Books / Ouvrages et direction d'ouvrages by Dave Lüthi
EPFL PRESS, 2023
Entre 1800 et 1914, plus de deux mille architectes suisses quittent leur pays pour se former dans... more Entre 1800 et 1914, plus de deux mille architectes suisses quittent leur pays pour se former dans les grandes écoles allemandes, trois cents autres seulement préférant alors Paris. L’Allemagne a ainsi constitué un centre architectural majeur pour les constructeurs suisses, mais cette influence demeure aujourd’hui aussi méconnue qu’inexplorée.
Dave Lüthi a retrouvé la trace d’un millier de ces architectes en formation, dont plus d’un quart de Romands, dans les archives des grandes écoles d’architecture de Munich, Stuttgart, Carlsruhe et Berlin. Il interroge au travers de ce livre la diffusion de l’architecture allemande en Suisse, un transfert culturel à la signification particulière en cette période de constitution du jeune État fédéral. Au fil de pages richement illustrées de nombreuses images d’archives en grande partie inédites, ce n’est rien de moins qu’une toute nouvelle histoire de l’architecture suisse du XIXe siècle qui se fait jour.
Etudes de Lettres, 2018
Le présent volume, pluridisciplinaire, permet de cerner la figure de l’un des plus intéressants p... more Le présent volume, pluridisciplinaire, permet de cerner la figure de l’un des plus intéressants prélats ayant occupé le siège épiscopal lausannois, entre Moyen Âge et Renaissance: Aymon de Montfalcon. Par sa carrière de diplomate, ses fonctions de prince d’Empire et ses préoccupations pastorales, mais aussi en raison de ses intérêts littéraires et artistiques, le prince-évêque se profile comme un représentant privilégié de son temps. Sa carrière curiale au service de la Maison de Savoie le met en contact avec les grands centres ; en littérature, il s’approprie des textes issus des cours de France (Alain Chartier) et de Bourgogne (George Chastelain), qu’il fait transcrire sur les murs du château Saint-Maire. Secondé par son chapelain, le rhétoriqueur Antitus, profitant aussi de ses liens familiaux, Aymon favorise une production originale qui place Lausanne à la confluence des courants artistiques. Si le prélat doit faire face au mécontentement des chanoines, le prince sait faire rayonner sa petite cour au cœur de l’Europe : le portail gothique de la cathédrale, sa chapelle funéraire, les peintures dans le château Saint-Maire en gardent le souvenir.
Versants, 2019
William Ritter (1867-1955) est un artiste aux multiples facettes : à la fois
romancier, critiqu... more William Ritter (1867-1955) est un artiste aux multiples facettes : à la fois
romancier, critique littéraire, critique musical, photographe, dessinateur, auteur de récits de voyage, il a produit une œuvre quantitativement imposante, que l’histoire littéraire de Suisse romande n’a pourtant que très partiellement prise en compte. Les articles réunis dans ce dossier entendent lever un coin du voile qui recouvre une figure dont les écrits, le parcours et les échanges intellectuels sont à même de nourrir une réflexion en profondeur sur les tendances de la culture de son temps.
Si la profession d’architecte au XIXe siècle est de mieux en mieux connue, nombre de thématiques ... more Si la profession d’architecte au XIXe siècle est de mieux en mieux connue, nombre de thématiques transversales restent à défricher afin de compléter les études de parcours individuels et les monographies: c’est l’ambition de ce recueil qui s’intéresse à la dimension collective de cette profession. L’institutionnalisation de la pratique constructive, la création d’associations professionnelles, les activités de promotion, le développement de l’édition d’architecture, l’organisation du travail et le fonctionnement des bureaux sont autant de thèmes traités à partir d’exemples suisses, mais aussi français et allemands. Ces deux pays ne sont pas uniquement des points de comparaison: les architectes suisses s’y forment et y travaillent souvent un temps. Leurs écoles d’architecture et leurs pratiques professionnelles constituent donc des modèles, non seulement pour les questions esthétiques mais aussi organisationnelles.
