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Thomas Ayouti

    Thomas Ayouti

    University of Toronto, French, Graduate Student
    Cet article entreprend l’étude de L’amant des morts, écrit par Mathieu Riboulet, en se concentrant sur les thèmes du patriarcat et de la masculinité. Il explore la manière dont les violences patriarcales, telles que l’inceste et... more
    Cet article entreprend l’étude de L’amant des morts, écrit par Mathieu Riboulet, en se concentrant sur les thèmes du patriarcat et de la masculinité. Il explore la manière dont les violences patriarcales, telles que l’inceste et l’homophobie, perpétrées par les figures paternelles, organisent la vie de Jérôme, le personnage principal. L’article examine également comment le texte illustre des archétypes de la masculinité virile dans le portrait de Gilles, le père du jeune homme, et celui d’Axel, l’un de ses amants. Ces figures servent de référence pour caractériser les autres hommes du roman, et tout particulièrement Jérôme. La construction du désir, en tant qu’élément essentiel du patriarcat et de la masculinité, est abordée par le prisme du “consentement” du jeune homme à l’inceste et de son désir d’anéantissement qui en découle. Enfin, l’article met en exergue l’agentivité singulière de Jérôme qui, face aux violences et aux désirs du patriarcat, transforme la brutalité en dévotion pour les malades du sida. L’étude souligne ainsi l’originalité dont fait preuve Riboulet dans son traitement de l’agentivité du protagoniste, dont le mutisme et l’introspection limitée laissent place à des révélations d’ordre quasi mystique.

    This article critically examines L’amant des morts, a novel written by Mathieu Riboulet, with a focus on the themes of patriarchy and masculinity. It delves into how the protagonist, Jérôme, is shaped by acts of patriarchal violence, such as incest and homophobia, committed by paternal figures. Furthermore, the article analyzes the portrayal of Gilles, Jérôme’s father, and Axel, one of his lovers, as archetypes of virile masculinity, which then serve as a basis for characterizing other male characters in the novel, including Jérôme himself. The article also explores the construction of desire within the context of patriarchy and masculinity, particularly through Jérôme’s “consent” to incest and his subsequent desire for annihilation. Finally, it underscores Jérôme’s unique agency in the face of patriarchal violence and desires, as he transforms brutality into a dedication to AIDS patients. Overall, this study highlights Riboulet’s originality in portraying the protagonist’s agency, where minimal introspection and silence yield quasi-mystical revelations.
    « Présence des émotions, vulnérabilité critique » est un essai qui explore les limites de l’objectivité dans le travail critique, en particulier littéraire. Ancré dans une perspective autoréflexive où l’auteur analyse son expérience, ce... more
    « Présence des émotions, vulnérabilité critique » est un essai qui explore les limites de l’objectivité dans le travail critique, en particulier littéraire. Ancré dans une perspective autoréflexive où l’auteur analyse son expérience, ce texte tisse des liens entre rationalité scientifique, neutralité affective, masculinité hégémonique, et rejet de la vulnérabilité. Partant d’une question simple — que faire de nos émotions dans un travail intellectuel —, la réflexion aboutit sur une réponse complexe : le discours objectif s’inscrit dans une forme de domination du monde qui passe d’abord par la maitrise des émotions et le rejet de la vulnérabilité. Il s’agit ici de proposer les éléments introductifs d’une réflexion nouvelle en vue de relire et réinventer la place de la vulnérabilité et des émotions dans le travail intellectuel.
    Cet article a pour objectif d’explorer les diverses modalités qui viennent organiser la réception des œuvres chorégraphiques. Aussi si la question est massive – qu’est-ce que voir de la danse – l’enjeu est ici de poser des jalons en... more
    Cet article a pour objectif d’explorer les diverses modalités qui viennent organiser la réception des œuvres chorégraphiques. Aussi si la question est massive – qu’est-ce que voir de la danse – l’enjeu est ici de poser des jalons en s’appliquant à la fois à développer une analyse théorique qui s’appuie sur la philosophie de Bergson tout en conservant un souci du réel. Le point de vue adopté est celui du spectateur et du critique. Trois moments de la réception sont développés : avant le spectacle, autour des concepts d’horizon d’attente et de coordonnées du regard ; pendant le spectacle, en interrogeant le passage de l’image à la représentation ; après le spectacle, en traitant des caractéristiques de la signification de l’œuvre chorégraphique.