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henri  molet

    henri molet

    • après quelques années passée comme militaire puis dans les travaux publics, j'ai consacré mon activité depuis 1983 à ... moreedit
    Le projet de creation d’une ligne de tramway “Garonne” au sud du centre historique de Toulouse a suscite la prescription de sondages archeologiques de diagnostic par le Service Regional de l’Archeologie (DRAC de Midi-Pyrenees). La... more
    Le projet de creation d’une ligne de tramway “Garonne” au sud du centre historique de Toulouse a suscite la prescription de sondages archeologiques de diagnostic par le Service Regional de l’Archeologie (DRAC de Midi-Pyrenees). La realisation de cette evaluation a ete confiee a l’Institut National de Recherches d’Archeologie Preventive (Inrap) du 7 decembre 2009 au 11 decembre 2009. Le present article ne presentera qu’une partie des donnees recueillies a cette occasion, celles en rapport avec l’urbanisme de la fin du Moyen Âge.
    ... 1899 à la Société Archéologique du Midi de la France, ne fait qu'évoquer brièvement le problème de la localisation des lacs sacrés: « Justin et Strabon (…) parlent tous deux du lac ou des lacs sacrés... more
    ... 1899 à la Société Archéologique du Midi de la France, ne fait qu'évoquer brièvement le problème de la localisation des lacs sacrés: « Justin et Strabon (…) parlent tous deux du lac ou des lacs sacrés qui entouraient le principal temple de la ville, et qui ne pouvaient, par suite ...
    * Communication présentée le 6 décembre 2005, cf. infra « Bulletin de l'année académique 2005-2006 », p. 236. 1. Cette étude est en gestation depuis le printemps 2000. Nous avons présenté la finalité et les premiers acquis de... more
    * Communication présentée le 6 décembre 2005, cf. infra « Bulletin de l'année académique 2005-2006 », p. 236. 1. Cette étude est en gestation depuis le printemps 2000. Nous avons présenté la finalité et les premiers acquis de notre recherche dans une courte communication faite à la séance du 20 mars 2001 de la Société Archéologique du Midi de la France. Nous y émettions l'hypothèse que les « lacs » tolosates des textes anciens, dont l'existence n'a jamais pu être matériellement démontrée, pourraient en réalité désigner des dépôts en fosse de richesses. La complexité du sujet nous a paru impliquer la mise en place d'une équipe : un spécialiste des cultes grecs (François Quantin), un archéologue protohistorien spécialiste du Toulousain (Philippe Gardes), un antiquisant travaillant aussi sur les textes et les données historiographiques (Jean-Luc Boudartchouk), ainsi que des historiens de Toulouse (Patrice Cabau, Henri Molet). Nous ne présentons ici qu'une partie des résultats obtenus, essentiellement ceux issus de l'analyse des sources latines depuis Justin, conjuguée à une approche historiographique critique du dossier. Ils constituent un préalable au réexamen détaillé des sources grecques (notamment dans le cadre de l'A.C.R. « Les origines de Tolosa. Culture et société dans la région de Toulouse du Bronze final à l'époque augustéenne », dirigé par M. Vidal), et des données archéologiques utiles au débat. Dans cette longue enquête, jalonnée de difficultés parfois inattendues mais toujours fécondes en enseignements, nous tenons à remercier M. Vidal qui nous a permis d'utiliser sa documentation inédite et a bien voulu suivre, dans le cadre rare d'un dialogue fructueux, franc et ouvert, ce travail aux différents stades de son élaboration. Nos remerciements vont également à M mes G. Cazals, A.-V. Gilles-Raynal, L. Bruxelles, MM. V. Kruta, M. Passelac et J.-Cl. Richard. Commentant la prise de Tolossa en 106 avant notre ère par une armée romaine commandée par Q. Servilius Caepio, les sources antiques, grecques et latines, insistent sur un aspect particulier de cette expédition : le pillage de l'Or de Toulouse, souvent réputé d'origine delphique. Tous les auteurs s'accordent pour dire que le métal avait été stocké dans un ou des sanctuaires, mais également, selon deux d'entre eux, jeté dans des limnai (Strabon) ou dans un lacus (Justin). Ce sont là les fameux « lacs sacrés » ou « étangs sacrés » des Tectosages/Tolosates. De nombreuses études leur ont été consacrées et l'on s'est efforcé, depuis le Moyen Âge, de redécouvrir leur emplacement, sans succès jusqu'à présent (1). Or si le texte de Strabon a fait l'objet de multiples éditions et commentaires, l'apport de Justin, comme celui des sources toulousaines du Moyen Âge et de la Renaissance qui en découlent, a souvent été négligé, voire nié, considérant qu'il ne s'agissait que d'avatars tardifs et déficients du témoignage strabonien, lui-même parfois considéré comme une retranscription fidèle de Poseidonios d'Apamée. Pourtant, un examen détaillé du corpus des sources montre que Justin, pour ce récit, ne dépend pas de Strabon, pas plus que les sources de l'Antiquité tardive ou du Moyen Âge : Strabon n'a été redécouvert en Occident, à travers une traduction latine italienne, qu'à la fin du XV e siècle. Peut-être at on surestimé la valeur « journalistique » du passage de Strabon, qui ne fait pas ici véritablement oeuvre d'historien et qui compile des sources disparates que l'on ne peut toujours identifier. Sans doute aussi n'a-ton pas suffisamment pris en compte les rapports entre Strabon et Diodore de Sicile au sujet de l'or gaulois. Sans entrer ici dans le détail de ces sources grecques, et avant d'aborder Justin et les traditions toulousaines, il peut paraître utile de faire en préalable quelques remarques.
