Droit Naturel

100 principes juridiques « L'exception confirme la règle », « Qui ne dit mot consent », « Le législateur n'est pas négligent », « Lex semper loquitur », « La lettre tue, l'esprit vivifie »… Ce manuel réunit les principes juridiques les plus courants et les illustre par des cas réels et hypothétiques. Un tel recueil permettra tant aux étudiants qu'aux juristes de recourir aux maximes et principes les plus à même de soutenir leur argumentation. Dans la mesure où la maîtrise de ces principes est l'apanage des juristes, un tel outil se révèlera précieux pour tous les professionnels du droit.

Cette intervention prend pour objet la position de Hannah Arendt à l’égard des droits de l’homme. L’idée qui prévaut généralement est qu’elle nous aurait libérés d’une conception surannée des droits fondamentaux, à savoir celle qui les fondait sur une soi-disant « nature humaine », notion métaphysique dont il conviendrait de se débarrasser. En somme, le grand mérite d’Arendt serait d’avoir été à la fois extrêmement lucide sur les défauts de la conception jus naturaliste des droits de l’homme et d’avoir renouvelé l’approche des droits humains fondamentaux, en en proposant une conception strictement « politique », censée être à la fois plus cohérente et plus féconde. Or nous voudrions précisément nous interroger sur la légitimité de ce diagnostic qui a fini par s’imposer chez bon nombre de commentateurs et de penseurs contemporains. Nous évoquerons notamment les commentaires d’Etienne Balibar, Robert Legros et Etienne Tassin. Toute la question selon nous reste de savoir si nous devons tenir pour acquis qu’Arendt a véritablement renouvelé la pensée des droits de l’homme en en proposant une nouvelle justification. Tout le problème est précisément de savoir si la conception purement « politique » des droits de l’homme qu’elle propose est encore compatible avec l’idée même de droits de l’homme.

En este artículo, se analizan algunos aspectos de la teoría realista del derecho del jurista español Javier Hervada (1934-2020), quien, inspirado en los juristas romanos y Tomás de Aquino, entre otros, concibe el derecho como la cosa justa. En el artículo, se explica el significado romano de la palabra ius, el sentido de las expresiones ius suum y res justa y su papel en la elaboración doctrinal de Hervada. El artículo también analiza la definición que ofrece Hervada de ley como regla o medida del derecho, así como su aproximación a la idea de persona como ser que se pertenece a sí mismo.  El artículo concluye que la teoría realista de Hervada constituye una interesante aproximación al derecho como objeto de la virtud de la justicia. Pero ni el derecho puede reducirse a mero objeto de la virtud de la justicia, ni la justicia puede tratarse solo como una virtud.
Abstract in English: This article explores the so-called realistic theory of law and justice of the Spanish jurist Javier Hervada (1934–2020). Influenced by the Roman jurists and Thomas Aquinas, Hervada conceived law (ius) and right (derectum) as the right thing (res iusta). The article explains the Roman meaning of the word ius and the expressions ius suum and res iusta and it is concluded that falling into reductionism is a potential risk of this theory. The article also criticizes Hervada’s definition of lex as a rule or measure of law and right, and Hervada’s juridical approach to the idea of person. Ultimately, Hervada offers a theory of law based on the object of the virtue of justice. But law cannot be reduced to the object of a concrete virtue, nor can justice be only considered as a virtue.

Éste artículo tiene como objeto hacer una re-exposición de la teoría política de Baruch Espinosa (1632-1677) a la luz de su ontología –entendida ésta como una ontología materialista. Por lo tanto, se hará una interpretación materialista de la teoría política éste filósofo, desde un acercamiento al «Materialismo Filosófico» de Gustavo Bueno –específicamente, desde su filosofía política, como «materialismo político». Para esto, exploraremos brevemente ciertas ideas de su Tratado Político –teniendo en cuenta, desde luego, la Ética y el Tratado Teológico-Político. Lidiaremos con ideas como «derecho natural», «Estado» o «Libertad», u otras ideas que irán saliendo a través de estas y que junto a la construcción de unas, dialécticamente criticará y destruirá otras –como «Pueblo», «Voluntad», «monarquía absoluta» etc.

