Radicalisation
Benjamin Chevalier et Cédric Passard
Référence électronique
Benjamin Chevalier et Cédric Passard, Radicalisation. Publictionnaire. Dictionnaire
encyclopédique et critique des publics. Mis en ligne le 06 avril 2018. Accès :
http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/radicalisation/.
Le Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics est un dictionnaire
collaboratif en ligne sous la responsabilité du Centre de recherche sur les médiations (Crem,
Université de Lorraine) ayant pour ambition de clarifier la terminologie et le profit heuristique
des concepts relatifs à la notion de public et aux méthodes d’analyse des publics pour en
proposer une cartographie critique et encyclopédique.
Accès : http://publictionnaire.huma-num.fr/
Cette notice est mise à disposition selon les termes de la licence Creative Commons
Attribution - Pas d’utilisation commerciale - Pas de modification 3.0 France.
Pour voir une copie de cette licence, visitez http://creativecommons.org/licenses/by-ncnd/3.0/fr/ ou écrivez à Creative Commons, PO Box 1866, Mountain View, CA 94042, USA.
Radicalisation
Selon Caroline Guibet Lafaye et Ami-Jacques Rapin (2017), le terme radicalisation fait son
apparition dans les années 1960 à propos des mouvements sociaux, notamment des
mobilisations étudiantes de Mai 68, pour suggérer la volonté de politiser une lutte sociale à
partir de l’action décisive d’une minorité agissante. Pour autant, il ne s’agit pas encore d’une
notion clé à partir de laquelle s’organise la lecture de tels événements. C’est surtout dans les
années 2000, suite aux différents attentats perpétrés aux États-Unis et en Europe, que le
vocable radicalisation se diffuse dans l’espace public à propos de la question du terrorisme
islamiste. Toutefois, avant cela, des phénomènes tels que les Black blocs ou les Nationalistes
autonomes (Lebourg, Sommier, 2017) étaient déjà considérés comme relevant d’un
phénomène de radicalisation. Par ce terme, on désigne habituellement « le processus par
lequel un individu ou un groupe adopte une forme violente d’action, directement liée à une
idéologie extrémiste à contenu politique, social ou religieux qui conteste l’ordre établi sur le
plan politique, social ou culturel » (Khosrokhavar, 2014 : 7-8). La tentation est souvent
grande de rejeter ces formes de radicalisation dans la folie ou l’irrationalité, généralement au
motif qu’elles heurtent les consciences morales. Pourtant, la radicalisation suppose des
conditions sociales de possibilité qui articulent différentes variables ou dimensions. En ce
sens, l’explication ou la compréhension de l’engagement radical ne diffère pas
fondamentalement de celle de l’engagement conventionnel ou des autres formes de
mobilisation (Carlino, Mabi, 2017). On peut ainsi faire apparaître des logiques spécifiques,
quoique multiples, qui conduisent certains profils de publics à se radicaliser (Crettiez, 2016).
Déterminants structurels et structures d’opportunité
Au premier chef, on peut mettre en évidence les raisons structurelles qui favorisent la
radicalisation de certains groupes, que ce soit dans les phénomènes de mutation ou de crise
des sociétés, ou bien dans les formes de ségrégation économique ou de marginalité politique
qui peuvent pousser des acteurs à s’engager radicalement pour contester un ordre vu comme
injuste. De ce point de vue, les pays où les communautés minoritaires souffrent de
discrimination économique seraient plus vulnérables au terrorisme intérieur (Goodwin, 2006).
Le sociologue Farhad Khosrokhavar (2014) analyse ainsi ce qu’il nomme le « modèle
européen de radicalisation », afin de comprendre comment, dans le monde occidental
développé, certains jeunes embrassent des carrières djihadistes. Il souligne le poids
déterminant des variables socio-économiques. Vivant dans des quartiers de relégation
fortement touchés par le chômage et la pauvreté, ces jeunes font face à une insécurité
économique et à une précarité constante qui hypothèquent fortement leur intégration sociale.
Victimes régulières de discriminations, notamment à l’embauche, ces jeunes, souvent issus de
l’immigration mais pas toujours, développent un « sentiment de victimisation » aigu qui se
mue parfois en véritable paranoïa sociale.
