Docteur en histoire et agrégé d'histoire-géographie. Enseignant dans le secondaire et à l'Université de Bretagne Occidentale. Mes recherches et mes publications portent sur l'histoire des animaux dans la France contemporaine. Je m'intéresse plus particulièrement à l'histoire de la santé des animaux et à leurs vécus individuels et collectifs, ce qui implique de croiser l'histoire avec les sciences vétérinaires, l'éthologie, etc. Phone: +33 7 80 56 75 95 Address: 4 Kerroz 29520 Châteauneuf-du-Faou France
Le renard est plus que jamais chez lui dans la France de ce début du XXIe siècle. Il est, bien sû... more Le renard est plus que jamais chez lui dans la France de ce début du XXIe siècle. Il est, bien sûr, présent dans les campagnes où les ruraux prennent conscience de son utilité. Mais également dans les villes qu’il est en train de coloniser à une vitesse surprenante. Et même dans nos esprits et dans nos pratiques quotidiennes puisque nous pouvons régulièrement croiser le petit canidé sur nos écrans, dans nos livres ou encore sur divers objets. Qu’elles semblent loin ces longues décennies du XXe siècle au cours desquelles le goupil fut victime de massacres de grande ampleur en raison de ses prédations et surtout de son rôle dans l’épidémie de rage ! Avec ce livre qui croise les sciences humaines et sociales avec les sciences du vivant, c’est à l’étude de ce bouleversement du vécu des renards roux et de ce renversement d’image en cours depuis un siècle que l’historien Nicolas Baron nous convie.
Peu de maladies ont autant frappé les imaginations que la rage. Pourtant, son étude historique a ... more Peu de maladies ont autant frappé les imaginations que la rage. Pourtant, son étude historique a essentiellement été une histoire des connaissances et des techniques scientifiques à travers les siècles. Rompant avec l’anthropocentrisme et s’appuyant sur les savoirs des sciences du vivant (éthologie, médecine vétérinaire...), cet ouvrage propose de reconstituer le vécu des animaux face à la rage en France, des années 1770 aux années 1990. Qu’ils soient loups, chiens, renards mais aussi chats, vaches, cobayes, blaireaux, singes ou encore souris, les animaux ont constitué les principales victimes de la rage et ont été les cibles de pratiques humaines souvent radicales. Le sort des bêtes enragées a autant reflété les caractéristiques biologiques et comportementales des espèces que l’évolution des conceptions et des moyens de la société française de ces époques. À l’heure où les zoonoses reviennent sous les feux de l’actualité, ce livre qui nous replonge dans un passé pas si lointain permet ainsi de se rappeler que humains et animaux partagent une destinée commune et que la santé des uns dépend bien souvent de celle des autres.
Colloque "Les animaux... L'histoire continue" à Valenciennes, novembre 2019.
D'abord au Royaume-Uni dans les années 1930 puis dans de nombreuses cités européennes ces dernièr... more D'abord au Royaume-Uni dans les années 1930 puis dans de nombreuses cités européennes ces dernières années, les renards roux (Vulpes vulpes) ont fait la conquête des villes. Les animaux y trouvent une alimentation abondante et une relative bienveillance de la part des citadins mais de nombreuses menaces pèsent sur leur existence.
Colloque d'Indre dans la Grande Guerre - Châteauroux 2014 , 2015
Entre 1914 et 1918, les animaux du département de l'Indre (Centre de la France) sont confrontés à... more Entre 1914 et 1918, les animaux du département de l'Indre (Centre de la France) sont confrontés à la guerre. Qu'ils soient chevaux, bétail, pigeons ou renards, les diverses espèces animales voient leurs conditions de vie et leurs effectifs évoluer sensiblement en lien avec les événements militaires et sociaux. Cette étude met donc l'accent sur l'étude du sort des animaux à l'arrière du front.
