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Béatrice  Lovis
  • Vaud, Switzerland

Béatrice Lovis

The unpublished correspondence of Étiennette Clavel de Brenles and her son Samuel, held by the Zentralbibliothek of Zurich and the Archives Cantonales Vaudoises, sheds new light on Lavater's links to the French-speaking area of... more
The unpublished correspondence of Étiennette Clavel de Brenles and her son Samuel, held by the Zentralbibliothek of Zurich and the Archives Cantonales Vaudoises, sheds new light on Lavater's links to the French-speaking area of Switzerland. It also gives us a better understanding of how the pastor's writings were disseminated and how they were received in the Pays de Vaud.
La présence de Voltaire dans la région genevoise, puis celle de Germaine de Staël au début du XIXe siècle ont longtemps occulté l'intense activité théâtrale qui s'est développée parmi les élites romandes dans la seconde moitié du XVIIIe... more
La présence de Voltaire dans la région genevoise, puis celle de Germaine de Staël au début du XIXe siècle ont longtemps occulté l'intense activité théâtrale qui s'est développée parmi les élites romandes dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et qui s'est poursuivie dans la première moitié du siècle suivant. Les nombreux fonds privés conservés aux Archives cantonales vaudoises (ACV), à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne et aux Archives de la Ville de Lausanne fourmillent d'informations sur ce divertissement encore peu étudié. Le théâtre de société pratiqué au château d'Hauteville est particulièrement bien documenté grâce au fonds de famille déposé aux ACV (plans, dessins, photographies, manuscrits divers). Lors de la vente aux enchères du mobilier du château en 2015, deux ensembles rarissimes de décors ainsi qu'une série de costumes et de dessins sont réapparus. La plus grande partie d'entre eux sont entrés dans les collections du Musée national suisse (MNS). Archives, décors et costumes témoignent non seulement d'un intérêt pour le théâtre de société sur plus de cent cinquante ans dans un seul et même lieu, mais constituent aussi un corpus unique en Suisse. La vie théâtrale d'Hauteville s'articule en trois temps forts qui coïncident avec trois périodes importantes pour l'histoire du château : le dernier tiers du XVIIIe, le premier tiers du XIXe et le début du XXe siècle.
Research Interests:
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Entre 1789 et 1804, la vie théâtrale de Lausanne semble marquer un arrêt, aucune troupe professionnelle n’étant autorisée à s’y produire. Toutefois, les tentatives de réintroduire le théâtre dans le chef-lieu vaudois sont multiples, à... more
Entre 1789 et 1804, la vie théâtrale de Lausanne semble marquer un arrêt, aucune troupe professionnelle n’étant autorisée à s’y produire. Toutefois, les tentatives de réintroduire le théâtre dans le chef-lieu vaudois sont multiples, à l’instar de l’initiative du Lausannois Albert Rogguin qui, immédiatement après la chute de l’Ancien Régime sur sol helvétique, désire mettre sur pied une école d’art dramatique et lyrique et faire construire un théâtre national. Les enjeux qui apparaissent dans la correspondance officielle sont révélateurs, d’une part, des grandes difficultés à mettre en place une politique culturelle dans un pays sans pouvoir central fort et, d’autre part, de l’attitude ambiguë des autorités suisses à l’égard du théâtre, longtemps considéré comme un divertissement éminemment français, donc étranger. La tension entre fascination et méfiance, perceptible pendant tout le XVIIIe siècle, est avivée en période de troubles politiques. La Révolution française puis la République helvétique cristallisent de manière exemplaire ces particularismes suisses.
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The present article studies the status of the theatre in Lausanne between 1789 and 1804, and examines with particular interest the initiative of the Lausannois Albert Rogguin who, immediately after the fall of the Ancien Régime on Helvetic soil, aspired to set up a dramatic and lyrical art school and to build a national theatre in the capital of Vaud. Issues raised in the official correspondence reveal, on the one hand, great difficulties in establishing a cultural policy in a country without strong central power and, on the other hand, the ambiguous attitude of the Swiss authorities towards theatre, for a long time considered as an eminently French entertainment, and thus foreign. The tension between fascination and distrust, perceptible throughout the eighteenth century, deepened during periods of political troubles. The French Revolution then the Helvetic Republic provide pertinent examples of these Swiss particularities.
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L’histoire du théâtre au XVIIIe siècle dans le Pays de Vaud a longtemps été réduite à la venue de Voltaire et aux spectacles joués sous sa direction à Lausanne. Bien qu’il soit évident que le théâtre vaudois ne se limite pas à la... more
