Lettres

Abstract
Focusing on Annie Ernaux’s Mémoire de fille, and drawing insight from both a recent interview with the author and from historian Arlette’s Farge work on the use of archives, this paper considers briefly how Ernaux uses her archived letters to give voice to her “former self” and to a generation of girls whose public behaviour was inevitably subject to evaluation and judgment.

Full article : https://www.tandfonline.com/eprint/UC5X5IUU8ZQ8DZESYC4Z/full?target=10.1080/17409292.2018.1609184

Keywords
(Life) Writing, Archived Letters, Giving “Voice”

Pratique et culture de l’écriture dans la Moldavie d’Étienne le Grand
L’auteur remarque que la classification des sources écrites sous le règne d’Étienne le Grand (1457–1504) du point de vue de l’origine, de l’objet, du contenu ou de la forme – utilisée jusqu’à aujourd’hui – n’est pas tout à fait satisfaisante. Par conséquent, elle propose une autre classification: 1. Écrire pour Dieu (les manuscrits religieux; les obituaires; les citations des textes liturgiques accompagnant les inscriptions des objets et des broderies; les inscriptions explicatives des fresques, des miniatures, des pièces d’orfèvrerie, des tissus et des sculptures en bois); 2. Écrire pour des raisons pratiques (les chartes princières; les actes des boyards et des hiérarques; les documents des villes; une seule lettre privée; les manuscrits juridiques; les inscriptions de possession sur les objets personnels); 3. Écrire pour garantir l’authenticité (les légendes des monnaies; les légendes des sceaux); 4. Écrire pour préserver la mémoire (les chroniques; les colophons des manuscrits; les inscriptions funéraires; les inscriptions en pierre; les inscriptions en métal; les inscriptions sur des tissus liturgiques; une seule inscription peinte; les inscriptions sur des pots en céramique). Le nombre de ceux qui écrivaient n’était pas égal au nombre de ceux qui lisaient. Les auteurs des divers types d’écriture étaient, d’une part, les lettrés laïques ou ecclésiastiques qui ont composé les chroniques et, d’autre part, tous ceux qui copiaient les manuscrits, rédigeaient les documents, gravaient, brodaient, peignaient, incisaient, sculptaient. Seulement ceux de la première catégorie étaient en même temps des créateurs; les autres suivaient des modèles. Le contenu des manuscrits religieux de cette époque n’a pas été analysé d’une manière approfondie, donc on ne peut pas savoir dans quelle mesure leurs rédacteurs étaient des érudits ou bien de simples artistes qui copiaient mécaniquement un texte (quasi pictores). Pour les artisans expérimentés, peindre, graver, broder ou sculpter une inscription n’impliquait pas la connaissance d’une langue ou d’un alphabet. Dans ce cas, il faut aussi admettre l’utilisation des modèles qui étaient copiés avec fidélité. La tentative d’identifier dans les sources du temps ceux qui ont composé ou ont simplement reproduit un texte est très difficile. Les recherches ont relevé les noms de seulement 25 copistes des manuscrits et un peu plus de 30 scribes de chancellerie. Des détails prosopographiques n’existent que pour quelques-uns d’entre eux. Les textes eux-mêmes ne dévoilent pas des détails sur leurs auteurs ou rédacteurs. Une petite partie des écritures de l’époque était destinée à la lecture des contemporains. Certains textes s’adressaient à des éventuels lecteurs de l’avenir, censés être intéressés par des personnes et des choses du passé, d’autres avaient Dieu lui-même comme destinataire. Lettrés n’étaient que ceux qui en avaient besoin: les prêtres des monastères, quelques fonctionnaires de l’administration centrale et locale, quelques artisans, marchands et membres des communautés catholiques des villes. Des notaires publics n’existaient pas. Puisque ni le prince, ni aucun fonctionnaire ne signaient les chartes, il est impossible d’apprécier leur niveau d’instruction. L’écriture répondait exclusivement aux besoins sociaux et non personnels. Dans un monde dominé par l’oralité, la communication s’est matérialisée plutôt dans l’image que dans le texte, peut-être parce que l’accès au message transmis par les images a été toujours plus facile. Pour la grande masse analphabète, l’écriture devait avoir une dimension mystique et mystérieuse, parce qu’elle n’était familière qu’à un petit nombre d’initiés. À l’époque d’Étienne le Grand, le texte écrit était perçu par ses caractères extérieurs. L’aspect, que tout le monde percevait, était plus important que le contenu, que les gens ne comprenaient pas sans l’aide des lettrés capables de le lire. La matérialité du texte le rendait palpable, crédible et incontestable, le passait de l’abstrait au concret. Les supports précieux suggéraient l’idée de majesté, de puissance, de prestige et de richesse. Entourés par l’écriture, dont l’autorité était reconnue et respectée, les habitants de la Moldavie, dans leur écrasante majorité, vivaient en réalité en dehors de sa civilisation.