in Rémi Luglia (dir.), Sales bêtes ! mauvaises herbes ! "nuisible”, une notion en débat, Rennes, PUR, 2018, p. 219-231., 2018
De 1968 à 1998, les renards roux (Vulpes vulpes) furent confrontés à une épizootie de rage sans p... more De 1968 à 1998, les renards roux (Vulpes vulpes) furent confrontés à une épizootie de rage sans précédent qui causa, directement ou indirectement du fait des mesures de destruction, de très nombreuses victimes au sein de l'espèce vulpine. En croisant les sources écrites avec les connaissances actuelles de l'éthologie et des sciences vétérinaires, il est possible d'adopter "le point de vue animal" (Baratay) et de reconstituer le vécu des renards dans ce contexte passé.
Reprenant le « point de vue animal » adopté par un nombre grandissant de chercheurs, cet article ... more Reprenant le « point de vue animal » adopté par un nombre grandissant de chercheurs, cet article s’efforce de reconstituer le vécu des ovins de l’Indre confrontés à la maladie entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XXe siècle, en s’appuyant sur les archives locales et en les mettant en relation avec les publications des vétérinaires, des zootechniciens et des éthologues. Les « bêtes à laine », qui ont constitué un cheptel très nombreux et un pilier essentiel de l’économie bas-berrichonne, furent longtemps sous la menace de graves affections. La progressive et inégale amélioration de leur état sanitaire sur cette période tient bien plus aux progrès des conditions d’élevage et à la prophylaxie qu’à des traitements encore balbutiants et reste, dans tous les cas, soumise aux ressources financières des éleveurs. à travers l’étude de l’animal malade se dessinent, au final, les grandes lignes d’une condition animale dans le passé.
Frontières, vol. 30, n° 2 « Morts animales en perspective », 2019, p. 67-73.
Entre 1925 et 1998, les renards roux vivant en France sont confrontés à trois épizooties de rage ... more Entre 1925 et 1998, les renards roux vivant en France sont confrontés à trois épizooties de rage dont la dernière prend des proportions inédites, faisant des dizaines de milliers de victimes au sein de la population vulpine du Nord-Est du pays. Menacés par une maladie à l’issue fatale, les renards doivent également affronter des pratiques de destruction (chasse, piégeage, empoisonnement, gazage) qui causent des millions de morts, ces méthodes brutales étant utilisées contre eux afin d’empêcher la propagation du virus rabique. Toutefois, devant l’insuccès sanitaire des tentatives d’extermination et les critiques de plusieurs groupes sociaux, la vaccination des renards s’impose et permet finalement de libérer l’espèce vulpine et le territoire national du péril rabique.
L’animal et l’homme : de l’exploitation à la sauvegarde, 2021
141e Colloque du CTHS « L'animal et l'homme », Rouen, 11-16 avril 2016.
Reprenant le concept de ... more 141e Colloque du CTHS « L'animal et l'homme », Rouen, 11-16 avril 2016.
Reprenant le concept de « point de vue animal » et s'appuyant sur les apports de l'éthologie, cette étude reconstitue le vécu des bovins victimes de la rage aux XIXe et XXe s en France. Infectés par le virus rabique à la suite d'une agression venant généralement d'un carnivore
domestique ou sauvage, les bovins devenus enragés manifestent
des symptômes physiques et comportementaux (inappétence, voix modifiée, troubles locomoteurs, agressivité...) qui tranchent singulièrement avec leur état normal. Condamné à une agonie pénible et à une mort certaine, le bovin enragé est aussi une menace pour les autres animaux et pour les humains. De ce fait, les bovins enragés sont la cible de mesures de plus en plus rigoureuses (traitements empiriques puis vaccination préventive, déclaration, marquage, séquestration, abattage pour la boucherie, destruction des cadavres...) qui ont des conséquences sensibles sur l'existence des animaux qu'ils soient malades, suspects ou sains.
in Eric Baratay (dir.), Aux sources de l'histoire animale, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2019, p. 117-123.
