Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

Sofia

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Sofia-Grad)

Sofia
София
Blason de Sofia
Héraldique
Drapeau de Sofia
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Bulgarie Bulgarie
Oblast Sofia-ville
Maire Jordanka Fandakova
Code postal 1000
Démographie
Gentilé Sofiotes
Population 1 323 637 hab. (2016[1])
Densité 7 354 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 41′ 50″ nord, 23° 19′ 00″ est
Altitude 591 m
Superficie 18 000 ha = 180 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bulgarie
Voir sur la carte topographique de Bulgarie
Sofia
Géolocalisation sur la carte : Bulgarie
Voir sur la carte administrative de Bulgarie
Sofia
Liens
Site web www.sofia.bg

Sofia (en bulgare : София, Sofiya, /ˈsɔfijɐ/ Écouter) est la capitale et la plus grande ville de la Bulgarie, à 590 m d'altitude au pied du mont Vitocha, non loin de l'Iskar.

Ses habitants, les Sofiotes (en bulgare : софиянци, sofiyantsi), représentent 17 % de la population du pays, plaçant Sofia au 13e rang des villes les plus peuplées de l'Union européenne[pas clair][2]. Sofia est également la quatrième plus grande ville des Balkans, après Istanbul, Athènes et Belgrade. Elle est à la fois le centre politique et culturel du pays, son principal centre d'échanges ainsi que son premier centre industriel, avec des activités sidérurgiques, métallurgique, de construction mécanique et de chimie[3]. C'est également un centre universitaire depuis 1888.

La ville occupe une position géostratégique très importante dans la région, ce qui a largement contribué à son expansion démographique.

La tribu thrace des Serdes, donna son nom au premier établissement urbain établi sur le site : Serdica au VIIe siècle av. J.-C. Puis les Bulgares l'appelèrent Stredets (la ville située au milieu). Les Byzantins la nommèrent Triaditsa.

En 1376, elle prit son nom actuel Sofia, d'après la basilique Sainte-Sophie.

Géographie

[modifier | modifier le code]
Sofia vue par le satellite Spot.

Sofia est située dans l'Ouest du pays. Le centre-ville se situe entre 550 m et 600 m d'altitude[4].

Au sud de la ville se trouve le massif du Vitocha qui culmine à 2 290 m (Černi vrăh - Pic Noir) et qui est un lieu d'excursion apprécié des Sofiotes. À 25 km environ au nord de la ville commencent les montagnes des Balkans qui s'étendent d'ouest en est sur 500 km à travers toute la Bulgarie.

La ville est traversée par la rivière Iskar, affluent de la rive droite du Danube.

Sofia connaît un climat continental, avec de grandes amplitudes dans une journée, et de grandes différences d'une année à l'autre. En effet, elle se situe à la limite des hivers sibériens que connaissent les pays de l'Est, et la clémence des hivers des pays méditerranéens. La Bulgarie jouit d'un climat complexe et Sofia en est un exemple frappant. La température annuelle moyenne est de 10,6 °C et les précipitations annuelles moyennes sont de 581,8 mm.

Juillet et août sont les mois les plus chauds avec une température moyenne de 21 °C. Janvier et février sont les plus secs avec des précipitations moyennes de 33 et 31 mm.

Les précipitations les plus importantes sont en mai et juin avec respectivement 67 et 75 mm. Le mois le plus froid est celui de janvier avec une température moyenne de −0,5 °C

Relevé météorologique de Sofia (période : 1981-2010)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −3,9 −2,9 0,8 5,4 9,8 13,2 15,1 14,9 11 6,6 1,4 −2,4 5,8
Température moyenne (°C) −0,5 1,1 5,4 10,6 15,4 18,9 21,2 21 16,5 11,3 5,1 0,7 10,6
Température maximale moyenne (°C) 3,4 5,6 10,6 16,2 21,1 24,7 27,3 27,5 22,9 17,1 9,7 4,3 15,9
Ensoleillement (h) 87,8 114,3 159,6 182,2 229,6 257,7 302,1 288,3 220,1 163,6 105,5 66,1 2 177
Précipitations (mm) 33,2 31,5 38,1 50,7 67 75,4 52,6 57,6 45,7 45 43,3 41,7 581,8
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
3,4
−3,9
33,2
 