Culturas del pueblo y culturas de las clases dominantes, oralidad y escritura, representaciones y prácticas, literatura e historia, ficción y verdad, determinación social y libertad del individuo. He aquí algunas de las polaridades entre las que transcurren, lúcida y dialécticamente, la reflexión y la actividad historiográficas de Roger Chartier desde hace un cuarto de siglo. Y como Ulises,nuestro intelectual no desdeña el desafío de navegar acometiendo ora a las Escilas, ora a las Caribdis, en lugar de elegir itinerarios más pacíficos. Porque,desde sus primeros trabajos, Chartier ha elaborado una matriz de anáLIsis delos hechos históricos donde los conflictos, los intercambios, las tensiones nun-ca se acomodan a una descripción sencilla en términos de opuestos, lo cual tampoco quiere decir que sus relatos y sus explicaciones desplieguen un monótono gris ante nosotros. Más bien al contrario, sus cuadros se llenan de colores y contrastes, aunque también son ricos en matices o modulaciones, y las discontinuidades, los clivajes -que los hay, por cierto, en su narración- no son líneas netas ni refuerzan tampoco la traza de un mismo perfil, como si tuviera que existir una correspondencia necesaria entre lo popular, la oralidad, la visión ficticia, el reino de las necesidades, o bien entre las elites, la escritura, la visión desencantada y el reino de las LIbertades.

Découverte de 30 ans de correspondances perdues entre le peintre orientaliste Théodore Chassériau et ses amis Théophile Gautier, Alexis de Tocqueville, la comédienne mondaine Alice Ozy,…, dans le Paris artistique du 19ème siècle.

En 1871, toutes ces lettres devaient disparaître dans les flammes du Palais d'Orsay incendié, là où elles avaient été déposées pour être protégées de l'insurrection de Paris. De cette correspondance ne subsista qu'une centaine de lettres dont la trace disparaît il y a 80 ans, en 1934. Après des années de recherche par les Amis de Chassériau, ces lettres que l'on croyait perdues sont retrouvées dans les cartons du baron Arthur Chassériau laissés à sa famille. Elles avaient été oubliées au milieu des lettres non moins passionnantes du père de l'artiste, diplomate en Amérique du Sud qui fut un proche de Simón Bolivar.

La correspondance de Théodore Chassériau (1819-1856) connut une destinée comparable à celle du peintre, romanesque et chaotique. Le recueil offre un voyage dans le Paris artistique du milieu du 19ème siècle. Qualifié de Napoléon de la peinture par son maître Ingres, Théodore Chassériau avait pour amis Théophile Gautier, la comédienne Alice Ozy (dont Victor Hugo lui jalousait les faveurs), ou encore Alexis de Tocqueville.

Les Amis de Théodore Chassériau reproduisent aujourd'hui sa correspondance dans Chassériau – Correspondance oubliée, ainsi que les photos de ses fresques, détruites lors de l'incendie de la Cour des comptes pendant la Commune de Paris en 1871.

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Discovery of 30 years of lost correspondence between the orientalist painter Théodore Chassériau and his friends Théophile Gautier, Alexis de Tocqueville, the socialite actress Alice Ozy,..., in the artistic Paris of the 19th century.

