De la fondation de la cité romaine au XXIe siècle, de Tolosa à Toulouse, la ville de la Garonne a... more De la fondation de la cité romaine au XXIe siècle, de Tolosa à Toulouse, la ville de la Garonne a préservé son rôle de métropole régionale. Le Congrès de la Fédération historique de Midi-Pyrénées, tenu en 2008 à l’université de Toulouse-Le Mirail, a réuni plus de 80 intervenants, dont les communications rassemblées apportent dans cet ouvrage l’essentiel des recherches les plus récentes. La première partie porte sur ce qui a fait la force de la ville : la formation de son territoire et son urbanisation, les caractères de sa société, les divers pouvoirs qui y siègent, ses activités économiques, commerciales comme industrielles. Un bilan qui remet en cause bien des idées reçues en montrant la vitalité dont ont fait preuve ses habitants au fil des siècles ! La deuxième partie offre des communications qui se sont attachées à l’activité culturelle dont Toulouse a été un foyer particulièrement actif dans sa longue histoire. Celle-ci a revêtu des formes multiples, parfois inattendues. La re...
Les textes contemporains, si les mots latins qui nous sont parvenus ont un sens, sont sans ambigu... more Les textes contemporains, si les mots latins qui nous sont parvenus ont un sens, sont sans ambiguïté sur un point : le peuple goth, qui prend possession de la Gaule du sud à partir de 413 et jusqu’en 508, constitue bien une entité sociologique et culturelle distincte au sein de l’ensemble de la population et son poids démographique, s’il est difficile à évaluer précisément, n’est pas négligeable. Or pendant longtemps les chercheurs ont eu du mal à caractériser de manière catégorique les vesti..
Des wisigoths aux carolingiens, de l’habitat en hauteur aux necropoles des plaines, de la ceramiq... more Des wisigoths aux carolingiens, de l’habitat en hauteur aux necropoles des plaines, de la ceramique aux plaques-boucles en metal, l’archeologie nous livre les quelques temoignages materiels du haut Moyen Âge ariegeois. A partir d’illustrations inedites, de dessins archeologiques et de plans des fouilles, cet ouvrage vous presente la vie des hommes et des femmes avant le comte de Foix. Siecles meconnus de l’Histoire, vous apprecierez cette periode oubliee…
Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, 2010
en 2005 paraissait dans la revue polonaise Archeologia 2 un nouvel article consacré à la découver... more en 2005 paraissait dans la revue polonaise Archeologia 2 un nouvel article consacré à la découverte à toulouse, au milieu du xix e siècle, de deux plats en argent qui sont maintenant conservés au musée national de varsovie (pologne) 3. cet article monographique de très haute qualité dresse un état des connaissances complet, intégrant historiographie détaillée, étude chronotypologique et stylistique des objets, étude de l'inscription nouvellement mise au jour, étude numismatique, analyses de laboratoire, mise en perspective historique. les quelques lignes qui suivent résument les apports essentiels de cette remarquable contribution. Les plats : état des connaissances, d'après l'article de J. Żelazowski et R. Żukowski. le premier plat, appelé « plat avec médaillon », possède une bordure moulurée et un pied tronconique ; il mesure 18,5 cm de diamètre et porte en son centre une monnaie d'or de théodose ii entourée d'une inscription 4. le second, appelé « plat au sanglier », endommagé, mesure 18 cm de diamètre et présente une morphologie comparable au premier ; il est richement décoré d'un sanglier à l'arrêt, figuré derrière un buisson et devant un arbuste (fig. 1). lors de leur vente à l'hôtel drouot les 15 et 16 février 1889, les plats sont (par chance) tous deux acquis par le prince władysław czartoryski (1828-1894), époux en secondes noces de la princesse marguerite d'orléans (1846-1893), petite-fille de louis-philippe. conservés un temps dans le musée czartoryski que le prince avait créé à cracovie pour présenter sa riche collection d'oeuvres d'art, les deux plats en argent furent envoyés à gołuchów dans la résidence de campagne d'izabella dzyałińska (1830-1899), soeur du prince et collectionneuse passionnée, où ils demeurèrent jusqu'en 1939. Face aux pillages de la guerre, ils furent cachés à varsovie avec une partie des collections gołuchów, avant que l'ensemble ne soit réquisitionné et transféré en allemagne en automne 1944. de nombreuses oeuvres constituant le fond gołuchów furent ensuite retrouvées pour être finalement déposées en 1947 au musée national de varsovie, où les deux pièces d'argenterie anciennement découvertes à toulouse font maintenant partie de Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, t. LXX (2010)
