Géographe de formation et diplômée en études urbaines, mes sujets de recherches portent principalement sur les politiques de protection du patrimoine paysager et architectural et la construction des imaginaires urbains. Address: Villeurbanne
Mémoire de master en aménagement du territoire, 2022
L’accélération de la transition écologique dans les villes et le développement massif des énergie... more L’accélération de la transition écologique dans les villes et le développement massif des énergies renouvelables posent de plus en plus problème aux services en charge de la protection du patrimoine. Dans la plupart des cas, ces sujets sont appréhendés sous l’angle de la conflictualité, empêchant ainsi les acteurs de l’aménagement du territoire de produire une action environnementale et patrimoniale coordonnée.
Pourtant, cette opposition n’a rien d’évident dans la mesure où patrimoine et environnement sont en proie à des menaces similaires et que la protection de l’un a souvent rimé avec la protection de l’autre. Comprendre ce qui fonde cet antagonisme apparait essentiel pour envisager le patrimoine comme autre chose qu’une contrainte dans les politiques d’aménagement. L’approche par le patrimoine révèle ainsi l’insuffisance du modèle de transition écologique dominant pour répondre aux conséquences du dérèglement climatique.
Le mémoire propose de mener cette réflexion en prenant comme terrain d’étude le Site patrimonial remarquable du Vieux-Lyon, dont la révision du document d’urbanisme, le Plan de sauvegarde et de mise en valeur, a été récemment lancée.
Pendant longtemps, Lyon a été perçue comme une ville triste et grise : aujourd’hui elle arbore... more Pendant longtemps, Lyon a été perçue comme une ville triste et grise : aujourd’hui elle arbore des ocres, roses et rouges, autant de couleurs qualifiées de « florentines » ou d’« italiennes ». Le mémoire vise à démontrer comment, depuis les années 1960 et la création du secteur sauvegardé du Vieux-Lyon, s’est structurée une véritable politique de coloration des façades, comment celle-ci a permis à la ville de s’inscrire dans la compétition mondiale des métropoles — caractérisée par l’apparition des phénomènes comme le tourisme de masse et la gentrification notamment — en soignant l’image de son cadre bâti et en invoquant l’imaginaire de la Renaissance italienne. Du développement de la pratique des murs peints aux projections lumineuses de la Fête des Lumières, en un demi-siècle, Lyon s’est créé un secteur économique qui lui est propre — une « filière couleur » — et un savoir-faire qu’elle exporte à l’international.
Lyon has long been perceived as a sad and gray city: today it sports ocher, pink and red, which may have qualified as “Florentine” or “Italian”. The thesis aims to demonstrate how a real policy of coloring façades has been structured since the 1960s and the creation of the safeguarded sector of Vieux-Lyon. This has enabled the city to enter the international competition of metropolises — characterized by the appearance of phenomena such as mass tourism and gentrification in particular — by taking care of the image of its built environment and by invoking the imagination of the Italian Renaissance. Lyon has created its own economic sector in half a century and a know-how that it exports internationally with the practice of painted walls and the Fête des Lumières.
Lancée en 2022, la révision du Plan de sauvegarde et de mise en valeur du Vieux-Lyon porte comme ambition l’intégration des enjeux de la transition écologique. Cette volonté se heurte aux nombreuses polémiques confrontant la protection du patrimoine et les actions en faveur de la transition écologique, notamment la végétalisation de l’espace public. Elles ont progressivement conduit à forger un antagonisme dont il convient d’interroger les fondements.
Cet article propose de retracer l’histoire de la coloration des façades lyonnaises à travers les politiques d’aménagement du territoire mises en place depuis plus d’un siècle et demi.
Mémoire de master en aménagement du territoire, 2022
L’accélération de la transition écologique dans les villes et le développement massif des énergie... more L’accélération de la transition écologique dans les villes et le développement massif des énergies renouvelables posent de plus en plus problème aux services en charge de la protection du patrimoine. Dans la plupart des cas, ces sujets sont appréhendés sous l’angle de la conflictualité, empêchant ainsi les acteurs de l’aménagement du territoire de produire une action environnementale et patrimoniale coordonnée.
Pourtant, cette opposition n’a rien d’évident dans la mesure où patrimoine et environnement sont en proie à des menaces similaires et que la protection de l’un a souvent rimé avec la protection de l’autre. Comprendre ce qui fonde cet antagonisme apparait essentiel pour envisager le patrimoine comme autre chose qu’une contrainte dans les politiques d’aménagement. L’approche par le patrimoine révèle ainsi l’insuffisance du modèle de transition écologique dominant pour répondre aux conséquences du dérèglement climatique.
Le mémoire propose de mener cette réflexion en prenant comme terrain d’étude le Site patrimonial remarquable du Vieux-Lyon, dont la révision du document d’urbanisme, le Plan de sauvegarde et de mise en valeur, a été récemment lancée.
Pendant longtemps, Lyon a été perçue comme une ville triste et grise : aujourd’hui elle arbore... more Pendant longtemps, Lyon a été perçue comme une ville triste et grise : aujourd’hui elle arbore des ocres, roses et rouges, autant de couleurs qualifiées de « florentines » ou d’« italiennes ». Le mémoire vise à démontrer comment, depuis les années 1960 et la création du secteur sauvegardé du Vieux-Lyon, s’est structurée une véritable politique de coloration des façades, comment celle-ci a permis à la ville de s’inscrire dans la compétition mondiale des métropoles — caractérisée par l’apparition des phénomènes comme le tourisme de masse et la gentrification notamment — en soignant l’image de son cadre bâti et en invoquant l’imaginaire de la Renaissance italienne. Du développement de la pratique des murs peints aux projections lumineuses de la Fête des Lumières, en un demi-siècle, Lyon s’est créé un secteur économique qui lui est propre — une « filière couleur » — et un savoir-faire qu’elle exporte à l’international.