 
 
5,6
−2,9
31,5
 
 
 
10,6
0,8
38,1
 
 
 
16,2
5,4
50,7
 
 
 
21,1
9,8
67
 
 
 
24,7
13,2
75,4
 
 
 
27,3
15,1
52,6
 
 
 
27,5
14,9
57,6
 
 
 
22,9
11
45,7
 
 
 
17,1
6,6
45
 
 
 
9,7
1,4
43,3
 
 
 
4,3
−2,4
41,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Divisions administratives

[modifier | modifier le code]

La ville de Sofia (Sofia-Grad), c.-à-d. Sofia - région capitale, est l'une des 28 régions (en bulgare област 'région', Pl. области) de Bulgarie. L'agglomération de Sofia inclut 3 villes satellites et 34 villages. Elle est composée de 24 districts (arrondissements) :

Les districts de Sofia
  1. Bankja (Bankia, Банкя)
  2. Vitoša (Vitocha, Витоша)
  3. Vrǎbnica (Vrabnitsa, Връбница)
  4. Vǎzraždane (Vazrajdané, Възраждане)
  5. Izgrev (Изгрев)
  6. Ilinden (Илинден)
  7. Iskǎr (Искър)
  8. Krasna poljana (Krasna poliana, Красна поляна)
  9. Krasno selo (Красно село)
  10. Kremikovci (Kremikovtzi, Кремиковци)
  11. Lozenec (Lozenetz, Лозенец)
  12. Ljulin (Liulin, Люлин)
  13. Mladost (Младост)
  14. Nadežda (Nadejda, Надежда)
  15. Novi Iskǎr (Нови Искър)
  16. Ovča kupel (Ovtcha koupel, Овча купел)
  17. Oborište (Oborichté, Оборище)
  18. Pančarevo (Pantcharévo, Панчарево)
  19. Podujane (Podouyané, Подуяне)
  20. Serdika (Сердика)
  21. Slatina (Слатина)
  22. Studentski grad (Stoudentski grad, Студентски град)
  23. Sredec (Sredetz, Средец)
  24. Triadica (Triaditza, Триадица)

Démographie

[modifier | modifier le code]

En 1887, Sofia compte 20 000 habitants. En 1910, la population de la capitale atteint le chiffre de 100 000 accédant au statut de grande ville. La population de la ville augmente très rapidement à cette époque : elle est multipliée par quinze entre 1879 et 1939.

En 1946, la ville compte un demi-million d'habitants, ce chiffre double en 1975. Entre 1990 et 2001, la population a diminué à la suite d'une crise économique entre 1991 et 1997, cette diminution brusque étant due principalement à l'émigration, et à la baisse considérable de la natalité, un des taux les plus bas du monde. La population s'est stabilisée depuis. Le taux de fécondité était de 1,26 enfant par femme en 2012, en déclin en comparaison de 1,28 en 2011, 1,39 en 2010 et de 1,43 en 2009.

Année Habitants
20 856
30 928
46 593
82 621
102 812
154 025
213 002
287 095
300 000
530 168
725 838
Année Habitants
894 604
1 066 299
1 201 719
1 190 126
1 177 577
1 162 898
1 201 448[6]
1 231 981[7]
1 323 637[1]

Voies de communication et transports

[modifier | modifier le code]

Transports en commun

[modifier | modifier le code]
Station de métro Moussagenitsa.

Sofia possède toutes sortes de transports publics. Ces dernières années, une modernisation des véhicules a été entreprise. Les quatre lignes de métro sont dotées de 47 stations sur un parcours de 52 km de longueur, traversant le centre-ville. La ligne 4 est connectée avec l'Aéroport de Sofia. Le réseau de bus, assez moderne, dessert aussi bien les parties centrales de la ville que les banlieues. Les lignes du tramway restent le moyen de transport le plus utilisé dans les parties de la ville non desservies par le métro ou affectées par de fréquents embouteillages.

