Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

Opération Orchard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Opération Orchard
Description de cette image, également commentée ci-après
Immeuble avant et après l'attaque.
Informations générales
Date
Lieu Gouvernorat de Deir ez-Zor, Syrie
Issue Destruction d'un immeuble syrien
Belligérants
Drapeau d’Israël Israël Drapeau de la Syrie Syrie
Forces en présence
 Force aérienne et spatiale israélienne :
- ? F-15I
- ? F-16 Fighting Falcon
- 1 avion ELINT - Un commando au sol
Nombre inconnu de radars et de défenses anti-aériennes syriennes
Pertes
Aucune 10 ingénieurs nord-coréens tués

Coordonnées 35° 42′ 28″ nord, 39° 50′ 01″ est
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Opération Orchard

L'opération Orchard (en hébreu : מבצע בוסתן) est une opération militaire exécutée par l'armée de l'air israélienne le sur un bâtiment proche de Halabiyé, dans le gouvernorat de Deir ez-Zor en Syrie[1],[2].

Déroulement du raid

[modifier | modifier le code]
Photo censée représenter le réacteur syrien en construction.

L'opération a mobilisé 8 avions de combat, des chasseurs-bombardiers F-15I et des F-16 servant d'escorte, qui après avoir survolé le littoral syrien et la frontière turque ont largué à 0h42 (UTC+03:00) un total de 17 tonnes de bombes sur leur objectif, guidés par une équipe des forces spéciales au sol[3].

Elle a détruit un bâtiment en Syrie, lequel abritait selon les autorités israéliennes un réacteur graphite-gaz construit avec l'aide de la Corée du Nord et devant servir à la production de plutonium militaire[3]. Le régime syrien annonce alors une simple attaque sur un « site militaire d’importance mineure ». Le gouvernement syrien a toujours démenti avoir construit un réacteur nucléaire[4]. Le site, surnommé le réacteur de Al-Kibar et le Cube, situé dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, a été bombardé un peu avant minuit, heure locale. Dix ingénieurs nord-coréens ont été tués lors de l'attaque[5].

Des unités de missiles balistiques des forces syriennes équipées d'armes chimiques ont été mises en alerte mais finalement le gouvernement syrien n'a pas répliqué[3].

Réactions internationales

[modifier | modifier le code]
Diagramme du réacteur d'Al Kibar selon la CIA.

Douze jours après l'attaque, le gouvernement nord-coréen a démenti avoir aidé la Syrie à développer des armes nucléaires[6].

Les États-Unis affirment que le site de Al-Kibar servait à fabriquer des armes nucléaires[7]. Néanmoins, les tests préliminaires effectués par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne lui ont pas permis de le démontrer[8],[9], mais le site a vite été nettoyé par les autorités, ce qui a nourri les suspicions et compliqué le travail de l'AIEA[10].

Le , le directeur général de l'AIEA Yukiya Amano a déclaré que la cible était bien le site caché d'un réacteur nucléaire futur, contrairement aux assertions syriennes[11].

Le , l'État israélien admet officiellement avoir détruit l'installation nucléaire[12],[13],[14].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) Peter Beaumont, « Was Israeli raid a dry run for attack on Iran? », The Observer,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Bret Stephens, « Osirak II? », The Wall Street Journal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c Maxime Perez, « Secret d’histoire : comment Israël a privé Bachar de la bombe nucléaire », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
  4. Guillaume Gendron, « Onze ans après, Israël admet avoir détruit un réacteur nucléaire en Syrie », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) N. Koreans Taped At Syrian Reactor, The Washington Post, 24 avril 2008
  6. (en) N Korea denies Syria nuclear ties, BBC News, 18 septembre 2007]
  7. (en) Ofer Aderet, « Report: Mossad hacked Syrian computer to uncover nuke site », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (en) U.S. Demands More Details From IAEA Syria Probe
  9. Le raid cyber d'Israël en Syrie, consulté le 10 avril 2012
  10. « L'AIEA inspecte un site nucléaire présumé en Syrie », sur France 24, (consulté le )
  11. (en) « Syria target hit by Israel was 'nuclear site' », Al Jazeera,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  12. (en-US) Judah Ari Gross, « Ending a decade of silence, Israel confirms it blew up Assad’s nuclear reactor », The Times of Israel,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Israël revendique la destruction d’un réacteur nucléaire en Syrie en 2007 », sur Le Monde.fr (consulté le )
  14. « Israël admet avoir attaqué un présumé réacteur syrien en 2007 », sur Le Point, (consulté le )

Bibliographie

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • RAZOUX Pierre, « Israël frappe la Syrie : un raid mystérieux », Politique étrangère, 2008/1 (Printemps), p. 9-22. DOI : 10.3917/pe.081.0009. URL : lire en ligne
  • DELPECH Thérèse, « Un an après : nouvelles questions sur le raid du 6 septembre 2007 », Politique étrangère, 2008/3 (Automne), p. 643-652. DOI : 10.3917/pe.083.0643. URL : lire en ligne

Liens externes

[modifier | modifier le code]