1887 en France
Apparence
Chronologies
7 décembre : Le chantier de la Tour Eiffel.
1884 1885 1886 1887 1888 1889 1890 Décennies : 1850 1860 1870 1880 1890 1900 1910 Siècles : XVIIe XVIIIe XIXe XXe XXIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Architecture, Arts plastiques (Dessin, Gravure, Lithographie, Peinture et Sculpture), (), (), Littérature (), Musique (Populaire et Classique), Photographie et Théâtre Archéologie, (), Biologie, Chimie, Climatologie, Exploration, Géologie, Histoire, Mathématiques, Paléontologie, Physique, Psychologie, Santé et médecine et Sociologie Athlétisme, Baseball, Combiné nordique, Cyclisme, Football (), (), (), Rugby (À XV), (), Tennis (), () et () |
Cette page concerne l'année 1887 du calendrier grégorien.
Événements
[modifier | modifier le code]- 11 janvier :
- Clément Duval, membre du groupe anarchiste est condamné à mort pour avoir poignardé le brigadier Rossignol lors d'un cambriolage. Il est gracié et sa peine commuée en travaux forcés à perpétuité[1].
- à la demande de Louis Pasteur, le docteur Grancher défend la vaccination contre la rage à l'Académie de médecine, en mettant en avant le taux de réussite[2].
- 18 janvier : décret ayant pour objet l'exécution de la loi organique de l'enseignement primaire[3].
- 28 janvier : début de la construction de la Tour Eiffel à Paris[4].
- 3 février : ouverture de la première bourse du travail à Paris[5].
- 13 février : création de l'Association nationale Le Souvenir Français, par François-Xavier Niessen, à Neuilly-sur-Seine[6].
- 23 février : tremblement de terre des Alpes ligures, peu avant 6 h du matin. En France, la ville de Menton, et le village de Castillon sont particulièrement touchés[7].
- 17 mars : « triple assassinat de la rue Montaigne » à Paris. L'auteur présumé Henri Pranzini, arrêté le 23 mars à Marseille, est exécuté le 31 août après un procès retentissant du 9 au 13 juillet[8].
- 25 mars : traité de Bissandougou entre la France et Samori Touré qui consent à de nouvelles modifications territoriales et sollicite le protectorat de la France[9].
- 30 mars : loi sur les monuments historiques[10].
- 2 avril : décret qui donne aux salles d'asile la dénomination officielle d'école maternelle[3].
- 20 - 30 avril : tensions franco-allemandes à la suite de l’Affaire Schnæbelé. Un commissaire de police français est enlevé par des policiers allemands menant les deux pays au bord de la guerre. Le général Boulanger démissionne devant l’attitude trop conciliante du gouvernement vis-à-vis de L’Allemagne[11].
- 22 avril :
- l’armée est dotée du fusil Lebel, premier fusil français à répétition[12].
- loi complétant la loi Warnier sur la licitation des terres indigènes en Algérie[13].
- 10 mai : la commission du budget de la Chambre adopte une motion de Gerville-Réache, député de la Guadeloupe : « La Chambre, considérant que les économies contenues dans le projet du budget de 1888 sont insuffisantes, invite le gouvernement à lui présenter de nouvelles propositions »[14].
- 12 mai : traité de Gouri, signé à Kayes. Le sultan toucouleur de Ségou, Ahmadou, accepte le protectorat français sur les territoires qu’il contrôle[15].
- 18 mai : chute du gouvernement Goblet à la suite du vote par la Chambre du projet de résolution de la commission du budget, invitant le gouvernement à présenter un autre budget[11].
- 23 mai : Boulanger, bien que non candidat, obtient 38 000 voix, soit 12% des votants, lors d'une élection partielle à Paris[16].
- 30 mai :
- premier gouvernement Rouvier ; le général Ferron remplace Boulanger comme ministre de la guerre[14].
- inauguration[réf. nécessaire] de la plus haute cheminée de France (105 m) à l’usine de peignage Holden de Croix, dite le Ballot des Anglais, construite par l'architecte Carlos Batteur[17].
- 4 juin : décret relatif à la création de l'Institut Pasteur de Paris, inauguré le [18].
- 26 juin : convention relative à la délimitation de la frontière entre la Chine et le Tonkin[19] et convention commerciale additionnelle franco-chinoise[20].
- 1er juillet, Bamako : Gallieni lance une expédition sur le Niger pour en vérifier la navigabilité jusqu’à Tombouctou, de façon à conclure des traités de protectorat. Le lieutenant de vaisseau Caron remonte jusqu’à Mopti à bord de la canonnière Le Niger, puis jusqu’à Korioumé, à proximité immédiate de Tombouctou (17 août). À Bandiagara, il se heurte à Tidiani, sultan Toucouleur du Macina indépendant, qui lui interdit l’accès de Tombouctou[21].
- 4 juillet : le général Boulanger est nommé commandant du 13e corps à Clermont-Ferrand[14].
