2024 en France
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Cette page présente les faits marquants de l'année 2024 en France.
Événements
[modifier | modifier le code]- 5 janvier : à Paris, hommage national à Jacques Delors, mort le .
- 7 janvier : à Brest, départ de l'Arkéa Ultim Challenge 2024.
- 8 janvier : démission de la Première ministre française Élisabeth Borne et de son gouvernement[1].
- 9 janvier : le Ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal est nommé Premier ministre français, devenant à 34 ans la personne la plus jeune ainsi que la première personne ouvertement homosexuelle à occuper ce poste[2].
- 11 janvier : le gouvernement Gabriel Attal est formé.
- 15 janvier : le cyclone Belal touche La Réunion.
- 17 janvier : alors que depuis octobre 2023 la France est touchée par plusieurs milliers de fausses alertes à la bombe visant surtout les établissements scolaires, un adolescent de 13 ans soupçonné d'en avoir déclenché plusieurs centaines d'entre-elles à lui seul est arrêté à Laval[3].
- 18 janvier : début du mouvement des agriculteurs de 2024.
- 22 janvier : 29e cérémonie des Lumières.
- 25 janvier : le Conseil constitutionnel censure 35 articles de la loi immigration[4].
- 7 février : hommage national aux victimes françaises du Hamas à Paris.
- 8 février : le gouvernement Gabriel Attal est complété.
- 9 février : 39e cérémonie des Victoires de la musique à Boulogne-Billancourt.
- 14 février : à Paris, hommage national à Robert Badinter, mort le .
- 21 février : entrée au Panthéon de Missak Manouchian et Mélinée Manouchian et citation « Mort pour la France » des 23 membres du Groupe Manouchian dont le nom est gravé dans la crypte.
- 23 février : 49e cérémonie des César.
- 29 février : Victoires de la musique classique à Montpellier[5].
- 4 mars : le Parlement, réuni en congrès, adopte l'inscription de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » dans l'article 34 de la Constitution[6].
- 10 mars : la tempête Monica fait huit morts dans le Gard, l'Hérault et l'Ardèche[7].
- 17 mars : élection sénatoriale partielle dans la Vienne.
- 20 mars : à Paris, hommage national à Philippe de Gaulle, mort le .
- 15 avril : hommage national à Maryse Condé, morte le .
- 3 mai : la police évacue l'école de Sciences Po Paris et ferme l'université en réponse aux manifestations étudiantes pro-palestiniennes et aux occupations de bâtiments[8].
- 6 mai : 34e cérémonie des Molières à Paris.
- 8 mai : la flamme olympique des Jeux de Paris 2024 arrive en France, à Marseille à bord du Belem.
- 13 mai : début d'émeutes en Nouvelle-Calédonie ; l'état d'urgence est déclaré le [9].
- 14 mai : deux gardiens de prison sont tués et trois autres grièvement blessés dans une embuscade contre un fourgon pénitentiaire dans l'Eure[10].
- 14 au 25 mai : 77e édition du Festival de Cannes.
- 17 mai : incendie criminel de la synagogue de Rouen.
- 5 au 7 juin : commémoration du 80e anniversaire du débarquement de Normandie.
- 9 juin :
- élections européennes (large victoire de la liste du Rassemblement national menée par Jordan Bardella),
- dissolution de l'Assemblée nationale,
- début des manifestations contre l'extrême-droite.
- 19 juin : en Nouvelle-Calédonie, arrestation de 8 personnes liées au mouvement indépendantiste kanak Cellule de coordination des actions de terrain, dont son chef Christian Tein ; le 22 juin, le procureur de la République annonce que ces-derniers vont être placés en détention provisoire chacun dans une prison différente de Métropole[11].
- 21 juin : en raison de très forts orages sur le Massif de l'Oisans en Isère dans la nuit, le Vénéon et le torrent des Étançons connaissent une crue si forte qu'ils détruisent le hameau de La Bérarde et isolent plusieurs autres hameaux de la zone en détruisant des ponts et des tronçons de routes et de ponts ; l'évacuation par les secours permet d'éviter des morts humaines[12],[13].
- 24 juin : inauguration et mise en service du prolongement de la Ligne 14 du métro de Paris.