L’histoire du théâtre au XVIIIe siècle dans le Pays de Vaud a longtemps été réduite à la venue de Voltaire et aux spectacles joués sous sa direction à Lausanne. Bien qu’il soit évident que le théâtre vaudois ne se limite pas à la quinzaine de représentations données en 1757 et 1758 sur la scène privée de Mon-Repos, il est important de sortir de l’anecdote ces spectacles qui marquent un tournant dans la pratique du théâtre de société à Lausanne. L’influence de Voltaire fut durable et participa activement à l’essor de l’art dramatique en Suisse romande dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
L’étude des acteurs, du public et du répertoire joué dans les années 1750, sont autant d’éléments qui permettent de définir le caractère exceptionnel des représentations de Mon-Repos et de révéler les enjeux sociaux liés à la pratique théâtrale. En déterminant qui organise, qui joue, qui invite ou est invité, se dessinent peu à peu une carte de la sociabilité de la noblesse lausannoise, des rapports de force entre les individus et les familles de certains quartiers de la ville. Retracer l’histoire du théâtre de société au milieu du XVIIIe siècle, c’est essentiellement évoquer le parcours d’une famille, celui des Constant, dont le prestige social atteint un point culminant avec l’organisation régulière de bals, de concerts et de spectacles pendant une quinzaine d’années.
S’intéresser à la présence du théâtre dans les châteaux en Suisse au XVIIIe siècle, c’est s’aventurer en terres presque inconnues et, par conséquent, potentiellement riches en découvertes. Le Journal du baron Louis-François Guiguer offre... more
S’intéresser à la présence du théâtre dans les châteaux en Suisse au XVIIIe siècle, c’est s’aventurer en terres presque inconnues et, par conséquent, potentiellement riches en découvertes. Le Journal du baron Louis-François Guiguer offre un excellent panorama des diverses pratiques théâtrales exercées au château de Prangins pendant une quinzaine d’années (1771-1786). L’omniprésence du théâtre – lu et joué – dans ce journal dénote certes un goût particulièrement prononcé de Guiguer et de ses proches pour l’art et la littérature dramatiques, mais elle est aussi révélatrice d’un intérêt plus général pour ce divertissement, qui connaît un engouement sans précédent en Suisse romande dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Nous avons choisi d’analyser les spectacles donnés à Prangins ainsi que dans les châteaux et les grandes demeures alentour. Dès 1779, le théâtre d’éducation et la rédaction de pièces de circonstance apparaissent dans le journal. Les pièces de théâtre manuscrites découvertes dans les archives de la famille alliée de Mestral sont mises en regard avec le journal, les unes et les autres s’éclairant mutuellement.
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Lors des Journées européennes du patrimoine organisées par le Canton de Vaud en septembre 2012, le public a eu la possibilité de découvrir le château d’En-bas de Cheseaux dont les façades étaient alors en cours de restauration. Les... more
Lors des Journées européennes du patrimoine organisées par le Canton de Vaud en septembre 2012, le public a eu la possibilité de découvrir le château d’En-bas de Cheseaux dont les façades étaient alors en cours de restauration. Les recherches effectuées pour documenter les visites guidées données à l’occasion de cet événement se sont révélées riches en découvertes. Nous souhaitons donner un aperçu des archives retrouvées à ce jour, tout en mettant l’accent sur les documents et portraits inédits liés aux personnalités qui ont marqué l’histoire de ce château dans le courant du XVIIIe siècle.
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Réalisées initialement pour la salle à manger du château d’Hermenches près de Moudon, les boiseries peintes du château de Mézery forment un cycle de dix-neuf scènes illustrant la vie menée par David-Louis Constant (1722-1785), seigneur... more
Réalisées initialement pour la salle à manger du château d’Hermenches près de Moudon, les boiseries peintes du château de Mézery forment un cycle de dix-neuf scènes illustrant la vie menée par David-Louis Constant (1722-1785), seigneur d’Hermenches et de Villars-Mendraz. Celui-ci y est représenté en compagnie de ses proches, qui se divertissent dans un cadre champêtre. Peint au début des années 1760 par un artiste itinérant dénommé Dalberg, cet ensemble iconographique exceptionnel a attiré notre attention car il comporte l’unique représentation – connue à ce jour – d’un spectacle qui s’est déroulé sur sol vaudois au XVIIIe siècle. Son commanditaire a souhaité immortaliser le souvenir de la brillante représentation de la tragédie Zaïre, jouée le 18 février 1757 sur le théâtre privé de Mon-Repos à Lausanne sous la direction de Voltaire. Le dramaturge est monté ce jour-là sur les planches accompagné de sa nièce Marie Louise Denis et de ses amis lausannois, parmi lesquels figuraient Constant d’Hermenches, sa sœur Angélique et son beau-frère, le marquis de Langallerie.