Lyon has long been perceived as a sad and gray city: today it sports ocher, pink and red, which may have qualified as “Florentine” or “Italian”. The thesis aims to demonstrate how a real policy of coloring façades has been structured since the 1960s and the creation of the safeguarded sector of Vieux-Lyon. This has enabled the city to enter the international competition of metropolises — characterized by the appearance of phenomena such as mass tourism and gentrification in particular — by taking care of the image of its built environment and by invoking the imagination of the Italian Renaissance. Lyon has created its own economic sector in half a century and a know-how that it exports internationally with the practice of painted walls and the Fête des Lumières.
Lancée en 2022, la révision du Plan de sauvegarde et de mise en valeur du Vieux-Lyon porte comme ambition l’intégration des enjeux de la transition écologique. Cette volonté se heurte aux nombreuses polémiques confrontant la protection du patrimoine et les actions en faveur de la transition écologique, notamment la végétalisation de l’espace public. Elles ont progressivement conduit à forger un antagonisme dont il convient d’interroger les fondements.
Cet article propose de retracer l’histoire de la coloration des façades lyonnaises à travers les politiques d’aménagement du territoire mises en place depuis plus d’un siècle et demi.
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Pourtant, cette opposition n’a rien d’évident dans la mesure où patrimoine et environnement sont en proie à des menaces similaires et que la protection de l’un a souvent rimé avec la protection de l’autre. Comprendre ce qui fonde cet antagonisme apparait essentiel pour envisager le patrimoine comme autre chose qu’une contrainte dans les politiques d’aménagement. L’approche par le patrimoine révèle ainsi l’insuffisance du modèle de transition écologique dominant pour répondre aux conséquences du dérèglement climatique.
Le mémoire propose de mener cette réflexion en prenant comme terrain d’étude le Site patrimonial remarquable du Vieux-Lyon, dont la révision du document d’urbanisme, le Plan de sauvegarde et de mise en valeur, a été récemment lancée.
Lyon has long been perceived as a sad and gray city: today it sports ocher, pink and red, which may have qualified as “Florentine” or “Italian”. The thesis aims to demonstrate how a real policy of coloring façades has been structured since the 1960s and the creation of the safeguarded sector of Vieux-Lyon. This has enabled the city to enter the international competition of metropolises — characterized by the appearance of phenomena such as mass tourism and gentrification in particular — by taking care of the image of its built environment and by invoking the imagination of the Italian Renaissance. Lyon has created its own economic sector in half a century and a know-how that it exports internationally with the practice of painted walls and the Fête des Lumières.
Lancée en 2022, la révision du Plan de sauvegarde et de mise en valeur du Vieux-Lyon porte comme ambition l’intégration des enjeux de la transition écologique. Cette volonté se heurte aux nombreuses polémiques confrontant la protection du patrimoine et les actions en faveur de la transition écologique, notamment la végétalisation de l’espace public. Elles ont progressivement conduit à forger un antagonisme dont il convient d’interroger les fondements.
Article est issu du mémoire de master éponyme.
Cet article propose de retracer l’histoire de la coloration des façades lyonnaises à travers les politiques d’aménagement du territoire mises en place depuis plus d’un siècle et demi.
Pourtant, cette opposition n’a rien d’évident dans la mesure où patrimoine et environnement sont en proie à des menaces similaires et que la protection de l’un a souvent rimé avec la protection de l’autre. Comprendre ce qui fonde cet antagonisme apparait essentiel pour envisager le patrimoine comme autre chose qu’une contrainte dans les politiques d’aménagement. L’approche par le patrimoine révèle ainsi l’insuffisance du modèle de transition écologique dominant pour répondre aux conséquences du dérèglement climatique.
Le mémoire propose de mener cette réflexion en prenant comme terrain d’étude le Site patrimonial remarquable du Vieux-Lyon, dont la révision du document d’urbanisme, le Plan de sauvegarde et de mise en valeur, a été récemment lancée.
Lyon has long been perceived as a sad and gray city: today it sports ocher, pink and red, which may have qualified as “Florentine” or “Italian”. The thesis aims to demonstrate how a real policy of coloring façades has been structured since the 1960s and the creation of the safeguarded sector of Vieux-Lyon. This has enabled the city to enter the international competition of metropolises — characterized by the appearance of phenomena such as mass tourism and gentrification in particular — by taking care of the image of its built environment and by invoking the imagination of the Italian Renaissance. Lyon has created its own economic sector in half a century and a know-how that it exports internationally with the practice of painted walls and the Fête des Lumières.
Lancée en 2022, la révision du Plan de sauvegarde et de mise en valeur du Vieux-Lyon porte comme ambition l’intégration des enjeux de la transition écologique. Cette volonté se heurte aux nombreuses polémiques confrontant la protection du patrimoine et les actions en faveur de la transition écologique, notamment la végétalisation de l’espace public. Elles ont progressivement conduit à forger un antagonisme dont il convient d’interroger les fondements.
Article est issu du mémoire de master éponyme.
Cet article propose de retracer l’histoire de la coloration des façades lyonnaises à travers les politiques d’aménagement du territoire mises en place depuis plus d’un siècle et demi.