(The Political Ontology of Espinosa)
The aim of this article is the reexposition of Baruch Espinosa's (1632-1677) political theory, in the light of his ontology –understood as a materialist ontology. Therefore, we will make a materialist interpretation of the political theory of this philosopher, from an approach to Gustavo Bueno's «Philosophical Materialism» –specifically, from his political philosophy, as a «political materialism». For that goal, we will briefly explore certain ideas from his Political Treatise –of course, with the help of other works, like the Tractatus Theologico-Politicus and the Ethics. We will deal with ideas like «natural law», «State», «Freedom», and other ideas that may arise from those and in which construction, they dialectically criticize and destroy others –v.g., «People», «Will», «absolute monarchy» and so on.

L'article vise à montrer les interactions qui existent entre droit canonique et théologie au sein de ce qu'on a pu nommer l'épistémè scolastique, perçue ici en sa naissance au XII e siècle. La naissance conjointe de ces deux disciplines a en effet engendré une matrice juridico-religieuse repérable tant dans les écrits des juristes canonistes que des théologiens. Se dévoile la construction scolastique de normes juridiques et religieuses sur fond d'une tension féconde entre christianisme et droit romain. Le droit est ainsi révélateur d'aspects structurants et de pratiques concrètes de la religion chrétienne.

Mots-clefs : droit canonique, théologie, scolastique, épistémè, Abélard, Gratien, inquisitio, quaestio, coutume, christianisation du droit, juridisation de la morale, droit naturel, loi naturelle.

Méconnu en France, le philosophe du droit Karl Krause (1781-1832), issu d'Allemagne, eut une descendance intellectuelle riche. Sa philosophie se présente comme un spiritualisme rationaliste et humaniste. Mais ce sont ses versants politiques et juridiques qui auront le plus de résultats. En effet, afin de permettre à l’homme d’accéder à sa « pure et complète humanité », le versant politique du krausisme porta un vaste programme éducatif et progressiste, inséré au sein d’un libéralisme solidaire et d’une démocratie organique. Cette dernière est bâtie sur un système représentatif dualiste offrant une chambre spécifique à la représentation des intérêts sociaux, que d’aucuns pourraient voir comme une préfiguration des chambres corporatives. Le propos vise à rassembler les hommes autour de leurs objectifs communs via un ensemble harmonieux d’associations générales et spéciales, faisant ainsi cesser toute concurrence inutile et nuisible. En plus de résoudre la "question sociale", la synergie associative autorise ainsi la formation d’une « Alliance de l’Humanité », fédération ultime couronnant toutes les associations ; elle initie, du même coup, le troisième âge de l’histoire humaine dégagé par Krause : celui de l’harmonie. Dans l’optique de garantir le triomphe de ce troisième âge, le versant juridique du krausisme opta pour une refonte de la théorie de l’État : il promeut et diffuse le droit et les valeurs culturelles qu’il porte en lui, toujours dans l’idée de mener chaque être humain vers son plein épanouissement. Les applications furent nombreuses, de l’abolition de la peine de mort en 1867 par les krausistes portugais, à l’avant-garde des krausistes sur des thèmes comme l’écologie et les droits de la femme.

Abstract :
The present study intends to examine François Gény’s connection to history of Law. A contextual approach of his work leads to reconsider his opening to the auxiliary sciences of Law and to refocus on the heart of a though firmly fastened to an unchanging and universal natural law. The history is thus and finally reduced to tradition and to authority or, in other words, to a dogmatic and axiological method.

Key-words : François Gény – Natural law – History – History of Law – Ideology – Tradition – Authority.

Résumé :
La présente étude entend examiner la relation qu’entretient François Gény à l’histoire du droit. Une lecture contextuelle de son œuvre conduit à remettre en question l’ouverture du doyen de Nancy aux sciences dites auxiliaires du droit et à recentrer le regard sur le cœur d’une pensée fermement arrimée à un droit naturel immuable et universel. L’histoire finit ainsi par être réduite à la tradition et à l’autorité ou, autrement dit, à une méthode dogmatique et axiologique.

Mots-clés : François Gény – Droit naturel – Histoire – Histoire du droit – Idéologie – Tradition – Autorité.