- 8 juillet : la foule s'oppose au départ du train de Boulanger gare de Lyon pour son nouveau poste à Clermont-Ferrand[14].
- 14 juillet : le président Jules Grévy et le général Ferron sont hués par la foule lors de la revue de Longchamp[14].
- 18 juillet : le système de l'indigénat est introduit en Nouvelle-Calédonie[22].
- 25 juillet : loi portant modification à l'organisation de l'infanterie ; elle supprime les quatrièmes bataillons et les compagnies de dépôt pour permettre la création de dix-huit nouveaux régiments d'infanterie régionaux[23].
- 17 août : la canonnière française Le Niger atteint les portes de Tombouctou ; averti d’une attaque probable des Touareg, Caron rebrousse chemin. Il est de retour à Magnambougou le 5 octobre[24].
- 19 septembre : le critique Jules Lemaître décrit une exhibition d’Achantis au Jardin d’acclimatation[25].
- 28 septembre : la police découvre un trafic de décorations mené par une dame Limouzin avec la complicité du gendre du président Grévy, Daniel Wilson[26].
- 30 septembre : le système de l'indigénat est introduit au Sénégal par décret[22].
- Octobre : Paris dénonce le traité de commerce franco-italien, en conséquence du choix de l’Italie de se rapprocher de l’Allemagne.
- 7 octobre, France : début du scandale des décorations[27]. Début de la crise boulangiste (fin en 1889). À la tête d’une coalition antiparlementaire de plus en plus virulente, Le général Boulanger devient un danger pour les républicains du gouvernement. Il est mis aux arrêts de rigueur le 14 octobre.
- 17 octobre : la France crée l’Union indochinoise[28] (Cochinchine, Annam, Tonkin et Cambodge, auxquels s'ajoutent ensuite le Laos puis Kouang-Tchéou-Wan) sous l’autorité d’un gouverneur général représentant la France (dont Lanessan, Paul Doumer, Albert Sarraut). Si la royauté est conservée dans les protectorats, elle est vidée de toute substance au profit des résidents. Les rois peu complaisants seront exilés.
- 15 novembre : la crémation des corps est autorisée.
- 16 novembre : convention franco-britannique établissant une commission navale mixte sur les Nouvelles-Hébrides[29] (condominium en 1906).
- 19 novembre : première démission du ministère Rouvier sur question de procédure ; Rouvier retire sa démission le 30 novembre pour permettre la démission du président de la République[30].
- 28-29 novembre et 30-29 novembre : « nuits historiques » au restaurant Durand place de la Madeleine puis chez Georges Laguerre[14]. Rencontres secrètes entre Clemenceau et Boulanger alors que les radicaux (Alfred Laisant, Granet, Laguerre, Mayer, Boulanger, Déroulède, Rochefort) cherchent sans résultat le moyen de maintenir Grévy à l'Élysée pour éviter que Ferry ne le remplace[31].
- 2 décembre : démission du président de la République Jules Grévy, dont le gendre, le député Daniel Wilson, avait monnayé la distribution de médailles[26].
- 3 décembre : Sadi Carnot est élu président de la République (fin en 1894)[30].
- 12 décembre : premier gouvernement Pierre Tirard[32].
- 18 décembre : inauguration officielle de l'observatoire de Lyon[33].
- 7 juillet : Marc Chagall, peintre et graveur († ).
- 5 octobre : René Cassin, juriste français († ).
- 11 octobre : Pierre Jean Jouve, poète et romancier († ).
- 20 août : Jules Laforgue, poète symboliste.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean Maitron Le mouvement anarchiste en France, Volume 1 F. Maspero, 1975
- Jacques Roussillat, Un patron des hôpitaux de Paris à la Belle Epoque : la vie de Joseph Grancher, Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, (ISBN 978-2-903661-08-3, présentation en ligne)
- Xavier Darcos, Dictionnaire amoureux de l'école, Place des éditeurs, , 447 p. (ISBN 978-2-259-25145-7, présentation en ligne)
- Jean-Jacques Prompsy, Traité des corruptions : Ou les pratiques incorrectes des entreprises, Éditions L'Harmattan, (ISBN 978-2-296-17328-6, présentation en ligne)
- Michel Dreyfus, Histoire de la CGT, Édition complexe, , 416 p. (ISBN 978-2-402-03544-6, présentation en ligne)
- « De 1872 à nos jours, l'historique du Souvenir Français », sur Le Souvenir Français (consulté le )
- Grégory Quenet, Les tremblements de terre aux XVIIe et XVIIIe siècles : La naissance d'un risque, Champ Vallon, , 592 p. (ISBN 979-10-267-0527-7, présentation en ligne)