In 1871, all these letters were to disappear in the flames of the burnt-out Palais d'Orsay, where they had been deposited to be protected from the Paris uprising. Of this correspondence, only a hundred or so letters remained, a trace of which disappeared 80 years ago, in 1934. After years of research by the Friends of Chassériau, these letters that were thought to be lost were found in the boxes of Baron Arthur Chassériau left to his family. They had been forgotten in the midst of no less fascinating letters from the artist's father, a diplomat in South America who was close to Simón Bolivar.

The correspondence of Theodore Chassériau (1819-1856) had a destiny comparable to that of the painter, romantic and chaotic. The collection offers a journey through the artistic Paris of the mid-19th century. Described as the Napoleon of painting by his master Ingres, Théodore Chassériau's friends were Théophile Gautier, the actress Alice Ozy (whom Victor Hugo envied), and Alexis de Tocqueville.

Les Amis de Théodore Chassériau reproduce today his correspondence in Chassériau - Correspondance oubliée (Chassériau - Forgotten Correspondence), as well as photos of his frescoes, which were destroyed in the fire at the Cour des Comptes during the Paris Commune in 1871.

La revue « Expressions » de la Faculté des Lettres et des Langues de l’université Les Frères Mentouri (ex. Constantine 1) est une publication plurilingue semestrielle. Elle a pour but d’assurer la publication d’articles scientifiques de qualité, d’un haut degré de clarté et d’accessibilité. La revue s’ouvre sur un univers épistémologique et méthodologique éclaté.

DIPLOMADO:

ESTÉTICA, FILOSOFÍA Y LITERATURA CONTEMPORÁNEA

CURSO:

“ESTÉTICA Y LITERATURA CONTEMPORÁNEA: DE LOS MUNDOS DEL TEXTO A LOS VIAJES DE LA TRAMA”

DR. ADOLFO VÁSQUEZ ROCCA

OBJETIVOS:

1.- La reflexión estética se comprende generalmente como un modo de acceso al arte, como una forma de interpretación. Desde esta perspectiva, la disciplina se vincula con manifestaciones tan diversas como la literatura, la plástica, el cine etc. y a cualquier otra expresión que se intuya como arte.

2.- Desarrollar en el alumno sensibilidades y capacidades reflexivas y críticas frente a los factores que determinan el espacio y tiempo narrativo, las relaciones entre ficción y realidad, entre los mundos del texto y los viajes de la trama.

3.- Analizar los fenómenos artísticos, la ‘experiencia estética’ –desde su contexto socio- cultural–, propiciando un acceso conceptual a la obra de Arte y sus múltiples relaciones con otras disciplinas tales como la Literatura, la Arquitectura, Artes visuales (Cine), la Psicología, la Antropología y la Sociología. Considerado las obras y objetos de arte como documentos etnográficos de primer orden para el estudio de nuestras sociedades contemporáneas.

4.- Examinar el concepto y naturaleza del arte, los conceptos de belleza y fealdad, de armonía e inarmonía, dando cuenta de los problemas y teorías estéticas que tales conceptos han suscitado; posibilitando su revisión histórica y crítica.

5.- Familiarizarse con algunas perspectivas teóricas contemporáneas que hayan pensado el estatuto del arte con especial atención a la literatura.

6.- Examinar los conceptos de belleza y fealdad, de armonía e inarmonía, los problemas de la representación en el arte, propiciando – a través de la revisión de los Textos de Sigmund Freud, Marcel Duchamp, Michel Foucault, Jacques Derrida y Baudrillard– una revisión histórica y crítica de los conceptos estéticos tradicionales a la luz de la teoría psicoanalítica y sus diálogos con el movimiento surrealista, así como con las concepciones artísticas más contemporáneas (vanguardias).

7.- Conocer los conceptos de la estética literaria, a través del estudio y discusión de obras pertenecientes a los distintos grandes genero: retórica, narrativa, drama y ensayo.