Le réseau de transport de Sofia est supervisé par le Centre de la mobilité urbaine ("Център за градска мобилност" ЦГМ ЕАД).

La gare centrale de Sofia dessert les principales villes de Bulgarie, ainsi que plusieurs destinations dans les pays limitrophes.

Pendant le "boom des constructions", de nouveaux bâtiments ont été bâtis comme celui-ci dans le quartier de Borovo.

La ville de Sofia connut un développement rapide à partir de la fin du XIXe siècle du fait de l'essor de l'industrialisation et de l'indépendance de la Bulgarie dont elle devint la capitale politique, économique et culturelle. Un plan d'urbanisme fut établi en 1881-1882 suivi de la construction de bâtiments en briques et de voies se coupant à angle droit.

Les constructions ont débordé le cadre de la vieille ville turque. On reconnait les périodes de construction à travers l’aspect des différents quartiers. Les espaces urbanisés les plus récents se caractérisent par de longues perspectives plantées, bordées d'immeubles d'une dizaine d'étages ou plus.

Le quartier Largo a été construit dans les années 1950 en pur style stalinien.

Préhistoire

[modifier | modifier le code]

La région est le lieu d'une implantation humaine ancienne, remontant au néolithique (début du Ve millénaire av. J.-C.). Les traces de plusieurs villages de cette époque ont été découvertes dans la région. Des vestiges du chalcolithique ont été découverts dans le centre-ville.

Le principal établissement de la tribu thrace des Serdes se trouvait sur l'emplacement de l'actuelle Sofia ; leur culture semble marquée par une forte influence des Celtes.

L'église Saint-Georges du IVe siècle, connue aussi comme la Rotonde.

La région est conquise par les Romains, en 29 de l’ère chrétienne, qui font de Serdica la capitale de la province de Dacie. Au IIIe siècle, sous Aurélien, les Romains ont bâti d'épaisses murailles autour de la ville de Serdica, capitale de la Dacie intérieure et importante étape sur la route romaine de Naissus (actuelle Niš, Serbie) à Byzantium (actuelle Istanbul, Turquie). En 311, l'empereur romain Galère y signe un édit de tolérance qui met fin à la persécution des chrétiens.

En 441, la ville est prise et pillée par les Huns. Elle est rebâtie par l'empereur byzantin Justinien, sous le nom de Triaditsa.

La mosquée Bania Bachi (XVIe siècle) et les vestiges de la ville antique de Serdica

En 809, la ville est conquise par les Bulgares et elle reçoit le nom de Sredets. Elle est rapidement considérée comme l'une des plus importantes villes féodales et un prome stratégique (?) lui est assigné sous le premier Empire bulgare.

En 1096, les chevaliers francs du comte de Vermandois et ceux du comte de Toulouse stationnent en cantonnement à Sofia, lors de la première croisade.

Au sud de Sofia, au pied du mont Vitocha, se trouve l'église de Boyana dont les fresques qui remontent au milieu du XIIIe siècle sont un des vestiges culturels bulgares et européens les plus importants.

En 1382, elle est prise par les Ottomans qui en font la capitale de la province de Roumélie.

Époque moderne

[modifier | modifier le code]

À l'époque moderne, sous la domination ottomane, la ville est une des résidences du beylerbey de la vaste province de Roumélie, un des plus hauts dignitaires de l'Empire. Cependant, elle décline au XVIIIe siècle quand les pachas choisissent de résider à Monastir. Elle devient une petite capitale provinciale sans grand rayonnement. La mosquée Bania Bachi, construite en 1567, est un des rares vestiges de cette période.

Adolphe Blanqui, qui visita Sofia en 1841, qualifiera la ville de « sale et infecte »[8], et donne un tableau saisissant des humiliations auxquelles les chrétiens y étaient exposés[9].

Époque contemporaine

[modifier | modifier le code]
La place Sainte-Nédélia dans les années 1930.
La présidence du Conseil des ministres, construite dans les années 1950.

En 1879, à la suite de la guerre russo-turque de 1877-1878, Sofia devient la capitale de la principauté de Bulgarie. Elle change alors rapidement de visage, se transformant en métropole occidentale moderne.

