NORROY LE VENEUR (57) « Bois Jacquemignon » Sondages sur un site Paléolithique moyen de surface, 2018
Dans le cadre de prospection thématique sur le Paléolithique entre la vallée de la Moselle et la ... more Dans le cadre de prospection thématique sur le Paléolithique entre la vallée de la Moselle et la vallée de l’Orne, une importante série de surface a été mise au jour par Marc Griette. Les matières premières utilisées sont principalement des galets de Moselle (quartz et quartzite) qui affleurent directement au-dessus de la concentration, ainsi que la chaille du Bajocien dont les premiers gisements sont localisés à environ 2 km à l’Ouest. Toute la chaîne opératoire sur galet semble avoir eu lieu sur place. Le débitage s’inscrit principalement dans une modalité unifaciale récurrente centripète avec un continuum allant du Discoïde au Levallois. Le débitage Levallois préférentiel est également attesté, ainsi qu’un débitage bifacial de type SSDA et unifacial de type « chopper ». Les produits obtenus sont généralement épais et comportent des dos. Ils sont retouchés en racloirs simples, transversaux et/ou à dos amincis. Quelques encoches, denticulés et pièces bifaciales viennent compléter le corpus. La chaîne opératoire sur chaille se caractérise par un façonnage plus important, fournissant notamment un bocksteinmesser. Celui-ci est caractéristique des Keilmessergruppen dont les datations seraient comprises entre le Weichsélien ancien et moyen (SIM 5 et 3). Malgré une surface de découverte relativement restreinte et de nombreux remontages, les sondages effectués en août 2018 n’ont pas livré de vestiges dans des niveaux en place. Des lambeaux de loess ont été observés dans un sondage, en amont de la concentration. Il est possible que le mobilier provienne de ce type de sédiments et ait colluvionné sur une faible distance. Ceci expliquerait, par ailleurs l’absence de petits éclats (esquilles, facettage et retouche) au sein de la série lithique. Les résultats négatifs, certes décevants, permettent toutefois de mieux appréhender la mise en place de ces nombreuses stations de surface lorraines qui constituent la majeure partie de la documentation paléolithique de la région.
NORROY LE VENEUR (57) « Bois Jacquemignon » Sondages sur un site Paléolithique moyen de surface, 2018
Dans le cadre de prospection thématique sur le Paléolithique entre la vallée de la Moselle et la ... more Dans le cadre de prospection thématique sur le Paléolithique entre la vallée de la Moselle et la vallée de l’Orne, une importante série de surface a été mise au jour par Marc Griette. Les matières premières utilisées sont principalement des galets de Moselle (quartz et quartzite) qui affleurent directement au-dessus de la concentration, ainsi que la chaille du Bajocien dont les premiers gisements sont localisés à environ 2 km à l’Ouest. Toute la chaîne opératoire sur galet semble avoir eu lieu sur place. Le débitage s’inscrit principalement dans une modalité unifaciale récurrente centripète avec un continuum allant du Discoïde au Levallois. Le débitage Levallois préférentiel est également attesté, ainsi qu’un débitage bifacial de type SSDA et unifacial de type « chopper ». Les produits obtenus sont généralement épais et comportent des dos. Ils sont retouchés en racloirs simples, transversaux et/ou à dos amincis. Quelques encoches, denticulés et pièces bifaciales viennent compléter le corpus. La chaîne opératoire sur chaille se caractérise par un façonnage plus important, fournissant notamment un bocksteinmesser. Celui-ci est caractéristique des Keilmessergruppen dont les datations seraient comprises entre le Weichsélien ancien et moyen (SIM 5 et 3). Malgré une surface de découverte relativement restreinte et de nombreux remontages, les sondages effectués en août 2018 n’ont pas livré de vestiges dans des niveaux en place. Des lambeaux de loess ont été observés dans un sondage, en amont de la concentration. Il est possible que le mobilier provienne de ce type de sédiments et ait colluvionné sur une faible distance. Ceci expliquerait, par ailleurs l’absence de petits éclats (esquilles, facettage et retouche) au sein de la série lithique. Les résultats négatifs, certes décevants, permettent toutefois de mieux appréhender la mise en place de ces nombreuses stations de surface lorraines qui constituent la majeure partie de la documentation paléolithique de la région.
