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World Tibet News

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World Tibet News
Logo de World Tibet News

Adresse www.tibet.ca
Description site d'information sur le Tibet
Commercial non
Publicité non
Type de site site d'actualité
Langue anglais, français
Inscription gratuite
Siège social Montréal
Drapeau du Canada Canada
Propriétaire Comité Canada Tibet
Créé par Thubten Samdup
Lancement
État actuel en activité

World Tibet News (WTN), aussi World Tibet Network News, en français Actualités Tibet, initialement appelé « Canada Tibet News Network » (CanTibNet, CTN), est un site d'actualité basé à Montréal créé en 1992 par Thubten Samdup et l'association Comité Canada Tibet[1].

Le site publie des informations quotidiennes sur le Tibet et les Tibétains en exil en anglais depuis le [2] et en français depuis le [3]. Ses archives comportent 8 000 articles, en faisant un outil de recherche pour les tibétologues et spécialistes du Tibet.

Thubten Samdup, cofondateur de World Tibet News, interviewé par Voice of America en 2014.

La communauté tibétaine au Canada soutint les Tibétains en Inde, au Népal et au Tibet par le Comité Canada Tibet, une association fondée en 1987[4]. Avec cette association qu'il a cofondée, Thubten Samdup[5] et trois autres rédacteurs (Brian J. Given, Nima Dorjee et Conrad Richter[6]) créèrent en 1992 un site internet d'information basé à Montréal dans le but de mettre en relation les Tibétains et les associations canadiennes de soutien au Tibet[7],[1]. Son but est alors de sensibiliser le public canadien aux questions concernant le Tibet ainsi que les pratiquants du bouddhisme tibétain, tant les convertis que les immigrants au Canada venant du Tibet et de l'Inde pour leur permettre d'obtenir des informations et développer des réseaux sociaux dans leurs communautés[4].

Ce site, qui s'appela « Canada Tibet News Network » ou « CanTibNet » (CTN) initialement[8], reçut en 1993 une subvention de 15 000 $ du Centre international des droits de la personne et du développement démocratique pour inclure des Tibétains vivant en Inde[9] et fut rapidement utilisé et valorisé par nombre de Tibétains et amis du Tibet en dehors du Canada. Aussi a-t-il été renommé « World Tibet Network »[1] le [10].

En 1999, le service atteint plus de quarante pays[11]. Trois de ses cinq rédacteurs sont tibétains[12].

De nos jours, WTN compte parmi les réseaux encore actifs[13] et informe les Tibétains et leurs amis dans le monde entier au sujet du Tibet et des Tibétains en exil[1].

Le site propose un service d'annonces gratuit et envoie régulièrement sa lettre d'information sur les questions tibétaines extraites de sources mondiales[11], dont l'organisme de recherche et d'information sur le Tibet Tibet Information Network[8], ainsi que des communiqués de presse, des « alertes pour action urgente » et des informations d'organisations non gouvernementales et gouvernementales comme l'Administration centrale tibétaine et de différents groupes de soutien au Tibet[8].

Des textes publiés par des Tibétains en exil ou leurs sympathisants dans WTN font partie des sources exploitées par le tibétologue américain Melvyn C. Goldstein pour son livre The Snow Lion and the Dragon publié en 1997[14]. D'autres tibétologues et spécialistes du Tibet citent WTN comme source[15],[16],[17].

Le poète Tsoltim Ngima Shakabpa publie régulièrement des poèmes dans WTN[18].

Le Comité des 100 pour le Tibet, fondé en 1992 et défendant le droit à l'autodétermination du peuple tibétain[19] utilise WTN pour diffuser des informations sur le Tibet[20].

Les archives du site, qui remontent jusqu'à 1992, comportent 8 000 articles[12].