Mémoires de la société archéologique du Midi de la France
Situation et contexte archéologique Les objets ont été découverts en 1983 par M. Navi, au lieu-di... more Situation et contexte archéologique Les objets ont été découverts en 1983 par M. Navi, au lieu-dit Guilhamat, environ 15 km au sud de la ville antique de Toulouse. En surface étaient visibles des fragments de tegulae et d'amphores Dr. 1 a et b très altérés, ainsi qu'une concentration de galets. Des os humains auraient été remarqués. Le site, situé sous la ferme, a été entièrement détruit à cette époque. Il a été signalé au Service Régional de l'Archéologie par M. Dall'aglio. Les plaques-boucles ont été confiées pour étude à M. Vidal ; elles ont été dessinées grandeur nature par P. Venzac et photographiées par J.-E. Guilbaut (documents inédits, M. Vidal ; archives du S.R.A. Midi-Pyrénées). M. Vidal, que nous remercions chaleureusement ici, nous à permis de poursuivre l'étude de ce mobilier et de le publier. Catalogue
Mémoires de la société archéologique du midi de la France
La mise au jour de l'inscription au moment de la destruction de la Daurade et sa transcription pa... more La mise au jour de l'inscription au moment de la destruction de la Daurade et sa transcription par Malliot Lors de la destruction de l'église de la Daurade, en 1761-1763, fut recueilli un important fragment de mosaïque à fond d'or portant une inscription. Les circonstances de sa découverte sont rapportées dans le « Manuscrit Malliot », mémoire demeuré inédit dont seulement trois copies sont connues de nous (Bibliothèque Municipale de Toulouse, ms 998 ; Archives Municipales de Toulouse, ms 3.S.4 et ms 5.S.136). On peut raisonnablement situer la rédaction de ce manuscrit – dont l'original a disparu – dans les années 1790-1800. Les manuscrits AMT 3.S.4. et 5.S.136 présentent des variantes minimes et paraissent être des copies de bonne qualité. En revanche le manuscrit BMT MS 998 est une copie manifestement effectuée à la hâte « sur l'original » (?) ; elle comprend de nombreuses fautes et ratures. Nous avons choisi de suivre le manuscrit AMT 3.S.4, qui nous a paru offrir la transcription de l'original la plus précise (p. 202). « Je tiens de mr l'abbé Bertrand, qui pendant la démolition s'était donné des soins pour avoir quelques fragments de la mosaïque, un ouvrier lui apporta un platras considérable sur lequel se lisaient les mots Ubi alma-,. Il courut aussitôt sur les lieux, espérant pouvoir lire le reste de l'inscription, qui vraisemblablement aurait donné des éclaircissements qui sont perdus à jamais. Il n'en restait plus rien, et les démarches qu'il fit à ce sujet furent inutiles. On peut cependant sans témérité assurer d'après la tradition et ce que j'ai dit jusqu'ici, que cet édifice était un temple des faux Dieux, bâti après la Conquête de ce pays par les Romains, changé ensuite en Eglise et finalement décoré par les Goths ». Ce fragment d'inscription doit bien être lu « VBI ALMA[…] », comme le montre la lecture des copies AMT 3.S.4 et 5.S.136. Le copiste du ms AMT 3.S.4 (p. 202) semble ne pas avoir vraiment déchiffré le mot qu'il avait sous les yeux, mais avoir cherché à reproduire au plus près la graphie de l'original. Ubi porte un U majuscule ; il semble avoir hésité entre un « a » majuscule ou minuscule pour alma et les points erratiques au-dessus du « l » et du « m » semblent montrer de la part du copiste une incompréhension du sens du second mot. En revanche, par le signe "-, " qui fait suite au " a " final – et qui est distinct de la ponctuation de la phrase –, Malliot pourrait signifier que le second mot est tronqué. Mais on ne peut toutefois exclure que ce signe ne soit en fait figuré sur la mosaïque elle-même : «-» ou même « 7 » ; il appartiendrait alors à l'inscription lue et signifierait indubitablement la fin du mot, voire d'une ligne. Seul l'original du manuscrit permettrait peut-être de trancher.
