ABSTRACT Introduction. La question de la pratique et de l’utilité de l’auto-surveillance glycémiq... more ABSTRACT Introduction. La question de la pratique et de l’utilité de l’auto-surveillance glycémique (ASG) dans le diabète de type 2 reste débattue. Dans le cadre de la recherche ERMIES - essai randomisé d’intervention éducative sur 2 ans dans le diabète restant insuffisamment contrôlé à la Réunion (HbA1c> 7,5%)- nous rapportons ici les résultats de l’étude qualitative portant sur la pratique de l’ASG et réalisée à l’inclusion dans l’essai. Patients et méthodes. Entretiens semi-directifs auprès de 44 personnes : 60±10 ans, 31F-13H, 25 DIT (insulino-traités), 11 avec IDE à domicile. Résultats. Seuls 4 patients (2 DIT) ne pratiquent pas l’ASG. Plus de 3/4 des patients réalisent 1 à 3 glycémies pré-prandiales, quotidiennes, la plupart par habitude, en les notant dans le carnet, avant tout pour le médecin. L’ASG est peu utilisée par le patient lui-même, à part pour se rassurer ou « pour savoir ». L’ASG est d’autant moins perçue comme utile - voire réalisée - que le médecin porte peu d’attention apparente aux résultats. Les variations glycémiques sont mal comprises et souvent inexpliquées, attribuées pour la plupart au stress et à l’alimentation. Quand des actions sont décidées par le patient suite à des résultats en dehors des objectifs, il s’agit avant tout de modifications de l’apport alimentaire, de façon immédiate, et donnant un résultat rapidement compris et interprétable. Seuls quelques patients, en majorité insulino-traités réalisent également des post-prandiales, avec auto-adaptation rétrospective des doses. Discussion. L’utilité de l’ASG reste mal comprise, y compris dans le diabète de type 2 insulino-traité. L’attitude du médecin vis-à-vis des résultats joue un rôle important dans la perception de l’utilité de l’ASG, l’interprétation des résultats, et l’adhésion au travail d’apprentissage à l’auto-adaptation des traitements. La poursuite de l’analyse des données permettra de mieux saisir les profils en fonction des parcours éducatifs et thérapeutiques diversifiés des patients
ABSTRACT Introduction. Dans un contexte de forte prévalence du diabète de type 2 à La Réunion, no... more ABSTRACT Introduction. Dans un contexte de forte prévalence du diabète de type 2 à La Réunion, nous présentons ici les premiers résultats de la recherche mixte ERMIès, investigation sociologique qualitative associée à un essai d’intervention éducative. L’objectif est de mieux comprendre les stratégies, les écueils et les points d’appui sur lesquels des patients dits « mal équilibrés » construisent la gestion de leur maladie, en relation avec les séances d’ETP. Patients et méthodes. L’essai randomisé a inclus 100 patients, répartis en deux bras d’intervention (court et long) ; 44 patients (60±10 ans, 31 femmes, 25 sous insuline, 22 non diplômés, 12 sans emploi, 19 retraités) ont été vus en entretiens semi-directifs à domicile et, pour certains, en séance d’ETP. Ces observations ont fait l’objet d’une analyse de contenu des thèmes abordés et récurrents (logiciel NVivo10, QSR international). Résultats. La gestion ordinaire de la maladie se répartit autour de trois pôles : l’alimentation, l’activité physique et le suivi de la maladie. Le stress apparaît comme étant un élément signifiant souvent évoqué dans les discours. A domicile, tous les patients développent des pratiques effectives pour améliorer leur santé. Cependant, le sens qu’ils donnent à ces pratiques fait l’objet de nombreuses variations. Les réponses apportées sont fortement liées aux contextes dans lesquels les connaissances sur lesquelles ils ont travaillé lors des séances d’ETP s’actualisent. Discussion. Ces 1ers résultats apportent des éclairages sur la complexité de la gestion de la maladie par des patients pour qui le diabète ne peut guère constituer la seule préoccupation. La prise en compte des contextes différenciés dans la complexité de la gestion de la maladie permet de regarder autrement les patients « mal équilibrés » et de travailler sur de nouvelles perspectives, tant du côté de la formation initiale et continue que du côté des pratiques cliniques et d’ETP