Les plans établis en 1881-1882 sont suivis d'une période de construction de bâtiments en briques et de voies de circulation. Plusieurs bâtiments et parcs dans l'actuel centre-ville remontent à cette époque.

À la suite de l'armistice de Thessalonique du , les troupes françaises stationnent aux portes de Sofia pendant près de deux ans.

La ville est marquée par plusieurs attentats anarchistes et communistes dont celui de la cathédrale Sainte-Nédélia en 1925. En , Sofia est libérée par les troupes de l'Armée rouge commandées par le maréchal Tolboukhine.

Sous le régime communiste ( - ), Sofia reste le principal centre politique, économique, culturel, scientifique et universitaire de la Bulgarie, dont témoigne l'ensemble architectural Largo.

En 1990, le conseil municipal approuve l'emblème de Sofia et sa devise : « Grandis mais ne vieillis pas ». En 1992, le gouvernement choisit, en l'honneur de sainte Sophie la Martyre, le comme jour de la ville de Sofia. Le drapeau de la municipalité de Sofia est consacré le même jour.

Intérieur de la mosquée Bania Bachi.

Patrimoine religieux

[modifier | modifier le code]
La basilique Sainte-Sophie, qui a donné son nom à la capitale.

Basilique Sainte-Sophie

[modifier | modifier le code]

C'est la plus grande basilique byzantine, construite en dehors de Constantinople au VIe siècle, du temps de Justinien. Elle fut transformée en mosquée par les Ottomans puis est redevenue une église orthodoxe à la fin du XIXe siècle, après la libération de la Bulgarie du joug ottoman.

Église Saint-Georges

[modifier | modifier le code]

C'est la plus ancienne église de Sofia dont la construction remonte au Ve siècle. La rotonde Saint-Georges date du VIe siècle. Elle est située dans une cour entourée de ruines romaines. Elle fut transformée en mosquée sous l’occupation ottomane avant de devenir un musée après la libération de la fin du XIXe siècle. On peut y voir trois couches de fresques, la plus ancienne datant du Xe siècle.

Église de Boyana

[modifier | modifier le code]

Inscrite en 1979 sur la liste du patrimoine mondial.

Mosquée Bania Bachi

[modifier | modifier le code]

C'est l'une des plus anciennes mosquées d'Europe dont la construction remonte au XVIe siècle. C'est Mimar Sinan qui en fut l'architecte à l'époque ottomane.

C'est la seule mosquée de Sofia encore utilisée par les musulmans de la ville.

La cathédrale de Sainte-Nédélia.

Cathédrale Sainte-Nédélia de Sofia

[modifier | modifier le code]

Cathédrale Saint Alexandre Nevski

[modifier | modifier le code]

Construite entre 1882 et 1912 dans le style byzantin, typique des églises russes du XIXe siècle, la cathédrale mesure 76 mètres de long et 53 mètres de large et peut contenir jusqu’à 7 000 personnes. Certains des plus grands artistes russes et bulgares de l’époque ont travaillé sur l’intérieur de la cathédrale (5 ailes et 3 autels).

À l’intérieur, on retrouve : marbres de Sienne et de Carrare dans l’entrée, mosaïques vénitiennes et peintures murales dramatiques comme « le jour du jugement ». Les impressionnants dômes extérieurs furent couverts de feuilles d’or, dons de l'URSS en 1960.

Musée d'art sacré

[modifier | modifier le code]

La crypte de la cathédrale Saint Alexandre Nevski abrite la collection d'art orthodoxe de la Galerie nationale des beaux-arts. Elle présente surtout l’art de l’icône. La collection couvre d'objets et d’œuvres d'art allant du IVe siècle, date de l'adoption du christianisme comme religion officielle dans l'Empire romain à la Renaissance bulgare des XVIIIe et XIXe siècles.

Monuments patriotiques

[modifier | modifier le code]

Monument au tsar libérateur

[modifier | modifier le code]
Monument au Tsar libérateur, Alexandre II.