8.-


Conocer los problemas estéticos propios de la Literatura contemporánea,

hispanoamericana y universal.

9.-


Se expondrán las relaciones entre filosofía y literatura a través de la nociones de

escritura e interpretación (desde sus dimensiones estética, epistémica y ontológica)

10.- Impulsar la investigación que permita desarrollar el conocimiento en distintas géneros del Arte y la Literatura y de las interrelaciones entre las dos disciplinas

11.- Situar las prácticas discursivas de la literatura moderna y contemporánea en relación con los procesos de hibridación histórico-culturales, que dan cuenta de los cambios en el patrimonio de ideas, valores y visiones del mundo cuyo conocimiento histórico, filosófico y lingüístico son fronteras en constante evolución.

Adolfo Vásquez Rocca D. Phil
Pontificia Universidad Católica de Valparaíso
Universidad Andrés Bello UNAB
Escuela Matríztica
Universidad Complutense de Madrid
Eastern  University - Academia.edu
E-mail: adolfovrocca@gmail.com

L’articolo dà notizia del ritrovamento, all’interno del Fondo Étiemble della Biblioteca Nazionale di Parigi, del carteggio tra Leonardo Sciascia e l’intellettuale francese René Étiemble, nonché di un dattiloscritto, finora ignoto agli studiosi nell’originale italiano, recante il testo della Postfazione scritta da Sciascia per l’edizione francese del capolavoro di Giuseppe Antonio Borgese, The Goliath. The March of Fascism (tradotta dallo stesso Étiemble). Lo studio si concentra appunto sulla ricostruzione dei passaggi che portano alla pubblicazione del Goliath in Francia e arricchisce di un nuovo capitolo il discorso su Sciascia e uno dei suoi maestri letterari, Borgese. Il testo di gran parte delle lettere di Sciascia al suo corrispondente francese viene pubblicato in appendice.

An account of two discoveries in the Étiemble Collection (National Library, Paris): the unpublished correspondence between French intellectual, René Étiemble, and Sciascia, and the typescript of the Afterword Sciascia wrote for the French edition of Giuseppe Antonio Borgese’s masterpiece, Goliath: The March of Fascism (translated by Étiemble), as yet unknown to scholars in the original Italian. Research focuses on reconstructing those passages which led to the publication of Goliath in France, and adds to existing work on Sciascia and Borgese, whom he admired. The text of much of the correspondence is appended.

RESUMEN

Las investigaciones aquí desarrolladas  buscan una aproximación interdisciplinaria al fenómeno de la salud y la enfermedad, así como a la naturaleza de la práctica médica en la postmodernidad. La filosofía de la medicina se inspira fundamentalmente en la actual filosofía de la ciencia, que ha abandonado la idea de una realidad objetiva o de un orden natural inmutable, reemplazándola por la representación de nuestro conocimiento, adquiriendo así uno de sus rasgos fundamentales, el carácter holístico e interpretativo.
El "giro hermenéutico" o método interpretativo de la clínica ha llegando a la medicina, al punto que la naturaleza "textual" del diagnóstico, o mejor 'contextual', por su semejanza con el movimiento postmoderno de crítica literaria puede ser llamado deconstruccionista, dado que se basa en la ruptura del lazo entre significante y significado, privilegiando el contexto.

O século XVIII foi profícuo em diversas alterações, não só políticas, como as verificadas no final desse século em França, mas sobretudo em alterações culturais e das mentalidades um pouco por toda a Europa.

Todas essas alterações se verificaram também nos espaços e sociabilidades no seio da sociedade feminina em Portugal, já devidamente estudadas. Todavia, essas mudanças não terão sido porventura repentinas, coexistindo permanências e rupturas ao longo de todo esse século.

O objectivo da nossa comunicação é, a partir da análise de vários núcleos documentais, publicados ou inéditos, pertencentes a vários arquivos de família, analisar uma das mais importantes formas de difusão cultural da sociedade de então – a correspondência feminina, nomeadamente a produzida pela aristocracia portuguesa de século XIX. Esta análise será feita comparativamente à da correspondência produzida no século precedente pela aristocracia feminina portuguesa, evidenciando eventuais permanências ou rupturas, de forma a perceber qual a direcção que a correspondência feminina tomou.