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Les matières premières utilisées sont principalement des galets de Moselle (quartz et quartzite) qui affleurent directement au-dessus de la concentration, ainsi que la chaille du Bajocien dont les premiers gisements sont localisés à environ 2 km à l’Ouest.
Toute la chaîne opératoire sur galet semble avoir eu lieu sur place. Le débitage s’inscrit principalement dans une modalité unifaciale récurrente centripète avec un continuum allant du Discoïde au Levallois. Le débitage Levallois préférentiel est également attesté, ainsi qu’un débitage bifacial de type SSDA et unifacial de type « chopper ». Les produits obtenus sont généralement épais et comportent des dos. Ils sont retouchés en racloirs simples, transversaux et/ou à dos amincis. Quelques encoches, denticulés et pièces bifaciales viennent compléter le corpus.
La chaîne opératoire sur chaille se caractérise par un façonnage plus important, fournissant notamment un bocksteinmesser. Celui-ci est caractéristique des Keilmessergruppen dont les datations seraient comprises entre le Weichsélien ancien et moyen (SIM 5 et 3).
Malgré une surface de découverte relativement restreinte et de nombreux remontages, les sondages effectués en août 2018 n’ont pas livré de vestiges dans des niveaux en place. Des lambeaux de loess ont été observés dans un sondage, en amont de la concentration. Il est possible que le mobilier provienne de ce type de sédiments et ait colluvionné sur une faible distance.
Ceci expliquerait, par ailleurs l’absence de petits éclats (esquilles, facettage et retouche) au sein de la série lithique.
Les résultats négatifs, certes décevants, permettent toutefois de mieux appréhender la mise en place de ces nombreuses stations de surface lorraines qui constituent la majeure partie de la documentation paléolithique de la région.
Les matières premières utilisées sont principalement des galets de Moselle (quartz et quartzite) qui affleurent directement au-dessus de la concentration, ainsi que la chaille du Bajocien dont les premiers gisements sont localisés à environ 2 km à l’Ouest.
Toute la chaîne opératoire sur galet semble avoir eu lieu sur place. Le débitage s’inscrit principalement dans une modalité unifaciale récurrente centripète avec un continuum allant du Discoïde au Levallois. Le débitage Levallois préférentiel est également attesté, ainsi qu’un débitage bifacial de type SSDA et unifacial de type « chopper ». Les produits obtenus sont généralement épais et comportent des dos. Ils sont retouchés en racloirs simples, transversaux et/ou à dos amincis. Quelques encoches, denticulés et pièces bifaciales viennent compléter le corpus.
La chaîne opératoire sur chaille se caractérise par un façonnage plus important, fournissant notamment un bocksteinmesser. Celui-ci est caractéristique des Keilmessergruppen dont les datations seraient comprises entre le Weichsélien ancien et moyen (SIM 5 et 3).
Malgré une surface de découverte relativement restreinte et de nombreux remontages, les sondages effectués en août 2018 n’ont pas livré de vestiges dans des niveaux en place. Des lambeaux de loess ont été observés dans un sondage, en amont de la concentration. Il est possible que le mobilier provienne de ce type de sédiments et ait colluvionné sur une faible distance.
Ceci expliquerait, par ailleurs l’absence de petits éclats (esquilles, facettage et retouche) au sein de la série lithique.
Les résultats négatifs, certes décevants, permettent toutefois de mieux appréhender la mise en place de ces nombreuses stations de surface lorraines qui constituent la majeure partie de la documentation paléolithique de la région.