En 1884, 27 bovins d'une commune des Ardennes meurent de la rage après avoir été contaminés par u... more En 1884, 27 bovins d'une commune des Ardennes meurent de la rage après avoir été contaminés par un chien. En croisant les informations fournies par un article paru dans une revue vétérinaire en 1885 avec les connaissances actuelles des sciences étudiant la santé et le comportement des animaux, il est possible de reconstituer une grande partie du vécu de ces bovins malades.
Cet article est une étude des dessins de Benjamin Rabier publiés pendant la Grande Guerre au cour... more Cet article est une étude des dessins de Benjamin Rabier publiés pendant la Grande Guerre au cours de laquelle le célèbre illustrateur multiplie les collaborations avec plusieurs journaux et périodiques. Dans ses dessins de presse, son album Flambeau et d'autres œuvres de commande, Rabier développe une production clairement patriotique et anti-allemande à destination, plus particulièrement, des enfants entre 1914 et 1918.
Société française d’histoire de la médecine et des sciences vétérinaires, 2014
Adoptant le « point de vue animal » conceptualisé par Éric Baratay, cet article s'efforce de reco... more Adoptant le « point de vue animal » conceptualisé par Éric Baratay, cet article s'efforce de reconstituer le vécu des ovins de l'Indre confrontés à la fasciolose hépatobiliaire entre la fin du XVIII e s. et le milieu du XX e s. en s'appuyant sur les archives locales et en les mettant en relation avec les publications des vétérinaires, des zootechniciens et des éthologues. Les « bêtes à laine », qui ont constitué un cheptel très nombreux et un pilier essentiel de l'économie bas-berrichonne, furent longtemps sous la menace de maladies pénibles et destructrices. La progressive et inégale amélioration de leur état sanitaire sur cette période tient bien plus aux progrès des conditions d'élevage et à la prophylaxie qu'à des traitements encore balbutiants et reste, dans tous les cas, soumise aux ressources financières des éleveurs. À travers l'étude de l'animal souffrant se dessine, au final, les grandes lignes d'une condition animale.
Au XIXe siècle, certains savants français proposèrent de lutter contre la rage canine en mutilant... more Au XIXe siècle, certains savants français proposèrent de lutter contre la rage canine en mutilant préventivement la denture et la langue des chiens. En croisant les sources de l'historien avec les savoirs de la médecine vétérinaire, ce chapitre cherche à reconstituer ce que vécurent réellement les chiens de cette époque.
in Fabrice Guizard et Corinne Beck (dir.), Les animaux sont dans la place. La longue histoire d'une cohabitation, Amiens, Encrage, 2019, p. 95-110.
Au XIXe siècle, la rage est une maladie enzootique en France. Dans une perspective prophylactique... more Au XIXe siècle, la rage est une maladie enzootique en France. Dans une perspective prophylactique, les animaux de compagnie et de rente sont touchés par des mesures plus ou moins radicales (marquage, mutilation, séquestration, abattage...). Face à ces pratiques, les animaux et leurs maîtres ne restent pas sans réagir.
Bulletin de la Société Française d'Histoire de la Médecine et des Sciences Vétérinaires, n°17, 2017, p. 59-69.
En 1878, à Paris, un jeune auteur dramaturge meurt de la rage transmise par son chien, ce drame f... more En 1878, à Paris, un jeune auteur dramaturge meurt de la rage transmise par son chien, ce drame faisant la une des journaux pendant quelques jours. Dans un contexte de recrudescence des cas de rage, des mesures radicales sont alors prises contre les chiens errants, réservoirs et vecteurs du virus, mais leurs effets sont limités par les nombreuses résistances.
Ce double article revient sur l'épizootie de rage vulpine de 1968 à 1998 et sur les implications ... more Ce double article revient sur l'épizootie de rage vulpine de 1968 à 1998 et sur les implications sanitaires, économiques et éthiques des moyens de lutte contre la rage et les autres zoonoses. https://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/Actes-Colloque-Renard-ASPAS.pdf
Historia, n°46, mars-avril 2019, p. 73 et p. 84-85.