Les recherches effectuées sur ce décor, restauré en 2013, conjointement à celles menées dans le cadre de sa thèse de doctorat, ont permis à Béatrice Lovis de retrouver des sources et des documents iconographiques qui non seulement complètent nos connaissances sur l’ancien théâtre de Mon-Repos, en activité de 1757 à 1771, mais qui apportent aussi un éclairage supplémentaire sur le peintre genevois Jean Huber et une artiste lausannoise, la pastelliste Louise de Corcelles (ou d’Aubonne), dont la production est encore mal connue.

Veuillez de préférence télécharger le document directement via le site Lumières.Lausanne, la qualité est meilleure (et les italiques présents): http://lumieres.unil.ch/fiches/biblio/7652/
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Présent à Paris, pendant l’occupation de la France après la deuxième abdication de Napoléon en juin 1815, Alexandre Ier retourne en Russie en passant par la Suisse. Le 8 octobre, les Vaudois apprennent que le tsar est à Dijon et qu’il... more
Présent à Paris, pendant l’occupation de la France après la deuxième abdication de Napoléon en juin 1815, Alexandre Ier retourne en Russie en passant par la Suisse. Le 8 octobre, les Vaudois apprennent que le tsar est à Dijon et qu’il s’apprête à traverser le territoire helvétique. Convaincu qu’il inclura dans son itinéraire le canton dont il a défendu l’indépendance, le Conseil d’Etat organise dans la hâte d’importants préparatifs pour recevoir dignement Sa Majesté Impériale. Mais le tsar décidera finalement de passer par Bâle, à la grande déception des Vaudois. Une lettre de Frédéric-César de La Harpe, datée du 4 novembre 1815, était la seule source publiée à ce jour évoquant cet épisode encore peu connu. La découverte d’une autre lettre dans le fonds Constant de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne nous a permis de retrouver, de fil en aiguille, de nombreuses sources relatant l’ensemble des préparatifs, que nous souhaitons présenter dans le cadre de cet article.
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A l’occasion de l’élaboration de la nouvelle exposition permanente du Musée historique de Lausanne, un lot de documents inédits relatifs au Dr Samuel Auguste Tissot (1728-1797) a été (re)découvert dans le fonds d’archives constitué par... more
A l’occasion de l’élaboration de la nouvelle exposition permanente du Musée historique de Lausanne, un lot de documents inédits relatifs au Dr Samuel Auguste Tissot (1728-1797) a été (re)découvert dans le fonds d’archives constitué par Georges-Antoine Bridel pendant la première moitié du XXe siècle. Ce lot comprend dix-sept pièces manuscrites datant principalement des années 1780 et 1790. La majorité d’entre elles – lettres et ordonnances médicales – sont de la main de Tissot lui-même et concernent son activité de médecin.
Situé à quatre kilomètres au nord-ouest de Lausanne, le château de Mézery abrite l’un des plus beaux salons peints du canton de Vaud. En 2011 et 2012, son nouveau propriétaire fait entièrement rénover le bâtiment et ses boiseries peintes... more
Situé à quatre kilomètres au nord-ouest de Lausanne, le château de Mézery abrite l’un des plus beaux salons peints du canton de Vaud. En 2011 et 2012, son nouveau propriétaire fait entièrement rénover le bâtiment et ses boiseries peintes sont conservées et restaurées par l’Atelier Saint-Dismas.
Classé au patrimoine depuis 1981, cet ensemble peint est constitué de 26 panneaux en bois de sapin formant un cycle de 19 scènes qui font pour la plupart référence aux divertissements de la noblesse de l’Ancien Régime, la danse, la musique et le théâtre d’une part, la promenade, la chasse et la pêche d’autre part. A ces thématiques s’ajoutent quelques scènes pastorales ou galantes et une scène militaire.
De nombreux Lausannois se souviennent encore de l’ancienne chapelle de l’Eglise libre, sise à la rue Langallerie n° 5 à quelques pas du pont Bessières, avant qu’elle ne soit démolie en 1969 pour faire place à un centre commercial. Peu... more