ABSTRACT Introduction. La question de la pratique et de l’utilité de l’auto-surveillance glycémiq... more ABSTRACT Introduction. La question de la pratique et de l’utilité de l’auto-surveillance glycémique (ASG) dans le diabète de type 2 reste débattue. Dans le cadre de la recherche ERMIES - essai randomisé d’intervention éducative sur 2 ans dans le diabète restant insuffisamment contrôlé à la Réunion (HbA1c> 7,5%)- nous rapportons ici les résultats de l’étude qualitative portant sur la pratique de l’ASG et réalisée à l’inclusion dans l’essai. Patients et méthodes. Entretiens semi-directifs auprès de 44 personnes : 60±10 ans, 31F-13H, 25 DIT (insulino-traités), 11 avec IDE à domicile. Résultats. Seuls 4 patients (2 DIT) ne pratiquent pas l’ASG. Plus de 3/4 des patients réalisent 1 à 3 glycémies pré-prandiales, quotidiennes, la plupart par habitude, en les notant dans le carnet, avant tout pour le médecin. L’ASG est peu utilisée par le patient lui-même, à part pour se rassurer ou « pour savoir ». L’ASG est d’autant moins perçue comme utile - voire réalisée - que le médecin porte peu d’attention apparente aux résultats. Les variations glycémiques sont mal comprises et souvent inexpliquées, attribuées pour la plupart au stress et à l’alimentation. Quand des actions sont décidées par le patient suite à des résultats en dehors des objectifs, il s’agit avant tout de modifications de l’apport alimentaire, de façon immédiate, et donnant un résultat rapidement compris et interprétable. Seuls quelques patients, en majorité insulino-traités réalisent également des post-prandiales, avec auto-adaptation rétrospective des doses. Discussion. L’utilité de l’ASG reste mal comprise, y compris dans le diabète de type 2 insulino-traité. L’attitude du médecin vis-à-vis des résultats joue un rôle important dans la perception de l’utilité de l’ASG, l’interprétation des résultats, et l’adhésion au travail d’apprentissage à l’auto-adaptation des traitements. La poursuite de l’analyse des données permettra de mieux saisir les profils en fonction des parcours éducatifs et thérapeutiques diversifiés des patients
ABSTRACT Introduction. Dans un contexte de forte prévalence du diabète de type 2 à La Réunion, no... more ABSTRACT Introduction. Dans un contexte de forte prévalence du diabète de type 2 à La Réunion, nous présentons ici les premiers résultats de la recherche mixte ERMIès, investigation sociologique qualitative associée à un essai d’intervention éducative. L’objectif est de mieux comprendre les stratégies, les écueils et les points d’appui sur lesquels des patients dits « mal équilibrés » construisent la gestion de leur maladie, en relation avec les séances d’ETP. Patients et méthodes. L’essai randomisé a inclus 100 patients, répartis en deux bras d’intervention (court et long) ; 44 patients (60±10 ans, 31 femmes, 25 sous insuline, 22 non diplômés, 12 sans emploi, 19 retraités) ont été vus en entretiens semi-directifs à domicile et, pour certains, en séance d’ETP. Ces observations ont fait l’objet d’une analyse de contenu des thèmes abordés et récurrents (logiciel NVivo10, QSR international). Résultats. La gestion ordinaire de la maladie se répartit autour de trois pôles : l’alimentation, l’activité physique et le suivi de la maladie. Le stress apparaît comme étant un élément signifiant souvent évoqué dans les discours. A domicile, tous les patients développent des pratiques effectives pour améliorer leur santé. Cependant, le sens qu’ils donnent à ces pratiques fait l’objet de nombreuses variations. Les réponses apportées sont fortement liées aux contextes dans lesquels les connaissances sur lesquelles ils ont travaillé lors des séances d’ETP s’actualisent. Discussion. Ces 1ers résultats apportent des éclairages sur la complexité de la gestion de la maladie par des patients pour qui le diabète ne peut guère constituer la seule préoccupation. La prise en compte des contextes différenciés dans la complexité de la gestion de la maladie permet de regarder autrement les patients « mal équilibrés » et de travailler sur de nouvelles perspectives, tant du côté de la formation initiale et continue que du côté des pratiques cliniques et d’ETP
Uploads
Conference Presentations by D. Authier
Papers by D. Authier