Le cercle des intérêts d’une telle ou telle figure du passé peut être parfois mis en lumière grâce à l’analyse du contenu de sa bibliothèque. À la fin du XVe siècle les collections des bibliophiles comptaient souvent des centaines de volumes. Evidemment nous ne disposons pas d’informations suffisantes sur toutes les bibliothèques médiévales. Cet article résulte d’un ensemble d’observations sur la possibilité de reconstituer la composition d’une bibliothèque médiéval inconnue à l’aide des sources bien diverses, y compris celles qui ne sont pas d’habitude considérées comme pertinentes pour la recherche. L’article vise à dresser le cercle des livres, qui pouvaient appartenir au courtisan français Rigault d’Oureille (1455–1517) — sénéchal et diplomate au service des quatre rois français de Louis XI à François I. Aujourd’hui nous ne savons qu’un seul manuscrit, qui appartenait au sénéchal. C’est le Bréviaire de la fin du XVe siècle (Ms. 69) qui se conserve à la Bibliothèque de Clermont-Ferrand. Le manuscrit 3356 de la Bibliothèque de l’Arsenal à Paris (fin XVe siècle), comme il s’avère, est directement lié à Rigault d’Oureille. Ce manuscrit porte les signatures des anciens propriétaires: «Katherine Rance», «Lyonet Doureille» (avec ses devises) et «Batyste Dou Bastarde Dob» (et ses armoiries). La recherche montre qu’ils étaient tous apparentés à Rigault d’Oureille. Il a hérité ce codex, et probablement d’autres livres ayant appartenus à Lyonet Doureille (conservés dans la BNF et la British Library). Dans la première moitié du XIXe siècle Villeneuve-Lembron, le château patrimonial de Rigault d’Oureille, conservait encore, comme l’historien M. Gonod l’indiquait, quatre manuscrits, aujourd’hui inconnus, portant des signatures du sénéchal. Aussi dans la bibliothèque du sénéchal aurait pu être un des bestiaires médiévaux et, probablement, une incunable. Cela est attesté par l’iconographie des fresques dans son château. Dans la galerie du nord du premier étage du château il y a plusieurs peintures murales, parmi lesquelles des images de créatures mythiques, les soi-disants Chiche-Face et Bigorne. L’article examine la possibilité de l’emprunt de leur iconographie à une incunable de l’imprimeur parisien Guy Marchant (ou à une autre semblable), ainsi que l’influence exercée sur les fresques par une des versions du Bestiaire. L’article conclu que la bibliothèque de Rigault d’Oureille pouvait compter une certaine quantité de livres, parmi lesquels figuraient deux exemplaires du livre de voyages, quatre romans de chevalerie, un roman didactique, un recueil poétique, trois traités didactiques dans un codex, un bestiaire (?) et un recueil satiriques (?). La dernière partie de l’article se propose de répondre, en se référant à l’exemple d’autres bibliothèques de la noblesse, aux questions suivantes: combien de livres et de quels genres auraient pu encore faire partie de la collection de Rigault d’Oureille? Pour une personne de sa condition sa bibliothèque devait compter au moins deux ou trois dizaines de volumes. La comparaison de l’assortiment de ses livres avec d’autres collections nobiliaires de son temps démontre que dans son état actuel la bibliothèque manque au minimum quelques ouvrages historiques et religieux (à part du Bréviaire mentionné ci-dessus).

Первопечатный Ирмологий 1657 г. является ключевым изданием, появившимся в ходе книжной справы при патриархе Никоне, так как по нему впоследствии правились тексты ирмосов во всех богослужебных книгах, равно как и в нотированных рукописных Ирмологиях и печатном Ирмологии нотного пения. Тем не менее источники Ирмология 1657 г. пока не установлены. В данной статье рассматриваются печатные греческие Ирмологии, изданные в Венеции в XVI- XVII вв. Автор описывает состав этих изданий и показывает их влияние на Ирмологий 1657 г. Характерной чертой славянского первопечатного издания является наличие в нем ирмосов, которые не встречаются в славянских рукописных Ирмологиях XVI-XVII вв. Сопоставив состав Ирмология 1657 г. и венецианских изда- ний с составом изданных византийских рукописей Ирмология, автор показывает, что эти «новые» ирмосы на самом деле являются ирмосами древних канонов, которые присутствуют в венецианских Ирмологиях, но не употребляются за богослужением по современным печатным книгам

В статье рассматривается социальный состав заказчиков русских рукописных книг XVI в. Устанавливается, что в их число не входили находящиеся на русской службе татары. Это связывается с динамикой книгопроизводства в России, численностью служилых татар в различные периоды, географией их земельных владений, а также особенностями их социальной и культурно-конфессиональной интеграции в русское общество. Исследование основано на материале выходных записей манускриптов 1500–1600 г., прочих записей на книгах, вкладных, приходо-расходных книг русских монастырей, актов, писцовых книг и некоторых других источников. The article deals with the social groups of the Russian manuscripts’ customers in the 16th century. It was established that service tatars were not among the customers of manuscripts. It is connected with the dynamics of manuscript’s production in Russia, the number of tatars in different periods, the geography of their estates as well as peculiarities of their social, cultural and confessional integration into the Russian society. The research is based on the manuscripts’ colophons dated 1500–1600, other manuscripts’ notes, records of income, including donations, and expenses, act, land cadastres and other historical sources.

Вестник ПСТГУ. Серия II: История. История Русской Православной Церкви. 2018. Вып. 80. С. 45–60