De nombreux Lausannois se souviennent encore de l’ancienne chapelle de l’Eglise libre, sise à la rue Langallerie n° 5 à quelques pas du pont Bessières, avant qu’elle ne soit démolie en 1969 pour faire place à un centre commercial. Peu d’entre eux savent cependant que cet édifice fut à l’origine un théâtre, le premier théâtre en pierre construit dans le chef-lieu du Canton de Vaud, inauguré le 15 novembre 1804. L’histoire de cette salle de spectacle étant largement méconnue, notre étude souhaite retracer les circonstances de sa construction, ainsi que les principales tractations et transformations dont elle a fait l’objet, avant de fermer définitivement ses portes en 1860.
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Gauguin's first attempts at still-life painting, around 1875, followed the Dutch tradition, influenced mainly by Manet's palette. But he did take occasional liberties in depicting flowers with more fluid colour and dynamic backgrounds.... more
Gauguin's first attempts at still-life painting, around 1875, followed the Dutch tradition, influenced mainly by Manet's palette. But he did take occasional liberties in depicting flowers with more fluid colour and dynamic backgrounds. From 1879 his style shows the influence of the Impressionists: Pissarro in the landscapes and Degas in the composition of his still-lifes. He was also open to the new trends which were developing among artists in Paris and applied them in his paintings, using still-lifes as his main means for testing them. He did not escape the contemporary fascination with Japonism, and even experimented briefly with Pointillism in Still Life with Horse's Head. His stays in Britain between 1886 and 1890 correspond to an extremely rich and innovative period for him, in which still-lifes served for increasing experimentation. "Fête Gloanec" and Three Puppies reflect his preoccupations: rejection of perspective, use of areas of flat colour, and mixed styles. These pictures amount to an aesthetic manifesto; many of them are also imbued with strong symbolism, as in the Portrait of Meyer de Haan, which is a melancholic reflection on the fall of man. In Still-Life with Japanese Print, frail blue flowers seem to come out of the head of the artist-martyr, a pure product of the painter's "restless imagination". Thus Gauguin showed that art is an "abstraction" through a genre which was reputed to lend itself with difficulty to anything other than mimesis. Although he moved away from still-life after 1890, Gauguin is one of the first artists to radically renew its role and the status of still-life at the end of the 19th century, well before the Fauvists and Cubists.
« THÉÂTRE ET SOCIÉTÉ EN SUISSE ROMANDE DE LA FIN DE L’ANCIEN RÉGIME À L’ENTRE-DEUX-GUERRES (1750-1939) : PRATIQUES ET ENJEUX SOCIO-CULTURELS »
Université de Lausanne, 5-6 octobre 2018.
Délai pour soumission: 15 janvier 2018
Research Interests:
Résumé de la thèse soutenue par Béatrice Lovis à la Faculté des lettres de l'Université de Lausanne le 23 janvier 2019.
La correspondance active du philosophe Jean Barbeyrac (1674-1744), qui a été professeur de droit à l'Académie de Lausanne entre 1711 et 1717, constitue à ce jour un corpus de plus de 200 lettres, conservées dans diverses archives... more
La correspondance active du philosophe Jean Barbeyrac (1674-1744), qui a été professeur de droit à l'Académie de Lausanne entre 1711 et 1717, constitue à ce jour un corpus de plus de 200 lettres, conservées dans diverses archives européennes. Quelques-unes seulement ayant déjà fait l’objet d’une publication, Lumières.Lausanne a jugé nécessaire d’en proposer une édition quasi exhaustive afin d'offrir un nouvel éclairage aux chercheurs s’intéressant à cet expert du droit naturel et plus largement à l’histoire intellectuelle en Europe. Ces missives abordent des thématiques chères au philosophe: la théorie du droit naturel, la liberté dans les affaires de religion, sa participation aux débats politiques suisses ou encore son activité d’auteur et de savant à Berlin, Lausanne et Groningue. La vie quotidienne et familiale du professeur et homme de lettres se révèle aussi au travers des échanges épistolaires.