De la fondation de la cité romaine au XXIe siècle, de Tolosa à Toulouse, la ville de la Garonne a... more De la fondation de la cité romaine au XXIe siècle, de Tolosa à Toulouse, la ville de la Garonne a préservé son rôle de métropole régionale. Le Congrès de la Fédération historique de Midi-Pyrénées, tenu en 2008 à l’université de Toulouse-Le Mirail, a réuni plus de 80 intervenants, dont les communications rassemblées apportent dans cet ouvrage l’essentiel des recherches les plus récentes. La première partie porte sur ce qui a fait la force de la ville : la formation de son territoire et son urbanisation, les caractères de sa société, les divers pouvoirs qui y siègent, ses activités économiques, commerciales comme industrielles. Un bilan qui remet en cause bien des idées reçues en montrant la vitalité dont ont fait preuve ses habitants au fil des siècles ! La deuxième partie offre des communications qui se sont attachées à l’activité culturelle dont Toulouse a été un foyer particulièrement actif dans sa longue histoire. Celle-ci a revêtu des formes multiples, parfois inattendues. La re...
Les textes contemporains, si les mots latins qui nous sont parvenus ont un sens, sont sans ambigu... more Les textes contemporains, si les mots latins qui nous sont parvenus ont un sens, sont sans ambiguïté sur un point : le peuple goth, qui prend possession de la Gaule du sud à partir de 413 et jusqu’en 508, constitue bien une entité sociologique et culturelle distincte au sein de l’ensemble de la population et son poids démographique, s’il est difficile à évaluer précisément, n’est pas négligeable. Or pendant longtemps les chercheurs ont eu du mal à caractériser de manière catégorique les vesti..
Des wisigoths aux carolingiens, de l’habitat en hauteur aux necropoles des plaines, de la ceramiq... more Des wisigoths aux carolingiens, de l’habitat en hauteur aux necropoles des plaines, de la ceramique aux plaques-boucles en metal, l’archeologie nous livre les quelques temoignages materiels du haut Moyen Âge ariegeois. A partir d’illustrations inedites, de dessins archeologiques et de plans des fouilles, cet ouvrage vous presente la vie des hommes et des femmes avant le comte de Foix. Siecles meconnus de l’Histoire, vous apprecierez cette periode oubliee…
Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, 2010
en 2005 paraissait dans la revue polonaise Archeologia 2 un nouvel article consacré à la découver... more en 2005 paraissait dans la revue polonaise Archeologia 2 un nouvel article consacré à la découverte à toulouse, au milieu du xix e siècle, de deux plats en argent qui sont maintenant conservés au musée national de varsovie (pologne) 3. cet article monographique de très haute qualité dresse un état des connaissances complet, intégrant historiographie détaillée, étude chronotypologique et stylistique des objets, étude de l'inscription nouvellement mise au jour, étude numismatique, analyses de laboratoire, mise en perspective historique. les quelques lignes qui suivent résument les apports essentiels de cette remarquable contribution. Les plats : état des connaissances, d'après l'article de J. Żelazowski et R. Żukowski. le premier plat, appelé « plat avec médaillon », possède une bordure moulurée et un pied tronconique ; il mesure 18,5 cm de diamètre et porte en son centre une monnaie d'or de théodose ii entourée d'une inscription 4. le second, appelé « plat au sanglier », endommagé, mesure 18 cm de diamètre et présente une morphologie comparable au premier ; il est richement décoré d'un sanglier à l'arrêt, figuré derrière un buisson et devant un arbuste (fig. 1). lors de leur vente à l'hôtel drouot les 15 et 16 février 1889, les plats sont (par chance) tous deux acquis par le prince władysław czartoryski (1828-1894), époux en secondes noces de la princesse marguerite d'orléans (1846-1893), petite-fille de louis-philippe. conservés un temps dans le musée czartoryski que le prince avait créé à cracovie pour présenter sa riche collection d'oeuvres d'art, les deux plats en argent furent envoyés à gołuchów dans la résidence de campagne d'izabella dzyałińska (1830-1899), soeur du prince et collectionneuse passionnée, où ils demeurèrent jusqu'en 1939. Face aux pillages de la guerre, ils furent cachés à varsovie avec une partie des collections gołuchów, avant que l'ensemble ne soit réquisitionné et transféré en allemagne en automne 1944. de nombreuses oeuvres constituant le fond gołuchów furent ensuite retrouvées pour être finalement déposées en 1947 au musée national de varsovie, où les deux pièces d'argenterie anciennement découvertes à toulouse font maintenant partie de Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, t. LXX (2010)
