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Lacanche

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Lacanche
Lacanche
rue qui passe au travers de l'usine.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Arnay Liernais
Maire
Mandat
Michel Libre
2020-2026
Code postal 21230
Code commune 21334
Démographie
Population
municipale
483 hab. (2021 en évolution de −15,41 % par rapport à 2015)
Densité 67 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 04′ 33″ nord, 4° 33′ 37″ est
Altitude Min. 350 m
Max. 447 m
Superficie 7,16 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Arnay-le-Duc
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Lacanche
Géolocalisation sur la carte : France
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Lacanche
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Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Lacanche

Lacanche est une commune française située dans le canton d'Arnay-le-Duc du département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

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L'accès principal s'effectue par l'ex-route nationale 6.

Communes limitrophes

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Bourgogne, vallée de la Saône »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 879 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arnay_sapc », sur la commune de Saint-Prix-lès-Arnay à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 799,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Au , Lacanche est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,1 %), forêts (29,7 %), zones urbanisées (6,2 %), eaux continentales[Note 1] (4,8 %), terres arables (4,4 %), zones humides intérieures (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire des Forges de Lacanche

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Une tradition ancienne

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Depuis longtemps des forges existaient à Lacanche, puisqu'il est fait état d’Oddo de Mâlain qui était fondeur du duc de Bourgogne, et qui fut anobli en 1443[12]. Les sires de Mâlain y étaient propriétaires au IXe siècle d'un château fort dont il ne reste pratiquement plus de vestiges actuellement, ses matériaux ayant été « recyclés » pour bâtir la chaussée du grand étang puis plus tard construire une fonderie (vers 1766), et près duquel une forge, la forge d'en bas, fonctionnait installée sur la rivière.

Au XVIIIe siècle

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Par son mariage le avec Étiennette Lorenchet veuve de M. Perreney de Balleure, co-seigneur de Tailly (Côte d’Or), Jean-Baptiste de Richard de Curtil, mousquetaire, lieutenant des maréchaux de France, devint seigneur de Lacanche et propriétaire de terres situées à Lacanche, Serve et Bauraudin.

En 1760, Jean-Baptiste Richard de Curtil donne en bail à ferme pour neuf années à compter de 1762 à Antide Niellon, marchand, les revenus de la terre et seigneurie de Lacanche consistant en bâtiments, jardins, prés, terres, moulins, canaux, étangs, ainsi que tous les droits seigneuriaux dépendants des dits lieux : corvées, amendes, cens, redevances et rentes seigneuriales… Mais il se réserve cependant la liberté de faire édifier une forge et des fourneaux, et de faire tirer de la mine et de la castille aux endroits qu’il trouvera dans l’étendue de ses terres. En 1763, il acheta la seigneurie de Coraboeuf près d’Ivry-en-Montagne et par lettre patente en 1778 le fief devint marquisat et prit le nom de marquis de Richard d‘Ivry.

Dès 1763, il édifia une nouvelle forge dans les anciens moulins au bord de la rivière à proximité de l’ancien château de Lacanche dont il laissera en 1773 l’exploitation à ferme à Jean Finot son contremaître. Au décès de ce dernier en 1784, sa veuve cède ses droits, avec l’accord de Jean-Baptiste de Richard de Curtil, à Michel Gros et son neveu Pierre Gros, marchand de fers et banquiers à Châlon-sur-Saône. MM. Gros, riches et entreprenants, avaient l’habitude de gérer de grands domaines ; ils reprendront l’exploitation des forges moyennant un bail s’élevant à 12 500 livres et s’établiront à Lacanche. Ils s’acquitteront de cette rente jusqu’en 1791.

Période révolutionnaire

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La Révolution apporta son lot de difficultés : tout d’abord Jean-Baptiste de Richard de Curtil mourut le et son épouse Etiennette Lorenchet dont le fils et le gendre étaient accusés d’émigration, fut condamnée elle aussi en qualité de mère d’émigrés. Leurs biens furent placés sous séquestre et confisqués comme biens nationaux.

MM. Gros ne furent également pas épargnés : l'administration réquisitionna leurs forges pour le service national et la fourniture de matériel et munitions, et sans tenir compte du bail en cours, fit mettre en vente les biens confisqués aux émigrés Richard de Curtil. Ils se sont donc portés adjudicataires des forges et de la ferme qu’ils exploitaient. Le tout fut adjugé au citoyen Caumartin le 27 frimaire an V ().

C’est ainsi que les forges de Lacanche devinrent la propriété des fermiers de Jean-Baptiste Richard de Curtil, et entrèrent dans le XIXe siècle.