The problem of «precursors», the forerunners of the ideals of the Fascist «revolution», was debated by historians of the regime, who, especially at the beginning, seemed divided between those who underlined the innovative nature of Fascism and those who, on the contrary, sought to draw an ideal way - along which moved people of different ages and different nature (Dante, Machiavelli, Giovanni dalle Bande Nere, Foscolo, d'Azeglio, Garibaldi and many others) -, which reached its clima with the coming to power of Mussolini. On the military, and then imperial, background of the ancient Roman exploits, a group of mythographers of Fascism engaged in celebrating the regime as an expression of an evocative notion, bound to triumph - the famous «Italian genius» - which had already been embodied in some solitary spirits of the past, before finding a extremely fruitful ground in the season of Risorgimento. In the present article, this matter is mainly dealt with from a literary point of view, without neglecting one of the focal points of the historiography of the Fascist era, the interpretation of the meaning of the Great War.

Résumé : Il n’est pas rare de trouver des lettres insérées narrativement dans les récits historiographiques antiques. Loin d’être de simples ornements littéraires, ces lettres doivent être considérées comme des causes historiques des événements narrés, car elles contribuent de manière significative au déroulement de l’intrigue. Pionnier de l’historiographie chrétienne, l’auteur de Luc-Actes a également recours aux lettres insérées narrativement dans le second volet de son diptyque. En reprenant le dossier des lettres insérées narrativement dans les Actes des apôtres, cette contribution interrogera leurs fonctions et leur crédibilité narratives. Abstract: We find many embedded letters in ancient historiographic narratives. These letters are not simply literary ornaments, but truly historical causes of the narrated events. In other words, they contribute significantly to the course of the plot. Pioneer in Christian historiography, the author of Luke-Acts also uses embedded letters in the second part of his diptych. By reconsidering the embedded letters in the Acts of the Apostles, this paper will question their narrative functions and credibility.

In order to encourage the public to discover the work of Mohammed Dib, we propose some teaching activities to be done in classes from kindergarten to high school. Although the current French curriculum is used as a frame of reference, the authors adapt their proposal so that all audiences can use it to practice linguistic skills and improve literary knowledge.

Une brève présentation qui précède près de 100 lettres de Jean Wahl adressées à son ami Paul Tuffrau, de 1907 à 1932.
Une myriade d'idées, d'événements, d'échanges, de spectacles défilent dans cette correspondance, à l'allure assez vertigineuse, riche, comme elle l'est, de pensée philosophique aussi bien que de paysages traversés ou de livres lus, au rythme d'une conversation ininterrompue entre deux esprits jeunes et singuliers en mouvement vers leurs œuvres à venir.

This study focuses on issues of confidentiality and risk in Dominique Desanti’s correspondence, by letter and postcard, with Simone de Beauvoir. Based on the specific cases of correspondence from Desanti to Beauvoir documented here, it appears that open messages communicated on postcards served as precursors to later letters that, while certainly more confidential than postcards, were not without their risks for Desanti.

Ce travail examinera, dans la perspective de la confidentialité et du risque, l’usage que fait Dominique Desanti de la carte postale et de la lettre pour communiquer avec Simone de Beauvoir. Selon notre hypothèse, le message ouvert serait souvent le lieu d’un avis annonçant l’envoi d’une communication confidentielle, tandis que la lettre serait le substitut du coup de téléphone privé. La lettre serait alors, en quelque sorte, la transcription écrite d’une conversation qui n’aurait pas eu lieu. Or, cette transcription, destinée à être transmise par la poste, ne serait pas sans risque pour Desanti, comme nous le verrons dans un dernier temps.