- François Angelier et Stéphane Bou, Dictionnaire des assassins et des meurtriers, Calmann-Lévy, , 608 p. (ISBN 978-2-7021-5145-7, présentation en ligne)
- Albert Adu Boahen, Histoire générale de l'Afrique : L'Afrique sous domination coloniale 1880-1935, vol. 7, UNESCO, , 544 p. (ISBN 978-92-3-202499-2, présentation en ligne)
- Nabila Oulebsir, Les Usages du patrimoine : Monuments, musées et politique coloniale en Algérie, 1830-1930, Les Éditions de la MSH, , 411 p. (ISBN 978-2-7351-1006-3, présentation en ligne)
- Christophe Soulard, Clemenceau au fil des jours, Éditions Sud Ouest, (ISBN 978-2-8177-0393-0, présentation en ligne)
- Armes en guerre : XIXe : XXIe siècle, Mythes, symboles, réalités, CNRS éditions, , 336 p. (ISBN 978-2-271-07368-6, présentation en ligne)
- Françoise Renaudot, L'histoire des Français en Algérie, 1830-1962, Robert Laffont, , 342 p. (ISBN 978-2-221-22353-6, présentation en ligne)
- Alexandre Zévaès, Au temps du Boulangisme, Paris, Gallimard, , 278 p. (ISBN 978-2-07-281170-8, présentation en ligne)
- Yaya Sy, Mouhamadou Lamine Darame : entre jihad et résistance anticoloniale, Paris, L'Harmattan, , 204 p. (ISBN 978-2-343-00214-9, présentation en ligne)
- Dominique Lejeune, La France des débuts de la IIIe République - 1870-1896, Armand Colin, , 288 p. (ISBN 978-2-200-61545-1, présentation en ligne)
- Lise Grenier et Hans Wieser-Benedetti, Les châteaux de l'industrie : recherches sur l'architecture de la région lilloise de 1830 à 1930, vol. 2, Archives d'architecture moderne, (présentation en ligne)
- Jacques Dupâquier, Histoire de la population française : De 1789 à 1914, vol. 2, Presses universitaires de France, , 560 p. (ISBN 978-2-13-066402-4, présentation en ligne)
- Pierre-Bernard Lafont, Les Frontières du Vietnam : histoire des frontières de la péninsule indochinoise, L'Harmattan, , 268 p. (ISBN 978-2-7384-0125-0, présentation en ligne)
- François de Sesmaisons, Jacques Weber, La France en Chine 1843-1943, Éditions L'Harmattan, , 272 p. (ISBN 978-2-296-53116-1, présentation en ligne)
- Robert Davoine, Tombouctou : fascination et malédiction d'une ville mythique, Éditions L'Harmattan, , 188 p. (ISBN 978-2-7475-3939-5, présentation en ligne)
- Olivier Le Cour Grandmaison, De l'indigénat : Anatomie d'un " monstre " juridique : le droit colonial en Algérie et dans l'Empire français, La Découverte, , 207 p. (ISBN 978-2-35522-029-6, présentation en ligne)
- Charles-Joachim-Edgard Malaguti, Historique du 87e régiment d'infanterie de ligne : ex-12e Léger, J. Moureau et fils, (présentation en ligne)
- Daniel Grevoz, Les canonnières de Tombouctou : Les Français à la conquête de la cité mythique 1870-1894, Éditions L'Harmattan, (ISBN 978-2-296-26302-4, présentation en ligne)
- Jean-Pierre Biondi et Gilles Morin, Les anticolonialistes, 1881-1962, Robert Lafont, , 418 p. (ISBN 978-2-221-22359-8, présentation en ligne)
- Georges Poisson, L'Elysée, histoire d'un palais, Pygmalion, , 525 p. (ISBN 978-2-7564-0489-9, présentation en ligne)
- Jean Garrigues et Jean-Claude Caron, L'antiparlementarisme en France, L'Harmattan, (ISBN 978-2-343-02257-4, présentation en ligne)
- Ba Thiên Nguyên, La Cochinchine : Histoire d'une colonie française en Asie extrême, Éditions L'Harmattan, , 272 p. (ISBN 978-2-336-35100-1, présentation en ligne)
- Sources de l'Histoire de l'Asie et de l'Océanie dans les Archives et Bibliothèques françaises : 1. Archives, Walter de Gruyter, , 616 p. (ISBN 978-3-11-097038-8, présentation en ligne)
- Jean-Louis Rizzo, Alexandre Millerand : socialiste discuté, ministre contesté et président déchu : 1859-1943, Paris, Harmattan, , 563 p. (ISBN 978-2-343-00859-2, présentation en ligne)
- Samuël Tomei et Sylvie Brodziak, Dictionnaire Clemenceau, Robert Laffont, , 1105 p. (ISBN 978-2-221-21605-7, présentation en ligne)
- Vincent Duclert, La république imaginée (1870-1914), Belin, (ISBN 978-2-7011-8900-0, présentation en ligne)
- Gilles Adam et Bernard Rutily, « Le troisième observatoire de Lyon à Saint-Genis-Laval de 1878 à 1912 », dans Jérôme de La Noë et Caroline Soubiran (ed.), La (re)fondation des observatoires astronomiques sous la IIIe République : Histoire contextuelle et perspectives actuelles, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, (ISBN 978-2-86781-624-6), p. 194-213.