Nella Roma tardo-repubblicana, in una società profondamente permeata di cultura giuridica, Cicerone (106 - 43 a.C.) pose il diritto al centro delle sue riflessioni, ben prima che la filosofia del diritto si definisse con un proprio statuto epistemologico. È raro, anche nei filosofi del diritto riconosciuti ufficialmente come tali, ritrovare la stessa combinazione di presupposti che si ritrova in Cicerone: una solida formazione filosofica, retorica e giuridica; la competenza professionale nel patrocinio forense; l’impegno in difesa della legalità e delle istituzioni della res publica; l’ambizione di un progetto filosofico di ampia portata rivolto alla sua comunità; una vasta produzione di opere teoriche in cui il diritto è eletto a oggetto di riflessione accanto alla politica, alla retorica, all’etica, alla religione. Questo libro mette a fuoco l’incontro di Cicerone con la filosofia, ed esamina il ruolo del diritto come elemento qualificante di alcune sue elaborazioni teoriche, riconducibili a due direttrici principali. Da un lato, l’idea del diritto come base costitutiva della società e l’idea del fondamento naturale e razionale dell’amicizia, del vincolo sociale, della legge, della giustizia; dall’altro l’atteggiamento probabilista, che connota tanto le opzioni filosofico-morali di Cicerone quanto le sue argomentazioni di avvocato: la tensione alla verità convive con la consapevolezza che i soli conseguimenti accessibili, nell’indagine filosofica come nel processo, sono all’insegna della probabilità e della verosimiglianza. La coesistenza di questi due poli, la riflessione giusnaturalista sui fondamenti oggettivi e universali e l’opzione probabilista che accetta di arrestarsi al di qua della verità, ci svela un Cicerone meno “risolto”, meno monolitico, meno lontano da noi di quel che si crede solitamente.
http://www.universitas-studiorum.it/1/ius_de_quo_quaerimus_cicerone_filosofo_del_diritto_3000269.html

Corpus. Revue de Philosophie, 2014, p. 17-36.
Au titre des « droits naturels et imprescriptibles de l'homme », la Déclaration de 1789 mentionne dans son article 2 : « la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression ». Si le dernier de ces droits n’a rien de physiocratique, les trois autres susmentionnés ne sont rien d’autre que la reprise d'une formule typique des « Économistes », disciples du Dr. Quesnay, cette école d’économistes français et théoriciens d’une « Science morale et politique » complète. Leur défense intransigeante de la propriété privée ne peut être détachée d’un projet politique global et ambitieux, dont le slogan, « Liberté, Propriété, Sûreté », constitue l’emblème. Pourtant, les physiocrates restent d’éminents candidats au titre de précurseurs de l’utilitarisme, car ils ne séparent jamais la défense irréfragable du droit individuel de propriété (à en disposer absolument et exclusivement) de la maximisation de l’utilité collective, au risque d’une tension entre les deux. Ainsi l’économie politique « agricole » prétend trouver ce que Rousseau appelait « l’accord admirable de l’intérêt et de la justice », dans l’articulation entre liberté personnelle, propriété des choses et sûreté publique, qui forment un système pleinement intégré1. À quel point la propriété est-elle définie par la physiocratie comme un droit absolu, exclusif et illimité à disposer de ses biens ? Quel projet politique sous-tend sa théorie de la propriété, sachant que la physiocratie, par sa fixation sur l’agriculture et la propriété terrienne, est difficilement classable (mi-bourgeoise, mi-féodale ?) ? On avancera que cette théorie ne peut être alors dominantes de la propriété, marquées par les privilèges et la féodalité. Sous l’Ancien Régime, eu égard à la pluralité des régimes d’appropriation des biens, toute contestation de la propriété ne concerne pas exclusivement la propriété privée « bourgeoise », absolue et exclusive. En ce sens, la conception physiocratique apparaît comme une mise en cause globale de l’ordre aristocratique dominant, non pas au nom d’une bourgeoisie à l’existence encore incertaine, mais d’un projet de refondation politique globale en faveur d’un État assumant pleinement le monopole de l’autorité politique, qui s’appuie sur une nouvelle hiérarchie sociale en rupture avec l’ordre féodal, menée par une nouvelle élite éclairée de propriétaires terriens.