Resumen
El arte contemporáneo es transido por el problema de la identidad, por la condiciones de nuestra inaccesibilidad. La historia del retrato occidental está dividida entre un retrato inocente y fiel que goza del rostro representándolo en la forma clásica, y un retrato que apuesta más bien a los recursos expresivos de la pintura, al gesto y la mancha, que no sabe o no quiere representarlo. El rostro mismo ha desaparecido de la pintura moderna y con él, todos los reconocimientos y filiaciones con la tradición aristocratizante de las Bellas Artes, donde el retrato era el modo de perpetuar el prestigio, la celebridad, la posición o la belleza de las damas y los señores de la corte.
El arte contemporáneo desde Bacon, con una sensibilidad desgarrada, propia de la pintura del desastre, inscribe su intimidad sobre la piel de figuras innombrables, de planos abstractos y objetos autistas, desheredados de una tradición académica tributaria de los estilos precedentes. Ahora es el retrato mismo del pintor el que se trasunta y queda inscrito en la superficie de sus telas, la cual opera como espejo de su pasión, de su encanto o de su furia. Sobre esta superficie especular no se inscribe el nombre del pintor, sino el clamor de mil voces que lo constituyen.

- "Rostros y lugares del anonimato; De la pintura metafísica a la sobremodernidad".

L'auteur a sillonné pendant quarante ans les archives espagnoles et publié, dans divers livres et revues, environ 2500 pages sur l'histoire contemporaine du pays voisin. C'est au hasard de ces recherches qu'il a retrouvé cette correspondance abandonnée, Dieu sait par quel étourdi, sur un rayon de la bibliothèque municipale de Saragosse. À moins que, sous l'emprise d'une overdose de poudre de gingembre du Dr Hô Duh Toi ® , il n'ait composé lui-même cette fantaisie épistolaire qui, selon un expert ès lettres, est « une déclaration d'amour à la langue française dans les différents âges de sa vie ». Allez savoir ! Quoi qu'il en soit, ces vingt-six lettres vous emmèneront de Séville à Tenochtitlán, de Toquechamps-sur-le-Doubs au Vietnam, du Togo à Toy-sur-Allier, de Nancy à Madagascar, et en bien d'autres endroits encore. *** > La presse française unanime: " Depuis que le rhizome est rhizome, il n'a jamais été aussi jubilatoire! " > D'une lectrice (authentique) : " La lecture de votre livre m'a procuré des instants de vrai bonheur littéraire et linguistique comme je n'en avais pas eu depuis longtemps. " Editions de la Librairie-Galerie Racine, Paris, 2010. Nouvelle édition 2014, 72 pages, douze euros (port inclus) A commander à : malahierba@orange.fr

Cyprian Norwid’s correspondence is an important element of his critical reflection. From the critical remarks contained in it the image of literature appears as a collection of masterpieces situated in the space of eternal truths and universal values based on the highest intellectual, moral and esthetic standards. According to Norwid a critic’s role consists mainly in searching for outstanding works and recording crucial literary facts. In his assessment of contemporary literary life, however, Norwid used the above rules in an inconsistent way: vast areas of Polish literature of those times (among them being the 19th century novel) remained outside his critical judgments, and his opinions resulted not only from his absolutist strategy of “tracking down masterpieces”, but also from accidental reading practice of a “usual” reader entangled in everyday life.

Cet article entend examiner au départ de la correspondance de Germaine de Staël, ainsi que de Dix années d'exil, toutes les occurrences de cette peur de l'oubli qui la touche dès qu'est ordonné son exil à quarante lieues de Paris. L'écrivaine clôt en effet nombre de ses lettres en demandant à ses correspondants de ne pas l'oublier, et évoque à de nombreuses reprises sa peur de ne plus être remémorée (de ses amis comme de l'opinion) si elle en venait à ne plus lutter publiquement contre la mesure d'exil qui la frappe. En ce sens, conjurer l'oubli revient chez elle à conjurer la mort symbolique qui serait la sienne dès lors qu'elle accepterait son sort d'exilée sans discussion ; le présent article envisage les modalités selon lesquelles se joue cette peur de l'oubli comme d'une mort symbolique.