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    Le projet de creation d’une ligne de tramway “Garonne” au sud du centre historique de Toulouse a suscite la prescription de sondages archeologiques de diagnostic par le Service Regional de l’Archeologie (DRAC de Midi-Pyrenees). La... more
    Le projet de creation d’une ligne de tramway “Garonne” au sud du centre historique de Toulouse a suscite la prescription de sondages archeologiques de diagnostic par le Service Regional de l’Archeologie (DRAC de Midi-Pyrenees). La realisation de cette evaluation a ete confiee a l’Institut National de Recherches d’Archeologie Preventive (Inrap) du 7 decembre 2009 au 11 decembre 2009. Le present article ne presentera qu’une partie des donnees recueillies a cette occasion, celles en rapport avec l’urbanisme de la fin du Moyen Âge.
    Analyse de la topographie et de l'hydrographie antiques a la hauteur de Bazacle. Recherches sur vestiges de voies, gue, les fluctuations de la frequentation. Vestiges antiques : colonnes tres vraisemblablement d'un sanctuaire
    * Communication présentée le 6 décembre 2005, cf. infra « Bulletin de l'année académique 2005-2006 », p. 236. 1. Cette étude est en gestation depuis le printemps 2000. Nous avons présenté la finalité et les premiers acquis de notre... more
    * Communication présentée le 6 décembre 2005, cf. infra « Bulletin de l'année académique 2005-2006 », p. 236. 1. Cette étude est en gestation depuis le printemps 2000. Nous avons présenté la finalité et les premiers acquis de notre recherche dans une courte communication faite à la séance du 20 mars 2001 de la Société Archéologique du Midi de la France. Nous y émettions l'hypothèse que les « lacs » tolosates des textes anciens, dont l'existence n'a jamais pu être matériellement démontrée, pourraient en réalité désigner des dépôts en fosse de richesses. La complexité du sujet nous a paru impliquer la mise en place d'une équipe : un spécialiste des cultes grecs (François Quantin), un archéologue protohistorien spécialiste du Toulousain (Philippe Gardes), un antiquisant travaillant aussi sur les textes et les données historiographiques (Jean-Luc Boudartchouk), ainsi que des historiens de Toulouse (Patrice Cabau, Henri Molet). Nous ne présentons ici qu'une partie des résultats obtenus, essentiellement ceux issus de l'analyse des sources latines depuis Justin, conjuguée à une approche historiographique critique du dossier. Ils constituent un préalable au réexamen détaillé des sources grecques (notamment dans le cadre de l'A.C.R. « Les origines de Tolosa. Culture et société dans la région de Toulouse du Bronze final à l'époque augustéenne », dirigé par M. Vidal), et des données archéologiques utiles au débat. Dans cette longue enquête, jalonnée de difficultés parfois inattendues mais toujours fécondes en enseignements, nous tenons à remercier M. Vidal qui nous a permis d'utiliser sa documentation inédite et a bien voulu suivre, dans le cadre rare d'un dialogue fructueux, franc et ouvert, ce travail aux différents stades de son élaboration. Nos remerciements vont également à M mes G. Cazals, A.-V. Gilles-Raynal, L. Bruxelles, MM. V. Kruta, M. Passelac et J.-Cl. Richard. Commentant la prise de Tolossa en 106 avant notre ère par une armée romaine commandée par Q. Servilius Caepio, les sources antiques, grecques et latines, insistent sur un aspect particulier de cette expédition : le pillage de l'Or de Toulouse, souvent réputé d'origine delphique. Tous les auteurs s'accordent pour dire que le métal avait été stocké dans un ou des sanctuaires, mais également, selon deux d'entre eux, jeté dans des limnai (Strabon) ou dans un lacus (Justin). Ce sont là les fameux « lacs sacrés » ou « étangs sacrés » des Tectosages/Tolosates. De nombreuses études leur ont été consacrées et l'on s'est efforcé, depuis le Moyen Âge, de redécouvrir leur emplacement, sans succès jusqu'à présent (1). Or si le texte de Strabon a fait l'objet de multiples éditions et commentaires, l'apport de Justin, comme celui des sources toulousaines du Moyen Âge et de la Renaissance qui en découlent, a souvent été négligé, voire nié, considérant qu'il ne s'agissait que d'avatars tardifs et déficients du témoignage strabonien, lui-même parfois considéré comme une retranscription fidèle de Poseidonios d'Apamée. Pourtant, un examen détaillé du corpus des sources montre que Justin, pour ce récit, ne dépend pas de Strabon, pas plus que les sources de l'Antiquité tardive ou du Moyen Âge : Strabon n'a été redécouvert en Occident, à travers une traduction latine italienne, qu'à la fin du XV e siècle. Peut-être at on surestimé la valeur « journalistique » du passage de Strabon, qui ne fait pas ici véritablement oeuvre d'historien et qui compile des sources disparates que l'on ne peut toujours identifier. Sans doute aussi n'a-ton pas suffisamment pris en compte les rapports entre Strabon et Diodore de Sicile au sujet de l'or gaulois. Sans entrer ici dans le détail de ces sources grecques, et avant d'aborder Justin et les traditions toulousaines, il peut paraître utile de faire en préalable quelques remarques.
