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Dioxyde de niobium

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Dioxyde de niobium
Image illustrative de l’article Dioxyde de niobium
structure cristalline
Identification
Nom UICPA Oxyde de niobium(IV),
dioxyde de niobium
Synonymes

Oxyde de niobium(IV),
dioxyde de columbium

No CAS 12034-59-2
No ECHA 100.031.632
No CE 234-809-7
PubChem 82839
SMILES
InChI
Apparence solide noir bleuâtre
Propriétés chimiques
Formule NbO2NbO2
Masse molaire[1] 124,905 2 ± 0,000 6 g/mol
Nb 74,38 %, O 25,62 %,
Propriétés physiques
fusion 1915°C[2]
Cristallographie
Système cristallin Tétragonal
Symbole de Pearson
Classe cristalline ou groupe d’espace I41/a (no 88)

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le dioxyde de niobium, est le composé chimique de formule NbO2. C'est un solide non stœchiométrique de couleur bleu-noir dont la composition est comprise entre NbO1,94 et NbO2,09[3]. Il peut être préparé en réduisant Nb2O5 avec H2 à 800-1350 °C[3] ou bien en faisant réagir Nb2O5 avec de la poudre de Nb à 1100 °C.[4]

Propriétés

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A température ambiante, le dioxyde de niobium a une structure tétragonale de type rutile avec des distances Nb-Nb courtes, indiquant une liaison Nb-Nb[5]. A haute température, le NbO2 a également une structure de type rutile avec des distances Nb-Nb courtes[6]. Deux phases à haute pression sont distinguées: l'une avec une structure de type rutile, avec des distances Nb-Nb courtes, et une autre à plus haute pression avec une structure de type baddeleyite[7].

Le NbO2 n'est pas soluble dans l'eau et est un puissant agent réducteur, capable de réduire le dioxyde de carbone en carbone et le dioxyde de soufre en soufre[3]. Dans le cadre de la production industrielle de niobium métallique, le NbO2 est produit en tant qu'intermédiaire, par la réduction du Nb2O5 assurée par l'hydrogène[8]. Le NbO2 réagit ensuite avec de la vapeur de magnésium pour produire du niobium métallique[9].

Références

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  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. C. K. Gupta, A. K. Suri, S Gupta, K Gupta (1994), Extractive Metallurgy of Niobium, CRC Press, (ISBN 0-8493-6071-4)
  3. a b et c A. K. Suri, Extractive metallurgy of niobium, CRC Press, (ISBN 0-8493-6071-4 et 978-0-8493-6071-8, OCLC 28063997, lire en ligne)
  4. Pradyot Patnaik, Handbook of inorganic chemicals, McGraw-Hill, (ISBN 0-07-049439-8 et 978-0-07-049439-8, OCLC 50252041, lire en ligne)
  5. A. F. Wells, Structural inorganic chemistry, Clarendon Press, (ISBN 0-19-855370-6 et 978-0-19-855370-0, OCLC 8866491, lire en ligne)
  6. (en) Adrian A. Bolzan, Celesta Fong, Brendan J. Kennedy et Christopher J. Howard, « A Powder Neutron Diffraction Study of Semiconducting and Metallic Niobium Dioxide », Journal of Solid State Chemistry, vol. 113, no 1,‎ , p. 9–14 (DOI 10.1006/jssc.1994.1334, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) J. Haines, J. M. Léger, A. S. Pereira et D. Häusermann, « High-pressure structural phase transitions in semiconducting niobium dioxide », Physical Review B, vol. 59, no 21,‎ , p. 13650–13656 (ISSN 0163-1829 et 1095-3795, DOI 10.1103/physrevb.59.13650, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) H. Störmer, E. Ivers-Tiffée, C. Schnitter et D. Gerthsen, « Microstructure and dielectric properties of nanoscale oxide layers on sintered capacitor-grade niobium and V-doped niobium powder compacts », International Journal of Materials Research, vol. 97, no 6,‎ , p. 794–801 (ISSN 2195-8556 et 1862-5282, DOI 10.3139/146.101305, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) « Sintering of niobium-tantalum powders made by aluminothermic reduction (ATR) », Metal Powder Report, vol. 48, no 1,‎ , p. 41 (ISSN 0026-0657, DOI 10.1016/0026-0657(93)92017-y, lire en ligne, consulté le )