- 26 juin : Le gouvernement français ordonne la dissolution de plusieurs groupes musulmans et d'extrême droite et radicaux en raison de leur violence, de leur discrimination et de leurs discours de haine envers différentes races, les femmes et les personnes LGBTQ+[14].
- 30 juin : élections législatives anticipées (1er tour).
- 7 juillet : élections législatives anticipées (2d tour), le Nouveau Front populaire remporte une majorité relative de sièges.
- 16 juillet : démission du gouvernement Gabriel Attal, qui reste en fonction pour gérer les affaires courantes.
- 18 juillet :
- sept personnes, dont trois jeunes enfants et un adolescent, sont tuées dans un incendie criminel dans un quartier populaire de Nice[15] ;
- Yaël Braun-Pivet est réélue présidente de l'Assemblée nationale.
- 18 juillet : un agent de police est grièvement blessé, aux Champs-Élysées à Paris, dans une attaque au couteau par un homme qui est abattu[16].
- 26 juillet :
- des incendies criminels sur les infrastructures du TGV perturbent les services ferroviaires[17] ;
- ouverture des Jeux olympiques d'été de 2024 à Paris.
- 11 août : clôture des Jeux olympiques d'été de 2024 à Paris.
- 12 au 18 août : Tour de France Femmes.
- 14 août : deux pilotes de chasse meurent dans la collision entre deux avions Rafale en Meurthe-et-Moselle[18].
- 17 août : un avion Fouga Magister effectuant un meeting aérien s'écrase en mer, au large du Lavandou, tuant le pilote[19].
- 18 août : mort de l'acteur, réalisateur du cinéma français, Alain Delon dans sa demeure de Douchy (Loiret).
- 24 août : la synagogue Beth Yaacov de La Grande-Motte, dans l'Hérault, est visée par une tentative d'incendie[20].
- 28 août : ouverture des Jeux paralympiques d'été de 2024 à Paris.
- Nuit du 2 au 3 septembre : mise en service de la centrale nucléaire de Flamanville - après 12 ans de retard - avec l'amorce de la phase de divergence de la chaîne de fission nucléaire[21],[22].
- 3 septembre : douze personnes meurent lors du naufrage d'un bateau tentant la traversée vers le Royaume-Uni, au large de Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais[23].
- 4 septembre :
- réactivation de la base aérienne 921 Taverny qui redevient le quartier général des Forces aériennes stratégiques[24].
- création du commandement des actions dans la profondeur et du renseignement (CAPR) de l'armée de terre française
- réactivation de la 19e brigade d'artillerie de l'armée de terre française, subordonnée au CAPR[25].
- 5 septembre : Michel Barnier est nommé Premier ministre.
- 8 septembre : clôture des Jeux paralympiques d'été de 2024.
- 15 septembre : au moins huit personnes sont tuées, et dix autres sont hospitalisées, après le naufrage d'un bateau qui tentait de traverser la Manche[26].
- 21 septembre : le gouvernement Michel Barnier est formé.
- 3 octobre : la chasse au trésor Sur la trace de la chouette d'or se termine, 31 ans après son lancement.
- 4 et 5 octobre : 19e Sommet de la francophonie à Villers-Cotterêts.
- 10 novembre : départ du 10e Vendée Globe aux Sables-d'Olonne.
- 95e élection de Miss France.
Crise institutionnelle
[modifier | modifier le code]La deuxième moitié de 2024 est marquée en France par une crise politique inédite sous la Cinquième République, parfois qualifiée de crise de régime ou crise institutionnelle. Celle-ci éclate après l'annonce surprise, par le président Emmanuel Macron, de la dissolution de l'Assemblée nationale, à la suite des élections européennes du 9 juin 2024, où en France le parti d'extrême-droite Rassemblement national (RN) arrive en tête avec 31.37% des voix exprimées, très loin devant la liste "Besoin d'Europe" qui regroupe une coalition autour du parti présidentiel Renaissance. Cette dissolution met fin à la XVIe législature de la Cinquième République française.