Articles sur le renard et le buffle publiés dans le numéro spécial de la revue Historia consacré ... more Articles sur le renard et le buffle publiés dans le numéro spécial de la revue Historia consacré aux animaux en 2019.
Le renard est plus que jamais chez lui dans la France de ce début du XXIe siècle. Il est, bien sû... more Le renard est plus que jamais chez lui dans la France de ce début du XXIe siècle. Il est, bien sûr, présent dans les campagnes où les ruraux prennent conscience de son utilité. Mais également dans les villes qu’il est en train de coloniser à une vitesse surprenante. Et même dans nos esprits et dans nos pratiques quotidiennes puisque nous pouvons régulièrement croiser le petit canidé sur nos écrans, dans nos livres ou encore sur divers objets. Qu’elles semblent loin ces longues décennies du XXe siècle au cours desquelles le goupil fut victime de massacres de grande ampleur en raison de ses prédations et surtout de son rôle dans l’épidémie de rage ! Avec ce livre qui croise les sciences humaines et sociales avec les sciences du vivant, c’est à l’étude de ce bouleversement du vécu des renards roux et de ce renversement d’image en cours depuis un siècle que l’historien Nicolas Baron nous convie.
Peu de maladies ont autant frappé les imaginations que la rage. Pourtant, son étude historique a ... more Peu de maladies ont autant frappé les imaginations que la rage. Pourtant, son étude historique a essentiellement été une histoire des connaissances et des techniques scientifiques à travers les siècles. Rompant avec l’anthropocentrisme et s’appuyant sur les savoirs des sciences du vivant (éthologie, médecine vétérinaire...), cet ouvrage propose de reconstituer le vécu des animaux face à la rage en France, des années 1770 aux années 1990. Qu’ils soient loups, chiens, renards mais aussi chats, vaches, cobayes, blaireaux, singes ou encore souris, les animaux ont constitué les principales victimes de la rage et ont été les cibles de pratiques humaines souvent radicales. Le sort des bêtes enragées a autant reflété les caractéristiques biologiques et comportementales des espèces que l’évolution des conceptions et des moyens de la société française de ces époques. À l’heure où les zoonoses reviennent sous les feux de l’actualité, ce livre qui nous replonge dans un passé pas si lointain permet ainsi de se rappeler que humains et animaux partagent une destinée commune et que la santé des uns dépend bien souvent de celle des autres.
Colloque "Les animaux... L'histoire continue" à Valenciennes, novembre 2019.
D'abord au Royaume-Uni dans les années 1930 puis dans de nombreuses cités européennes ces dernièr... more D'abord au Royaume-Uni dans les années 1930 puis dans de nombreuses cités européennes ces dernières années, les renards roux (Vulpes vulpes) ont fait la conquête des villes. Les animaux y trouvent une alimentation abondante et une relative bienveillance de la part des citadins mais de nombreuses menaces pèsent sur leur existence.
Colloque d'Indre dans la Grande Guerre - Châteauroux 2014 , 2015
Entre 1914 et 1918, les animaux du département de l'Indre (Centre de la France) sont confrontés à... more Entre 1914 et 1918, les animaux du département de l'Indre (Centre de la France) sont confrontés à la guerre. Qu'ils soient chevaux, bétail, pigeons ou renards, les diverses espèces animales voient leurs conditions de vie et leurs effectifs évoluer sensiblement en lien avec les événements militaires et sociaux. Cette étude met donc l'accent sur l'étude du sort des animaux à l'arrière du front.
in Rémi Luglia (dir.), Sales bêtes ! mauvaises herbes ! "nuisible”, une notion en débat, Rennes, PUR, 2018, p. 219-231., 2018
De 1968 à 1998, les renards roux (Vulpes vulpes) furent confrontés à une épizootie de rage sans p... more De 1968 à 1998, les renards roux (Vulpes vulpes) furent confrontés à une épizootie de rage sans précédent qui causa, directement ou indirectement du fait des mesures de destruction, de très nombreuses victimes au sein de l'espèce vulpine. En croisant les sources écrites avec les connaissances actuelles de l'éthologie et des sciences vétérinaires, il est possible d'adopter "le point de vue animal" (Baratay) et de reconstituer le vécu des renards dans ce contexte passé.
