousêtes
le(s) coordonnateur(s) et, en conséquence,
vous devez savoir répondre à toutes les
questions et coordonner vos équipes en
fonction des imprévus.
Assurez-vousdoncd’avoiràdispositiontous
les documents utiles (plan du site, planning
des équipes, coordonnées...).
aL’accueil du public et des partenaires
La question des entrées sur le site de votre
festival devra avoir été bien envisagée.
La gestion des flux est très importante,
notamment devant l’entrée du site. Par
exemple, si le public fait la queue sur la voie
publique en attendant que vous ouvriez les
portes,vousêtesresponsabledesasécurité.
Prévoyez des barrières afin que les partici-
pants n’empiètent pas sur la route. De plus,
de nombreux sites interdisent les bouteilles
en verre et l'accès aux chiens ou à certains
véhicules. Prévoyez donc d' effectuer un fil-
trage à l’entrée (entre l’entrée officielle et le
guichet) où, assisté d’un membre de l’équi-
pe de sécurité, vous éviterez l’introduction
de tout objet interdit sur le lieu du festival.
Vous devrez également vous assurer du
bon accueil de vos partenaires publics, pri-
vés, média, etc. Si vous n’effectuez pas cet
accueil vous-même, assurez-vous qu’une
personne ou une équipe a bien été dédiée
à cette tâche, et qu’elle possède toutes les
informations nécessaires pour ne pas se
tromper sur l’identité des personnes à bi-
chonner... !
aEt après ?
Une fois la journée terminée, ne vous relâ-
chezpas:ilvousfautencoreremettrelesite
en l’état, vous assurer que tout est en place
pour le lendemain et que plus personne
n’est présent sur place, hormis l’équipe de
sécurité, s’il y a lieu.
53. 53l’heure du bilan // organiser un festival
Votre festival terminé, vous avez pris
quelques jours de repos bien mérités et
pensez déjà à votre prochain projet...
Ne brûlez pas les étapes : avant de vous
lancer dans une nouvelle aventure, il va
falloir faire le bilan de celle qui s’achève. Ce
temps incontournable va notamment vous
permettred’évaluervotreprojet,d’enrendre
compte à vos partenaires et de remercier
les différents acteurs.
aLe bilan moral
Le bilan moral fait partie du dossier qui vous
sera demandé par les structures qui vous
auront financé. C’est un compte rendu de
l’événement, dans lequel vous devrez déga-
ger les points positifs et négatifs du dérou-
lement du projet.
Le bilan moral est aussi l’occasion de
«débriefer» du déroulement du festival
avec tous les acteurs qui ont participé à
son organisation. Une réunion peut ainsi
être la bienvenue en fin de festival. À froid,
quelques jours après, chacun pourra énon-
cer les problèmes et les écueils qu’il a ren-
contrés. Cette occasion vous permettra éga-
lement de remercier tous les bénévoles qui
ont participé au festival.
aLe bilan financier
Tout projet nécessite un bilan financier. Pour
le réaliser, vous devez commencer par faire
les comptes du festival : quelles ont été vos
recettes, combien avez-vous dépensé, com-
ment?Pournepasvousretrouversubmer-
gé,ilauraétéjudicieuxdetenirvoscomptes
au fur et à mesure de vos dépenses, et
d’avoir instauré un système de comptabilité
pour tout ce qui concerne les ventes réali-
sées sur place. Une fois toutes ces informa-
tions réunies, vous pourrez réaliser votre
bilanfinancierenregroupantdansunmême
tableau l’ensemble de vos dépenses et de
vos recettes.
Appuyez-vous sur votre budget prévi-
sionnel, cela vous simplifiera les choses
et vous permettra également d’avoir une
vision des écarts entre ce que vous aviez
prévu et ce qui a effectivement été réalisé.
Au-delà de son intérêt pour la tenue de votre
comptabilité, le bilan financier vous sera de
toute façon demandé par les structures qui
vous ont financé.