Le monument au tsar libérateur (Tsar Osvoboditel) est une statue équestre du tsar de Russie Alexandre II. La statue fut élevée en remerciement au tsar et ses troupes qui ont libéré la Bulgarie de la domination ottomane en 1878. La statue de bronze mesure 14 mètres et est l’œuvre de l’Italien Arnoldo Zocchi.

Monument à Vasil Levski

[modifier | modifier le code]

Le monument à Vasil Levski, au milieu d’un rond-point animé est un obélisque marquant l’endroit où fut pendu en 1873 le révolutionnaire Vasil Levski par la Police ottomane.

Mausolée de Battenberg

[modifier | modifier le code]

Flamme du Soldat inconnu

[modifier | modifier le code]

À l’extérieur de Sainte Sophie brûle la Flamme du soldat inconnu, établie en 1981 pour honorer les victimes de la Guerre russo-turque de 1877-1878.

Assemblée nationale

[modifier | modifier le code]
Sofia, l'Assemblée nationale

L'Assemblée nationale (Narodno Săbranie) fut construite en 3 étapes entre 1884 et 1928 et dessinée par un architecte bulgare qui vivait et travaillait à Vienne. La devise sur la façade signifie « l'union fait la force ». La place fut le théâtre de protestations et révoltes publiques, notamment de celles de 1997 qui mèneront à la chute du gouvernement socialiste, qui donna lieu à des détériorations.

Galerie nationale des beaux-arts

[modifier | modifier le code]

La Galerie nationale des beaux-arts est le plus grand et le plus riche musée dans le pays. Il offre un panorama de l'art bulgare. Installé dans le bâtiment de l'ancien palais royal à Sofia (classé monument culturel en 1978) construit en 1882 qui abrite également le Musée national d'ethnologie.

Les collections d'art bulgare moderne, de la libération du pays de la domination ottomane (1878) jusqu’aux années 1990 comptent plus de 30 000 œuvres organisées dans trois grandes expositions : peintures de chevalet, estampes et sculptures.

Musée national d'ethnographie

[modifier | modifier le code]
La galerie nationale des Beaux-Arts

Le Musée ethnographique expose des costumes, des instruments de musique et de l’artisanat.

Musée national d'archéologie

[modifier | modifier le code]

Installé dans une mosquée du XVe siècle, ce musée est géré par l’Académie des sciences bulgare. Les collections conservent des objets allant de la Préhistoire au Moyen Âge notamment dans la salle des trésors, située au premier étage, contenu de six tombeaux de guerre en provenance du nécropole de Trebenishte, en Macédoine du Nord, et les trois trésors thraces, d'importance mondiale.

Musée national d'histoire militaire

[modifier | modifier le code]

Le musée national d’histoire militaire expose des armes, des uniformes et des drapeaux. De nombreux chars, des avions et autres moyens de transport datant du début du XXe siècle sont exposés dans le jardin du musée.

Musée national d'histoire

[modifier | modifier le code]

Proche de l’église de Boyana, il a été installé en 2000, hors de la ville à la Résidence Boyana (la résidence officielle du dirigeant communiste Todor Jivkov). Le musée abrite une grande quantité d’objets, allant des premiers temps du peuplement en Bulgarie à l'époque contemporaine. On y trouve des bijoux thraces et des masques funéraires de la vallée des Rois, des effets personnels du révolutionnaire Vasil Levski ainsi que la constitution signée en 1879.

Musée Ivan-Vazov

[modifier | modifier le code]
L'Opéra national.

Ivan Vazov est considéré comme l’écrivain bulgare le plus populaire qui vécut au tournant du XXe siècle. Ses œuvres comprennent des romans, de la littérature pour enfants, des poèmes et des pièces de théâtre. Presque tous les Bulgares peuvent réciter de mémoire son poème Az sam Bulgarche (« Je suis un petit bulgare »). Dans sa maison, sont exposés ses objets personnels, y compris son chien naturalisé.

Musée national d'histoire naturelle

[modifier | modifier le code]

Les collections sont présentées dans seize salles sur quatre niveaux. Parmi pièces les plus précieuses figurent la Conure de Caroline (ou Conure à tête jaune) (Conuropsis carolinensis), espèce disparue au début du XXe siècle, et des pierres lunaires. Sont exposées des collections de minéraux, d'animaux, des insectes... Dans une autre salle est présenté le processus de formation des métaux.