Reprenant le « point de vue animal » adopté par un nombre grandissant de chercheurs, cet article ... more Reprenant le « point de vue animal » adopté par un nombre grandissant de chercheurs, cet article s’efforce de reconstituer le vécu des ovins de l’Indre confrontés à la maladie entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XXe siècle, en s’appuyant sur les archives locales et en les mettant en relation avec les publications des vétérinaires, des zootechniciens et des éthologues. Les « bêtes à laine », qui ont constitué un cheptel très nombreux et un pilier essentiel de l’économie bas-berrichonne, furent longtemps sous la menace de graves affections. La progressive et inégale amélioration de leur état sanitaire sur cette période tient bien plus aux progrès des conditions d’élevage et à la prophylaxie qu’à des traitements encore balbutiants et reste, dans tous les cas, soumise aux ressources financières des éleveurs. à travers l’étude de l’animal malade se dessinent, au final, les grandes lignes d’une condition animale dans le passé.
Frontières, vol. 30, n° 2 « Morts animales en perspective », 2019, p. 67-73.
Entre 1925 et 1998, les renards roux vivant en France sont confrontés à trois épizooties de rage ... more Entre 1925 et 1998, les renards roux vivant en France sont confrontés à trois épizooties de rage dont la dernière prend des proportions inédites, faisant des dizaines de milliers de victimes au sein de la population vulpine du Nord-Est du pays. Menacés par une maladie à l’issue fatale, les renards doivent également affronter des pratiques de destruction (chasse, piégeage, empoisonnement, gazage) qui causent des millions de morts, ces méthodes brutales étant utilisées contre eux afin d’empêcher la propagation du virus rabique. Toutefois, devant l’insuccès sanitaire des tentatives d’extermination et les critiques de plusieurs groupes sociaux, la vaccination des renards s’impose et permet finalement de libérer l’espèce vulpine et le territoire national du péril rabique.
L’animal et l’homme : de l’exploitation à la sauvegarde, 2021
141e Colloque du CTHS « L'animal et l'homme », Rouen, 11-16 avril 2016.
Reprenant le concept de ... more 141e Colloque du CTHS « L'animal et l'homme », Rouen, 11-16 avril 2016.
Reprenant le concept de « point de vue animal » et s'appuyant sur les apports de l'éthologie, cette étude reconstitue le vécu des bovins victimes de la rage aux XIXe et XXe s en France. Infectés par le virus rabique à la suite d'une agression venant généralement d'un carnivore
domestique ou sauvage, les bovins devenus enragés manifestent
des symptômes physiques et comportementaux (inappétence, voix modifiée, troubles locomoteurs, agressivité...) qui tranchent singulièrement avec leur état normal. Condamné à une agonie pénible et à une mort certaine, le bovin enragé est aussi une menace pour les autres animaux et pour les humains. De ce fait, les bovins enragés sont la cible de mesures de plus en plus rigoureuses (traitements empiriques puis vaccination préventive, déclaration, marquage, séquestration, abattage pour la boucherie, destruction des cadavres...) qui ont des conséquences sensibles sur l'existence des animaux qu'ils soient malades, suspects ou sains.
in Eric Baratay (dir.), Aux sources de l'histoire animale, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2019, p. 117-123.
En 1884, 27 bovins d'une commune des Ardennes meurent de la rage après avoir été contaminés par u... more En 1884, 27 bovins d'une commune des Ardennes meurent de la rage après avoir été contaminés par un chien. En croisant les informations fournies par un article paru dans une revue vétérinaire en 1885 avec les connaissances actuelles des sciences étudiant la santé et le comportement des animaux, il est possible de reconstituer une grande partie du vécu de ces bovins malades.