En 1942, le jeune Albert Camus adresse son manuscrit, Le Mythe de Sisyphe,  au philosophe Jean Wahl, celui-ci, lui répond dans le détail avec une lettre qui mêle admiration, critiques et points de convergence. A' son tour, Albert Camus le remercie dans une lettre (jusque-là inédite), traçant déjà ses grands thèmes; Barbara Wahl, qui en a hérité, a désiré faire connaitre cette lettre et a accompagné l'échange d'une brève introduction. La publication est aux pages  118-124 de la nrf.
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La forme et le fond
Camus débutant. Lettres inédites
ALBERT CAMUS, JEAN WAHL

Elizabeth Antébi, fondatrice du Festival Européen Latin Grec, défend dans iPhilo l'enseignement des humanités, qui sont le creuset de la culture européenne. Et de dénoncer au passage toutes les tentatives de ces dernières semaines destinées à noyer le latin et le grec dans des enseignements vagues, indéfinis et pluridisciplinaires. n N'est-il pas temps, disent-ils, d'accompagner les mutants vers le clonage ? D'achever de faire table rase de la mémoire, de l'esprit critique, de l'humour, du jeu sur les mots, de la tendresse, de la distance ? N'est-il pas temps de tomber dans l'ici et maintenant? Que ce soit pour lever le poing ou ouvrir le porte-monnaie ? De se faire égorger face à Rome et de forger nos égorgeurs ? Car n'est-ce pas cela désormais l'école ? Un champ de ruines, jonché de fautes d'orthographe et d'erreurs sur les mots, d'une savante interversion des termes où l'actif devient passif, le pluriel singulier, le masculin féminin, et le référent bondissant ? Un microcosme qui se gargarise de lui-même, en circuit fermé, sans idéal et sans héros. Dernier bastion, ultime détonateur, les Humanités les bien nommées. Et, divine surprise, tous de s'insurger. Destruction de la grammaire, appauvrissement des mathématiques, bannissement des dates dans l'histoire, tout cela était passé sans beaucoup de murmures. Et voilà qu'on se réveille, avec l'annonce de la dernière réforme de la Ré-éducation nationale. Touche pas mon Socrate, ma chouette et ma louve ! C'est que tout le monde sent bien que les Humanités sont la pierre angulaire de ce qui nous construit, nous forge et nous unit. La dernière chose qui fasse de nous des Européens. N'est-ce pas faute de ce ciment commun que bien des enfants sortent de l'école illettrés, incivils, inaptes, et parfois inspirant la terreur, faute de mots qu'on leur aurait appris à manier, avec lesquels ont leur aurait appris à jouer : l'humour ou l'ironie peuvent-ils survivre à la perte du jeu sur les mots ? N'est-ce pas faute de ce ciment commun que la parole se réduit désormais au « bar-bar-bar » inintelligible qui a donné le mot « barbare » ? Cicéron célébrant la prééminence du gouvernement civil – représenté par la toge, habit des sénateurs – sur le militaire, écrivait « Que les armes cèdent à la toge, les lauriers à l'éloquence ! ». Phrase qui se traduirait aujourd'hui, à l'inverse, par l'art de la parole se réduisant au buzz médiatique. Que sert d'aller pleurer sur Mossoul, sur Nemrod, sur les bibliothèques flambées de Sarajevo, quand on détruit aussi férocement, aussi bêtement, aussi criminellement le patrimoine invisible qui est le nôtre ?

Cet ouvrage invite à une redécouverte des grandes correspondances européennes, d'Épicure à François Cheng, d'Ovide à Montesquieu. On y lira comment, au cours des siècles, la lettre éclaire et construit l'Europe des Arts et des Idées. Loin d'être académique, cette lecture nous fera découvrir des portraits inattendus, des analyses inédites de grands textes fondamentaux. La lettre est un objet fantasmatique, équivoque, à l'écriture allant parfois jusqu'au délire, qui nous fait plonger, en intrus, au cœur de l'intime. C'est un « entre-deux », autant dans la relation complexe unissant scripteur et destinataire, qu'entre le réel et la fiction.