Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

Abbaye du Puits d'Orbe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Abbaye du Puits d’Orbe
Vestiges du mur de clôture.
Vestiges du mur de clôture.

Ordre bénédictin
Abbaye mère Saint-Jean-de-Réome
Fondation Entre 1112 et 1125
Fermeture 1641
Diocèse Langres
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Localisation Entre Verdonnet et Asnières-en-Montagne
Commune Asnières-en-Montagne
Coordonnées 47° 43′ 14″ nord, 4° 19′ 21″ est[1]
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
(Voir situation sur carte : Côte-d'Or)
Abbaye du Puits d’Orbe
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne
(Voir situation sur carte : Bourgogne)
Abbaye du Puits d’Orbe
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye du Puits d’Orbe

L'abbaye du Puits d’Orbe est une abbaye bénédictine féminine ayant existé entre le début du XIIe siècle et 1641. Elle était située entre Verdonnet et Asnières-en-Montagne, au nord de la Bourgogne-Franche-Comté, dans le département de la Côte-d'Or.

On relève les formes suivantes[2] :

  • abbaye de Puy-d'Orbe, plus conforme à la nature du lieu. L'ancien français usait du vocable puy pour désigner « colline, hauteur » et par extension toute construction qui s'y trouvait ;
  • abbaye Notre-Dame du Puits-d'Orbe ;
  • monastère du Pays d'Orbe.

Localisation

[modifier | modifier le code]

Les vestiges de l'abbaye se situent au nord-ouest de la Côte-d'Or, en limite du département de l'Yonne[1]. Les vestiges occupent le sommet du coteau, entre les communes de Verdonnet et d'Asnières-en-Montagne.

Localisation des vestiges de l'abbaye du Puits d'Orbe
(à droite de la carte)

Les seigneuries de Cestre et de Verdonnet permettent, au début du XIIe siècle, au lieu-dit du Puits-d'Orbe, qu'un domaine monastique voit le jour entre 1112 et 1125, comprenant une abbaye bénédictine de femmes dédiée à Notre-Dame et placée sous l'autorité de l'abbaye de Moutiers-Saint-Jean[3],[4].

Proche de l'abbaye de Molesme et contemporaine de l'abbaye de Fontenay, cette abbaye doit sa création à Raynard de Montbard, frère d'André de Montbard, l'un des neuf fondateurs de l'ordre du Temple.

Prospérité

[modifier | modifier le code]

Sous l'influence de Bernard de Clairvaux, plusieurs héritières de familles nobles y entrent, apportant d'importantes dots qui lui assurent rapidement la prospérité. Cette prospérité perdure jusqu'à la guerre de Cent Ans et perturbe l'ordre et la discipline de l'établissement[5].

Régime de la commende

[modifier | modifier le code]

Avec l'élargissement du régime de la commende, Henri IV nomme Angélique d'Estrées, sœur de Gabrielle d’Estrées, à la tête de l'abbaye à la fin du XVIe siècle. Comme à l'abbaye de Maubuisson dont elle est également abbesse; les mœurs se dégradent. Une de ses suivantes, Rose Bourgeois de Crespy, y organise la débauche des religieuses.

Transfert de la communauté

[modifier | modifier le code]

En 1619, François de Sales est missionné par le pape Paul V afin de mettre fin aux écarts de conduite. À la suite de l’échec de sa mission, la communauté est transférée à Châtillon-sur-Seine en 1641, où le couvent des bénédictines de Châtillon-sur-Seine est édifié intra-muros[2].

Rose Bourgeois de Crespy demeure cependant au Puits d'Orbe en compagnie de quelques fidèles jusqu'à ce que l'autorité royale la saisisse et la transfère dix ans plus tard à Châtillon, où elle finit sa vie en 1657, recluse derrière les murs du nouveau couvent.

L'abbaye aujourd'hui : quelques vestiges

[modifier | modifier le code]
Vierge à l'Enfant (XIVe siècle), Verdonnet, église Saint-Barthélémy.
  • Le monastère d'Asnières dont l'enclos abbatial de plus de 3 hectares était ceinturé de murs de 4 mètres de haut est aujourd'hui en ruines. On en trouve encore l'emplacement de la porte d'entrée ainsi que des pans percés de brèches[5].
  • L'église Saint-Barthélémy de Verdonnet abrite une remarquable statuaire provenant de l'abbatiale du monastère, dont une Vierge à l'Enfant du XIVe siècle, classée à titre d'objet par les monuments historiques en 1964[6].

Liste des abbesses de Notre-Dame du Puits d'Orbe

[modifier | modifier le code]
  • 1129-1136 : Agnès Ier
  • 1136-1165 : Alète
  • 1165-1223 : Églantine
  • 1223-12?? : Élisabeth
  • […]
  • 12??-1328 : Marguerite Ier
  • 1328-1337 : Agnès II
  • 1337-1349 : Isabelle Ier de Grignon
  • 1349-1363 : Alix de La Grange
  • 1363-1397 : Isabelle II de Grignon
  • 1397-1444 : Jacquette de Rochefort
  • 1444-1476 : Marguerite II de Juilly
  • 1476-1483 : Guillemette de Servande
  • 1483-1504 : Anne Ier de Mailly-Nesle
  • 1504-1553 : Jeanne Ier de Savigny
  • 1553-1583 : Françoise de Jaucourt
  • 1583-1584 : Philiberte de Coligny-Châtillon
  • 1584-1601 : Claude de Mandelot
  • […]
  • 16??-1641 (transfert à Châtillon) : Rose Le Bourgeois de Crépy, morte recluse en 1657.

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Dom Jean Becquet, Abbayes et prieurés de l'Ancienne France. Recueil historique des archevêchés, évêchés, abbayes et prieurés de France.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]