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Gaston Le Breton

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Gaston Le Breton
Fonctions
Vice-président
Commission départementale des Antiquités de la Seine-Maritime
-
Conservateur de musée
Musée des Beaux-Arts de Rouen
-
Conseiller municipal de Saint-Pierre-de-Varengeville
-
Conservateur de musée
Musée des antiquités de Rouen
à partir de
Président
Amis des monuments rouennais
-
Conservateur de musée
Musée de la Céramique de Rouen
-
Président
Société normande de gravure (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
RouenVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Domicile
Activités
Autres informations
Membre de
Distinctions
Vue de la sépulture.

Gaston Le Breton, né le à Rouen[1], où il est mort le , est un conservateur de musée français.

Buste de Gaston Le Breton par Ernest Dubois (1904).

Louis Gaston Le Breton naît le au no 32 rue du Contrat-Social à Rouen, fils de Nicolas Louis Désiré Le Breton et d'Élise Fanny Dieusy, rentiers. Son aïeul maternel est Pierre Dieusy, négociant et président du tribunal de commerce de Rouen.

Il se marie en 1868 avec Claire Le Verdier, cousine de Pierre Le Verdier.

Gaston Le Breton est directeur du musée de la céramique de Rouen en 1875. En , il est nommé directeur du musée départemental des antiquités de la Seine-Inférieure et conservateur de la maison Corneille et des monuments historiques de la Seine-Inférieure en remplacement de Charles Maillet du Boullay décédé[2]. Il est nommé directeur du musée des Beaux-Arts en 1898 puis directeur général des musées de la ville de Rouen en 1901. Il est membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen en 1881, président de la Société des Amis des monuments rouennais en 1886 et membre du Photo-club rouennais[3]. Il est membre-fondateur et président de la Société normande de gravure.

En 1884, il retrouve dans un champ à La Londe des fragments manquants de l'Hercule terrassant l'Hydre de Lerne (musée des Beaux-Arts de Rouen) de Pierre Puget[4],[5].

Il est membre correspondant de l'Institut de France en 1887 et de la Société des antiquaires de France.

Il effectue des fouilles dans les nécropoles d'Akhmîm en Haute-Égypte en 1889.

Le château de Saint-Pierre-de-Varengeville.

À partir de 1892, il est conseiller municipal à Saint-Pierre-de-Varengeville où il fait construire un château par l'architecte Lucien Lefort[6].

Il participe à l'organisation de l'Exposition nationale et coloniale de Rouen en 1896.

Peu favorable à l'impressionnisme, il refuse la donation de François Depeaux du au musée des Beaux-Arts de Rouen.

Il est vice-président de la Commission départementale des Antiquités de la Seine-Maritime de 1908 à 1919.

En 1910, par l'intermédiaire de Jacques Seligmann, le collectionneur américain John Pierpont Morgan lui achète sa collection de faïences pour le Metropolitan Museum of Art[7].

En 1911, il organise avec Émile-Louis Minet l'exposition d'Art normand au musée des beaux-arts de Rouen lors des fêtes du Millénaire normand.

Il demeure au no 87 rue Jeanne-d'Arc puis au no 25 bis rue Thiers à Rouen où il meurt le à l'âge de 74 ans.

Ses obsèques sont célébrées dans l'église Saint-Godard et il est inhumé au cimetière monumental de Rouen[8]. Ses collections sont vendues aux enchères à la salle Georges Petit[9] et à l'hôtel Drouot à Paris en [10]. Sa veuve fait don de tissus coptes égyptiens au musée des antiquités.

De 1922[11] à 2006[12], une salle du musée des antiquités de Rouen portait son nom.

Distinctions

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Publications

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  • Exposition de Quimper. Les Faïences de Quimper et les faïences de Rouen, Rouen, impr. de Lapierre,
  • Céramique espagnole. Le Salon en porcelaine du Palais royal de Madrid et les porcelaines de Buen Retiro, Paris, R. Simon,
  • Essai iconographique sur Saint-Louis, Paris, Jules Martin,
  • Attributions données à des tableaux du musée de Rouen, Paris, impr. de E. Plon, 1881
  • Deux pierres tumulaires de l'abbaye de l'Île-Dieu, Paris, Imprimerie nationale,
  • La céramique polychrome à glaçures métalliques dans l'antiquité, Rouen, impr. de Espérance Cagniard,
  • Le sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne et l'Académie de Rouen : esquisse biographique et recherches sur les œuvres de cet artiste, Paris, E. Plon et Cie, (lire en ligne)
  • Inventaire des bijoux et de l'orfèvrerie appartenant à Mme la comtesse de Sault, confiés à l'amiral de Villars et trouvés après sa mort en 1595, Paris, Imprimerie nationale, 1882
  • La manufacture de porcelaine de Sèvres, d'après un mémoire inédit du XVIIIe siècle, Paris, impr. de E. Plon, 1882
  • Le Musée Céramique de Rouen, Rouen, E. Augé,
  • Un carrelage en faïence de Rouen du temps de Henri II dans la cathédrale de Langres, Paris, impr. de E. Plon, Nourrit et Cie, 1884
  • Essai historique sur la sculpture en cire, Rouen, Espérance Cagniard, , 61 p. (lire en ligne)

Notes et références

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  1. Au no 32A rue du Contrat-Social.
  2. Journal de Rouen, 6 juin 1891.
  3. Annuaire général et international de la photographie, Paris, Plon, .
  4. « L'Hercule terrassant l'hydre du Puget », Journal de Rouen,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Journal de Rouen, 30 mars 1884.
  6. Centre d'art contemporain Matmut pour les arts.
  7. « Un achat de M. Pierpont Morgan », Journal de Rouen,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  8. Jean-Pierre Chaline (dir.), Mémoire d'une ville, le Cimetière monumental de Rouen, Rouen, Société des Amis des monuments rouennais, (ISBN 2-9509804-1-4), p. 51-52, 106.
  9. Collections de feu M. Gaston Le Breton (première partie) : [vente du 6 au 8 décembre 1921], 112 p. (lire en ligne)
  10. « Le catalogue illustré de la vente des collections Gaston Le Breton », Journal de Rouen,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  11. « Au musée des Antiquités. Inauguration de la salle Gaston Le Breton », Journal de Rouen,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  12. « Archéologie : les momies sont de retour à Rouen », sur Tendance Ouest,
  13. « Distinctions honorifiques », La Revue diplomatique et le Moniteur des consulats, 28 mars 1891.
  14. « Cote LH/1521/37 », base Léonore, ministère français de la Culture.

Bibliographie

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  • Dictionnaire biographique de la Seine-Inférieure, Paris, H. Jouve, coll. « Les Dictionnaires départementaux », (OCLC 462164806, lire en ligne).
  • Georges Dubosc, « Gaston Le Breton », Journal de Rouen, no 317,‎ , p. 3.
  • Dominique Gogny-Ghesquier, « Gaston Le Breton : un collectionneur passionné », Études normandes, no 1,‎ , p. 54-70.
  • Jean-Pierre Hervieux (préf. Bernard Léger), Saint-Pierre-de-Varengeville d'hier, Condé-sur-Noireau, Charles Corlet, , 308 p. (ISBN 978-2-84706-264-9), « Gaston Le Breton », p. 273-278.
  • Guy Pessiot (préf. Daniel Lavallée), Histoire de Rouen 1850-1900, Rouen, P'tit Normand, , 249 p., p. 223.

Articles connexes

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Liens externes

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Hercule terrassant l'hydre de Lerne de Pierre Puget, musée des beaux-arts de Rouen.