Depuis 1803, la ville de Lausanne, devenue chef-lieu cantonal vaudois, a assisté à la constructio... more Depuis 1803, la ville de Lausanne, devenue chef-lieu cantonal vaudois, a assisté à la construction de près d'une cinquantaine d'édifices religieux. D'abord dévolus à la seule religion officielle. l'Eglise protestante dite «nationale», ces lieux se multiplient au gré de l'évolution démographique et de la diversification des cultes: catholique, libristes, anglicans, israélite, méthodiste... Ce guide présente 30 bâtiments parmi les plus représentatifs, du début du XIXe siècle aux années 1980.
Avec plus de 350 hectares de parcs et jardins publics, la capitale vaudoise peut s’enorgueillir d... more Avec plus de 350 hectares de parcs et jardins publics, la capitale vaudoise peut s’enorgueillir d’être une des villes les plus vertes au monde. Pourtant, ce riche patrimoine paysager n’avait fait l’objet d’aucune étude d’ensemble. Présentant plus d’une vingtaines de sites datant du XVIIIe au XXIe siècle, le guide Lausanne – Parcs et jardins publics propose au lecteur de découvrir l’histoire des espaces verts lausannois, du jardin à la française des grandes maisons de campagne au parc contemporain, en passant par la promenade publique du XIXe siècle.
Du Moyen Âge à la fin du siècle des Lumières, les inhumations sont nombreuses dans les églises et... more Du Moyen Âge à la fin du siècle des Lumières, les inhumations sont nombreuses dans les églises et les temples de Suisse romande. En terres catholiques comme protestantes, c’est par la pierre que l’on tente de préserver une trace de son passage sur terre.
Méconnus, les monuments funéraires créés pour les classes privilégiées par des artistes souvent remarquables subsistent pourtant par centaines. Les voici inventoriés et étudiés par un collectif d’auteurs qui, à partir d’un projet initié par l’enseignement Architecture & Patrimoine de l’Université de Lausanne (Faculté des Lettres), les ont approchés d’un point de vue historique, artistique, sociologique, linguistique et archéologique.
Par le biais de cette analyse plurielle, de nouvelles interprétations de la fonction de ces monuments se font jour; mais c’est aussi de distinction sociale, de transferts culturels, de centre et de périphérie artistique dont il s’agit ici. La Suisse romande conserve en effet des monuments de premier plan, qu’il s’agisse des tombeaux de François Ier de La Sarraz, des comtes de Neuchâtel ou d’ambitieux patriciens, et d’autres, plus modestes, qui témoignent du souci alors universel et constant en Europe occidentale de laisser un témoignage de ses faits et gestes, de ses vertus, de sa foi.
Les établissements médicaux vaudois construits entre 1760 et 1940 sont des témoins privilégiés de... more Les établissements médicaux vaudois construits entre 1760 et 1940 sont des témoins privilégiés de l’émergence de l’architecture rationnelle ainsi que de phénomènes historiques et sociaux tels que la médicalisation de la société et du territoire, l’essor du tourisme médical, le transfert des modèles et des technologies. L’étude des hôpitaux, des sanatoriums, des cliniques et des établissements de bains montre comment l’invention d’une « architecture à soigner » est le fait conjoint du médecin et de l’architecte, tous deux cherchant à faire de ces établissements des faire-valoir de leur pratique ainsi que des monuments à la gloire de la santé publique ou de la philanthropie.
Les édifices scolaires lausannois des 19e et 20e siècles y sont présentés dans leur diversité et ... more Les édifices scolaires lausannois des 19e et 20e siècles y sont présentés dans leur diversité et leur richesse, en lien avec l’évolution des théories pédagogiques. C’est une véritable petite histoire de l’architecture qui se dessine ici: du formalisme classique à la préfabrication, du rationalisme au régionalisme, 200 ans d’architecture au service des enfants… ou de leurs enseignants !
Comment devient-on architecte au xixe siècle ? Comment et pourquoi cette profession apparaît-... more Comment devient-on architecte au xixe siècle ? Comment et pourquoi cette profession apparaît-elle en Suisse romande ? Quel fut son importance dans l’émergence de la Suisse moderne ? Alors que l’architecte est aujourd’hui une figure indissociable du paysage urbain et une profession au statut incontesté, comment ce statut s’est-il mis en place ?