This article is written in Spanish (Castilian). It discusses the Theses LVI which belong to a series of hitherto unpublished early manuscripts of the Dutch humanist and jurisconsult Hugo Grotius (1583-1645). These papers  were acquired by the University of Leiden in 1864. It is not certain when the Theses were written, but preliminary research on the physical manuscript and the sources cited indicate two possible windows. The first is around 1602-1605, that is roughly at a time when Grotius was also working on his Commentary on the Law of Prize and Booty (De Iure Praedae Commentarius). The second dating places the genesis of the manuscript around 1613-1615.
In the context of Grotius’ writings, the Theses LVI assume an important position for several reasons: They raise questions about state formation, the duty of citizens to the state and the right of political resistance in far greater detail than in any other work of the celebrated Dutch humanist. The Theses LVI also feature important reading notes that yield priceless insights into the sources that Grotius directly consulted and their influence on his ideas. The manuscript grants modern scholars a unique glimpse into the working mind of its author. Evidence points not only to the ferocious haste with which Grotius wrote his works, but also the occasional sloppiness of his reading and research habits.
Download here: https://scholarbank.nus.edu.sg/handle/10635/154747

ntentemos retomar algunos hilos sueltos de discursos dispersos y con una nueva mirada analítica, procuremos ver una realidad sutil y huidiza: ese derecho natural que parece silencioso en nuestros días, y más silencioso aún en los discursos psitacistas: tanto en los pomposos como en los pseudo-rigurosos.

Programme du colloque: Méconnu en France, le philosophe du droit Karl Christian Friedrich Krause (1781-1832) eut une descendance intellectuelle riche. Cultivée autant par des politiques libéraux soucieux de résoudre la « question sociale », que par des juristes intéressés par ses thèses organicistes et tutélaires, sa pensée connut un réel essor en Europe grâce aux travaux de vulgarisation de ses élèves, dont plusieurs deviendront professeurs : Heinrich Ahrens, Karl Röder, Theodor Schliephake et Hermann Karl von Leonardi. En quelques mots, la philosophie krausiste se présente comme un spiritualisme rationaliste et humaniste, articulé autour de deux postulats de départ. Le « panenthéisme », d'une part, sorte de conciliation entre panthéisme et théisme, c'est-à-dire entre conceptions transcendante et immanente de Dieu, ce dernier contenant le monde sans se confondre avec lui. La vision d'une humanité formant un grand organisme vivant, d'autre part, qui comprend diverses unités sociales reliées entre elles de façon harmonique, dans l'idée de développer l'homme en lui permettant d'atteindre ses buts (vertu, beauté, droit, religion, science, art et éducation). Afin de permettre à l'homme d'accéder à sa « pure et complète humanité », le versant politique du krausisme porta un vaste programme éducatif et progressiste (quoique profondément hostile au positivisme et au matérialisme), inséré au sein d'un libéralisme solidaire et d'une démocratie organique. Cette dernière est bâtie sur un système représentatif dualiste offrant une chambre spécifique à la représentation des intérêts sociaux, que d'aucuns pourraient voir comme une préfiguration des chambres corporatives. Le propos vise à rassembler les hommes autour de leurs objectifs communs via un ensemble harmonieux d'associations générales et spéciales, faisant ainsi cesser toute concurrence inutile et nuisible entre eux.

Valorile şi concepţiile în care Corneliu Coposu a investit cu consecvenţă suflet şi viaţă şi în perpetuarea cărora a crezut cu preţul a numeroase jertfe, neînclinatul său optimism şi afirmarea fermă, netrunchiată a adevărului, ei bine, toate acestea i-au determinat pe prietenii săi să-l iubească iar pe adversari să-l stimeze  (după cum mărturisea Gabriel Ţepelea). Pe noi ne determină să privim cu admiraţie zidul de apărare, inexpugnabilul zid crenelat al conştiinţei sale civice ridicat din solul ferm al credinţei creştine şi cu granitul valoros al filosofiei jusnaturaliste.

Le droit naturel est envisagé dans son historicité et dans sa propre dialectique. Il peut se révéler
comme un outil de méthodologie juridique pour la recherche de ce qui est juste, non seulement
dans l'ordre naturel des choses mais aussi dans la réalité sociale. C'est pourquoi Paulo Ferreira da Cunha
est loin de soutenir un jusnaturalisme idéaliste et universel.
A travers des récits juridiques et  des narrations poétiques sur le juste, Da Cunha inaugure une
propédeutique juridique qui lui est propre.

Ainsi ce livre n'est véritablement ni un traité de droit, ni un essai juridique. C'est un « manuel » de paideia moderne qui vise à faire  aimer la justice tant comme vertu  individuelle que comme
morale sociale.

Peut-on trouver chez Villey une théorie particulière de l‟équité? Je n‟oserais pas le dire. Comme dans la méthodologie romaine, qu‟il loue, ne cherchons pas dans la pensée de Villey un système. Cependant, il nous a laissé, en ce qui concerne l‟équité comme sur d‟autres sujets, des pages magnifiques de vitalité théorique.

