Dans leur article, les auteures s’appuient sur une expérience de recherche-action (« La ville côt... more Dans leur article, les auteures s’appuient sur une expérience de recherche-action (« La ville côté femmes ») menée à Gennevilliers en vue de comprendre les mécanismes d’appropriation de l’espace public par les femmes. Leur objectif est de réfléchir à la question de la quotidienneté de l’espace urbain vécu au féminin en interrogeant nombre de comportements, de qualifications, de rapports sociaux de sexe impensés si longtemps parce qu’ils reposent, pour l’essentiel, sur des présupposés de détermination naturaliste. D’un point de vue méthodologique, leur projet est multidisciplinaire et mixte.
National audiencePendant longtemps, les travaux s'intéressant aux compositions sociales et et... more National audiencePendant longtemps, les travaux s'intéressant aux compositions sociales et ethniques des villes ont eu comme principal axe d'approche celui de la différenciation sociale, ethnique, spatiale interne à la ville. Cette démarche s'est inscrite dans une filiation anglo-saxonne, depuis les travaux de l'Ecole de Chicago jusqu'au publications récentes de Saskia Sassen. Ces études ont particulièrement développé le concept de ségrégation sociale, spatiale ou ethnique. L'espace urbain est alors appréhendé dans une forme fixe liée à une différenciation selon les quartiers qui le composent. Un biais privilégié pour l'étude de l'espace urbaine peut être les populations immigrées. Parce qu'elles sont les premières victimes de la ségrégation résidentielle et des comportements de rejets, mais aussi parce que la ville constitue la porte d'entrée principale pour ces populations, elles sont au cœur des représentations et des questions relatives à ...
Les villes contemporaines sont en apparence des lieux de liberte, de mixite, offrant a chacun la ... more Les villes contemporaines sont en apparence des lieux de liberte, de mixite, offrant a chacun la possibilite d’acceder a un ensemble de services, echappant aux contraintes de la distance et favorisant ainsi l’interaction sociale. Pourtant, tout en etant creatrices de pratiques nouvelles et porteuses d'innovation, elles restent le reflet des normes sociales dominantes dans leurs dynamiques sociales, economiques, urbanistiques et paysageres. Ce dossier thematique propose de croiser les inegalit...
Dans leur article, les auteures s’appuient sur une expérience de recherche-action (« La ville côt... more Dans leur article, les auteures s’appuient sur une expérience de recherche-action (« La ville côté femmes ») menée à Gennevilliers en vue de comprendre les mécanismes d’appropriation de l’espace public par les femmes. Leur objectif est de réfléchir à la question de la quotidienneté de l’espace urbain vécu au féminin en interrogeant nombre de comportements, de qualifications, de rapports sociaux de sexe impensés si longtemps parce qu’ils reposent, pour l’essentiel, sur des présupposés de détermination naturaliste. D’un point de vue méthodologique, leur projet est multidisciplinaire et mixte.
National audiencePendant longtemps, les travaux s'intéressant aux compositions sociales et et... more National audiencePendant longtemps, les travaux s'intéressant aux compositions sociales et ethniques des villes ont eu comme principal axe d'approche celui de la différenciation sociale, ethnique, spatiale interne à la ville. Cette démarche s'est inscrite dans une filiation anglo-saxonne, depuis les travaux de l'Ecole de Chicago jusqu'au publications récentes de Saskia Sassen. Ces études ont particulièrement développé le concept de ségrégation sociale, spatiale ou ethnique. L'espace urbain est alors appréhendé dans une forme fixe liée à une différenciation selon les quartiers qui le composent. Un biais privilégié pour l'étude de l'espace urbaine peut être les populations immigrées. Parce qu'elles sont les premières victimes de la ségrégation résidentielle et des comportements de rejets, mais aussi parce que la ville constitue la porte d'entrée principale pour ces populations, elles sont au cœur des représentations et des questions relatives à ...
Les villes contemporaines sont en apparence des lieux de liberte, de mixite, offrant a chacun la ... more Les villes contemporaines sont en apparence des lieux de liberte, de mixite, offrant a chacun la possibilite d’acceder a un ensemble de services, echappant aux contraintes de la distance et favorisant ainsi l’interaction sociale. Pourtant, tout en etant creatrices de pratiques nouvelles et porteuses d'innovation, elles restent le reflet des normes sociales dominantes dans leurs dynamiques sociales, economiques, urbanistiques et paysageres. Ce dossier thematique propose de croiser les inegalit...