Enfin,sivousn’avezpasencoreréglétoutes
vos factures, ne tardez pas à vous acquitter
de vos dettes. Il serait dommage de perdre
un prestataire pour un retard de paiement.
N’oubliez pas également que si votre festi-
val est porté par une association loi 1901,
l’utilisationdesbénéficesquevousaurezpu
réaliser est réglementée. Faut-il le rappeler,
vous ne pourrez pas les partager entre les
membres mais devrez les réinvestir sur un
autre projet !
aLes remerciements
Outre vos bénévoles, il vous faudra éga-
lement remercier tous les partenaires qui
vousontsoutenu,lespersonnalitésquisont
venues sur le lieu du festival (et qui peuvent
constituerdefuturspartenaires...)ainsique
les artistes qui ont participé, en grande par-
tie,àlaréussitedevotreprojet.Unpetitmail,
une petite carte, à vous de voir sous quelle
54. 54 l’heure du bilan // organiser un festival
Question à Ronan Baslé - Festival Rock’n Solex (Rennes)
Comment s’organise chaque année la pas-
sation entre les équipes d’organisation ?
« Rock’n Solex fêtera sa 44ème
édition en
2011. Le plus vieux festival étudiant de
France est organisé par les étudiants de
l’INSA de Rennes. Tous les ans, de nouveaux
responsables prennent le relais. 5 postes
clés chapotent le projet. L’un à la program-
mation, un autre aux finances, un à la lo-
gistique, un à la communication et enfin un
dernier à l’administration générale. Chaque
année les responsables choisissent un
successeur qui les accompagnera tout
au long du projet afin d’être pleinement
intégré et prêt pour l‘édition dont il sera
responsable l’année suivante. Il en va de
même pour les bénévoles qui n’occupent
pas les postes de responsables mais qui
souhaitent s’impliquer davantage l’année
suivante. Par ailleurs, depuis que le festival
existe, nous avons constitué une sorte de
«Bible» qui contient toutes les informa-
tions relatives à l’organisation du festival
(contacts, conseils, écueils, évolutions, in-
novations, programmation,etc).Ainsi,cette
«Bible»esttransmiseauxsuccesseursàla
fin de l’année universitaire. Enfin, l’année
qui suit, les organisateurs de l’année précé-
dente font en sorte d’être disponibles tout
en restant discrets afin de pouvoir aiguiller
ou conseiller les nouveaux responsables.»
forme vous souhaitez effectuer ce remer-
ciement, mais faites-le ! Il est important de
mainteniruneformedelienavectoutesces
personnes, que vous ou vos successeurs
seront probablement amenés à côtoyer ou
solliciter à nouveau.
N’oubliez pas de constituer également un
dossieravectouslesdocumentsimportants
relatifs à votre festival : dossier de présen-
tation, photos, coupures de presse, outils de
communication, bilan... Le travail de passa-
tion n’en sera que facilité.
aPasser le relais
D’ailleurs, est-ce qu’il n’est pas déjà temps
depasserlerelais?!L'organisationd'unfes-
tivalnécessitebeaucoupdetempsetd’éner-
gie, d’autant plus lorsque l’on étudie à côté.
Ainsi, il est parfois bon de passer la main à
un voire plusieurs membres actifs de l’as-
sociation qui auront beaucoup œuvré pour
le festival et se sentent prêts à relever le
défi à leur tour ! Il est en effet préférable que
ce ou ces derniers aient eu un avant goût
des responsabilités qui les attendent.
Le processus de pérennisation peut
d’ailleurs commencer avant même l’orga-
nisation du festival grâce à la formation de
binômes anciens/nouveaux qui travailleront
ensemble à la constitution des dossiers de
présentation et de presse ou sur d’autres
aspects de l’organisation. Privilégiez éga-
lement le temps de bilan pour les faire tra-
vailler ensemble à la production des bilans
moraux précédemment cités.