Les fouilles archéologiques menées au lieu-dit de Nénijo à Pont-Scorff (56) se sont déroulées sur 9 semaines à l'automne 2016 (19 septembre-23 novembre) sur une superficie de 1, 99 ha en amont d'un projet de lotissement mené par la SARL Pierreval Aménagements. L'opération a permis de mettre au jour une occupation diachronique du site qui s'étend du Néolithique moyen au Moyen Âge. Les vestiges les plus anciens, déjà repérés au moment du diagnostic, présentent un ensemble de fosses, possibles tranchées et trous de poteau appartenant au Néolithique moyen. Dans la partie septentrionale du site, une portion de fossé d'enclos curviligne, ainsi que plusieurs impacts de trous de poteau ont pu être datés entre la fin de l'âge du Bronze et le premier âge du Fer. La contemporanéité de ces vestiges n'est toutefois pas attestée, ils peuvent en effet appartenir à des phases distinctes. La période gauloise est caractérisée par la mise en place d'un réseau de fossés parcellaires à mettre en lien avec une activité agro-pastorale. La principale occupation observée sur le site prend place à la fin de la période antique. Il s'agit d'un probable habitat se développant sur une large partie de l'emprise et caractérisé par des bâtiments sur poteaux aux modules variés. L'analyse de leurs plans met en avant des récurrences architecturales mis en œuvre dans leur élaboration. La poursuite de cette occupation sur la période mérovingienne est envisagée, notamment grâce aux comparaisons qui ont pu être faites avec des sites archéologiques régionaux et extra-régionaux datés du haut Moyen Âge. Deux datations radiocarbones appuient cette hypothèse avec un habitat ayant pu perdurer jusqu’à la première moitié du viie siècle de notre ère. Par la suite, le site est abandonné au profit d'activité agraire et la mise en place de fossés parcellaires à l'époque médiévale puis moderne ou contemporaine. Le site de Nénijo s'insère dans des problématiques archéologiques récentes menées en Bretagne sur les établissements ruraux. Sa découverte constitue un réel apport puisqu'il s'inscrit dans un contexte encore peu documenté pour la région.

Correlation between nine littoral dwelling sites of the lakes of Chalain and Clairvaux (Jura, France) has allowed to build an almost continuous chronology for the final Neolithic, covering the period from 3200 to 2600 BC. This sequence is checked through dendrochronology : it spans the succession of the Horgen, Clairvaux and Chalain cultures. For this sequence, the study of 484 objects of adornment out of wood, stone, bone, antler and shell was done, in connection with the ceramic evolution and the cultural stimuli formerly recognized. This exceptional series of well dated ornaments allows to show the coming of outside populations in the Combe d'Ain, and in particular small groups coming from the Horgen of Western Switzerland and from the Ferrières of Ardèche, echoing what had been already perceived in the ceramic styles. This series allows also to distinguish phases of stylistical regionalization, as in the case of local manufactures of ornaments, and the reinterpretation of the Ferrières symbols. Further evidences are attained : the evolution of the symbolic of ornaments closely follows rapid changes of the environmental context and of the economy. To an ancient phase (Horgen 3200 BC) where hunting, trophy quest and the use of only slightly modified animal ornaments were prevalent, succeeds a recent one (Clairvaux, 2800 BC) where beads and pendants, made out of stone, were privileged whereas deforested landscape and husbandry take on importance. This striking parallelism between the symbolic data and the environmental context could be explained by social determinisms of general value, those linked to variations in the density of the population and to the impact of man on the forest.