Après une courte campagne, voyant notamment l'union des partis de gauche au sein du Nouveau Front populaire (NFP) et l'éclatement du parti de droite historique Les Républicains en deux tendances (une anti-RN et une favorable à une alliance avec lui), les élections législatives ayant lieu les 30 juin et 1er juillet. Malgré des sondages prévoyant une victoire du RN, l'union des gauches NFP obtient la majorité relative avec 172 députés ; la coalition présidentielle Ensemble pour la République arrive deuxième en recul avec 150 députés et le RN en troisième en progression avec 125 députés. Ces résultats se produisent alors que la Constitution française du 4 octobre 1958 est conçue pour que l'Assemblée nationale fonctionne avec un parti ayant clairement une majorité absolue.
Le gouvernement Gabriel Attal annonce sa démission le , mais reste cependant en place en attente de la formation du gouvernement suivant. Le 24 juillet, après deux semaines de négociation, les partis du NFP s'accordent pour proposer Lucie Castets comme Première ministre. Cependant, le président Emmanuel Macron refuse cette proposition et ne nomme pas un autre Premier ministre durant les semaines suivantes, maintenant de facto Gabriel Attal et son gouvernement en place durant le reste de l'été 2024, ce qui nourrit une crise constitutionnelle et institutionnelle inédite sous la Ve République.
Le , le président Macron nomme Michel Barnier Premier ministre, en espérant que son expérience en tant que négociateur de l'Union européenne durant le Brexit l'aide à rassembler les différents partis autour de lui. Cependant, le fait que Barnier provienne des Républicains - le parti ayant de facto le plus petit groupe parlementaire de la nouvelle législature de l'Assemblée Nationale puisqu'au contraire des groupes de gauche et macronistes il ne fait partie d'aucune coalition - et qu'il n'était candidat ni aux élections européennes ni législatives précédentes, provoque la colère des partis du NFP, qui annoncent le jour-même leur intention de voter la censure du gouvernement Barnier dès que possible.
Le , des manifestations dans 150 villes contre « le coup de force d'Emmanuel Macron », réunissent entre 110 000 (selon le Ministère de l'Intérieur) et 300 000 personnes (selon La France insoumise, parti organisateur de la plupart des manifestations).
Durant la semaine du 16 septembre, Michel Barnier propose un gouvernement à Emmanuel Macron qui, même si les détails n'ont pas été rendus publics, aurait été rejeté par le président en raison d'une trop grande surreprésentation des membres de LR en son sein. De plus, l'absence de membres du NFP ou du RN, qui ont chacun plus de députés à l'Assemblée Nationale, provoquent de vives contestations au sein de ces deux groupes.
Le 17 septembre, le Bureau de l'Assemblée nationale française valide l'enclenchement de la procédure de destitution déposée par la La France insoumise.
Le 21 septembre, d'autres manifestations contre la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre ont lieu dans 60 villes. Le soir-même, la composition du Gouvernement Michel Barnier est annoncée, reprovoquant la colère des oppositions en raison de la surreprésentation des droites macroniste et LR, et de l'absence presque totale de la gauche parmi ses membres. Mais également en raison de prises de positions de la plupart de ses membres par le passé, jugées homophobes par l'opposition de gauche.
Le 1er octobre, jour du discours de politique générale de Michel Barnier, 250 manifestations ont lieu à travers la France, réunissant entre 95 000 personnes selon le Ministère de l'Intérieur et 170 000 selon le syndicat CGT. Elles ont comme revendications le refus de voir Barnier Premier ministre, l'abrogation de l'impopulaire réforme des retraites de l'année précédente - dont l'adoption sans vote de l'Assemblée Nationale et malgré des manifestations records avait déjà été vécue comme un déni de démocratie - une revalorisation du SMIC de 2%, et plus de moyens pour les services publics. En outre, des grèves assez limitées ont lieu, avec 6.08% de grévistes parmi les enseignants de l'Éducation nationale et des perturbations locales pour les trains régionaux et intercités. Dans son discours de politique générale de la soirée, entre-autres annonces, Barnier accepte la revalorisation du SMIC de 2%, et de renégocier certaines "limites" de la réforme des retraites sans pour autant l'abroger. Il annonce aussi qu'il ne présentera pas au Congrès le projet de loi constitutionnelle de dégel du corps électoral, à l’origine des émeutes qui ont enflammé la Nouvelle-Calédonie.