Cet article est une étude des dessins de Benjamin Rabier publiés pendant la Grande Guerre au cour... more Cet article est une étude des dessins de Benjamin Rabier publiés pendant la Grande Guerre au cours de laquelle le célèbre illustrateur multiplie les collaborations avec plusieurs journaux et périodiques. Dans ses dessins de presse, son album Flambeau et d'autres œuvres de commande, Rabier développe une production clairement patriotique et anti-allemande à destination, plus particulièrement, des enfants entre 1914 et 1918.
Société française d’histoire de la médecine et des sciences vétérinaires, 2014
Adoptant le « point de vue animal » conceptualisé par Éric Baratay, cet article s'efforce de reco... more Adoptant le « point de vue animal » conceptualisé par Éric Baratay, cet article s'efforce de reconstituer le vécu des ovins de l'Indre confrontés à la fasciolose hépatobiliaire entre la fin du XVIII e s. et le milieu du XX e s. en s'appuyant sur les archives locales et en les mettant en relation avec les publications des vétérinaires, des zootechniciens et des éthologues. Les « bêtes à laine », qui ont constitué un cheptel très nombreux et un pilier essentiel de l'économie bas-berrichonne, furent longtemps sous la menace de maladies pénibles et destructrices. La progressive et inégale amélioration de leur état sanitaire sur cette période tient bien plus aux progrès des conditions d'élevage et à la prophylaxie qu'à des traitements encore balbutiants et reste, dans tous les cas, soumise aux ressources financières des éleveurs. À travers l'étude de l'animal souffrant se dessine, au final, les grandes lignes d'une condition animale.
Au XIXe siècle, certains savants français proposèrent de lutter contre la rage canine en mutilant... more Au XIXe siècle, certains savants français proposèrent de lutter contre la rage canine en mutilant préventivement la denture et la langue des chiens. En croisant les sources de l'historien avec les savoirs de la médecine vétérinaire, ce chapitre cherche à reconstituer ce que vécurent réellement les chiens de cette époque.
in Fabrice Guizard et Corinne Beck (dir.), Les animaux sont dans la place. La longue histoire d'une cohabitation, Amiens, Encrage, 2019, p. 95-110.
Au XIXe siècle, la rage est une maladie enzootique en France. Dans une perspective prophylactique... more Au XIXe siècle, la rage est une maladie enzootique en France. Dans une perspective prophylactique, les animaux de compagnie et de rente sont touchés par des mesures plus ou moins radicales (marquage, mutilation, séquestration, abattage...). Face à ces pratiques, les animaux et leurs maîtres ne restent pas sans réagir.
Bulletin de la Société Française d'Histoire de la Médecine et des Sciences Vétérinaires, n°17, 2017, p. 59-69.
En 1878, à Paris, un jeune auteur dramaturge meurt de la rage transmise par son chien, ce drame f... more En 1878, à Paris, un jeune auteur dramaturge meurt de la rage transmise par son chien, ce drame faisant la une des journaux pendant quelques jours. Dans un contexte de recrudescence des cas de rage, des mesures radicales sont alors prises contre les chiens errants, réservoirs et vecteurs du virus, mais leurs effets sont limités par les nombreuses résistances.
Ce double article revient sur l'épizootie de rage vulpine de 1968 à 1998 et sur les implications ... more Ce double article revient sur l'épizootie de rage vulpine de 1968 à 1998 et sur les implications sanitaires, économiques et éthiques des moyens de lutte contre la rage et les autres zoonoses. https://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/Actes-Colloque-Renard-ASPAS.pdf
Historia, n°46, mars-avril 2019, p. 73 et p. 84-85.
Articles sur le renard et le buffle publiés dans le numéro spécial de la revue Historia consacré ... more Articles sur le renard et le buffle publiés dans le numéro spécial de la revue Historia consacré aux animaux en 2019.
