Confucius

Confucius (chinois : 孔夫子 ; en pinyin : Kǒngfūzǐ, Wade-Giles: K'ung-fu-tzu) ou bien (latinisé de Kong Fu Zi), né le 28 septembre 551 av. J.-C. à Zou (陬) et mort le 11 mai 479 av. J.-C. à Qufu (曲阜), est le personnage historique ayant fondé le confucianisme, une doctrine politique et sociale.

Citations propres à l'auteur

Du vivant de son père, observez les intentions d'un homme. Après la mort de son père, observez son comportement : si, pendant trois ans, il ne s'écarte pas de la voie que lui a tracée son père, on peut dire que c'est un bon fils.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 11

Étudier sans réfléchir est vain, mais réfléchir sans apprendre est dangereux.

(zh) 學而不思則罔，思而不學則殆。

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 15

Citation choisie pour le 28 juin 2011.

L’honnête homme envisage les choses du point de vue de la justice ; l'homme vulgaire, du point de vue de son intérêt.

L'homme supérieur est vertueux, l'homme inférieur n'a conscience que de l'avantage.

(zh) 君子喻於义，小人喻於利。

L'homme de peu ne connaît que le profit.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 25

Souciez-vous d'être digne d'un emploi et cherchez à faire quelque chose de remarquable.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 25

L'honnête homme est lent à la parole et prompt à l'action.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 26

Citation choisie pour le 22 février 2014.

Un homme survit grâce à son honnêteté ; les malhonnêtes gens ne doivent leur survie qu'à la chance.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 36

S'il existait une méthode honnête pour devenir riche, au besoin je me ferais bien palefrenier. Mais comme pareille méthode n'existe pas, autant suivre mes propres inclinaisons.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 40

Citation choisie pour le 6 avril 2014.

Une politesse qui n'est pas tempérée par le rituel est fastidieuse.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 45

Un homme qui étudierait trois ans sans penser à faire carrière - voilà qui se rencontre rarement.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 47

Citation choisie pour le 5 mai 2014.

Il est droit : tout marche sans qu'il doive rien commander. Il n'est pas droit : il a beau commander, nul ne le sait.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 76

Si seulement il se trouvait un souverain pour m'employer, en un an je mettrais les choses en route, et trois ans après, on aurait des résultats.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 77

Citation choisie pour le 3 mars 2014.

Tout le plaisir d'un roi, c'est de n'être jamais contredit.

Cette seule maxime suffit à détruire un état.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 87

Fermeté, décision, simplicité et réflexion sont proches de la vertu suprême.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 81

Pour un pauvre, il est difficile d'être sans amertume. Pour un riche, il est facile d'être sans arrogance.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 83

Citation choisie pour le 7 juin 2017.

Rendez la justice pour le mal, et le bien pour le bien.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 87

Je n'ai jamais vu quelqu'un qui aimât la vertu autant que le sexe.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 53 et 92

L'honnête homme souffre de son incompétence.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 93

Deux hommes qui suivent des voies différentes ne peuvent se rencontrer.

Entretiens du Maître avec ses disciples, Confucius (trad. Séraphin Couvreur), éd. Mille et une nuits, 1997 (ISBN 2-8420-5130-0), chap. XV.39, p. 140 (texte intégral sur Wikisource)

Qui est encore détesté à l'age de quarante ans, le restera pour toujours.

Les Entretiens de Confucius (1987), Confucius (trad. Pierre Ryckmans), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-030531-5), p. 108

Citation choisie pour le 13 septembre 2014.

Citations le concernant

Confucius avoue […] sans ambages qu'il n'est pas fait pour supporter les mœurs de la cour, où les grands cultivent tour à tour attitude hautaine et génuflexions serviles pour obtenir faveurs et promotions. Il va jusqu'à dire que, en temps de troubles et de décadence, le mieux est de fuir son époque ou de partir pour un autre pays, et loue encore ceux qui ont su prendre congé à cause d'un simple regard ou pour un simple mot.

Cette citation provient d'un dossier concernant Confucius coordonné par Minh Tran Huy

« Confucius, les voies de la sagesse », Romain Graziani, Le Magazine Littéraire, nº 491, Novembre 2009, p. 78

L'école qu'il fonde est moins un lieu de formation pour faire carrière qu'un milieu autarcique où chacun peut s'épanouir entre soi, entre amis habités par les mêmes aspirations éthiques et esthétiques. Confucius semble même tout faire pour retenir indéfiniment ses disciples, retardant toujours le moment où ils quitteront pour de bon sa compagnie afin de se lancer dans la carrière publique.
Il fait régner une atmosphère d'amitié studieuse en faisant toujours prévaloir la présence d'esprit sur l'étalage des connaissances. Il désinstrumentalise le processus d'éducation des jeunes nobles impatients d'obtenir une charge, pour en faire un exercice infini de perfectionnement de soi. Les taoïstes une fois encore donneront une riche résonance à cette idée de l'amitié affranchie des considérations d'intérêt, de hiérarchie et de réseaux sociaux, s'ébattant à loisir à l'écart du monde officiel.