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Wieke Bosch

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Wieke Bosch
Biographie
Naissance
Décès
Surnom
WiekeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Anarchiste, résistante, house servantVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Rutgers Stichting (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Internationale Anti-Militaristische Vereeniging (d) (-)
Nieuw-Malthusiaanse Bond (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Personne liée
Trien de Haan-Zwagerman (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de détention

Wieke Bosch, née le à Leeuwarden et morte le à Ravensbrück, est une résistante anarchiste féministe néerlandaise. Anarchiste à partir de la fin de la Première Guerre mondiale, elle milite notamment en faveur des droits des femmes aux Pays-Bas.

Pendant l'Occupation allemande, Bosch met en place des réseaux de presse clandestine et de résistance, qui permettent notamment de sauver des personnes cachées et des Juifs. Arrêtée le , elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück, où elle meurt fusilée.

Sa vie tombe rapidement dans l'oubli mais est redécouverte au début du XXIe siècle.

Bosch naît le 20 ou le à Leeuwarden, aux Pays-Bas[1],[2]. Elle ne peut pas suivre d'études à cause de sa pauvreté, elle doit commencer à travailler très jeune comme femme de ménage[2]. Pendant cette période, la future militante se marie avec un patineur du nom de Rein Zandstra ; le couple a trois enfants[2]. En 1919, le couple se sépare et elle s'installe avec un anarchiste du nom de Jan de Haan[2]. Les deux sont des figures en vue du mouvement anarchiste, pacifiste et féministe de Leuwarden pendant les années 1920 et 1930[2].

Pendant cette période, Bosch vend notamment des préservatifs dans la rue, ce qui est extrêmement rare, mal vu et nouveau pour l'époque[2] ; en raison de ses activités, elle est fichée par les services de renseignements néerlandais, qui la désignent sous le vocable d'« ennemi d'État »[2]. Jan de Haan meurt en 1937, mais elle poursuit son militantisme[2].

Résistance

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Alors que les Pays-Bas sont occupés par l'Allemagne nazie, elle fonde, grâce à ses réseaux existants, un groupe de presse clandestine De Vonk[2]. Son groupe ne s'implique pas uniquement dans la publication de journaux clandestins, mais prend contact avec des personnes cachées pour leur apporter de l'aide et distribue de la propagande de la Résistance[2]. Il semble que Bosch vienne aussi en aide à un certain nombre de Juifs, car elle parvient à distribuer des passeports sans la mention « J »[2].

Déportation et mort

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Elle est arrêtée, avec de nombreux membres des réseaux De Vonk, le , puis incarcérée pendant de nombreux mois à la prison de Leeuwarden[2],[3],[4]. L'anarchiste parvient à faire clandestinement passer ses notes, pour qu'elles quittent la prison ; elle alerte un certain nombre de personnes visées par les enquêtes[2]. Les nazis la déplacent d'abord au camp de regroupement et de transit de Westerbork puis elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück[2]. Bosch y arrive à l'âge de 60 ans et reçoit un triangle rouge[2]. Malgré son âge, elle parvient à survivre et organise même une partie des déportées néerlandaises, avec qui elle établit rapidement des liens[2].

Le , elle est choisie pour être gazée dans le camp voisin d'Uckermark, mais après une panne technique des chambres à gaz, les nazis choisissent plutôt d'exécuter le groupe en les fusillant[2]. Elle est dénudée, puis exécutée sur place à la mitrailleuse, avec neuf autres néerlandaises[3],[4].

Postérité

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Bosch disparaît des mémoires rapidement, mais son histoire est redécouverte à partir de la fin du XXe siècle[3],[4]. Un historien, Hessel de Walle, publie une redécouverte du personnage[5]. En 2024, elle est ajoutée au monument de la résistance frisonne à Leeuwarden[3],[4], en présence de ses descendants[6].

Références

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  1. « De vlam; weekblad voor vrijheid en cultuur, jrg 2, 1946, no. 7, 16-02-1946 », Stichting De Vonk,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p et q (nl) Geartsje de Vries, « Wieke Bosch, een anarchistische verzetsheldin die haar leven gaf », sur www.omropfryslan.nl, (consulté le )
  3. a b c et d (fy) « Wieke Bosch en Esmée van Eeghen oan fersetsmonumint taheakke | It Nijs », (consulté le )
  4. a b c et d (nl) « Fries Verzetsmuseum voegt namen twee verzetsvrouwen toe aan oorlogsmonument », sur Historiek, (consulté le )
  5. (en-US) Redazione, « Fries Verzetsmuseum a Leeuwarden rende omaggio alla combattente per la resitenza Esmée van Eeghen », sur 31mag, (consulté le )
  6. (nl) « Familie Esmée van Eeghen emotioneel na onthullen naam op monument verzetsstrijders », sur Leeuwarder Courant, (consulté le )