Ce livre, première synthèse retraçant l’histoire de la profession d’architecte en Suisse romande, décrit la transformation radicale d’un métier aux contours mal définis vers 1800 en une profession emblématique de la société du xxe siècle. Parallèlement à la définition formelle de sa profession par des contraintes réglementaires et académiques (diplômes, contrats-types, sociétés, revues), l’architecte parvient à élargir le cercle de ses clients, touchant tant la grande bourgeoisie que les milieux ouvriers. L’architecture devient accessible à une masse très large de la population. Ce mouvement quasi-révolutionnaire a profondément modifié le paysage urbain et l’architecte devient, autour de 1900, le régisseur d’un nouveau mode de vie. En retraçant le parcours de ses principaux acteurs, cet ouvrage nous livre ainsi une histoire inédite de la profession d’architecte en Suisse romande de 1800 à 1940.
Qui paie commande… Le XIXe siècle, période de mutation fondamentale dans la pratique architectura... more Qui paie commande… Le XIXe siècle, période de mutation fondamentale dans la pratique architecturale, voit l’essor et la diversification de la clientèle des architectes. Contrairement aux ruptures perceptibles au niveau de la théorie, des programmes, des modèles et des matériaux, ce phénomène est moins souvent approché et décrit. Les actes du colloque tenu en mars 2010 à l’Université de Lausanne ambitionnent de saisir cette problématique à partir d’exemples helvétiques. Les maîtres de l’ouvrage, tant « privés » (clientèle bourgeoise) que « publics » (édilité communale, cantonale), se profilent dans toute leur complexité. Le rôle particulièrement important des sociétés commerciales, anonymes ou immobilières, est notamment mis en lumière par des contributions inédites. C’est au travers d’approches conjuguées, alliant l’histoire de l’architecture à l’histoire familiale, économique ou touristique, que cette relecture de l’architecture via son initiant prend tout son sens.
Au XVIe siècle, le constructeur de bâtiments est un maçon et un sculpteur qui a acquis son métier... more Au XVIe siècle, le constructeur de bâtiments est un maçon et un sculpteur qui a acquis son métier par apprentissage ; au XXe siècle, l’architecte est un concepteur féru d’ingénierie, bardé de diplômes et qui est considéré comme un artiste. Les études réunies dans cet ouvrage et issues d’un colloque tenu à l’Université de Lausanne en 2007, éclairent l’évolution de cette profession en Suisse romande. Formation, carrière, clientèle, culture visuelle, contextes politique et économique sont autant de voies explorées afin de cerner la figure de l’architecte dans un cadre géographique restreint dont dépend étroitement le succès, ou l’échec, professionnel.
De 1850 à 1914, les arts décoratifs fleurissent dans toute l'Europe pour orner notamment bâtiment... more De 1850 à 1914, les arts décoratifs fleurissent dans toute l'Europe pour orner notamment bâtiments privés ou publics. Les cages d'escalier, lieux de représentation par excellence, sont un thème privilégié pour les architectes qui les conçoivent avec un grand souci de détail. En Suisse romande, dans les immeubles locatifs, un riche patrimoine, très souvent méconnu, témoigne de cet âge d'or des arts appliqués. Pourtant ce n'est qu'à partir des années 1980 que ce patrimoine devient sujet d'étude et qu'il commence à faire l'objet d'inventaires. Cet ouvrage, fruit de la collaboration d'un photographe et de six spécialistes – historiens de l'art, de l'architecture et des techniques, ethnologue, restauratrice d'art – offre une complémentarité de regards et de connaissances. Corpus qui se donne à voir et qu'il faut apprendre à regarder, il propose une lecture en plusieurs temps. Les photographies mettent en valeur et révèlent les cages d'escalier, les textes dialoguent avec les images, leur donnent du relief et conduisent ainsi le regard du lecteur.La trentaine de cages d'escalier illustrées ont été choisies à travers toute la Suisse romande pour leur intérêt historique, leur beauté architecturale et décorative, l'intégrité de leur décor, leur caractère d'exemplarité ou la réussite de leur restauration, et cela en accord avec leur propriétaire. Si leur présentation constitue le point fort du livre, les auteurs les insèrent dans un contexte plus large en retraçant l'histoire de l'escalier, en soulignant combien son thème a inspiré la littérature et le cinéma et en abordant, de manière thématique, les métiers et les hommes qui se cachent derrière chacune des techniques décoratives présentes dans la cage.
