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Musée de l’Homme 17 Place du Trocadéro et du 11 Novembre 75116 Paris Tel : 33 (0)1 44 05 72 72 Comment les sociétés du passé ont-elles géré, au cours de l’histoire et sur tous les continents, la santé, la maladie, le handicap, la malnutrition, l’épidémie ? Objets provenant de l’ancien hôpital militaire américain de Saint-Parize-le-Chatel (1917-1919) et appartenant à une collection particulière. © Denis Gliksman, Inrap L’archéologie, par son approche des cultures matérielles, apporte un éclairage particulier sur ces questions. En effet, les cas individuels renseignent sur les soins, alors que les études archéo-anthropologiques nous éclairent sur l’état sanitaire des populations. Bus Lignes 22, 32 : arrêt Sheffers ou Trocadéro Lignes 30, 63 : arrêt Trocadéro Ligne 72 : arrêt Pont-d’Iéna (puis remonter les Jardins du Trocadéro) Accès libre sur réservation dans la limite des places disponibles Métro Au-delà de l’histoire de la médecine ou des épidémies, l’archéologie de la santé nous éclaire sur les sociétés du passé. La façon dont la santé est gérée par un groupe humain est éminemment culturelle : une même pathologie ne fait pas un même malade selon les époques et les latitudes. Ainsi convient-il de contextualiser le terme santé en l’accompagnant de celui de soin, afin d’appréhender de manière globale comment une société et des individus s’arment pour se protéger d’atteintes physiques et biologiques. AV EN UE KL ÉB ER Ligne 6 et 9 station Trocadéro Sortie « Avenue Paul Doumer – Musée de l’Homme » NU AVE TROCADÉRO ED U DO UM ER AD ÉR O EN AV L AU EP RÉ S UP I TW DEN IL S CITÉ DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE C Accroissement de la population mondiale, émergence de nouvelles maladies, inégalités dans l’accès aux soins : nombreux sont les enjeux actuels liés à la santé, mais qu’en a-t-il été hier ? Venir en transports en commun TR O L’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et le Musée de l’Homme organisent un colloque intitulé « Archéologie de la santé - anthropologie du soin ». Comment et pourquoi un groupe humain, un clan, une tribu, un village, un État met-il en place une politique de santé et de soins ? MUSÉE DE L’HOMME ON Archéologie de la santé Anthropologie du soin 30 novembre et 1er décembre 2016 Musée de l’Homme Auditorium Jean Rouch Colloque international organisé par l’Institut national de recherches archéologiques préventives en partenariat avec le Musée de l’Homme Jeudi 1er décembre Mercredi 30 novembre 8h30 – 9h00 11h30 – 13h00 ALLOCUTIONS SESSION 1 BRUNO DAVID, président du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) Modes de vie et transitions épidémiologiques DOMINIQUE GARCIA, président directeur de l’Inrap 9h00 – 10h30 INTRODUCTIONS ALAIN FROMENT, anthropologue, docteur en médecine et en anthropologie biologique au MNHN et HERVÉ GUY, directeur adjoint scientifique et technique à l’Inrap, codirecteurs scientifiques JEAN-CLAUDE AMAISEN, président du Comité consultatif national d’éthique CHRISTIAN GRATALOUP, professeur à SciencesPo Paris 10h30 – 11h00 SÉANCE D’OUVERTURE À propos des guérisseurs rituels, des saints et bienheureux martyrs et des bouc émissaires : traitement des malades et mauvais traitements dans le passé CHRISTOPHER KNÜSEL, PACEA 11h00 – 11h30 Pause Présidente CÉLINE BON, MNHN La santé résulte d’un état d’équilibre complexe entre un individu et son environnement : présence d’éléments pathogènes, déséquilibres alimentaires, absence d’hygiène ou la présence de polluants sont sources de dégradation de l’état de santé d’un individu. Parce que l’Homme est un acteur majeur dans la définition de son environnement, les changements de modes de vie peuvent conduire à des modifications de l’état de santé