L’éloignement de la représentation politique et des espaces de prises de décision politiques
favorise aussi la radicalisation. Celle-ci est notamment dépendante des « structures
d’opportunités politiques » (Tarrow, 1996) c’est-à-dire des éléments de l’environnement et du
contexte politiques qui conditionnent les formes d’action collective. À ce sujet, on a
généralement observé que la radicalisation d’un mouvement social se faisait souvent en
réaction à la fermeture politique du système institutionnel dans lequel il se déploie. Moins les
institutions politiques sont capables d’intégrer les revendications des mouvements sociaux
dans leurs décisions, plus ces mouvements sont susceptibles d’avoir recours à des moyens
violents de contestation. Au contraire, lorsqu’un régime donne une place à la parole portée par
les mouvements contestataires, les risques de radicalisation sont moindres. La radicalisation
se produit alors lorsque les moyens routinisés de contestation (comme la grève) n’ont pas eu
les résultats escomptés. Par exemple, la radicalisation du mouvement indépendantiste en
Irlande du Nord s’expliquerait largement par le refus par les autorités britanniques de toute
perspective de négociations sur le sujet.
Ces approches macro-sociologiques, qui insistent sur les déterminants structurels pouvant
conduire des publics à se radicaliser fournissent un premier cadre d’explication globale, mais
laissent cependant ouverte la question dont ces structures trouvent leur expression au niveau
des dispositions individuelles. Elles fournissent un éclairage sur les conditions économiques,
sociales, culturelles, politiques de la radicalisation sans dire comment les individus s’en
saisissent et donc pourquoi certains s’engagent et d’autres pas. Aussi convient-il de
s’intéresser aux dynamiques individuelles de la radicalisation.
Les dynamiques individuelles de la radicalisation
Suite aux attentats de 2015 et des années suivantes en France, les médias ont mis en évidence
les parcours de jeunes djihadistes présentés comme s’étant rapidement radicalisés. Des images
d’archives − présentant de futurs terroristes s’amusant entre amis, dansant en boîte de nuit, ou
s’adonnant à d’autres activités des plus socialement partagées – ont suscité un large malaise.
Comment une personne ayant une vie sociale aussi commune peut-elle basculer soudainement
dans la barbarie la plus aveugle ? Car, avant d’être des meurtriers, la plupart d’entre eux
étaient des individus apparemment intégrés et rien ne laissait supposer un tel revirement. De
là également, un sentiment d’incompréhension mêlé de fascination. Un examen plus attentif
montre pourtant que la radicalisation n’est pas un phénomène aussi soudain, mais qu’il s’agit
bien d’un processus inscrit dans une temporalité et composé de diverses étapes. En effet, la
plupart du temps, la radicalisation s’effectue sous forme progressive ou graduelle (Bronner,
2009). Si les croyances ou les actions radicales paraissent déraisonnables voire irrationnelles,
inexplicables, c’est parce qu’on n’en perçoit que la forme définitive ou constituée, alors qu’il
faudrait, pour les comprendre, pouvoir observer le processus de leur constitution. Or, dans
l’adhésion à la radicalité, il y a une mécanique incrémentielle qui est invisible pour
l’observateur. L’individu ne s’y associe pas pleinement du jour au lendemain : il traverse une
succession d’étapes qui constitue une « carrière morale » au sens sociologique (c’est-à-dire
une suite de situations venant modifier peu à peu l’identité d’un individu). C’est ainsi que
fonctionne l’endoctrinement (voir la notice bourrage de crâne [Cochet, 2018a]), en menant
progressivement l’individu à admettre une idée nouvelle qu’il aurait réfutée si elle avait été
imposée dans sa totalité.
La radicalisation ne survient donc pas de manière complétement brutale, elle a une histoire,
elle résulte d’une construction progressive de sorte qu’il n’est pas toujours possible pour
l’individu de prendre conscience qu’il s’engage pas à pas sur le chemin d’une adhésion qui
aurait pu, sinon, lui sembler déraisonnable. Au contraire, elle peut être le résultat d’une
longue série de décisions antérieures qui paraissent, chacune, relativement modérées
(Collovald, Gaïti, 2006 ; Bronner, 2009). D’ailleurs, c’est parce que la radicalisation est
souvent la conséquence d’un tel processus incrémental qu’il est si difficile de faire revenir en
arrière des esprits qui s’y sont convertis et de les « déradicaliser » complétement. C’est
pourquoi la sortie de la radicalité prend souvent davantage la forme d’un « désengagement »
c’est-à-dire le fait de renoncer à la violence sans pour autant renier l’idéologie dans laquelle
on s’est inséré (Sommier, 2012 ; El Difraoui, 2016).