Mémoires de la société archéologique du Midi de la France
Situation et contexte archéologique Les objets ont été découverts en 1983 par M. Navi, au lieu-di... more Situation et contexte archéologique Les objets ont été découverts en 1983 par M. Navi, au lieu-dit Guilhamat, environ 15 km au sud de la ville antique de Toulouse. En surface étaient visibles des fragments de tegulae et d'amphores Dr. 1 a et b très altérés, ainsi qu'une concentration de galets. Des os humains auraient été remarqués. Le site, situé sous la ferme, a été entièrement détruit à cette époque. Il a été signalé au Service Régional de l'Archéologie par M. Dall'aglio. Les plaques-boucles ont été confiées pour étude à M. Vidal ; elles ont été dessinées grandeur nature par P. Venzac et photographiées par J.-E. Guilbaut (documents inédits, M. Vidal ; archives du S.R.A. Midi-Pyrénées). M. Vidal, que nous remercions chaleureusement ici, nous à permis de poursuivre l'étude de ce mobilier et de le publier. Catalogue
Mémoires de la société archéologique du midi de la France
La mise au jour de l'inscription au moment de la destruction de la Daurade et sa transcription pa... more La mise au jour de l'inscription au moment de la destruction de la Daurade et sa transcription par Malliot Lors de la destruction de l'église de la Daurade, en 1761-1763, fut recueilli un important fragment de mosaïque à fond d'or portant une inscription. Les circonstances de sa découverte sont rapportées dans le « Manuscrit Malliot », mémoire demeuré inédit dont seulement trois copies sont connues de nous (Bibliothèque Municipale de Toulouse, ms 998 ; Archives Municipales de Toulouse, ms 3.S.4 et ms 5.S.136). On peut raisonnablement situer la rédaction de ce manuscrit – dont l'original a disparu – dans les années 1790-1800. Les manuscrits AMT 3.S.4. et 5.S.136 présentent des variantes minimes et paraissent être des copies de bonne qualité. En revanche le manuscrit BMT MS 998 est une copie manifestement effectuée à la hâte « sur l'original » (?) ; elle comprend de nombreuses fautes et ratures. Nous avons choisi de suivre le manuscrit AMT 3.S.4, qui nous a paru offrir la transcription de l'original la plus précise (p. 202). « Je tiens de mr l'abbé Bertrand, qui pendant la démolition s'était donné des soins pour avoir quelques fragments de la mosaïque, un ouvrier lui apporta un platras considérable sur lequel se lisaient les mots Ubi alma-,. Il courut aussitôt sur les lieux, espérant pouvoir lire le reste de l'inscription, qui vraisemblablement aurait donné des éclaircissements qui sont perdus à jamais. Il n'en restait plus rien, et les démarches qu'il fit à ce sujet furent inutiles. On peut cependant sans témérité assurer d'après la tradition et ce que j'ai dit jusqu'ici, que cet édifice était un temple des faux Dieux, bâti après la Conquête de ce pays par les Romains, changé ensuite en Eglise et finalement décoré par les Goths ». Ce fragment d'inscription doit bien être lu « VBI ALMA[…] », comme le montre la lecture des copies AMT 3.S.4 et 5.S.136. Le copiste du ms AMT 3.S.4 (p. 202) semble ne pas avoir vraiment déchiffré le mot qu'il avait sous les yeux, mais avoir cherché à reproduire au plus près la graphie de l'original. Ubi porte un U majuscule ; il semble avoir hésité entre un « a » majuscule ou minuscule pour alma et les points erratiques au-dessus du « l » et du « m » semblent montrer de la part du copiste une incompréhension du sens du second mot. En revanche, par le signe "-, " qui fait suite au " a " final – et qui est distinct de la ponctuation de la phrase –, Malliot pourrait signifier que le second mot est tronqué. Mais on ne peut toutefois exclure que ce signe ne soit en fait figuré sur la mosaïque elle-même : «-» ou même « 7 » ; il appartiendrait alors à l'inscription lue et signifierait indubitablement la fin du mot, voire d'une ligne. Seul l'original du manuscrit permettrait peut-être de trancher.
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