Le XIXe siècle et l’expansion des usines Coste-Caumartin

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Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
An IX (1800) janvier 1825 Jacques Étienne Caumartin   Député
janvier 1825 1826 Charaut   Adjoint, maire par intérim
février 1826 janvier 1869 Jean-Baptiste Arbelet    
mai 1869 novembre 1871 Ferdinand Coste    
1870 1872 Antoine Coing   Adjoint maire par intérim
mars 1872 février 1874 Pierre Dureux    
mars 1874 décembre 1880 Antoine Coing    
janvier 1881 février 1881 Pierre Bizouard   Maire par intérim
mars 1881 mai 1882 François Magnieux    
juin 1882 juin 1882 Pierre Bizouard   Maire par intérim
juillet 1882 mai 1884 Jean-Baptiste Maubon   Chevalier de la L.H.
mai 1884 1925 Etienne Coste    
1925 ? 1945 Hubert Coste   Nommé conseiller départemental en 1942[13]
1947 1965 Edgar Drouhin    
1965 1976 Antoine Coste    
1976 1983 Georges Blandin    
mars 1983 mai 2020 Pierre Gobbo DVG Retraité Fonction publique
Président de la Communauté de communes du Pays d'Arnay
Conseiller général du canton d'Arnay-le-Duc (1985-2015)
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

En 2021, la commune comptait 483 habitants[Note 2], en évolution de −15,41 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
397511478540516528585620680
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
643671699669679647625658664
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
687739806757802854815810862
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
888943972808626629613618594
2015 2020 2021 - - - - - -
571488483------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

La SIL est une entreprise de fabrication de pianos de cuisine créée en 1982. Léoni est une entreprise d'équipements électriques et électroniques pour automobiles.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Au début du XIXe siècle, Lacanche n'avait pas d'église et dépendait de la paroisse d'Antigny-la-Ville, village situé à 3 km. Le chemin y conduisant se trouve impraticable toutes les fois qu'il y a surabondance d’eau. En 1840, madame veuve Étienne Caumartin, maîtresse de forges et propriétaire demeurant à Lacanche, a donc proposé au Conseil municipal de faire construire à ses frais, risques et périls, une église avec sa cure, de la meubler et de la remettre à la commune quand tout sera achevé… L'église de style néo-classique, achevée en 1843, fut consacrée en 1844 et dédiée à saint Étienne en hommage au défunt maître de forges. Son décor intérieur, composé de fresques en trompe-l'œil au plafond et sur les murs réalisées à la sanguine, en fait toute l'originalité[18]. Elle a été classée pour les décors intérieurs aux Monuments Historiques en 1994.

  • Étang de Lacanche, au nord-est du bourg.
  • Groupe scolaire Edgar-Drouhin

Construit face à l’église et derrière la mairie à l’initiative du maire Edgar Drouhin, il fut inauguré en 1954 et comporte 2 logements de 4 pièces chacun pour les instituteurs.

Personnalités liées à la commune

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  • Familles Caumartin et Coste, maîtres de forges dont Jacques Étienne Caumartin (1769-1825), député de la Côte-d'Or[19]. C'est la famille Coste qui lance les premiers modèles de fourneaux de cuisine au XIXe siècle et crée la marque de piano de cuisine Lacanche[20].
  • Gauthier (né le 5 novembre 1940) et Vincent Malraux (né le 11 mars 1943), fils naturels d'André Malraux, se tuent dans un accident de voiture, près de Lacanche (Nationale 6), le 23 mai 1961. Gauthier Malraux meurt sur le coup. Son frère cadet Vincent meurt à la clinique d'Autun.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Lacanche et Saint-Prix-lès-Arnay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Arnay_sapc », sur la commune de Saint-Prix-lès-Arnay - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Arnay_sapc », sur la commune de Saint-Prix-lès-Arnay - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Beaune – Tome XXI
  13. Journal officiel de la République française. Lois et décrets, parution 24 mars 1943, (en ligne).
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. « Lacanche – Des origines à l’an 2000 » de Bernard Leblanc - Édité par les Amis du Pays d’Arnay.
  19. Nicolas Renahy, « Une lignée patronale à la mairie Genèse et vieillissement d'une domination personnalisée (1850-1970) », Politix,‎ 2008/3 (n° 83), pages 75 à 103 (lire en ligne)
  20. "Lacanche, fabricant de piano sur mesure" de Quentin Domart, L'Expansion, juillet-août 2011, p. 73.