Quelque septante lettres de Barbeyrac avaient été éditées en 2017; aujourd'hui près de 130 lettres s'ajoutent à ce premier ensemble. En février 2024, ont été mises en ligne la correspondance adressée au théologien genevois Jean-Alphonse Turrettini (106: 1707-1736), avec lequel Barbeyrac a le plus correspondu, ainsi que diverses missives adressées en latin au médecin hollandais Theodoor Jansson van Almeloveen (3: 1710), au savant zurichois Johann Jacob Scheuchzer (6: 1714-1716), à Jacques-Philippe D'Orville (4: 1737-1741), professeur à l'Université d'Amsterdam, et à quelques autres personnalités. Trois brouillons de lettres conservés à la Bibliothèque royale de La Haye ont été aussi édités: le premier est adressé à l'Académie des sciences de Berlin (1713), le second à l'Université de Groningue concernant son engagement, suivi de sa lettre de démission de l'Académie de Lausanne adressée aux autorités bernoises au printemps 1717. (...)
En 2019, l’Université américaine Pepperdine a racheté le château d’Hauteville pour y aménager son campus romand, offrant au domaine un nouveau souffle, en continuité avec l’esprit des lieux. Inscrits comme bien culturel suisse... more
En 2019, l’Université américaine Pepperdine a racheté le château d’Hauteville pour y aménager son campus romand, offrant au domaine un nouveau souffle, en continuité avec l’esprit des lieux. Inscrits comme bien culturel suisse d’importance nationale, le château et son domaine ont été classés Monument historique en 2019 par le Canton de Vaud, une démarche qui a permis au nouveau propriétaire de procéder à de vastes travaux de restauration. L’inauguration du campus en 2023 s’accompagne d’un livre collectif édité sous l’égide de Patrimoine suisse, section vaudoise.

Situé non loin de Vevey, le domaine d’Hauteville constitue un ensemble exceptionnel d’architecture nobiliaire du XVIIIe siècle en Suisse romande. En 1760, le domaine est vendu par Jacques-Philippe d’Herwarth à Pierre-Philippe Cannac, bourgeois de Vevey et de Genève. Ayant fait fortune comme directeur des coches de Lyon, Cannac va considérablement agrandir la demeure existante. Afin de posséder un édifice dans le goût le plus récent, il fait appel à un architecte et à un décorateur français : François Franque, qui fournit les plans, et Claude-Pierre Cochet, qui réalise le décor d’architecture feinte des façades. À la fin du XVIIIe siècle, le château passe aux mains des Grand, une famille de banquiers vaudois anoblis par le roi de France. De nombreux aménagements paysagers sont réalisés au cours du XIXe siècle avec notamment le temple de l’Amour, visible loin à la ronde. La propriété est restée aux mains de la famille Grand d’Hauteville jusqu’en 2019.

