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Dinant/Furfooz « Trou du Frontal » Jean-J\1arc LÉOTARD Les études consécutives aux recherches archéologiques entreprises en 1986 et 1987 par le Service de Préhistoire de l'Université de Liège se sont poursuivies. Elles permettent, par l'intermédiaire de la micro-paléontologie (J.-M. Cordy) et de la malacologie (R. Peuchot) de mettre en évidence la douceur relative du climat à l'époque de l'occupation magdalénienne. Ceci n'est pas sans rappeler les récents résultats obtenus par l'anthracologie à la grotte de Chaleux (M. Otte, E. Teheux) et au «Trou Abri» (J.-M. Léotard). Par ailleurs, deux datations 14C produites par le laboratoire d'E. Gilot, sur base d' ossements appartenant à la couche archéologique principale, confirment le « synchronisme » des occupations magdaléniennes dans cette région : 12.950 ± 170 BP (Lv1749) - 13.130±170BP(Lv-1750). Outre la poursuite de ces études, une recherche sur l'origine des matériaux mis en œuvre est en cours. Doische/Matagne-la-Grande Saskia BoTT et Pierre grotte «Ambre» CATTELAIN En juillet 1991, parallèlement à des travaux de débroussaillage et de remise en valeur des temples romains du Bois des Noël à Matagne-la-Grande, le CEDARC a entrepris des sondages dans la terrasse précédant le porche de la grotte « Ambre » qui s'ouvre sur le flanc nord du plateau calcaire, à un peu plus d'une centaine de mètres de l'angle nord-ouest du temenos gallo-romain (1981. Doische, 5e Div. (Matagne-la-Grande), Sect. B, 3e feuille, n° 1052". Coord. Lambert: 165,975 est/88,662 nord). Une première tranchée recoupant la terrasse dans l'axe de la grotte a livré, dans l'humus, quelques silex paléolithiques, mésolithiques et néolithiques, ainsi que de la céramique moderne. A 1,50 m environ de l'ouverture du porche, la roche en place se situe à une vingtaine de centimètres sous la surface de l'humus pour plonger au fur et à mesure que l'on s'approche de la falaise calcaire. A deux mètres du porche, quelques ossements humains étaient orientés nord-est/sud-ouest. Une seconde tranchée, établie à l'ouest de la première et perpendiculairement à celle-ci le long de la falaise, a permis de mettre au jour les vestiges d'au moins 100 quatre inhumations réparties sur deux niveaux. Le niveau supérieur, situé à une dizaine de centimètres sous la surface, est partiellement pris dans l'humus et dans une couche argileuse. Les restes humains sont très fragmentaires, suite notamment aux éboulements de blocs de la falaise. De plus, leur disposition semble avoir été assez fortement perturbée par l'action de petits animaux fouisseurs. Ce niveau supérieur repose sur un lit de blocs et de blocailles dont la disposition paraît intentionnelle. Il contient quelques très petits tessons de céramique grossière, ainsi que quelques silex. Le lit de blocs et de blocailles recouvre un deuxième niveau d'inhumations étudiées pour l'instant sur une surface de 2 m2 . Les restes humains semblent mieux conservés et moins perturbés. Ce niveau n'a livré que trois petits éclats de silex. L'aspect général des quelques tessons et silex découverts associé aux caractères morphologiques des crânes remontés nous font pour l'instant interpréter la grotte « Ambre » comme une sépulture collective de la civilisation de Seine-OiseMame.