Comme beaucoup de ses compatriotes, Eugène Jost (1865-1946) est formé au métier d'architecte à l'... more Comme beaucoup de ses compatriotes, Eugène Jost (1865-1946) est formé au métier d'architecte à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. De retour en Suisse, il ouvre un bureau à Montreux, station touristique en plein essor, puis à Lausanne. Il y développe un style 'Beaux Arts', caractéristique de la Belle Epoque, qui correspond parfaitement bien aux govªts de la bourgeoisie cosmopolite de cette fin de XIXe siècle. Jost édifie de nombreux bâtiments publics (dont l'Hôtel des Postes, le Crédit suisse ou le Pont Bessière à Lausanne) et surtout s'affirme des 1890 comme le spécialiste de la construction d'hôtels-palaces sur les bords du lac Léman, comme le Beau-Rivage à Lausanne-Ouchy ou le Caux-Palace, le Montreux-Palace et l'Hôtel des Alpes à Montreux, qui se font l'écho de ceux qui fleurissent dans les stations balnéaires françaises ou germaniques à cette époque. Ce catalogue analyse l'oeuvre de cet architecte par le biais d'articles thématiques et par plus de cinquante fiches monographiques consacrées à ses réalisations et projets.
Papers / Articles by Dave Lüthi
B. Andematten (éd.), Othon Ier de Grandson (vers 1240-1328). Le parcours exceptionnel d'un grand seigneur vaudois, 2021
Revue historique vaudoise, 2014
Aymon de Montfalcon. Mécène, prince et évêque de Lausanne (1443-1517) - Edité par Bernard Andenmatten, Dave Lüthi, Jean-Claude Mühlethaler et Brigitte Pradervand, 2018
Les modifications apportées au massif occidental de la cathédrale de Lausanne sous l’épiscopat d’... more Les modifications apportées au massif occidental de la cathédrale de Lausanne sous l’épiscopat d’Aymon de Montfalcon bouleversent profondément l’aspect et le fonctionnement liturgique de l’édifice. En dépit de leur nouveauté formelle, les parties ajoutées par l’évêque se placent dans une certaine forme de continuité dont on peut interroger le sens. Visiblement intéressé par le recours à l’histoire, sans doute dans la perspective d’asseoir son pouvoir, le prélat fait oeuvre d’archéologue avant l’heure. Mais ce n’est peut-être pas son seul but : imprimer sa marque personnelle dans l’édifice dissimule sans doute des intentions restées sans lendemain, comme celle de fonder une collégiale privée.
Versants, 2019
William Ritter, un homme exceptionnel ? Souvent isolé par l’historiographie en raison de son prof... more William Ritter, un homme exceptionnel ? Souvent isolé par l’historiographie en raison de son profil jugé atypique, Ritter n’est pas souvent remis dans son contexte historique et culturel. Cette contribution cherche à remédier à cette lacune en le comparant à deux acteurs contemporains de la critique artistique, deux autres Neuchâtelois, les architectes André Lambert et Charles-Édouard Jeanneret-Gris (bientôt plus connu sous le pseudonyme de Le Corbusier). Pratiquant comme Ritter une lecture paratopique de la scène artistique de leur temps, ils permettent de juger du degré d’originalité de leur confrère dilettante.
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Books / Ouvrages et direction d'ouvrages by Dave Lüthi
Dave Lüthi a retrouvé la trace d’un millier de ces architectes en formation, dont plus d’un quart de Romands, dans les archives des grandes écoles d’architecture de Munich, Stuttgart, Carlsruhe et Berlin. Il interroge au travers de ce livre la diffusion de l’architecture allemande en Suisse, un transfert culturel à la signification particulière en cette période de constitution du jeune État fédéral. Au fil de pages richement illustrées de nombreuses images d’archives en grande partie inédites, ce n’est rien de moins qu’une toute nouvelle histoire de l’architecture suisse du XIXe siècle qui se fait jour.
romancier, critique littéraire, critique musical, photographe, dessinateur, auteur de récits de voyage, il a produit une œuvre quantitativement imposante, que l’histoire littéraire de Suisse romande n’a pourtant que très partiellement prise en compte. Les articles réunis dans ce dossier entendent lever un coin du voile qui recouvre une figure dont les écrits, le parcours et les échanges intellectuels sont à même de nourrir une réflexion en profondeur sur les tendances de la culture de son temps.