Architectes, artisans, historiens et spécialistes de toutes les disciplines patrimoniales et techniques se sont succédé sur le chantier qui a été mené par l’atelier glatz-delachaux entre 2020 et 2023. La fin des travaux coïncide avec la parution d’un imposant ouvrage collectif dirigé par les historiennes Béatrice Lovis et Isabelle Roland. Les connaissances sur ce témoin remarquable de l’architecture du XVIIIe siècle en Suisse sont renouvelées grâce aux contributions de 25 autrices et auteurs. Richement illustré, l’ouvrage vise aussi bien les professionnels qu’un public non spécialisé, mais intéressé par l’histoire et l’architecture romande.
Cet ouvrage collectif s'intéresse aux différents séjours du célèbre historien anglais Edward Gibbon (1737-1794) à Lausanne. Bien documentés grâce aux riches fonds privés des archives vaudoises, les trois séjours de l'auteur du Decline... more
Cet ouvrage collectif s'intéresse aux différents séjours du célèbre historien anglais Edward Gibbon (1737-1794) à Lausanne. Bien documentés grâce aux riches fonds privés des archives vaudoises, les trois séjours de l'auteur du Decline and Fall of the Roman Empire constituent le fil rouge de cette synthèse de grande ampleur qui donne un aperçu des recherches réalisées sur le XVIIIe siècle lausannois pendant ces deux dernières années.

Ce livre réunit trente-cinq auteurs issus de diverses disciplines: des historiens des idées et des religions, des littéraires, des historiens de l'art et des spécialistes de la culture matérielle. Regroupées en sept parties thématiques, les contributions entrent en résonance avec les traces laissées par Gibbon, tout en reflétant son approche historiographique éclectique. Elles abordent des thèmes aussi divers que la formation intellectuelle et le protestantisme au siècle des Lumières, la sociabilité et les divertissements de la noblesse sous l'Ancien Régime, les débats politiques et les révolutions de la fin du siècle, ou encore les pratiques littéraires et artistiques. Autant de perspectives qui permettent de situer le Pays de Vaud à la croisée des Lumières européennes.

Consulter le projet "Edward Gibbon et Lausanne" sur Lumières.Lausanne (introduction intégrale de l'ouvrage): https://lumieres.unil.ch/projets/gibbon/
Le 27 janvier 1821, le domaine de La Doges est vendu « à perpétuité à Monsieur Abram François de Palézieux dit Falconnet, de Vevey », comme le stipule le contrat de vente conservé dans les archives familiales. Ses descendants auront à... more
Le 27 janvier 1821, le domaine de La Doges est vendu « à perpétuité à Monsieur Abram François de Palézieux dit Falconnet, de Vevey », comme le stipule le contrat de vente conservé dans les archives familiales. Ses descendants auront à cœur d’entretenir et d’embellir le domaine. En 1997, André Coigny-de Palézieux lègue La Doges avec l’ensemble de son mobilier à la section vaudoise de Patrimoine suisse, alors dénommée Société d’art public, en lui donnant pour mission de la conserver à titre de témoin d’une habitation bourgeoise des XVIIIe, XIXe et XXe siècles.

L’idée d’éditer un ouvrage scientifique, destiné à toute personne intéressée par l’histoire et le patrimoine vaudois, a germé au début de l’année 2019. Un partenariat avec l’Université de Lausanne a été mis sur pied afin d’établir un inventaire scientifique du mobilier, des œuvres d’art et des divers objets du quotidien conservés à La Doges. Une douzaine d’étudiants en histoire de l’art, menés par le professeur Dave Lüthi, se sont rendus au domaine pendant le semestre de printemps 2020, une démarche que la pandémie a certes compliquée mais qui n’a pas entamé leur grande motivation. Près de 300 objets ont ainsi pu être documentés et analysés.

Rédigés à la fois par des chercheurs confirmés et des étudiants de l’Unil, quatorze chapitres éclairent différents aspects de La Doges. La première partie du livre est consacrée au développement architectural et paysager du domaine, dont l’existence est attestée dès le milieu du XVIIe siècle. Les contributions permettent de comprendre de manière beaucoup plus fine l’histoire de ce domaine viticole et rural, de préciser la chronologie des travaux et des aménagements paysagers, d’identifier plusieurs architectes et artisans qui y ont œuvré, ainsi que d’insérer La Doges dans le vaste réseau de maisons de campagne qui s’est développé, tel un « diadème de délices », autour des villes de Vevey et de La Tour-de-Peilz. Les aménagements intérieurs bénéficient d’une attention particulière avec une analyse minutieuse des poêles de la maison de maître, des papiers peints et du mobilier ancien, présent dans les pièces d’apparat. Ces aménagements portent la marque de la famille de Palézieux dit Falconnet.