Ainsi la radicalisation résulte-t-elle généralement d’un processus progressif (on ne se
radicalise pas d’un jour à l’autre) et interactif (on ne se radicalise pas tout seul). Sous cet
angle, la radicalisation n’est pas qu’un phénomène individuel. Si ce processus travaille
l’individu de l’intérieur et modifie sa perception des choses, il n’est possible qu’à la faveur
d’interactions entre un individu en cours de radicalisation et d’autres, déjà radicalisés.
Les stimulateurs de radicalisation : entourages, groupes, réseaux
La radicalisation n’apparaît pas comme un phénomène solitaire, mais celle-ci s’opère sous la
pression d’acteurs pouvant légitimer moralement le recours à la violence. En effet, il est assez
rare que les individus s’engagent par eux-mêmes dans des idées et des activités radicales. Ils
sont le plus souvent sollicités pour s’y engager et c’est souvent même au cours de cette
participation qu’ils découvrent les raisons ou les motivations de continuer. En ce sens, les
idéologies radicales ne sont pas toujours forcément le moteur des conduites radicales des
individus, mais plutôt leur résultat. Il convient donc de prendre en compte l’influence
déterminante d’organisations, de réseaux ou de groupes mobilisateurs dans les phénomènes de
radicalisation. Plusieurs sociologues se sont ainsi penchés sur la manière dont des expériences
militantes collectives peuvent parfois agir comme de puissants vecteurs de radicalisation.
Après une analyse minutieuse des parcours de vie de jeunes étudiants blancs ayant milité lors
du Freedom Summer (1964), Doug Mac Adam (1988) montre que ces militants pour les droits
des Afro-Américains connaissent des trajectoires biographiques particulières qui les
conduisent parfois vers une certaine radicalisation politique. Si leur participation aux
événements de l’été 1964 est d’abord le fait d’un positionnement plutôt libéral (au sens
américain), dans les années suivantes, nombre d’entre eux s’engagent vers des partis et des
mouvements révolutionnaires. Cette radicalité ne caractérise pas seulement leurs
comportements politiques, puisqu’elle influence aussi les sphères professionnelle (entrée
tardive sur le marché du travail, subordination du travail au militantisme…) et amoureuse
(célibat et divorce plus fréquent). L’engagement protestataire peut ainsi être un puissant
facteur de renouvellement identitaire. C’est aussi ce que note Julie Pagis (2011) au sujet du
devenir des militants de Mai 68. La révolte étudiante entraîne la radicalisation de certains
activistes qui poursuivront leurs engagements auprès de partis de gauche radicale
autogestionnaire.
Des publics ont donc d’autant plus de chances de se radicaliser qu’ils sont socialisés dans des
milieux déjà radicaux. En effet, chacun est enserré par des liens sociaux qui limitent et
orientent son accès à l’information et l’exposent à certaines idées ou visions du monde plus
que d’autres. C’est une donnée importante en matière de radicalisation car celle-ci, par nature,
est désapprouvée par la majorité des individus et il est d’autant plus important de pouvoir
s’appuyer sur un réseau de sociabilité qui permette de se conforter dans l’idée qu’on a raison
de penser ou d’agir ainsi. Le rôle du groupe est important parce qu’il joue le rôle de filtre
cognitif, mais encore parce qu’il crée aussi un milieu émotionnellement protecteur. Les
spécialistes du terrorisme islamiste insistent tous sur ce point : l’extrémiste a besoin d’être
entouré par un groupe restreint, solidaire, chaleureux qui agit comme une famille de
substitution, une famille fantasmatique. Celle-ci vient lui fournir une identité nouvelle, fondée
sur l’appartenance à la communauté mondiale de l’oumma, réunissant les musulmans du
monde sans distinction de langue ou de nationalité. À cet égard, l’importance de « personnes
ressources » servant de guides spirituels a souvent été soulignée. Par exemple, « les attentats
islamiques à Paris contre Charlie Hebdo ont montré que leurs auteurs avaient pour beaucoup
bénéficié d’un soutien moral et des conseils aguerris d’un relais islamiste d’autant plus
influent que son auditoire est loin d’être aguerri » (Crettiez, 2016 : 721). En outre, la
radicalisation, si elle ne s’opère pas que sur l’internet, peut profiter cependant de ce puissant
média pour s’exprimer pleinement. L’internet joue un rôle central dans la connaissance de
l’islam djihadiste, dans la mise en scène d’une oumma magnifiée et dans l’exaltation
d’émotions combattantes (Crettiez, Sèze, 2017 ; Giry, Taïeb, Tournay, 2018).