des populations touchées. La domestication des animaux, les changements de régime alimentaire ou les contacts entre populations, toujours d’actualité, ont dans le passé été à l’origine de détérioration ou d’amélioration, selon les cas, de l’état sanitaire. Cette session s’intéresse aux rôles que les interactions entre l’Homme et son environnement, ont eus sur l’apparition et le développement de pathologies. Des souches divergentes de la peste il y a 5 000 ans en Eurasie MORTEN ALLENTOFT, université de Copenhague Dispersion et démographie de Mycobacterium tuberculosis dans un contexte de globalisation THIERRY WIRTH, MNHN Impacts sanitaires de la transition néolithique ALINE THOMAS, MNHN 13h00 – 14h00 Pause déjeuner 14h00 – 15h30 Les impacts biologiques de la colonisation européenne en Floride espagnole CLARK SPENCER LARSEN, université d’Ohio Archéologie et ancienneté de la lèpre en Polynésie : insularité, peuplement, colonisation et circulation des germes pathogènes PASCAL SELLIER, MNHN 15h30 – 16h30 SESSION 2 États sanitaires et sociétés Président ÉRIC CRUBEZY, université Paul Sabatier de Toulouse Le corps humain enregistre de nombreuses informations sur nos conditions de vie et nos activités : régime alimentaire, activité professionnelle, environnement sanitaire, milieu naturel, degré d’accès au soin… sont autant de facteurs qui laissent des traces lisibles par l’archéo-anthropologue. L’archéologue, à partir des vestiges osseux notamment, peut ainsi reconstituer les habitudes alimentaires d’un individu ou d’un groupe, constater que des pré-Neandertaliens souffraient de maladies « professionnelles » du fait de la répétition de certains mouvements, que l’homme avait moins de caries avant l’apparition de l’agriculture du fait de son alimentation, distinguer, au sein d’un même cimetière, des groupes aisés en bonne santé, et d’autres, moins fortunés à l’accès aux soins plus aléatoire… en somme, reconstituer le mode de vie d’un individu, et faire revivre son environnement et son contexte social. Cette session présente différents exemples de cette recherche qui peut s’intéresser à des échantillons d’origine socio-économique connue, s’aventurer sur des ensembles plus anciens au contexte écologique particulier, s’attacher à une classe d’âge particulière, suivre une maladie infectieuse au cours du temps, englober une réflexion sur les hôpitaux ou les maladreries. Survivre dans le désert : stratégies d’adaptation des populations préhistoriques de la péninsule d’Oman OLIVIA MUNOZ, Maison de l’Archéologie et de l’Ethnologie de Nanterre 9h00 – 10h30 SESSION 3 Guérir quelquefois, soulager souvent Président Peut-on reconnaître l’inégalité sociale chez les enfants des zones rurales dans la Grande-Bretagne romaine ? ANNA ROHNBOGNER, université de Reading 16h30 – 17h00 Pause 17h00 – 18h30 L’histoire des hôpitaux, institutions normatives des sociétés ? HAMIDA CHAOUKY, université de Toulouse État de santé de la noblesse bretonne à l’Époque moderne : des squelettes aux momies ROZENN COLLETER, Inrap Palethnologie de la lèpre des grandes cités du 3e millénaire av. J-C à nos jours : une véritable question de santé publique MARK GUILLON, Inrap OLIVIER DUTOUR, EPHE – PACEA La pratique du soin est au centre de la relation maladies-sociétés. Elle est à l’origine de la thérapeutique et de la prévention. Cette préoccupation s’enracine dans le passé lointain de l’humanité, et sans doute au-delà. En effet, on sait que les grands primates font un usage approprié de plantes médicinales, tout en sachant éviter certains poisons végétaux. Se soigner, puis soigner l’autre est un phénomène qui se développe tout au long de l’évolution humaine, pour devenir un élément structurant des sociétés. Les réponses sociales à cette question se sont organisées en