Méconnus, les monuments funéraires créés pour les classes privilégiées par des artistes souvent remarquables subsistent pourtant par centaines. Les voici inventoriés et étudiés par un collectif d’auteurs qui, à partir d’un projet initié par l’enseignement Architecture & Patrimoine de l’Université de Lausanne (Faculté des Lettres), les ont approchés d’un point de vue historique, artistique, sociologique, linguistique et archéologique.
Par le biais de cette analyse plurielle, de nouvelles interprétations de la fonction de ces monuments se font jour; mais c’est aussi de distinction sociale, de transferts culturels, de centre et de périphérie artistique dont il s’agit ici. La Suisse romande conserve en effet des monuments de premier plan, qu’il s’agisse des tombeaux de François Ier de La Sarraz, des comtes de Neuchâtel ou d’ambitieux patriciens, et d’autres, plus modestes, qui témoignent du souci alors universel et constant en Europe occidentale de laisser un témoignage de ses faits et gestes, de ses vertus, de sa foi.
Ce livre, première synthèse retraçant l’histoire de la profession d’architecte en Suisse romande, décrit la transformation radicale d’un métier aux contours mal définis vers 1800 en une profession emblématique de la société du xxe siècle. Parallèlement à la définition formelle de sa profession par des contraintes réglementaires et académiques (diplômes, contrats-types, sociétés, revues), l’architecte parvient à élargir le cercle de ses clients, touchant tant la grande bourgeoisie que les milieux ouvriers. L’architecture devient accessible à une masse très large de la population. Ce mouvement quasi-révolutionnaire a profondément modifié le paysage urbain et l’architecte devient, autour de 1900, le régisseur d’un nouveau mode de vie. En retraçant le parcours de ses principaux acteurs, cet ouvrage nous livre ainsi une histoire inédite de la profession d’architecte en Suisse romande de 1800 à 1940.
Papers / Articles by Dave Lüthi
Dave Lüthi a retrouvé la trace d’un millier de ces architectes en formation, dont plus d’un quart de Romands, dans les archives des grandes écoles d’architecture de Munich, Stuttgart, Carlsruhe et Berlin. Il interroge au travers de ce livre la diffusion de l’architecture allemande en Suisse, un transfert culturel à la signification particulière en cette période de constitution du jeune État fédéral. Au fil de pages richement illustrées de nombreuses images d’archives en grande partie inédites, ce n’est rien de moins qu’une toute nouvelle histoire de l’architecture suisse du XIXe siècle qui se fait jour.
romancier, critique littéraire, critique musical, photographe, dessinateur, auteur de récits de voyage, il a produit une œuvre quantitativement imposante, que l’histoire littéraire de Suisse romande n’a pourtant que très partiellement prise en compte. Les articles réunis dans ce dossier entendent lever un coin du voile qui recouvre une figure dont les écrits, le parcours et les échanges intellectuels sont à même de nourrir une réflexion en profondeur sur les tendances de la culture de son temps.
Méconnus, les monuments funéraires créés pour les classes privilégiées par des artistes souvent remarquables subsistent pourtant par centaines. Les voici inventoriés et étudiés par un collectif d’auteurs qui, à partir d’un projet initié par l’enseignement Architecture & Patrimoine de l’Université de Lausanne (Faculté des Lettres), les ont approchés d’un point de vue historique, artistique, sociologique, linguistique et archéologique.
Par le biais de cette analyse plurielle, de nouvelles interprétations de la fonction de ces monuments se font jour; mais c’est aussi de distinction sociale, de transferts culturels, de centre et de périphérie artistique dont il s’agit ici. La Suisse romande conserve en effet des monuments de premier plan, qu’il s’agisse des tombeaux de François Ier de La Sarraz, des comtes de Neuchâtel ou d’ambitieux patriciens, et d’autres, plus modestes, qui témoignent du souci alors universel et constant en Europe occidentale de laisser un témoignage de ses faits et gestes, de ses vertus, de sa foi.
