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Daniel Wilson (homme politique)

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Daniel Wilson
Illustration.
Daniel Wilson, par Nadar.
Fonctions
Député français

(8 ans, 7 mois et 16 jours)
Élection 20 août 1893
Réélection 22 mai 1898
Circonscription Indre-et-Loire
Législature VIe et VIIe (Troisième République)
Groupe politique Radical
Prédécesseur Édouard Muller
Successeur Alphonse Chautemps

(18 ans, 9 mois et 3 jours)
Élection 8 février 1871
Réélection 20 février 1876
14 octobre 1877
21 août 1881
4 octobre 1885
Circonscription Indre-et-Loire
Législature Ire, IIe, IIIe et IVe (Troisième République)
Groupe politique Centre gauche (1871-1876)
Gauche républicaine (1876-1885)
Union républicaine (1885-1889)

(1 an, 2 mois et 29 jours)
Élection 7 juin 1869
Circonscription Indre-et-Loire
Maire de Loches

(6 ans)
Prédécesseur Jean Armand Delaporte
Successeur Henri Pousset
Sous-secrétaire d'État aux Finances

(1 an, 10 mois et 13 jours)
Gouvernement De Freycinet I
Ferry I
Prédécesseur Adolphe Cochery (indirectement)
Successeur Eugène Blandin
Conseiller général d'Indre-et-Loire

(6 ans)
Circonscription Canton de Montrésor
Prédécesseur Edmond de Marsay
Successeur Maurice Raoul-Duval

(7 ans)
Circonscription Canton de Loches
Prédécesseur François de Bridieu
Successeur Auguste Grenouilleau
Conseiller municipal de Loches

(30 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ancien 2e arrondissement de Paris
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Loches (Indre-et-Loire)
Nationalité Française
Parti politique Modéré puis radical

Daniel Wilson, né le à Paris et mort le à Loches, est un homme politique français. Il est célèbre pour son implication dans le scandale des décorations qui entraîne la démission de son beau-père, le président de la République française Jules Grévy.

Issu d'une famille très fortunée, Daniel Wilson est le fils de Daniel Wilson (mort en 1849), un ingénieur britannique qui fit fortune dans les forges du Creusot et l'éclairage au gaz de Paris, et d'Antoinette-Henriette Casenave (morte en 1843), d'une famille de magistrats et de parlementaires. Il est le petit-fils d'Antoine Casenave et le frère de Marguerite Wilson.

Ayant perdu tôt ses parents, Daniel Wilson est placé jusqu'en 1861 sous la tutelle de son oncle Antoine Mathieu Casenave, vice-président du Tribunal de première instance de la Seine.

En septembre 1861, à la suite du partage de l'important héritage parental avec sa sœur Marguerite Pelouze, il reçoit 3 millions de francs, un hôtel particulier à Paris aux 26-28 rue de Varenne, le domaine de Bellevue de 121 hectares à Ruffec (Indre) et le vaste château d'Écoublay (312 hectares) près de Coulommiers (Seine-et-Marne), qu'il revend en 1879.

Carrière politique

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En mai 1869, sous l'étiquette du parti radical, Daniel Wilson est élu député de la troisième circonscription d'Indre-et-Loire au second tour, par 19 020 voix sur 26 681 votants et 33 801 inscrits, contre 7 478 à M. Duval, candidat officiel[1]. Pour la campagne, il a utilisé un journal qu'il a fondé, L'Union libérale, et reçu le ban et l'arrière-ban de l'opposition républicaine au château de Chenonceau, que sa sœur a acquis en mai 1864.

À l'Assemblée, il siège à gauche avec les partisans de Léon Gambetta avant d'intégrer la Gauche constitutionnelle d'Ernest Picard. Il est réélu en 1871. Député de Loches (Indre-et-Loire) en 1876, il est réélu en 1877 et demeure député jusqu'en 1889. Lors de la crise du 16 mai 1877, il est l'un des 363 députés[2] opposants au ministère de Broglie. Il achète une filature et le château des Montains à Loches mais aussi un four à chaux à Villeloin-Coulangé.

Passant pour un protégé de Léon Say, il est nommé sous-secrétaire d'État aux Finances en 1879.

Gravure représentant Jules Grévy.

Le , Daniel Wilson épouse, dans la chapelle du palais de l'Élysée, Alice Grévy, fille de Jules Grévy, président de la République de 1879 à 1887. Il a pour témoins Jules Ferry, président du Conseil, et Pierre Magnin, ministre des Finances.

Le couple a trois filles :

  • Marguerite-Coralie-Julie-Henriette-Marie (vicomtesse Gérard de Kergariou), sans postérité ;
  • Jeanne-Alice-Marie (baronne Laurent Cerise) ;
  • Suzanne-Hélène (célibataire), sans postérité.

À Paris, il s'installe au 2 avenue d’Iéna, à l'angle de l'avenue Albert-de-Mun, dans un vaste hôtel particulier aujourd'hui détruit.

Daniel Wilson se révèle un trafiquant de haut vol. Depuis un bureau du palais de l'Élysée, il vend des décorations et médailles au prix fort et monnaye aussi son intervention pour obtenir des marchés publics ou la grâce présidentielle. Avec l'argent ainsi recueilli, il finance des journaux de province. Après une violente campagne de presse, la Chambre des députés autorise le l’ouverture d’une action judiciaire contre lui. Le scandale entraîne la démission de son beau-père en décembre 1887. Condamné à deux ans de prison le , Daniel Wilson fait appel et est acquitté.

Réélu député en 1893 et 1898, il ne se représente pas en 1902. Décédé 17 ans plus tard, il est inhumé au cimetière de Mont-sous-Vaudrey dans le caveau familial de son beau-père Jules Grévy, aux côtés de son épouse.

Résultats électoraux

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Élections législatives

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Année Parti Circonscription 1er tour 2d tour Issue
% Rang % Rang
1869[3] Indépendant Troisième circonscription d'Indre-et-Loire 43,57 1er 71,97 1er Élu
1871[4] Indépendant Indre-et-Loire 6e Élu
1876[5] Républicain Circonscription de Loches 52,96 1er Élu
1877[6] Républicain Circonscription de Loches 51,63 1er Élu
1881[7] Républicain Circonscription de Loches 100,00 1er Élu
1885[8] Liste républicaine Indre-et-Loire 52,07 3e Élu
1893[9] Républicain Circonscription de Loches 55,93 1er Élu
1898[10] Républicain Circonscription de Loches 44,85 2e 50,80 1er Élu

Élections cantonales

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Année Parti Canton 1er tour 2d tour Issue
% Rang % Rang
1871[11] Républicain Canton de Bléré 18,08 4e 27,94 3e Battu
1872[12] Républicain Canton de Loches 67,18 1er Élu
1877[13] Républicain Canton de Loches 85,08 1er Élu
1892[14] Républicain Canton de Montrésor 49,31 1er 51,34 1er Élu

Notes et références

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  1. « Daniel Wilson (homme politique) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  2. Fiche sycomore
  3. L'Union Libérale, 8 juin 1869
  4. L'Union Libérale, 11 février 1871
  5. L'Union Libérale, 21 février 1876
  6. L'Union Libérale, 15 octobre 1877
  7. L'Union Libérale, 22 août 1881
  8. L'Union Libérale, 5 octobre 1885
  9. L'Union Libérale, 21 août 1893
  10. L'Union Libérale, 9 mai 1898
  11. L'Union Libérale, 16 octobre 1871
  12. L'Union Libérale, 25 juin 1872
  13. L'Union Libérale, 5 novembre 1877
  14. L'Union Libérale, 1 août 1892

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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