    La place Esquirol constitue le coeur de la ville antique de Tolosa : ici se situent le nord du forum et son grand temple (fig. 1), probablement le Capitolium mentionné dans les sources anciennes. Ultérieurement, le temple du forum fut... more
    La place Esquirol constitue le coeur de la ville antique de Tolosa : ici se situent le nord du forum et son grand temple (fig. 1), probablement le Capitolium mentionné dans les sources anciennes. Ultérieurement, le temple du forum fut transformé en une église dédiée à l'apôtre Pierre et à Géraud d'Aurillac (Boudartchouk et Arramond 1993 ; Arramond, Boudartchouk et Molet 1993 ; Arramond, Boudartchouk, Grimbert et al. 1997). Bref historique des découvertes archéologiques À l'occasion de travaux Place de la Pierre, en 1893, une note laconique fait état de la mise au jour de « robustes substructions en blocage de la chapelle St Géraud » (Malafosse 1893) ; en réalité, il s'agit probablement du podium du temple. De nouvelles découvertes, mal documentées, ont eu lieu en 1932 à l'emplacement de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Géraud, notamment au 8 place Esquirol (de Brousse 1932). À l'occasion de la réalisation de caves furent alors mis au jour divers vestiges appartenant pour l'essentiel à l'ancienne église : un fragment de chapiteau roman historié, une pierre portant l'inscription ECCLE[SIA], un fragment de pierre d'autel (?) en marbre, des fragments de tambours et une base de colonne, de grosses briques octogonales. Mais on mentionne aussi la découverte d'un fragment de mosaïque polychrome antique, trouvé au sein d'un « terrain rapporté ». On ne sait ce qu'est devenu ce mobilier archéologique, recueilli à l'époque par le propriétaire de la parcelle, M. Tournié. En 1990-1991, lors de la réalisation de la ligne A du Métro, la fouille préventive de l'aire de la station Esquirol a mis au jour une partie de l'aile occidentale du portique du temple du forum (de Filippo 1992).
    en 2005 paraissait dans la revue polonaise Archeologia 2 un nouvel article consacré à la découverte à toulouse, au milieu du xix e siècle, de deux plats en argent qui sont maintenant conservés au musée national de varsovie (pologne) 3.... more
    en 2005 paraissait dans la revue polonaise Archeologia 2 un nouvel article consacré à la découverte à toulouse, au milieu du xix e siècle, de deux plats en argent qui sont maintenant conservés au musée national de varsovie (pologne) 3. cet article monographique de très haute qualité dresse un état des connaissances complet, intégrant historiographie détaillée, étude chronotypologique et stylistique des objets, étude de l'inscription nouvellement mise au jour, étude numismatique, analyses de laboratoire, mise en perspective historique. les quelques lignes qui suivent résument les apports essentiels de cette remarquable contribution. Les plats : état des connaissances, d'après l'article de J. Żelazowski et R. Żukowski. le premier plat, appelé « plat avec médaillon », possède une bordure moulurée et un pied tronconique ; il mesure 18,5 cm de diamètre et porte en son centre une monnaie d'or de théodose ii entourée d'une inscription 4. le second, appelé « plat au sanglier », endommagé, mesure 18 cm de diamètre et présente une morphologie comparable au premier ; il est richement décoré d'un sanglier à l'arrêt, figuré derrière un buisson et devant un arbuste (fig. 1). lors de leur vente à l'hôtel drouot les 15 et 16 février 1889, les plats sont (par chance) tous deux acquis par le prince władysław czartoryski (1828-1894), époux en secondes noces de la princesse marguerite d'orléans (1846-1893), petite-fille de louis-philippe. conservés un temps dans le musée czartoryski que le prince avait créé à cracovie pour présenter sa riche collection d'oeuvres d'art, les deux plats en argent furent envoyés à gołuchów dans la résidence de campagne d'izabella dzyałińska (1830-1899), soeur du prince et collectionneuse passionnée, où ils demeurèrent jusqu'en 1939. Face aux pillages de la guerre, ils furent cachés à varsovie avec une partie des collections gołuchów, avant que l'ensemble ne soit réquisitionné et transféré en allemagne en automne 1944. de nombreuses oeuvres constituant le fond gołuchów furent ensuite retrouvées pour être finalement déposées en 1947 au musée national de varsovie, où les deux pièces d'argenterie anciennement découvertes à toulouse font maintenant partie de Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, t. LXX (2010)