Ligne éditoriale

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Pour l'anthropologue Meg McLagan, WTN a une orientation militante[21] et a joué un rôle important dans plusieurs campagnes, notamment pour la libération de Gendun Rinchen et les campagnes d'opposition à l'élection de Pékin aux Jeux olympiques et au renouvellement de la clause de la nation la plus favorisée par le président Bill Clinton[8].

Pour le tibétologue Robert Barnett, fondateur de Tibet Information Network qui utilisa WTN, le site n'est pas militant, bien que les informations qu'il fournit puissent être utilisées par des militants, comme par toute personne, y compris des Chinois[21].

Des discussions avec le Comité Canada Tibet qui fonda CanTibNet ont influencé la décision de l'administration centrale tibétaine basée à Dharamsala en Inde, d'initier en son utilisation d'internet pour sa communication[22].

Pour Robert Barnett, il est important d'éviter de prêcher des convertis, et l'intérêt de Tibet News réside dans sa lecture par des personnes ne connaissant pas le Tibet[23].

Les limites de l'exercice médiatique

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En 1996, Meg McLagan indiquait que même si les Tibétains ont pu attirer l'attention des médias par World Tibet News, Tibet Information Network et d'autres conférences liées au Tibet, il n'y a pas eu de conséquence politique au niveau international. Le gouvernement tibétain en exil n'est toujours reconnu par aucun pays et aux Nations unies les Tibétains sont persona non grata, n'ayant pas obtenu le statut d'observateur[24].

En 2006, l'anthropologue Robert J. Shepherd notait que World Tibet News, comme le Bureau du Tibet à New York et Campagne internationale pour le Tibet, mentionne régulièrement l'UNESCO et le patrimoine mondial à propos de la rénovation urbaine à Lhassa. Cependant, cette composante du mouvement tibétain en exil ne semble pas reconnaître qu'au-delà de verbaliser ses préoccupations, l'UNESCO a peu ou pas d'influence sur la méthode avec laquelle les autorités chinoises gèrent des sites du patrimoine tibétain, et encore moins que toute discussion ou critique du rôle de l'UNESCO joue en renforçant les revendications chinoises[25].