Lieux de culture

[modifier | modifier le code]

Place Saint-Alexandre Nevski

[modifier | modifier le code]
La cathédrale patriarcale de Saint-Alexandre Nevski
Détail de la cathédrale dédiée à Alexandre Nevski, Sofia.

La grande place autour de la cathédrale Alexandre Nevski et de la basilique Sainte Sofia se transforme en marché aux puces. D’un côté il y a les vieilles dames vendant leurs nappes en lin brodées et de l’autre les vendeurs de toutes sortes de souvenirs et œuvres d’art. Cette place est un lieu de cérémonies pour les dignitaires étrangers en visite officielle.

Non loin de là se trouve l’Opéra.

Université de Sofia

[modifier | modifier le code]

L’université de Sofia, un immeuble de style baroque, fut érigée dans les années 1920. Les deux statues assises devant sont celles de Evlogi et Hristo Georgiev, qui donnèrent la terre et les fonds pour construire le bâtiment.

Théâtre national Ivan-Vazov

[modifier | modifier le code]
Le théâtre national Ivan-Vazov.

Le théâtre brûla entièrement en 1923, il fut donc totalement reconstruit sur les plans de l'architecte allemand Martin Dolfer et rouvert en 1929.

Bibliothèque nationale Cyrille et Méthode

[modifier | modifier le code]

La naissance au IXe siècle des premières bibliothèques, royales ou monastiques, est liée à l’œuvre des saints frères Cyrille et Méthode, qui créèrent l’alphabet cyrillique et traduisirent les livres saints en slavon d’église.

Parmi les premières institutions culturelles créées par les Bulgares après leur libération des Turcs, la Bibliothèque nationale Saints-Cyrille-et-Méthode fut inaugurée le .

Devant la bibliothèque, se trouve la statue des deux frères Cyrille et Méthode.

Palais national de la culture

[modifier | modifier le code]

Club militaire central

[modifier | modifier le code]

Bâtiment de style néo-Renaissance, le club militaire central est aujourd'hui un centre culturel et de théâtre. Il abrite aussi la bibliothèque militaire centrale.

Sofia a reçu l'un des plus grands événements musicaux de l'univers Métal : un concert de la Sonisphère 2010 réunissant les Big Four of Thrash Metal. Un DVD y a été enregistré.

Parcs et jardins publics

[modifier | modifier le code]

Jardin public

[modifier | modifier le code]

Le Jardin public est situé au centre même de la capitale. Au milieu du jardin, en face du théâtre national Ivan-Vazov, il y a des fontaines, des jets d’eau à statue de danseuse, un terrain de jeux en bois pour les enfants et un ancien kiosque de journaux de la fin du XIXe siècle. C'est aussi un lieu prisé par les joueurs d'échecs. Des expositions de photographies sont souvent organisées dans les allées.

Vue de Borisova Gradina

Un prolongement du jardin est situé derrière la Galerie nationale des beaux-arts. Le terrain en pente est agrémenté d’une dizaine de statues et de beaucoup d’arbres anciens.

Borisova Gradina (Jardins de Prince-Boris)

[modifier | modifier le code]

Créé en 1882, ce parc arboré est agrémenté d'un étang à nénuphars, du lac Ariana, du pont des Aigles. Y sont situés le monument à l'Armée rouge et l'obélisque de la Fraternité. Des dizaines de bustes et de statues des révolutionnaires, écrivains et poètes bulgares sont disséminés dans le parc. L'observatoire astronomique de l'université de Sofia y est également situé ainsi que des équipements sportifs (piscines, courts de tennis, etc.).

Doktorska Gradina (Jardins des Docteurs)

[modifier | modifier le code]

Ce jardin public reconstruit et élargi de 1882 à 1884 entoure le monument élevé aux membres du corps médical russe qui ont péri au cours de la guerre de libération. En 1896, le Jardin des Docteurs fut replanté de plantes exotiques, en tant qu'annexe du Jardin botanique universitaire de Baltchik, sur la mer Noire.