pratiques de soins : « Il y a d’abord la parole, ensuite il y a l’herbe et ensuite il y a le bistouri » disait Averroès, l’une des grandes figures de la médecine médiévale arabomusulmane, qui hiérarchisait ainsi psychothérapie, pharmacothérapie et chirurgie dans la pratique thérapeutique. La session met en perspective cette question du soin dans les sociétés, des origines jusqu’à nos jours en montrant, au delà de la diversité des approches, la constance de cette préoccupation, sinon de guérir, du moins de soulager. Des trépanations préhistoriques aux pompes à venin contemporaines : permanence de l’efficacité de l’extraction matérielle et symbolique du mal ? ALAIN EPELBOIN, Muséum national d’Histoire naturelle Les comportements de prise en charge des problèmes de santé dans une société de primates Prévention, pratiques médicales et gestion sanitaire durant la seconde pandémie pesteuse (XIVe -XVIIIe siècle) SABRINA KRIEF, Muséum national SACHA KACKI, PACEA d’Histoire naturelle 13h00 – 14h00 Épidémies, santé et maladies : représentations et influence sur les comportements sociaux et les conditions de vie des Mexicas (1320 - 1520) NATHALIE BROWN, chercheure en anthropologie-histoire de la médecine Pause déjeuner 14h00 – 15h30 SESSION 4 Handicaps et prise en charge Présidente VALÉRIE DELATTRE, Inrap 10h30 – 11h00 Pause 11h00 – 11h30 CONFÉRENCIER D’HONNEUR Bases neurales de la sympathie et de l’empathie dans la relation avec autrui ALAIN BERTHOZ, Collège de France 11h30 – 13h00 Soins, vieillesse, et cycle de vie dans la Grande-Bretagne romaine tardive REBECCA GOWLAND, université de Durham (Royaume-Uni) L’altruisme est-il un comportement plus prégnant aujourd’hui qu’hier ? Rien n’est moins sûr. Les recherches archéologiques montrent que les personnes fragilisées, en situation de handicap ou « différents » peuvent faire l’objet d’une prise en charge collective par tout ou partie du corps social depuis la Préhistoire. En effet, l’archéologie documente des cas où la société a accompagné, aidé, assisté dès Neandertal des personnes non autonomes ou différentes. Les données archéologiques et historiques permettent une approche qui dépasse l’anecdote. Les soins apportés et l’invention d’appareillages compensatoires ingénieux, sont autant d’indices tangibles d’une prise en charge de proximité, humaine et technique qui renseignent sur tous les hommes du passé, leurs valeurs et leurs comportements. S’intéresser à la place du « corps différent », à celui que ses particularités physiques singularisent, a souvent été intégré à l’étude des pathologies. Au-delà de la recension des lésions, des affections, peut-on reconnaître le statut, le rôle, l’inclusion ou l’exclusion de « l’infirme » au sein de sa communauté ? La session tentera de répondre à des interrogations fondamentales sur tous les hommes du passé, leurs valeurs et leurs comportements, et fera immanquablement écho aux sujets de société contemporains qui font du handicap un véritable enjeu de civilisation. Le handicap au Paléolithique : points de vue paléoanthropologiques HÉLÈNE COQUEUGNIOT, CNRS et EPHE Les hôpitaux psychiatriques dans la société pré-moderne : antiquité, Byzance, Europe occidentale et islam. Quelques faits réexaminés CHRISTIAN LAES, université d’Anvers La perception des handicapés mentaux dans l’ancien Proche-Orient EDGAR KELLENBERGER, docteur en théologie, Suisse 15h30 – 16h00 Pause 16h00 – 17h30 Amputer au Moyen Âge : lectures des sources historiques et des archives du sol PATRICE GEORGES, Inrap Histoire des comportements vis-à-vis des sujets malformés : religion, droit, anthropologie PHILIPPE CHARLIER, université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines (USVQ, AP-HP) 17h30 – 18h30 CONCLUSIONS ALAIN FROMENT et HERVÉ GUY, codirecteurs scientifiques