Notes et références

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  1. a b c et d (en) Gyaltsen Gyaltag, Exiled Tibetans in Europe and North America (traduit par Susanne Martin), in Exile as challenge: the Tibetan diaspora, Hubertus von Welck, Orient Blackswan, 2003, (ISBN 8-1250-2555-3 et 978-8-1250-2555-9), p. 257.
  2. (en) WTN Archives: November, 1992
  3. Les actualités pour novembre 2007
  4. a et b (en) Lori Gail Beaman et Peter Beyer, « Religion and Diversity in Canada », in Religion and the Social Order, vol. 16, BRILL, 2008, (ISBN 9-0041-7015-4 et 978-9-0041-7015-5), pp. 140-141, [lire en ligne].
  5. (en) Tsering Passang, « An Unsung Hero’s Mission for Tibet: An Interview with Thubten Samdup », Tsamtruk Online Network, .
  6. (en) Meg McLagan, op. cit., p. 179.
  7. Brian J. Given, « manquant », dans Thomas M. Leonard, Encyclopedia of the Developing World, Routledge, (ISBN 1-1352-0508-6 et 978-1-1352-0508-9, lire en ligne), p. 1549.
  8. a b c et d (en) Meg McLagan, « Computing for Tibet: Virtual Politics in the Post-Cold War Era », dans George E. Marcus, Connected: Engagements with Media, University of Chicago Press, (ISBN 0-2265-0441-7 et 978-0-2265-0441-4, lire en ligne), p. 163-164.
  9. (en) Thubten Samdup, Canada Tibet Committee Awarded $25,000; Expansion of CanTibNet and Diplomacy Training Identified As Grant Priorities, CTC, 6 juillet 1993.
  10. (en) Conrad Richter, « New Names for Canada Tibet Network and CTN News, WTN », .
  11. a et b (en) Michael Buckley, Tibet Travel Adventure Guide, ITMB Pub., 1999, (ISBN 1895907985 et 9781895907988), p. 261 : « The services are free of charge. Due to potential high e-mail volume you might request digest format. WTN-L or World Tibet Network News is an announcement service based in Montreal, Canada: it regularly sends out batches of news items on Tibetan matters culled from global sources. The service reaches more than 40 countries. To subscribe, send an e-mail to »
  12. a et b (en) Peter Ferdinand, The Internet, Democracy and Democratization, Routledge, 2013, (ISBN 1136332529 et 9781136332524), p. 165, [lire en ligne].
  13. (en) Jenny George Daccache et Brandon Valeriano, Hollywood's Representations of the Sino-Tibetan Conflict: Politics, Culture, and Globalization, Palgrave Macmillan, 2012, (ISBN 1-1372-9048-X et 978-1-1372-9048-9), p. 136, [lire en ligne].
  14. (en) Melvyn C. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon: China, Tibet, and the Dalai Lama, University of California Press, 1997, 152 pages, Preface, p. xii, [lire en ligne] : « Another source consists of material issued by Tibetans in exile (or their supporters), for example, the Tibet Press Watch of the International Campaign for Tibet or the World Tibet News. »
  15. (en) John Bray, Tibet, democracy and the Internet bazaar Democratization, vol. 7, 2000, pp. 157-173, [lire en ligne] : « In addition, there are now a number of specialist Internet sources: • The World Tibet Network News (WTN) is the brainchild of the Canada Tibet Committee (www.tibet.ca). »
  16. (en) Patrick French, Tibet, Tibet: A Personal History of a Lost Land, p. 349.
  17. Anne-Sophie Bentz, Les réfugiés tibétains en Inde: Nationalisme et exil, p. 237, [lire en ligne].
  18. Molly Chatalic, Quand les morts parlent ... en anglais : révolte et survie dans la poésie de T.N. Shakabpa, Les Cahiers du CEIMA, no 8, décembre 2012, p. 121 [PDF].
  19. (en) About Us Committee of 100 for Tibet, « We defend the right of Tibetans to their own national identity and chosen way of life and are committed to advancing the Tibetan people's legitimate right to decide their own future consistent with their United Nations-recognized right to self-determination. »
  20. (en) Kerry Dumbaugh, « Interest Groups: Growing Influence », dans Ramon H. Myers, Michel Oksenberg, David L. Shambaugh, Making China Policy: Lessons from the Bush and Clinton Administrations, Rowman & Littlefield, (lire en ligne), p. 125.
  21. a et b (en) Meg McLagan, op. cit., p. 174, [lire en ligne]
  22. (en) Bhuchung K. Tsering, « Dharamshala Goes E-Mailing », Tibetan Bulletin, .
  23. (en) Meg McLagan, op. cit., p. 164, [lire en ligne].
  24. (en) Meg McLagan, op. cit., p. 166, [lire en ligne].
  25. (en) Robert J. Shepherd, « UNESCO and the Politics of Cultural Heritage in Tibet », Journal of Contemporary Asia, vol. 36, no 2, 2006, pp. 243-257, [lire en ligne] : « For its part, the Tibetan exile movement has responded to these issues not by criticising UNESCO complicity in state-building projects but by seizing on UNESCO discomfort at Chinese heritage approaches as evidence of UNESCO support for its own policies. For example, groups such as the World Tibet Network News (published by the Canada Tibet Committee), the Office of Tibet in New York, and the International Campaign for Tibet regularly mention UNESCO and World Heritage in their reports on urban renewal in Lhasa (see August, 2002; Saunders, 2003 and Intemational Campaign for Tibet, 2003). However, there is little acknowledgement by these groups that, beyond verbalising its concerns, UNESCO has little or no influence over how Chinese authorities manage Tibetan heritage sites, let alone any discussion or criticism of the role UNESCO plays in strengthening Chinese claims. »

Articles connexes

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Lien externe

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