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Qu’ils soient loups, chiens, renards mais aussi chats, vaches, cobayes, blaireaux, singes ou encore souris, les animaux ont constitué les principales victimes de la rage et ont été les cibles de pratiques humaines souvent radicales. Le sort des bêtes enragées a autant reflété les caractéristiques biologiques et comportementales des espèces que l’évolution des conceptions et des moyens de la société française de ces époques.
À l’heure où les zoonoses reviennent sous les feux de l’actualité, ce livre qui nous replonge dans un passé pas si lointain permet ainsi de se rappeler que humains et animaux partagent une destinée commune et que la santé des uns dépend bien souvent de celle des autres.
Papers by Nicolas Baron
longtemps sous la menace de graves affections. La progressive et inégale amélioration de leur état sanitaire sur cette période tient bien plus aux progrès des conditions d’élevage et à la prophylaxie qu’à
des traitements encore balbutiants et reste, dans tous les cas, soumise aux ressources financières des éleveurs. à travers l’étude de l’animal malade se dessinent, au final, les grandes lignes d’une condition animale dans le passé.
Reprenant le concept de « point de vue animal » et s'appuyant sur les apports de l'éthologie, cette étude reconstitue le vécu des bovins victimes de la rage aux XIXe et XXe s en France. Infectés par le virus rabique à la suite d'une agression venant généralement d'un carnivore
domestique ou sauvage, les bovins devenus enragés manifestent
des symptômes physiques et comportementaux (inappétence, voix modifiée, troubles locomoteurs, agressivité...) qui tranchent singulièrement avec leur état normal. Condamné à une agonie pénible et à une mort certaine, le bovin enragé est aussi une menace pour les autres animaux et pour les humains. De ce fait, les bovins enragés sont la cible de mesures de plus en plus rigoureuses (traitements empiriques puis vaccination préventive, déclaration, marquage, séquestration, abattage pour la boucherie, destruction des cadavres...) qui ont des conséquences sensibles sur l'existence des animaux qu'ils soient malades, suspects ou sains.
https://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/Actes-Colloque-Renard-ASPAS.pdf
Qu’ils soient loups, chiens, renards mais aussi chats, vaches, cobayes, blaireaux, singes ou encore souris, les animaux ont constitué les principales victimes de la rage et ont été les cibles de pratiques humaines souvent radicales. Le sort des bêtes enragées a autant reflété les caractéristiques biologiques et comportementales des espèces que l’évolution des conceptions et des moyens de la société française de ces époques.
À l’heure où les zoonoses reviennent sous les feux de l’actualité, ce livre qui nous replonge dans un passé pas si lointain permet ainsi de se rappeler que humains et animaux partagent une destinée commune et que la santé des uns dépend bien souvent de celle des autres.
longtemps sous la menace de graves affections. La progressive et inégale amélioration de leur état sanitaire sur cette période tient bien plus aux progrès des conditions d’élevage et à la prophylaxie qu’à
des traitements encore balbutiants et reste, dans tous les cas, soumise aux ressources financières des éleveurs. à travers l’étude de l’animal malade se dessinent, au final, les grandes lignes d’une condition animale dans le passé.
Reprenant le concept de « point de vue animal » et s'appuyant sur les apports de l'éthologie, cette étude reconstitue le vécu des bovins victimes de la rage aux XIXe et XXe s en France. Infectés par le virus rabique à la suite d'une agression venant généralement d'un carnivore
domestique ou sauvage, les bovins devenus enragés manifestent
des symptômes physiques et comportementaux (inappétence, voix modifiée, troubles locomoteurs, agressivité...) qui tranchent singulièrement avec leur état normal. Condamné à une agonie pénible et à une mort certaine, le bovin enragé est aussi une menace pour les autres animaux et pour les humains. De ce fait, les bovins enragés sont la cible de mesures de plus en plus rigoureuses (traitements empiriques puis vaccination préventive, déclaration, marquage, séquestration, abattage pour la boucherie, destruction des cadavres...) qui ont des conséquences sensibles sur l'existence des animaux qu'ils soient malades, suspects ou sains.
https://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/Actes-Colloque-Renard-ASPAS.pdf