En Nouvelle-Calédonie, cette crise s'ajoute à de violentes émeutes commencées en , provoquées par un projet de réforme constitutionnelle de la loi définissant le corps électoral.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Paolo Philippe, Pauline Lecouvé, « Remaniement : Elisabeth Borne a remis la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée » , sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Clément Parrot et Margaux Duguet, « Remaniement : Gabriel Attal, un Premier ministre fidèle du président, biberonné à l'école de la macronie » , sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Alexandre Frémont et Marine Clette, « Soupçonné de plusieurs centaines de fausses alertes à la bombe, un ado originaire de Laval interpellé » , sur francebleu.fr, (consulté le ).
- « Loi « immigration » : le Conseil constitutionnel censure largement sur la forme, sans se prononcer sur le fond », Le Monde, 25 janvier 2024.
- « Victoires de la musique classique 2024 : un palmarès très féminin », Le Monde, 1er mars 2024.
- « En direct : l’inscription de l’IVG dans la Constitution définitivement adoptée par le Parlement », Le Monde, 4 mars 2024.
- « Tempête Monica dans le Gard : le corps du dernier enfant disparu a été retrouvé, le bilan atteint huit morts », Le Monde, 15 mars 2024.
- (en) « French police evacuate pro-Palestinian students from Sciences Po after overnight sit-in », Reuters, 03 mai 2024.
- « En direct, émeutes en Nouvelle-Calédonie », Le Monde, 15 mai 2024.
- « Attaque d’un fourgon pénitentiaire dans l’Eure : deux agents tués », Le Monde, 14 mai 2024.
- « Crise en Nouvelle-Calédonie : le chef indépendantiste Christian Tein va être placé en détention provisoire dans l'Hexagone » , sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Marion Chevalet et Pierre-André Delbecq, « Vidéo. Village dévasté, pont emporté, route coupée... Les images impressionnantes du torrent en furie qui a submergé un hameau en Isère » , sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Antonin Blanc, Virginie Cooke et Gilles Ragris, « "J'espère pouvoir partir le plus vite possible", le récit d'une journée de chaos en Isère après les crues torrentielles » , sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
- (en) Cohen Luc, « France bans extreme-right and radical Islamic groups ahead of polarizing elections » , sur reuters.com, (consulté le ).
- Le Monde avec AFP, « Incendie d’un immeuble à Nice : sept personnes sont mortes, dont trois enfants et un adolescent ; la piste « criminelle » est privilégiée » , sur lemonde.fr, (consulté le ).
- La Rédaction, « Attaque au couteau près des Champs-Élysées : soupçonné d’un meurtre, qui est le suspect tué par balle après l’agression d’un policier ? » , sur www.ladepeche.fr, (consulté le ).
- « Ce que l’on sait de l’attaque contre la SNCF et le réseau des TGV », sur Lemonde.fr, (consulté le ).
- « Collision mortelle entre deux Rafale » sur francetvinfo.fr, 15 août 2024.
- « Crash d'avion au Lavandou : qui était Didier Berger, le pilote décédé ? » sur France Bleu, 17 août 2024.
- « Hérault : un incendie à la synagogue Beth Yaacov de La Grande-Motte, la piste criminelle privilégiée » sur France Info, 24 août 2024.
- « EPR de Flamanville : la phase de « divergence » a commencé... » , sur connaissancedesenergies.org, (consulté le ).
- Laure Noualhat, « L’EPR de Flamanville enfin en route, après 20 ans de déboires » , sur reporterre.net, (consulté le ).
- « Traversées de la Manche : au moins douze morts dans le naufrage d’une embarcation de migrants près de Boulogne-sur-Mer, selon Gérald Darmanin » sur Le Monde, 3 septembre 2024.
- https://www.opex360.com/2024/09/05/dissuasion-dissoute-en-2011-la-base-aerienne-921-freres-mahe-a-ete-reactivee-a-taverny/
- https://www.opex360.com/2024/09/06/larmee-de-terre-a-officiellement-reactive-la-19e-brigade-dartillerie/
- « Eight dead after attempting to cross English Channel from France to the UK » sur Al Jazeera, 15 septembre 2024.