Youjen Park (Parc du Sud)

[modifier | modifier le code]

Il abrite 65 espèces d'oiseaux.

Park Zaïmov (Parc du général Vladimir Zaïmov)

[modifier | modifier le code]

Appelé couramment Oborishte. Le long des allées sont établis ses cafés et des sculptures modernes. Dans le parc se trouve le Théâtre dramatique de Sofia.

Zapaden Park (Parc de l'Ouest)

[modifier | modifier le code]

Il existe 15 jardins zoologiques en Bulgarie. Le plus ancien et le plus grand en est celui de Sofia qui a été fondé en 1888. De nos jours, le jardin zoologique est un vaste parc arboré qui abrite environ 2 200 animaux de 280 espèces du monde entier.

Carte
Jumelages et partenariats de Sofia.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Sofia.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Alger[10]Algérie
AmmanJordaniedepuis
Ankara[10]Turquie
Athènes[10]Grèce
Berlin[10]Allemagne
Bratislava[10]Slovaquie
BucarestRoumanie
Bursa[10]Turquie
ErevanArménie
Helsinki[10]Finlande
Karlovac[10]Croatie
Kiev[11],[10],[12]Ukrainedepuis le
Londres[10]Royaume-Uni
Madrid[10]Espagne
Milan[10]Italie
MonterreyMexique
MoscouRussie
Pittsburgh[10]États-Unis
Prague[10]Tchéquie
Région de Bruxelles-Capitale[10]Belgique
Saint-Pétersbourg[10]Russie
SalalahOman
SidonLiban
Skopje[10]Macédoine du Nord
Tbilissi[13],[14]Géorgiedepuis
Tel Aviv[10]Israël
TiranaAlbanie
VarsoviePologne
VienneAutriche
Ville de Bruxelles[10]Belgique
ÍlhavoPortugal

Personnalités liées à la ville

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b (en) « Population dans les villes au 31 décembre 2016 », sur www.nsi.bg, Site de l'Institut national de la statistique de la République de Bulgarie (consulté le ).
  2. [PDF] (en) « 2011 POPULATION CENSUS – MAIN RESULTS », sur www.nsi.bg, Site de l'Institut national de la statistique de la République de Bulgarie.
  3. Données de l'Ambassade de la Bulgarie en France.
  4. « Bulgarie : Sofia, une destination dépaysante au cœur des Balkans », sur babel-voyages.com, (consulté le ).
  5. Données météorologiques
  6. Institut national de la statistique, Bulgarie, .
  7. Institut national de la statistique, Bulgarie, .
  8. Voyage en Bulgarie pendant l'année 1841, Paris, W. Coquebert, 1843, p. 184 (lire en ligne).
  9. Louis Léger, La Save, le Danube et le Balkan : voyage chez les Slovènes, les Croates, les Serbes et les Bulgares, Paris, Librairie Plon, 1889, p. 205 (lire en ligne).
  10. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s « Sister cities of Sofia »
  11. « https://old.kyivcity.gov.ua/files/2018/2/15/Mista-pobratymy.pdf »
  12. « https://kyivcity.gov.ua/kyiv_ta_miska_vlada/pro_kyiv/mista-pobratimi_z_yakimi_kiyevom_pidpisani_dokumenti_pro_poridnennya_druzhbu_spivrobitnitstvo_partnerstvo/ »
  13. « https://tbilisi.gov.ge/img/original/2018/6/12/tbilisiinfigures.pdf »
  14. « https://tbilisi.gov.ge/img/original/2024/4/22/%E1%83%97%E1%83%91%E1%83%98%E1%83%9A%E1%83%98%E1%83%A1%E1%83%98_%E1%83%AA%E1%83%98%E1%83%A4%E1%83%A0%E1%83%94%E1%83%91%E1%83%A8%E1%83%98_-_2023.pdf »

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Clara Sandrini, Esthétique sociale des espaces communs. Sofia en Bulgarie, l'Harmattan, 2022.
  • Jean-Luc Pouliquen, Sofia en été, l'Harmattan, 2013.

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]