Lire l'espace au prisme du temps n'est pas une idée neuve. La proposition faite ici consiste d'un... more Lire l'espace au prisme du temps n'est pas une idée neuve. La proposition faite ici consiste d'une part à envisager la multitude des temporalités et non seulement le temps mesurable, institutionnels et d'autre part à considérer l'habiter dans sa quotidienneté comme une expression démocratique. La mise en relation des éléments spatiaux temporels avec la notion de démocratie prend appui sur la suggestion du géographe Michel Bussi de formaliser la « géocratie » comme une « géographie du pouvoir qui considère l'individu comme un acteur majeur ». La géocratie relie à la fois l'objet d'étude que serait une géographie de la démocratie et l'attitude du chercheur promouvant une géographie démocratique 1. Les fondements théoriques principaux sont ceux avancés par Henri Lefèbvre dans La production de l'espace (1974) et Le droit à la ville (1968), puis par David Harvey dans Géographie et capital (2010), Villes rebelles : du droit à la ville à la révolution urbaine (2014). Il s'agit de voir que temporalités et spatialités sont constitutives les unes des autres et qu'elles participent d'un environnement dont les femmes et les hommes font partie dans une forme de coproduction d'espaces, de territoires. A la suite du Contrat géographique (1998) développé par Jean-Paul Ferrier, la réflexion est transdisciplinaire où chaque habitant investit l'espace, le produit, le vit, donc l'habite. Ce projet a pour objectif de mettre en évidence les rapports des temporalités, de l'espace avec la construction démocratique de la ville. Seront interrogées les conséquences des accélérations de production de l'espace sous la forme de leur métropolisation, de leur standardisation, les remises en cause de perspectives démocratiques.
Cette journée d’étude interdisciplinaire réunit des chercheuses européennes afin de discuter d’un... more Cette journée d’étude interdisciplinaire réunit des chercheuses européennes afin de discuter d’une part la question de l’appropriation genrée de l’espace public, et d’autre part celle des normes de genre inhérentes aux modes de construction et d’aménagement des villes. Cette journée a pour ambition de croiser les regards entres géographes, sociologues, urbanistes et historiennes interrogeant la ville, le droit à la ville.
Penser l’émancipation : « Quelle convergence des luttes face à l’approfondissement de la crise ? ... more Penser l’émancipation : « Quelle convergence des luttes face à l’approfondissement de la crise ? », Colloque international et interdisciplinaire, 28-30 janvier 2016, Université Libre de Bruxelles, Belgique
Cette communication s’appuie à la fois sur un questionnement théorique des jardins urbains comme outils de l’émancipation des femmes, et sur l’observation d’expériences concrètes à Gennevilliers (Hauts-de-Seine, France). Nous proposons d’appréhender l’agriculture urbaine comme participant d’un projet collectif de développement d’une ville nourricière, respectueuse de l’environnement et du bien-être, et comme un levier potentiel d’émancipation et de mixité genrée. Il s’agit de se demander comment, dans ce contexte, l’agriculture urbaine peut contribuer à la remise en cause d’un urbanisme monofonctionnel, mais également de l’androcentrisme de la ville et ses conséquences ? Dans quelle mesure ces pratiques alternatives, en posant concrètement la question du droit à la ville, comme le droit de toutes et tous à la transformer, peuvent-ils être les moyens de lutte contre le sexisme ? Enfin, l’appropriation de ces lieux de production agricole permet-il une autre forme de production d’espaces ? Nos propos s'appuient sur différentes expériences (jardins familiaux, jardins partagés) appréhendées au travers d’entretiens auprès de membres d’associations de mise en œuvre et de gestion de ces jardins, ainsi que d’usagers et usagères. Nous développerons plusieurs axes permettant d’envisager les jardins partagés comme lieux favorisant le lien social, mais aussi lieux de démonstrations de stéréotypes de genre, de leur renversement. De plus les ces espaces apparaissent comme des outils d’auto-formation, de partage de savoir-faire, des espaces de bien-être et d’estime de soi. La démarche qualitative, participative et critique du projet « La ville côté femmes » dans laquelle s’inscrit cette réflexion est ici mobilisée.
Uploads
Cette communication s’appuie à la fois sur un questionnement théorique des jardins urbains comme outils de l’émancipation des femmes, et sur l’observation d’expériences concrètes à Gennevilliers (Hauts-de-Seine, France). Nous proposons d’appréhender l’agriculture urbaine comme participant d’un projet collectif de développement d’une ville nourricière, respectueuse de l’environnement et du bien-être, et comme un levier potentiel d’émancipation et de mixité genrée.
Il s’agit de se demander comment, dans ce contexte, l’agriculture urbaine peut contribuer à la remise en cause d’un urbanisme monofonctionnel, mais également de l’androcentrisme de la ville et ses conséquences ? Dans quelle mesure ces pratiques alternatives, en posant concrètement la question du droit à la ville, comme le droit de toutes et tous à la transformer, peuvent-ils être les moyens de lutte contre le sexisme ? Enfin, l’appropriation de ces lieux de production agricole permet-il une autre forme de production d’espaces ?
Nos propos s'appuient sur différentes expériences (jardins familiaux, jardins partagés) appréhendées au travers d’entretiens auprès de membres d’associations de mise en œuvre et de gestion de ces jardins, ainsi que d’usagers et usagères.
Nous développerons plusieurs axes permettant d’envisager les jardins partagés comme lieux favorisant le lien social, mais aussi lieux de démonstrations de stéréotypes de genre, de leur renversement. De plus les ces espaces apparaissent comme des outils d’auto-formation, de partage de savoir-faire, des espaces de bien-être et d’estime de soi.
La démarche qualitative, participative et critique du projet « La ville côté femmes » dans laquelle s’inscrit cette réflexion est ici mobilisée.