La seconde partie de l’ouvrage met l’accent sur le quotidien de la famille de Palézieux. La vie au domaine est retracée grâce aux archives privées. L’analyse de la collection d’art, qui inclut un important corpus de portraits et de paysages de petits maîtres suisses, révèle les liens étroits tissés avec Genève et la Suisse allemande. A l’instar de l’argenterie familiale, elle est le témoin des alliances matrimoniales établies avec de grandes familles d’origine bernoise, bâloise et genevoise.

Au fil de la lecture, le passé du domaine de La Doges reprend vie sous la plume des auteurs. Sans prétendre à l’exhaustivité, cet ouvrage permet d’aborder les richesses patrimoniales de La Doges dans leur diversité et d’apporter une contribution importante sur le développement des maisons de campagne dans la région veveysanne ainsi que sur la vie culturelle et sociale des élites vaudoises.
Organisé à La Grange de Dorigny les 5 et 6 octobre 2018, le 13e colloque du Centre des Sciences historiques de la culture, intitulé «Théâtre et société en Suisse romande: pratiques et enjeux socioculturels» avait pour objectif d’explorer... more
Organisé à La Grange de Dorigny les 5 et 6 octobre 2018, le 13e colloque du Centre des Sciences historiques de la culture, intitulé «Théâtre et société en Suisse romande: pratiques et enjeux socioculturels» avait pour objectif d’explorer la vie théâtrale romande à une époque où ce divertissement n’est pas encore institutionnalisé, depuis le milieu du XVIIIe siècle – période où l’on assiste à un essor des arts du spectacle – jusqu’à l’entre-deux-guerres. Le présent volume est le résultat d’une rencontre très fructueuse entre des chercheurs provenant de diverses disciplines. Au fil de la lecture des quatorze contributions se dessine peu à peu une fresque mettant en valeur les différentes pratiques et fonctions sociales du théâtre, ainsi que ses enjeux symboliques. L’ouvrage s’intéresse en premier lieu à l’essor du théâtre dans la région lémanique et à son appropriation parfois tumultueuse. La deuxième partie évoque l’intérêt grandissant des Romands pour le théâtre amateur qui se démocratise dans le courant du XIXe siècle. Le dernier volet est consacré aux affirmations identitaires sur lesquelles se construit le théâtre romand dès la fin du XIXe siècle. Ce numéro ne prétend pas avoir épuisé le sujet, bien au contraire; ses éditeurs scientifiques souhaitent avant tout démontrer l’intérêt de s’y pencher davantage et de mettre au jour de nouvelles archives, de nouveaux sujets. Nombreux sont les fonds encore inexploités ou qui méritent d’être étudiés avec une approche la plus interdisciplinaire possible, favorisant le dialogue entre histoire, littérature, musique et histoire de l’art.
Table des matières ci-jointe.
Lire les articles en ligne: https://journals.openedition.org/edl/3484
Commande: https://www.unil.ch/edl/home/menuinst/table-des-sommaires/2020-2024/315-20211-2.html
L’étude des écrits du for privé, dont les archives vaudoises abondent, éclaire sous un nouveau jour la pratique du théâtre de société en terre romande dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Correspondances et journaux personnels... more
L’étude des écrits du for privé, dont les archives vaudoises abondent, éclaire sous un nouveau jour la pratique du théâtre de société en terre romande dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Correspondances et journaux personnels révèlent à la fois le rôle prépondérant des femmes et la fonction éminemment sociale que revêt le théâtre. L’exemple de Catherine de Charrière de Sévery permet de mieux comprendre comment les femmes issues de la noblesse lausannoise se sont appropriées ce divertissement, qui connaît un succès sans précédent dans le Pays de Vaud depuis l’arrivée de Voltaire sur les rives du Léman.