Intérêts et limites des notions de radicalisation et de radicalités
L’usage du concept de radicalisation a donc le mérite de mettre l’accent sur les processus
conduisant à « l’adoption progressive et évolutive d’une pensée rigide, vérité absolue et non
négociable, dont la logique structure la vision du monde des acteurs, qui usent pour la faire
entendre de répertoires d’action violents, le plus souvent au sein de structures clandestines,
formalisées ou virtuelles, qui les isolent des référents sociaux ordinaires et leur renvoient une
projection grandiose d’eux-mêmes » (Crettiez, 2016 : 712). Il permet ainsi de rompre avec les
visions spontanées des engagements extrêmes qui ne les expliquent qu’à partir des
motivations idéologiques ou qui reposent sur une lecture en termes de basculement, voire de
folie.
Cependant, l’inflation – notamment médiatique – du terme n’est pas sans poser problème. Car
ce terme peut conduire à disqualifier toute forme radicale de contestation politique qui se
trouve assimilée à des actions terroristes. Si elle offre un modèle explicatif à des phénomènes
divers, on peut se demander dans quelle mesure la notion de radicalisation n’est pas devenue
un mot-valise. En effet, le mot peut désigner l’extrémisme politique d’un militant autant que
l’endoctrinement sectaire voire, comme le montre Gérald Bronner (2009), le comportement
d’un adepte d’ufologie ou encore celui d’un collectionneur compulsif. Le concept de
radicalisation fait donc face à un double écueil contradictoire : celui de se renfermer sur
l’islamisme dans une perspective essentialiste ou, au contraire, de se diluer pour n’être
finalement qu’un synonyme de déviance ou de fanatisme. Pour certains chercheurs, ce
concept ne serait même qu’une « prénotion », un « mot écran » qui, sous la même
désignation, englobe des phénomènes en réalité très différents (Kepel, Rougier, 2016). Il ne
serait pas non plus exempt de jugements de valeurs. En effet, la notion de radicalité tend à
construire, au moins implicitement, une certaine coupure entre ceux qui sont reconnus comme
radicaux et les autres vus comme des modérés. Elle conduit ainsi à rejeter ceux qu’elle
désigne comme étant aux marges de la société, si ce n’est à les inscrire dans une forme de
pathologie. En définitive, les enjeux de la labellisation comme « radical » apparaissent
cruciaux dans la mesure où ils sont au cœur de luttes symboliques de classement et participent
de la définition des frontières entre l’acceptable et l’inacceptable, entre la « normalité de la
modération et le pathologique de la radicalité » (Collovald, Gaïti, 2006).
De ce fait, l’analyse des radicalités suppose de ne pas envisager celles-ci simplement comme
une qualité propre aux publics étudiés, mais il est nécessaire de s’interroger aussi sur les
processus de labellisation ou d’étiquetage qui conduisent à les considérer comme radicaux
(Becker, 1963). De ce point de vue, il convient de déplacer le regard en ne recherchant pas
seulement les causes de la radicalité dans les caractéristiques propres à ce qui est perçu
comme radical, mais en questionnant la manière dont cette étiquette « radical » est apposée à
tel ou tel public, à telle ou telle conduite ou pratique (par qui, dans quel sens ou dans quel
but ?). Avant de vouloir caractériser et expliquer les radicalités ou avant d’analyser les
mécanismes individuels de radicalisation (pourquoi devient-on radical ? quelles sont les
motivations de ceux qui sont radicaux ?), il est aussi indispensable de comprendre le sens de
la qualification.