La propriété privée est-elle un droit naturel ? Cette thèse défendue entre autres par les libertariens de droite dans le dernier quart du 20e siècle a connu un récent regain d’intérêt. Au cours des années 2010, Eric Mack, Billy Christmas et Bas van der Vossen ont cherché à restaurer la crédibilité de la théorie des habilitations de Robert Nozick en répondant à ses critiques. Ce-faisant, ils ont développé de nouveaux arguments pour conférer à la propriété privée un statut de droit naturel capable de justifier les inégalités économiques et de limiter les interférences redistributives de l’État. Après avoir clarifié la manière dont la théorie des habilitations de Robert Nozick mobilise la normativité supérieure associée à la théorie des droits naturels pour défendre l’État minimal, cet article examine trois des principales objections qui ont été adressées à cette théorie, ainsi surtout que les réponses à ces objections développées depuis 2010 respectivement par Eric Mack, Billy Christmas et Bas van der Vossen. Il conclut qu’aucun de ces nouveaux arguments ne réussit à sauvegarder
le statut de droit naturel de la propriété privée.

1. La storia del diritto agli occhi di un civilista. - 2. Segue: l'uso strumentale della storia del diritto: interpretazione storica della legge e c.d. ius commune modernum. - 3. Ius commune, droit commun, common law: un problema storiografico.- 5.Ripensare il diritto naturale?

1. La storia del diritto agli occhi di un civilista. - 2. Segue: l'uso strumentale della storia del diritto: interpretazione storica della legge e c.d. ius commune modernum. - 3. Ius commune, droit commun, common law: un problema storiografico.- 5.Ripensare il diritto naturale?

Cette contribution éclaire l'une des tentatives de formalisation de la rencontre entre droit et anthropologie de la fin du XIXe siècle. Elle restitue les enjeux de l'invention, par le médecin Léonce Manouvrier, de l'expression « anthropologie juridique », entendue comme l'application au droit des résultats de la science de l'Homme. Ce dernier entendait substituer au droit naturel classique un droit fondé sur la nature de l'Homme telle que découverte par l'anthropologie. L'article éclaire l'incompréhension relative que cette proposition suscita dans le monde des juristes.

Les droits de l’homme ? Après la Seconde Guerre mondiale, ils apparaissaient comme une promesse universelle de paix et de justice. Aujourd’hui, ils sont devenus un champ de bataille idéologique, le terrain sur lequel se confrontent les civilisations en lutte. Car les droits de l’homme sont d’abord le reflet de notre conception de l’homme. Or, celle-ci a beaucoup changé depuis la rédaction de la Déclaration universelle, en 1948. Alors que cette déclaration d’après-guerre s’inspirait encore des droits naturels, l’affirmation de l’individualisme a généré de nouveaux droits antinaturels, conduisant aujourd’hui à l’émergence de droits transnaturels qui promettent le pouvoir de transformer la nature. À l’oeuvre au coeur de cette transformation : la réduction de la dignité humaine à la seule volonté individuelle, au mépris du corps. Au-delà, les droits de l’homme accompagnent discrètement le transhumanisme, oeuvrant au dépassement de la démocratie représentative.

Neste breve texto, de forma didática, o autor aborda temas introdutórios ao estudo do Direito, com enfoque marcante no Direito Natural e suas diversas vertentes de pensamento. Defende uma concepção ética do Direito Natural no mundo contemporâneo.

Ce texte vise à montrer que le juge Charles Doherty Gonthier, qui a siégé à la Cour suprême du Canada de 1989 à 2003, peut être qualifié de jusnaturaliste thomiste. À cet effet, sa pensée est mise en parallèle avec celle de John Finnis, l’un des principaux représentants contemporains de la tradition thomiste. Il appert alors que leurs pensées présentent des points de correspondance frappants, non seulement quant à la présence de certains thèmes fondamentaux - la solidarité, le bien commun, l’importance la notion de devoir-, mais également dans leur traitement de sujets particuliers  - la justification du droit pénal, la valeur du mariage, la morale sexuelle et la place de la religion dans le domaine politique. Ces correspondances s’expliquent au fond par le fait que le juge Gonthier et Finnis ont tous les deux développé et mis en application la doctrine morale, politique et sociale de l’église catholique romaine, qui se fonde largement sur l’œuvre de Saint-Thomas d’Aquin.

