French Department, Faculty of Education

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La definition de l'utopie est une entreprise assez epineuse. A l'âge des Lumieres, le genre acquiert des contours specifiques et fluctuants, du passeisme au futurisme, du statisme a un dynamisme que la Revolution francaise va intensifier considerablement. L'espace utopique alors se politise et, a l'image de la Revolution, quitte les nues de la democratie pour chuter dans les gouffres et les boudoirs de la conspiration. Les utopies impliquent les lecteurs dans un jeu de renversement continuel. Effectivement, c'est dans ces constants enversements que le genre se metamorphose et prend plus d'ampleur anthropologique: il n'est plus question de montrer une societe ideale parce que machinale, image inverse de l'Europe, mais aussi de penser aux revers de tout ideal. . .

Désigné par le «poète des choses», Francis PONGE tente de rendre compte de la beauté singulière qui émane des objets banals et quotidiens. Cette primauté reflète un double dessein: d'une part la volonté d'arracher l'homme à sa «vision anthropocentrique», d'autre part, l'engagement dans une tentative permettant de donner une voix à des éléments qui en sont privés grâce aux ressources cachées de la langue. Au-delà de la primauté apparente de l'objet se dissimule la prééminence du langage poétique. L'objectif de notre étude est de démontrer que L'ambition de l'auteur n'étant donc pas de reproduire des éléments quotidiens mais de fabriquer un nouvel objet poétique en manipulant le texte dans sa matérialité. Notre étude des principes de cette entreprise pongienne a adopté deux types d'approches sémiotique et stylistique que nous estimons se compléter et s'éclairer mutuellement. Cet angle de vue précis nous a permis d'aboutir à une meilleure explication des « qualités différentielles du texte pongien ».

L'utopie est toujours soudée à la science-fiction, renvoyant à la représentation de la cité idéale. Nous avons donc choisi « La Fête du changement » de Michel JEURY, nouvelle dans laquelle l'expression du genre utopique prend toute son ampleur. L'originalité de ce travail réside dans le choix d'un corpus qui n'a pas été analysé auparavant ainsi que dans celui du sous-genre utopique qui embrasse la forme brève de la nouvelle littéraire. Dans le présent article, notre objectif principal est de relever les points de dissemblance entre l'imagination et la vérité afin de démontrer que le rêve et la réalité sont les deux revers d'une même logique scripturale. Nous avons réparti notre étude en deux volets opposés mais qui s'entrecroisent : le premier étant l'analyse du cadre paradisiaque fictif et le second relevant de la contextualisation des concepts qui y sont avancés. Cette disparité offre à conjecture maintes antinomies que nous avons pu déceler par le biais des va-et-vient entre la dystopie réaliste et l'utopie paradisiaque, thème qui pourrait allécher les chercheurs intéressés par l'importance du courant utopique dans la science-fiction ainsi que celui des formes brèves.

Dans le présent article, nous focalisons notre attention sur le roman dystopique Le Pouvoir de Naomi Alderman et nous envisageons la pleine dimension des protagonistes et du milieu dans lequel ils évoluent dans le cadre d’une approche analytique. En effet, nous les abordons sur deux plans bien distincts mais interdépendants. Dans le premier volet, nous débutons par une analyse onomastique afin d’interpréter le choix des anthroponymes et les mettre en corrélation avec les caractères qu’ils désignent. Par le biais d’une approche sémantico-référentielle, nous entreprenons l’étude des prénoms sous un double aspect : le nom propre comme étant une description déguisée du caractère des personnages et comme jouant un rôle latent dans le résumé symbolique de l’intrigue afin de déceler le sens larvé et le motif intentionnel de sa sélection. Dans le second volet, nous optons pour une approche structurale. En appliquant le modèle sémiotique du schéma quinaire, nous soulignons les transformations que subissent les protagonistes dans leur périple de la situation initiale vers l’état final. Celles-ci ont fourni l’objet d’une activité de déchiffrement qui nous permet de saisir les points de convergence des différents fils de narration et de parvenir à la compréhension de la logique qui entremêle des protagonistes hétérogènes. De ce fait, nous concluons que les personnages assument des fonctions bien précises qui mènent à la construction du texte dans son aspect matériel.

L'objectif de cet article est de démontrer que des liens solides associent l'art littéraire à l'art filmique. Dans le cadre d'une approche comparative, nous effectuons un mouvement alternatif entre le verbal et le visuel. Après avoir étudié les spécificités de chacune des deux structures artistiques, nous avons jugé important de fonder notre étude sur l'exemple de l'adaptation du roman La stratégie Ender afin d'étudier les techniques de mise en scène les plus significatives se rapportant au domaine science-fictionnel. D'une part, le septième art a constamment puisé dans la littérature pour se nourrir. D'autre part, si l’œuvre possède une densité notable, elle s’enrichit surtout à être réinterprétée et transposée à l’écran. Nous avons donc constaté que le cinéma impose une profusion de détails particuliers par le truchement de maints procédés de réalisation: casting, décor, lumière, cadrage, échelle des plans, angle de prise de vue, procédés multidimensionnels, costumes, musique, rythme. L'analyse de ces procédés de mise en scène nous a permis d'éclairer la richesse latente de la manipulation cinématographique de l'œuvre littéraire.