Ce livre, première synthèse retraçant l’histoire de la profession d’architecte en Suisse romande, décrit la transformation radicale d’un métier aux contours mal définis vers 1800 en une profession emblématique de la société du xxe siècle. Parallèlement à la définition formelle de sa profession par des contraintes réglementaires et académiques (diplômes, contrats-types, sociétés, revues), l’architecte parvient à élargir le cercle de ses clients, touchant tant la grande bourgeoisie que les milieux ouvriers. L’architecture devient accessible à une masse très large de la population. Ce mouvement quasi-révolutionnaire a profondément modifié le paysage urbain et l’architecte devient, autour de 1900, le régisseur d’un nouveau mode de vie. En retraçant le parcours de ses principaux acteurs, cet ouvrage nous livre ainsi une histoire inédite de la profession d’architecte en Suisse romande de 1800 à 1940.
des étrangers entre 1850 et 19208, si l’architecture hôtelière est enfin reconnue comme l’un des apports majeurs de la période éclectique en Suisse et que ses décors intérieurs ont fait l’objet de plusieurs analyses, le vitrail reste le parent pauvre de ces études ; il ne s’agit sans doute pas d’un dédain dû à des questions de qualité : les inventaires des vitraux
d’immeubles d’habitation existent et prouvent que le qualitatif ne prime pas dans l’approche scientifique récente – à l’unicum, on sait que l’on doit souvent préférer le typicum pour cette période qui a constitué un boom immobilier sans précédent : la masse compte plus que l’individu.
C’est plutôt en raison de son cadre, longtemps mésestimé – une architecture « commerciale », facile, sans grand intérêt artistique, selon des préjugés qui perdurent encore en dépit des nombreuses études scientifiques sur cette architecture tout sauf banale – que le vitrail hôtelier doit sa longue éclipse. Approché au mieux au cas par cas, le vitrail d’hôtel n’a de loin pas encore révélé tout son potentiel dans l’histoire de la diffusion des techniques et des formes durant
une période cruciale du renouveau du vitrail en Suisse. A partir de quelques cas répartis autour de l’arc lémanique, notamment à Lausanne, Vevey et Montreux, il est possible de démontrer l’intérêt et la pertinence d’une telle recherche.
written in stone), an extensive catalogue of the funerary heritage of
Lausanne Cathedral. It is home to more than 50 monuments, most
of them hitherto unknown and which date from the 9th to the 19th century. This ensemble of funerary monuments, the only
one of its kind in Switzerland, escaped unscathed from the changes
wrought by the Reformation.
For many years, there were only two authoritative studies on the
Cathedral’s funerary heritage. The first was by Eugène Bach
(1944) and dealt with the Middle Ages; the second by Marcel
Grandjean (1975) focussed on the modern era. Since then, no attempts were made to draw up an exhaustive inventory of the Cathedral’s funerary heritage. The only explanation for this disinterest was the
special setting in which these objects are to be found. Although
these sculptures are strongly tied to the architecture, they are located
in spaces that were rarely designed with them in mind. Consequently, these monuments should be considered within
their own context, dissociated from their location and viewed as
stand-alone objects rather than part of the fixtures and fittings of
the Cathedral like the capitals, glass windows and the choir
stall. It therefore comes as no surprise that the inventory was
drawn up, not by the cantonal office in charge of the preservation
of historic monuments and sites (which primarily is concerned
with immovable property), but by the Séminaire de recherche en Architecture & Patrimoine of Lausanne
University.
des formes exogènes et de leur acculturation à un milieu particulier – protestant et patricien –, que dans l’émergence d’une classe d’artisans de très haut niveau. Architecture, décor, mais aussi mobilier et jardins du château permettent de dessiner une autre histoire de l’art, beaucoup moins périphérique que l’on pourrait s’y attendre.