proches par la pensée, par les aspirations religieuses, Jean Domat a trouvé auprès de la Famille d'Aguesseau, un appui, auprès du père puis du fils, futur chancelier du roi de France. Les proximités sont alors grande entre les oeuvres de Domat et les écrits du Chancelier, malgré leurs positions sociales très différentes

This paper examines Hugo Grotius’ ideas on the freedom of navigation on the high seas and Southeast Asian maritime practices in the late 16th and early 17th centuries. In the past Charles H. Alexandrowicz (and closely following him Ram Prakash Anand) had argued that Grotius’ position – which was admittedly unusual in a European legal context at that point in time – had been influenced by early Dutch experiences in the island world of Southeast Asia. Recent Grotius research, however, has debunked these positions as both speculative and false. At the time of writing or revising his treatise Mare Liberum for the press (ca.1604-9), Grotius possessed only a very shallow knowledge of Asian maritime practices. This paper aims to take the analysis a crucial step further: Did the polities of insular Southeast Asia really pursue a policy of Mare Liberum as has been generally surmised by some legal historians and IR theorists? What concepts of maritime space prevailed, and how do they compare with Grotius and some of his contemporaries? A careful scrutiny and comparison of key concepts will yield some unexpected results.

Pareils à nombre de révolutionnaires français, Robespierre et Condorcet souhaitent rompre avec l'Ancien régime en reconnaissant la souveraineté naturelle du peuple et les droits naturels des hommes. Cependant, en démocrates assumés et conséquents, ils se singularisent en présentant la nécessité du gouvernement représentatif comme une étape provisoire de la réalisation libre et heureuse des hommes et non comme une fin. Convaincus d’une nature humaine perfectible, habilitant l’homme à un devenir libre et heureux, les deux révolutionnaires sont conduits à promouvoir, l’idée d’un droit perfectible et celle d’une constitution transitoire capable d’articuler souveraineté du peuple et gouvernement à la naturalisation progressive des institutions et des hommes. Les progrès de l’autoconstitution du peuple souverain, appuyés par ses représentants provisoires, engagent les conditions d’une autonomisation de la société et ouvrent la voie à celle de l’individu en réconciliant l’État et la so...

1. La storia del diritto agli occhi di un civilista. - 2. Segue: l'uso strumentale della storia del diritto: interpretazione storica della legge e c.d. ius commune modernum. - 3. Ius commune, droit commun, common law: un problema storiografico.- 5.Ripensare il diritto naturale?

Pour les huguenots, le XVIIIe siècle se caractérise par la volonté de retrouver un statut qui leur permette d’exister légalement dans le royaume de France. Cette quête pour la tolérance religieuse et civile reste profondément liée à une question de droits à acquérir ou à retrouver, droits qui doivent se matérialiser par une refonte législative. Toutefois, elle repose conceptuellement sur des questions qui relèvent du droit naturel. L’article s’interroge donc sur la place du courant jusnaturaliste dans l’argumentaire protestant autour de la tolérance à laquelle les huguenots aspirent.
Pour cela, un point de définition et de contextualisation du droit naturel au XVIIIe siècle sera posé et permettra, ensuite, de comprendre son usage dans les écrits de défense de la cause protestante. De fait, si le droit naturel a été mobilisé pour demander la tolérance pour les huguenots, il a aussi permis de la dépasser au regard des dessins ultimes des droits naturels durant la Révolution française.

Alors que l'image d'un conflit des nationalités lors de la Rébellion est largement présente dans la mémoire collective, certains pans de la réflexion des patriotes restent inexpliqués. Pourquoi la Déclaration d'indépendance de 1838 vise-t-elle à établir une république qui se servira « des langues françaises et anglaises dans toutes matières publiques » ? Comment comprendre leurs allusions à une république des deux Canadas et à une annexion aux États-Unis ? Pour tenter d'interpréter cette activité intellectuelle débridée, ce qui est le propre de tout moment révolutionnaire, nous mettrons la lumière sur une dimension inexplorée par les historien(ne)s : l'utopie de ce qu'ils nommaient « l'amalgame » des nationalités, qui ne peut se comprendre qu'en l'associant à l'idée du droit naturel à conserver sa culture. Si cette logique confirme la volonté des patriotes de préserver l'héritage français, elle signifie également que la nation dont ils rêvaient aurait tenté d'établir une coexistence pacifique des nationalités. ENTRÉE LIBRE. BIENVENUE À TOUTES ET À TOUS ! Vous pouvez apporter votre repas