Belleydoux
Belleydoux | |||||
Église Saint-Sébastien. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ain | ||||
Arrondissement | Nantua | ||||
Intercommunalité | Haut-Bugey Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Pascal Courtois 2020-2026 |
||||
Code postal | 01130 | ||||
Code commune | 01035 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Belleydousans | ||||
Population municipale |
306 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 15′ 10″ nord, 5° 46′ 29″ est | ||||
Altitude | Min. 616 m Max. 1 281 m |
||||
Superficie | 17,63 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Oyonnax (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Nantua | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ain
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
Liens | |||||
Site web | belleydoux.fr | ||||
modifier |
Belleydoux [bəlɛdu] est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ses habitants s'appellent les Belleydousans et les Belleydousanes[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune de Belleydoux est située à l'extrémité sud des Hautes-Combes du Haut-Jura, sur la vallée de la Semine, affluent du Rhône par la Valserine. Le cœur du village fait face à la falaise de la Roche Fauconnière. L'autre élément naturel remarquable de la commune est le cirque des Roches d'Orvaz, abri par exemple du faucon pèlerin. Le climat rude de moyenne montagne permet la pratique du ski de fond et des raquettes. Les espèces ligneuses dominantes sont le sapin, le hêtre et l'épicéa. Commune rurale mais en lente évolution périurbaine, Belleydoux bénéficie de la relative proximité avec l'agglomération d'Oyonnax, d'où une augmentation continue et importante de la population et le développement de l'habitat en lotissement, qui reste néanmoins très limité. La commune est en outre très attractive pour les Genevois qui recherchent les habitats traditionnels pour les transformer en résidences secondaires.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Viry (Jura) | Les Bouchoux (Jura) | La Pesse (Jura) | ||
N | Champfromier | |||
O Belleydoux E | ||||
S | ||||
Échallon | Giron |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 744 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Giron à 3 km à vol d'oiseau[4], est de 8,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 672,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Belleydoux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oyonnax, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (73,1 %), prairies (14,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %), zones urbanisées (2,1 %)[12].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Belleidoux au XVIe siècle[réf. nécessaire].
Histoire
[modifier | modifier le code]Paroisse sous le vocable de saint Sébastien, ancienne annexe d'Échallon.
Le prieur de Nantua nommait à la cure. Suivant M. Debombourg, Belleydoux serait mentionné dès 1459. Ses habitants, taillables et mainmortables du prieuré de Nantua, furent affranchis en 1608.
En 930, les terres de Belleydoux et d'Échallon sont données par Albitius, comte de Genève, à l'abbaye de Nantua. Durant le Xe siècle, l'abbaye établit des colons à Gobet et les charge du défrichage des forêts. Les prieurs font bâtir un château à Gobet pour protéger les premières constructions qui s'y sont établies.
En 1159, le prieur de Nantua établit les limites entre la paroisse d'Échallon (dont dépend Belleydoux) et les terres de l'abbaye de Saint-Claude.
En 1230, les querelles entre Étienne Ier, sire de Thoire, et le prieur de Nantua, Humbert de Mornay, entraînent prises, pillages et incendies dans les paroisses d'Échallon et de Nantua.
En 1303, le prieur de Nantua établit un traité frappant de redevances les habitants de la paroisse d'Échallon.
En 1460, et après de nombreux désaccords relatifs au traité de 1303, Belleydoux et Échallon reconnaissent tous les droits du prieur de Nantua. À cette période, Belleydoux (et son hameau Gobet) se séparent d'Échallon, les limites entre les deux paroisses sont toutefois mal définies.
En 1617, le cadastre (alors appelé terrier) est rénové. En 1668, frappée par la guerre de Trente Ans, la population de Belleydoux n'est plus que de 40 habitants. Le , les limites définitives entre Belleydoux et Échallon sont fixées. En 1692, dans le cadre du partage entre le prieur de l'abbaye de Nantua et les religieux du monastère, les châtellenies de Saint-Germain-de-Joux et d'Échallon (dont dépend Belleydoux) sont données au chapitre.
C'est à Belleydoux qu'est né N. Taborin, en religion frère Gabriel, mort en 1864, fondateur des frères de la Sainte-Famille.
En 1944, le village est partiellement détruit par l'armée allemande.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]La commune de Belleydoux est membre de l'intercommunalité Haut-Bugey Agglomération, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Oyonnax. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[13].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Nantua, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[9]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Nantua pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[14].
Administration municipale
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2021, la commune comptait 306 habitants[Note 2], en évolution de −2,86 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Frère Gabriel Taborin, né à Belleydoux le et mort à Belley le , fondateur de la congrégation des frères de la Sainte Famille, fut instituteur au village. Il a été déclaré vénérable le par le pape Jean-Paul II.
Vie associative
[modifier | modifier le code]La commune de Belleydoux compte quelques associations actives parmi lesquelles :
- les Archers des Hautes-Combes ;
- le Foyer Rural ;
- la Société de Chasse ;
- le Sou des Écoles ;
- le Team Gamma GT (course automobile) ;
- l'Union Sportive Belleydoux-Echallon.
Sports
[modifier | modifier le code]Un site d'escalade sportive est équipé à la combe d'Orvaz, sur les falaises dominant le hameau du même nom.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Gentilé, sur habitants.fr
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Belleydoux et Giron », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Giron », sur la commune de Giron - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Giron », sur la commune de Giron - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Oyonnax », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Haut-Bugey Agglomération - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Chaventon, Grand-Clément et Ramel Belleydoux : la vie sous la Roche Fauconnière, Editoo, 2003, (ISBN 978-2747700634)