(Actes du colloque international "Noblesse oblige ! La vie de château en Suisse au XVIIIe siècle", Musée national suisse - Château de Prangins - 20 au 22 novembre 2014)
comme leur élévation, parle un langage qui mérite
d'être étudié en tant que tel. Différents «styles» peuvent
être perçus: redevables à la distribution «à la française»,
au confort anglais ou à la logique rationaliste. Les
édifices analysés démontrent que les architectes lausannois
connaissent bien les modèles étrangers, dont ils
s'inspirent fréquemment. Peu à peu, ces constructeurs se
détachent de la copie pour interpréter et innover en
tenant compte des données du marché local et des attentes
des maîtres d'ouvrage.
et le commentent guère. Cet article cherche à cerner les raisons de cet aveuglement à partir d'un corpus de publications des années 1910-1940, notamment l'importante série de La Maison bourgeoise en Suisse. En filigrane apparaissent plusieurs causes à ce désintérêt : production sérielle, support jugé médiocre, objet d'importation. Paradoxalement, à une époque où le mur lisse devient la norme, on peut relever le goût très marqué des auteurs de ces études pour le décor en relief des intérieurs - boiseries, lambris et stucs - qui apparaît lui en revanche comme spécifiquement helvétique.
Dave Lu¨thi a retrouvé la trace d’un millier de ces architectes en formation, dont plus d’un quart de Romands, dans les archives des grandes écoles d’architecture de Munich, Stuttgart, Carlsruhe et Berlin. Il interroge au travers de ce livre la diffusion de l’architecture allemande en Suisse, un transfert culturel à la signification particulière en cette période de constitution du jeune État fédéral. Au fil de pages richement illustrées de nombreuses images d’archives en grande partie inédites, ce n’est rien de moins qu’une toute nouvelle histoire de l’architecture suisse du XIXe siècle qui se fait jour.
L’idée d’éditer un ouvrage scientifique, destiné à toute personne intéressée par l’histoire et le patrimoine vaudois, a germé au début de l’année 2019. Un partenariat avec l’Université de Lausanne a été mis sur pied afin d’établir un inventaire scientifique du mobilier, des œuvres d’art et des divers objets du quotidien conservés à La Doges. Une douzaine d’étudiants en histoire de l’art, menés par le professeur Dave Lüthi, se sont rendus au domaine pendant le semestre de printemps 2020, une démarche que la pandémie a certes compliquée mais qui n’a pas entamé leur grande motivation. Près de 300 objets ont ainsi pu être documentés et analysés.
Rédigés à la fois par des chercheurs confirmés et des étudiants de l’Unil, quatorze chapitres éclairent différents aspects de La Doges. La première partie du livre est consacrée au développement architectural et paysager du domaine, dont l’existence est attestée dès le milieu du XVIIe siècle. Les contributions permettent de comprendre de manière beaucoup plus fine l’histoire de ce domaine viticole et rural, de préciser la chronologie des travaux et des aménagements paysagers, d’identifier plusieurs architectes et artisans qui y ont œuvré, ainsi que d’insérer La Doges dans le vaste réseau de maisons de campagne qui s’est développé, tel un « diadème de délices », autour des villes de Vevey et de La Tour-de-Peilz. Les aménagements intérieurs bénéficient d’une attention particulière avec une analyse minutieuse des poêles de la maison de maître, des papiers peints et du mobilier ancien, présent dans les pièces d’apparat. Ces aménagements portent la marque de la famille de Palézieux dit Falconnet.
La seconde partie de l’ouvrage met l’accent sur le quotidien de la famille de Palézieux. La vie au domaine est retracée grâce aux archives privées. L’analyse de la collection d’art, qui inclut un important corpus de portraits et de paysages de petits maîtres suisses, révèle les liens étroits tissés avec Genève et la Suisse allemande. A l’instar de l’argenterie familiale, elle est le témoin des alliances matrimoniales établies avec de grandes familles d’origine bernoise, bâloise et genevoise.
Au fil de la lecture, le passé du domaine de La Doges reprend vie sous la plume des auteurs. Sans prétendre à l’exhaustivité, cet ouvrage permet d’aborder les richesses patrimoniales de La Doges dans leur diversité et d’apporter une contribution importante sur le développement des maisons de campagne dans la région veveysanne ainsi que sur la vie culturelle et sociale des élites vaudoises.