Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

prince-sans-rire

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
D'un jeu de mots autour de l'expression pince-sans-rire— Locution composée de prince, sans et rire.
Singulier et pluriel
Masculin
et féminin
prince-sans-rire
\pʁɛ̃s.sɑ̃.ʁiʁ\

prince-sans-rire \pʁɛ̃s.sɑ̃.ʁiʁ\ masculin et féminin identiques invariable

  1. (Soutenu) Qualifie une personne qui sait railler, manier l'humour et plaisanter, tout en restant élégant, distant, froid et impassible.
    • Laure accepta lorsqu'il lui en tendit une, et toussa tant la fumée était âcre.
      — Mademoiselle ne fume que des blondes, non ? plaisanta-t-il prince-sans-rire.
      — (Piet Legay, Voir Cayenne et pourrir, chap. 4, Éditions du Fleuve Noir, 1969)
    • Le vieux gentilhomme, fermement huguenot, riche d'expériences, solide et sage mais prince-sans-rire, ressemble comme un frère à Agrippa d'Aubigné lui-même, […]. — (André Thierry, « Les Gascons dans l’œuvre en prose d’Agrippa d'Aubigné », dans L'image littéraire du Gascon, 2e Colloque de littérature régionale, tenu à Pau les 14 & 15 mai 1982, Pau : Institut universitaire de recherche scientifique, mars 1984)

prince-sans-rire \pʁɛ̃s.sɑ̃.ʁiʁ\ masculin

Singulier et pluriel
prince-sans-rire
\pʁɛ̃s.sɑ̃.ʁiʁ\
  1. (Soutenu) Personne qui sait railler, manier l'humour et plaisanter, tout en restant élégant, distant, froid et impassible.
    • Notre auteur se serait-il par hasard dérobé à toute explication en prince-sans-rire trop malicieux ? Dans ce passage où la gravité du ton domine, il n'a certainement pas poussé la désinvolture aussi loin, même s'il ne lui a pas déplu de laisser un air de devinette à la solution du problème. — (Jean Frappier, Autour du Graal, Publications romanes et françaises vol. 147, Genève : Librairie Droz, 1977, p. 136)
    • Il régna, avec le concours précieux de son épouse, la très belle Nicole, sur le Washington kénnédien, quand il représenta la France, avec brio, avec cet esprit au ton un peu compassé qui faisait de lui un délicieux prince-sans-rire. Hervé avait su conquérir l'amitié de John Kennedy. — (Jacques Goddet, L'équipée belle, chap. 2 : Dans le tourbillon de l’Équipe, édité par Daniel Mermet, Éditions Robert Laffont, 1991, p. 277)
    • C'était un « prince-sans-rire ». Il ne savait faire ni son lit ni son café, mais il était cent fois plus adroit qu'il n'en avait l'air et plus subtil que Léopold qui par son dédain liguait le monde politique contre lui. — (Patrick Roegiers, Le roi, Donald Duck et les vacances du dessinateur, part. 1 : Le paradis des eaux troubles, chap. 35, Éditions Grasset, 2018)

Références

[modifier le wikicode]
  • François Noël & Charles-Pierre Chapsal, Nouvelle grammaire française, édition revue, augmentée & mise à l'usage de la suisse française par J. Sambuc, Lausanne : chez Em. Vincent fils, 1834, note 99 - p. 301, qui donne pour définition : homme malin et sournois