Fessevillers
Fessevillers | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Montbéliard | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Maîche | ||||
Maire Mandat |
Thierry Verney 2020-2026 |
||||
Code postal | 25470 | ||||
Code commune | 25238 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fassevillageois, Fessevillageoises[1] | ||||
Population municipale |
160 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 16′ 52″ nord, 6° 54′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 485 m Max. 975 m |
||||
Superficie | 6,16 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Maîche | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
modifier |
Fessevillers est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Fessevillers est une étape de randonnée sur le GR5[2].
Géographie
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Fischwilar en 1168, 1177 ; Fesseveler en 1308 ; Fischvillar en 1431[3].
Fessevillers est une commune installée sur le versant nord-ouest de la vallée du Doubs, touchant sa rive gauche et à la frontière suisse sur 250 mètres. Elle est riveraine avec les communes d'Indevillers, Les Plains-et-Grands-Essarts, Trévillers, Ferrières-le-Lac, Belfays, Urtière, Goumois ainsi que la commune suisse de Saignelégier.
Le village de Fessevillers est en bordure du plateau de Maîche, placé sur un passage reliant ce plateau de Maîche aux Franches-Montagnes suisses, franchissant le Doubs sur le pont de Goumois.
Le hameau du Plain s´étend sur un replat dans la côte descendant vers le Doubs, ayant formé une section avec le hameau de Montsacier-Dessous ; ce hameau est généralement en étroite relation avec le moulin du Plain situé au bord du Doubs, mais sur le territoire de la commune d'Indevillers, ainsi que les lieux des Champs du Doubs et de la Caborde.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 255 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 11,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Maiche », sur la commune de Maîche à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 7,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 433,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −26,8 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Fessevillers est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,6 %), prairies (25,4 %), zones agricoles hétérogènes (21,6 %), zones urbanisées (4,4 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Fessevillers est connu d'après des documents concernant son église écrits depuis 1168, appelée alors Fischwilar. C´est l´un des plus anciens villages historiquement connus dans cette région de la boucle la plus orientale du Doubs, appelée le Clos du Doubs franco-suisse. Dans cette région, en 1177, l'église de Fessevillers avait le titre d'église-mère et elle desservait quatre chapelles à Indevillers, Courtefontaine, Trévillers et Charmauvillers, dans lesquelles étaient délégués des vicaires.
Du fait de sa situation, Fessevillers subit de nombreux passages des troupes militaires et d´importance destructions, notamment au cours de la guerre des Deux Bourgogne en 1474-1475, et de la guerre de Dix Ans (1634 - 1644).
À la fin du XVIIe siècle, une verrerie s'établit à La Caborde au bord du Doubs et fonctionna de 1691 à 1716, utilisant le bois des forêts des côtes du Doubs. Des verriers de la Caborde, Jean Raspiller (1703) et Melchior Schmitt (1704) sont inhumés dans l'église de Fessevillers où l'on voit encore leurs pierres tombales. Georges Raspiller, frère de Jean, doit y être également, mais il est difficile de l'identifier : plusieurs pierres dans l'église, avec des symboles « verriers », mais sans inscriptions.
À 2,5 km du village, vers l'est, le hameau du Plain comptait une trentaine d'habitants au XIXe siècle.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2021, la commune comptait 160 habitants[Note 2], en évolution de +1,27 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Maurice de Fessevillers dont la première mention remonte au XIIe siècle, date du XVe siècle et a été fortement remaniée au XIXe siècle. L'église Saint-Maurice est inscrite aux monuments historiques depuis 1998.
- La chapelle Sainte-Anne-du-Plain
- Cimetière anabaptiste de Montsasier
Dans ce hameau, une chapelle a été édifiée à la fin du XVe siècle. Une inscription au fronton du retable surmontant l'autel, rappelle que « cette chapelle a été fondée en l'honneur de tous les saints par la famille des Voisard du Plain et de Montsacier en l'an 1482 ». Cette chapelle privée fut longtemps « commune et bien » des familles Voisard, puis appartint au propriétaire de la ferme voisine. Aux familles Voisard, ont succédé les familles Choulet. Dédiée à tous les saints, elle fut bientôt dénommée chapelle Sainte-Anne comme en témoigne une pierre tombale de 1618 de la chapelle d'Indevillers, ancienne église de ce village. Pendant la Révolution française, son statut de bien privé lui permit d'échapper à la nationalisation et à la vente. Une nouvelle cloche est installée en 1804 au moment de sa réouverture comme chapelle.
Au long du XIXe siècle, elle est gérée par les chefs de famille, Voisard, puis Choulet, réunis en une fabrique, tenant registre des recettes et des dépenses. À de nombreuses reprises il fallut faire des travaux de réparation, en raison de la vétusté, d´un incendie de la ferme proche en 1833, de plusieurs atteintes de la foudre. Actuellement, a lieu un pèlerinage le dernier dimanche de juillet rassemblant 3 à 400 personnes.
Elle a bénéficié de deux vitraux modernes créés et réalisés par le maître-verrier Hubert Deininger et remis à la chapelle en 2002 par la famille de Rainer Voisard d'Ulm. Depuis cette époque, une association des « Amis de la chapelle du Plain » veille, avec les membres de la famille Choulet, à maintenir ouverte et accueillant cette chapelle de Sainte-Anne-du-Plain, au milieu de la prairie[22].
-
Église.
-
Chapelle du Plain.
-
Entrée du village.
-
Mairie.
-
Maison.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- https://www.habitants.fr/doubs-25
- « Gîte de Fessevillers », sur le-gr5.com (consulté le ).
- Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Fessevillers et Maîche », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Maiche », sur la commune de Maîche - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Maiche », sur la commune de Maîche - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- "Association des Amis de la chapelle du Plain" chez Bernard Narbey, 35 rue de l´Oratoire, 25000 Besançon, France: bernard.narbey@free.fr
- Dictionnaire des communes du département du Doubs, 3e tome, 1984, Cêtre éditeur à Besançon.
- « La Chapelle du Plain », cahier du Clos du Doubs no 1 de juillet 2002, brochure de 44 pages du GHETE Au Clos du Doubs, DL no 796.
- « Verriers et Verreries au Clos du Doubs », cahier no 4 de juin 2004, 60 pages, du GHETE Au Clos du Doubs, DL no 0909