En définitive, s’il faut veiller à ne pas essentialiser la radicalité et garder à l’esprit que la
définition de celle-ci est variable selon les contextes, pour autant, on aurait tort d’abandonner,
ces notions de radicalité et de radicalisation et de s’empêcher de s’en servir comme des
concepts opératoires (Lebourg et al., 2018). En effet, elles s’avèrent très utiles pour penser les
phénomènes par lesquels, dans nos sociétés démocratiques, des individus « visent […] au
changement des institutions libérales et des valeurs humanistes égalitaires sur lesquelles elles
sont bâties, voire à un réarrangement social plus ou moins large pour en éliminer un
“ennemi”, bâti idéologiquement et symboliquement comme une figure majeure d’un monde
souvent imaginé comme manichéen » (voir figures de l’ennemi [Cochet, 2018b]).
Bibliographie
Becker H. S., 1963, Outsiders. Études de sociologie de la déviance, trad. de l’anglais par J.P. Briand et J.-M. Chapoulie, Paris, Métailié, 1985.
Bronner G., 2009, La Pensée extrême. Comment des hommes ordinaires deviennent des
fanatiques, Paris, Denoël.
Carlino C., Mabi C., 2017, « Mobilisation », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et
critique des publics. Accès : http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/mobilisation/.
Cochet F., 2018a, « Bourrage de crâne », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et
critique des publics. Accès : http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/bourrage-de-crane/.
Cochet F., 2018b, « Figures de l’ennemi », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et
critique des publics. Accès : http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/figures-de-lennemi/.
Collovald A., Gaïti B., 2006, « Questions sur la radicalisation politique », pp. 19-45, in :
Collovald A., Gaïti B., La Démocratie aux extrêmes. Sur la radicalisation politique, Paris,
Éd. La Dispute.
Crettiez X., 2016, « Penser la radicalisation. Une sociologie processuelle des variables de
l’engagement violent », Revue française de science politique, 66, 5, pp. 709-727.
Crettiez X., Sèze R., 2017, Saisir les mécanismes de la radicalisation violente, Rapport de
recherche pour la Mission de recherche Droit et Justice, avr.
El Difraoui A., 2016, « Radicalisation et déradicalisation », pp. 97-108, in : El Difraoui A., Le
Djihadisme, Paris, Presses universitaires de France.
Giry J., Taïeb E., Tournay V., éds, 2018, « Logiques numériques des radicalisations »,
Quaderni, 95.
Goodwin J., 2006, « A Theory of Categorical Terrorism », Social Forces, 84, 4, pp. 20272046.
Guibet Lafaye C., Rapin A.-J., 2017, « La “radicalisation” : individualisation et dépolitisation
d’une notion », Politiques de communication, 8, pp. 127-154.
Kepel G., Rougier B, 2016, « “Radicalisations” et “islamophobie” : le roi est nu », Libération,
14 mars. Accès : http://www.liberation.fr/debats/2016/03/14/radicalisations-et-islamophobiele-roi-est-nu_1439535.
Khosrokhavar F., 2014, Radicalisation, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l’homme.
Lebourg N. et al., 2018, « Définir la “radicalité” pour mieux la combattre », The
Conversation, 15 avr. Accès : https://theconversation.com/definir-la-radicalite-pour-mieux-lacombattre-94860.
Lebourg N., Sommier I., dirs, 2017, La Violence des marges politiques des années 1980 à nos
jours, Paris, Riveneuve Éd.
McAdam D., 1988, Freedom Summer. Luttes pour les droits civiques, Mississippi 1964, trad.
de l’anglais par C. Izoard, Marseille, Agone, 2012.
Pagis J., 2011, « Incidences biographiques du militantisme en Mai 68 », Sociétés
contemporaines, 84, 4, pp. 25-51. Accès : https://www.cairn.info/revue-societescontemporaines-2011-4-page-25.htm.
Sommier I., 2012, « Engagement radical, désengagement radical et déradicalisation.
Continuum et lignes de fracture », Lien social et Politiques, 68, pp. 15-35. Accès :
https://www.erudit.org/fr/revues/lsp/2012-n68-lsp0495/1014803ar/.
Tarrow S., 1996, « States and Opportunities: The Political Structuring of Social
Movements », pp. 41-61, in : McAdam D., McCarthy J., Zald M., Comparative Perspectives
of Social Movements, Cambridge, Cambridge University Press.